L'association des chefs traditionnels de la Mefou et Afamba (Actramaf) conduite par S.M. Assogo Nana, a signé ce lundi, une convention de partenariat avec la Commission Diocésaine Justice et Paix, de l'archidiocèse de Yaoundé. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de ladite commission.
Les objectifs
Les autorités traditionnelles ont saisi cette occasion afin de : Renforcer leurs capacités dans divers domaines; Collaborer en vue de la formation des populations à la participation citoyenne, ainsi que sur les projets de développement communautaire; Collaborer dans le cadre d'un plaidoyer, pour l'application, voire l'amélioration des textes de lois régissant les chefferies traditionnelles notamment la protection des chefs traditionnels devant les tribunaux…
Formation et Renforcement des capacités des chefs traditionnels
Concernant ce chapitre, l'Actramaf s'est au préalable engagée à: Identifier les problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain - Proposer des thèmes, un mois avant la tenue des ateliers de formation - Prendre en charge les participants et les équipes de facilitation, dans le cadre de la restauration pendant les ateliers...
De son côté, la Commission Diocésaine Justice et Paix s'est engagée à animer et faciliter les ateliers de formation, produire des supports de formation et autres kits de participants, participer et œuvrer à la préservation de l'intégrité des chefs traditionnels de la Mefou et Afamba, à travers une recherche bien concertée des financements, pour la construction des cases à palabres - Accompagner les autorités traditionnelles de la Mefou et Afamba, dans leurs procédures judiciaires - Militer pour que les audiences des chefs du département se fassent à huis clos et qu'ils soient désormais auditionnés à la chefferie, lors des enquêtes préliminaires - Assister ces chefs en cas de détention conformément aux missions de la Commission diocésaine justice et paix.
Il est important de rappeler que:
Lors de la signature de la Convention sus - citée, l'Association des chefs traditionnels de la Mefou et Afamba (Actramaf) était représentée par son Président exécutif S.M. Assogo Nana et c’est Solange Calice Bessom - Coordinatrice de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDPJ) qui a apposé sa signature au bas du document.
En rappel,
La Commission Diocésaine Justice et Paix fait face à une entité traditionnelle importante, constituée de 28 groupements et 350 chefferies de 3e degré, disséminés dans les 08 arrondissements que compte le département de la Mefou et Afamba.
Nicole Ricci Minyem
Dans le département de l’Océan, les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA sont soupçonnés de complicité dans l’exploitation forestière illégale. C'est ce que renseignent des résultats d’une mission d’observation indépendante menée par l’organisation CEDLA via les procédures du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (SNOIE).
Les faits remontent au 14 novembre 2020. Des alertes (dénonciations) sont enregistrées dans la plateforme Forestlink, venant des localités de Kribi, Ndjabilobé et Ebemvok, arrondissement d’Akom II, Département de l’Océan. Immédiatement, des investigations sont menées par l’organisation Centre pour le Développement Local Alternatif (CeDLA).
A l’issue des observations, quatre faits présumés illégaux sont observés. Il s'agit, d'une exploitation non autorisée dans une Forêt du Domaine National en violation des dispositions ; une exploitation en grume dans une forêt communautaire (FC) non valide et non opérationnelle, ne disposant pas de Certificat Annuel d’Exploitation ; et une exploitation dans une Vente de coupe (VC) en violation des normes techniques d’exploitation et des prescriptions du chapitre XI des Normes d’Intervention en Milieu Forestier.
Au cours de leur mission, les observateurs indépendants constatent que l’exploitation forestière présumée illégale se déroulerait en parfait accord avec les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA.
Dans le rapport du SNOIEA, l'on découvre qu'avec la communauté du village Edoudouma sur l’axe Kribi-Akom 2, il résulte des entretiens que : « les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala. L’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses ».
Dans la communauté d’Edoudouma, d’Elon et avec les membres de la communauté du village Bidou3, village où sont installés le Poste Contrôle forestier et chasse et la barrière mixte de contrôle (Gendarmerie, PCFC et Commune) : « il ressort que chaque entité prélève une taxe qui s’élèverait à trente mille (30 000) franc CFA par camion de bois évacué. L’entretien avec les jeunes du village Edoudouma, a révélé que des arrangements se seraient passés entre le chef de village et l’exploitant avant l’installation du chantier ».
Avec la communauté du village Edoudouma, sur l’axe Kribi-Akom 2, on lit que : les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. « Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala », écrit le rapport du SNOIE. Qui précise que l’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village, moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses.
Innocent D H
Sa Majesté Célestin Bedzigui affirme que l’Etat se doit de riposter à la hauteur de l’acte commis par les séparatistes.
En sa qualité de chef traditionnel Ekang, Sa Majesté Célestin Bedzigui dénonce l’assassinat des quatre autorités traditionnelles du Sud-Ouest, qui ont été tuées par les séparatistes sur la place du marché dans la localité d’Essoh-Attah, le samedi 13 février 2021. Sa Majesté Bedzigui pense que les séparatistes sont allés très loin. Et que par cet autre meurtre, ils ont lancé un défi à l’Etat. Il serait donc de bon ton qu’ils reçoivent de celui-ci, une riposte à la hauteur de ce qu’ils ont commis.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Sa Majesté Célestin Bedzigui
Meurtre de trois Chefs Traditionnels dans le Lebialem : l'innocence assassinée
Cet acte illustre le degré d'inconséquence criminelle atteint par les sécessionnistes du NOSO. Il doit susciter une réplique de l’Etat à la hauteur du défi qui lui est lancé. Au-delà de leurs personnes physiques, c'est au symbole de l'Etat qu'ils représentaient qu'ont voulu s'en prendre ces sauvages analphabètes politiques en tuant ces Chefs.
Analphabètes politiques, si, ils le sont car s’ils ne l’étaient pas, ils comprendraient que leur acte ignoble dessert leur cause, une cause dont la pertinence est chaque jour de plus en plus questionnable et obscurcie.
Au regard d'un tel méfait, l'État se doit de sortir de la logique timorée de riposte graduée du maintien de l'ordre pour celle d'une riposte massive dont l'objectif recherché sera désormais celui d'une victoire militaire par un écrasement total de ces malfaiteurs, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur de nos frontières.
Ce n’est qu'après cette victoire militaire que pourra être organisé un dialogue avec le courant politique modéré de l'opinion dans le NOSO qui a été desservi et affaibli par un traitement maladroit par les sécurocrates sans intelligence du régime au début de cette crise, sécurocrates arrogant qui sont en partie responsables du dérapage de la situation qui a conduit au conflit armé.
Le dialogue, le vrai, portera alors sur les arrangements institutionnels et la mobilisation de nouvelles figures dont la crédibilité et le respect par les populations et les protagonistes auront été établies.
Et la République survivra.
Meurtre de 4 chefs traditionnels au Sud-Ouest: une marche de protestation prévue ce jour à Yaoundé
La marche de condamnation de l’assassinat des 4 chefs traditionnels est une initiative de Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
C’est sur l’esplanade du Musée national que va se tenir à partir de 15 heures de ce mardi 16 février 2021, la marche de protestation contre le meurtre des chefs traditionnels Chief Fuaminkeng, Chief Fiance Aleh, Chief Fuajijong, et Chief Fuawehnsuo. Initiée par le Ministre délégué Paul Tasong, ladite marche a pour objectif : dénoncer « l’acte odieux ». Dans le communiqué du Ministre délégué Paul Tasong, il est précisé qu’il s’agit d’une manifestation publique.
Aussi, dans son communiqué, le membre du gouvernement revient sur les évènements s’étant soldés par la mort des autorités traditionnelles.
« Dans la nuit du 13 février 2021, un groupe de terroristes dirigé par Lekeaka Oliver, alias ‘maréchal’, agissant sous les instructions de son courtier principal Christopher Anu, qui vit aux États-Unis, a envahi le village d’Essoh-Atah dans le département du Lebialem. Ils ont pris pour cible les chefs traditionnels, les ont réveillés, les ont emmenés sur la place du marché vers minuit, ont abattu trois d’entre eux et ont jeté leurs corps sans vie dans une rivière voisine », peut-on lire dans le communiqué. C’est le dimanche 14 février que « les habitants du village ont sorti leurs corps sans vie dans l’espoir d’organiser des funérailles dignes», renseigne le document du Ministre.
Le Ministre délégué Paul Tasong explique que les chefs traditionnels ont été tués parce qu’ils « avaient refusé de remettre le produit des ventes de cacao pour la saison 2020-2021 ». Aussi ils encourageaient « les autres villageois à ne pas succomber aux pressions du gang. Ils ont également été accusés d’avoir organisé des écoles dans le village ».
Il convient de préciser qu’au même titre que les agents de l’Etat en service dans les deux régions anglophones, les chefs traditionnels sont aussi la cible des séparatistes qui les fait le reproche d’avoir fait allégeance au régime.
Liliane N.
Selon la journaliste Mimi Mefo, les quatre chefs traditionnels ont été enlevés dans leurs domiciles respectifs puis exécutés sur la place publique.
L’information relayée par la journaliste Mimi Mefo a été confirmé par un tweet de Paul Tasong Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Les chefs traditionnels Chief Fuaminkeng, Chief Fiance Aleh, Chief Fuajijong, et de Chief Fuawehnsuo, tous enlevés à leurs domiciles, ont été sommairement exécutés sur la place du marché dans la localité d’Essoh-Attah, située dans le département du Lebialem, région du Sud-Ouest le samedi 13 février 2021.
Le Ministre Délégué Paul Tasong pense même que Chris Anu est le leader du mouvement sécessionniste ayant commandité l’enlèvement et le meurtre. Il faut noter que Chris Anu se présente comme le Secrétaire à la communication de l’Etat fantôme d’Ambazonie. Il vit en exil aux Etats-Unis. Le confrère Cameroon info net qui parle aussi de cet autre meurtre qui survient dans le cadre des violences liées à la crise anglophone, rapporte que dans le forum Facebook des jeunes de la localité de Essoh-Attah, on attribue ce crime à Field Marchall l’une des figures de proue de la cause sécessionniste. Selon le confrère, ce dernier «a toujours revendiqué la suprématie de sa rébellion dans le département du Lebialem».
Toujours selon Cameroon Info Net, une dizaine de ses éléments qui ont participé au meurtre des quatre autorités traditionnelles ont été arrêtés par le Bataillon d’intervention rapide.
La réaction officielle des autorités et du gouvernement reste attendue.
Liliane N.
Chief Joseph Dion Ngute s’est rendu dans son Sud-Ouest natal le 16 décembre dernier. Le Chef du Gouvernement était allé transmettre le message de condoléances du Président de la République, trois jours après la mort en captivité du chef traditionnel, Emmanuel Ikome Ngalle.
Chief Joseph Dion Ngute était porteur du message de condoléances du Président Paul Biya à ses collègues après la mort d’Emmanuel Ikome Ngalle en captivité. Le Premier ministre (PM), Chef du Gouvernement leur a transmis : « Je viens ici aujourd’hui sur instruction du chef de l’Etat, Paul Biya, partager votre peine et vous encourager à travailler en synergie avec votre administration et votre population pour mettre fin à ces atrocités ».
A propos de la crise proprement dite qui secoue la région depuis quatre années, le PM engage les gardiens de la tradition à faire usage des moyens pacifiques pour une résolution responsable. Et c’est à juste titre qu’il exhorte ses collègues : « Nous ne pouvons résoudre nos problèmes que dans l’amour fraternel et le dialogue pacifique que le chef de l’Etat lui-même a maintes fois prescrits. C’est maintenant le moment d’agir comme une seule personne indépendamment des forces de l’Ordre public. En tant que dirigeants traditionnels, nous devons nous exprimer et mobiliser nos populations contre ce mal ».
Joseph Dion rappelle aux chefs traditionnels du Sud-Ouest la détermination du Cameroun à soutenir les initiatives pour un retour définitif de la paix. « Je peux vous assurer que le chef de l’État soutiendra toute initiative que vous prendrez dans ce sens. Nous savons que l’autorité traditionnelle fait partie de la pierre angulaire de notre gouvernance. Il est donc très regrettable qu’ils aient été profanés, pris pour cibles, enlevés et tués », ajoute-t-il.
C’est le 13 décembre que Emmanuel Ikome Ngalle, chef traditionnel de « Mille 14 » à Buea est revenu mort après un kidnapping présumé des séparatistes qui avaient pourtant libéré vifs, d’autres chefs traditionnels enlevés.
Innocent D H
Paul Atanga Nji indique que chaque gouverneur de région a été chargé de remettre aux chefs bénéficiaires, la dotation spéciale du Chef de l’Etat.
Paul Biya se montre à l’écoute des populations. Alors qu’on tend à la fin de la campagne électorale qui a débuté le samedi 21 novembre 2020, le Président de la République donne du sourire aux chefs traditionnels engagés pour les toutes premières élections régionales du pays. Le Chef de l’Etat vient de décider d’accorder une dotation financière spéciale aux autorités traditionnelles candidates aux régionales.
Le communiqué radio-presse signé par Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale qui est parvenu à notre rédaction, fait savoir, qu’il a été donné aux dix gouverneurs des régions de porter à ces chefs candidats, ladite dotation spéciale du Président dès ce jour et jusqu’à demain vendredi 04 novembre 2020.
« Ce grand geste traduit la constante sollicitude du Chef de l’Etat à l’endroit des chefs traditionnels du Cameroun. Au début de la campagne électorale en cours, les candidats issus du Commandement traditionnel ont émis le vœu de bénéficier d’un soutien financier à l’instar du financement accordé aux partis politiques lors des consultations électorales », a écrit le ministre Paul Atanga Nji.
A titre de rappel, les textes sont restés muets sur un quelconque financement à octroyer aux chefs traditionnels candidats aux élections régionales. Par contre, le financement public pour les partis politiques est prescrit par l’article 285 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012.
Dans un communiqué qui date du 24 novembre 2020, le ministre Atanga Nji indiquait aux partis politiques que «la première tranche dudit financement leur sera servie au prorota des listes présentées et définitivement acceptées. Quant à la seconde tranche, elle sera répartie après la proclamation des résultats, proportionnellement au nombre de sièges obtenus ».
Liliane N.
Les chefs traditionnels du grand Sawa, peuple vivant dans les régions du Sud, du Sud-Ouest, du Littoral, ainsi que leurs pairs du Cameroun sont conviés à une mobilisation générale le 31 octobre 2020 à Buea, la capitale du Sud-Ouest. C’est la substance d’une note que vient de signer sa Majesté Essombey Ndambwe, président en exercice des chefs traditionnels du département du Wouri, dans la région du Littoral.
Cette mobilisation sera marquée par l’organisation d’un rituel visant à conjurer la violence sur les terres du peuple sawa et la guerre au Cameroun. Elle sera conduite par les chefs traditionnels du Sud-Ouest, encadrés par leurs homologues sawa du département de la région du Littoral et du département de l’Océan dans le Sud.
L’évènement auquel ces notabilités traditionnelles attachent du prix trouve toute sa résonnance dans la mesure où le Cameroun est le théâtre des attaques de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord depuis bientôt dix années. Il y a surtout la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis fin 2016. Le Cameroun fait également face aux attaques sporadiques des groupes armés centrafricains la région de l’Est.
Martelons que le rituel convoqué par les Chefs sawa pour ce 31 octobre 2020 coïncide avec la journée de deuil national décrétée par le Président de la République, Paul Biya le 28 octobre dernier à la suite du massacre des élèves dans une école de Kumba, région du Sud-Ouest, le 24 octobre 2020.
En rappel, cette attaque terroriste a fait 07 décès et 12 blessés selon les informations rendues disponibles par des sources officielles. Le Gouvernement camerounais a attribué les exactions aux combattants sécessionnistes, qui luttent pour l’indépendance de l’Etat imaginaire de l’Ambazonie. Un massacre condamné avec véhémence de l’intérieur comme de l’extérieur du Cameroun.
Innocent D H
Ils se sont réunis le samedi 17 août 2019 dans la vile de Bamendjo, département des Bamboutos.
Les autorités traditionnelles sont décidées à jouer leur partition dans le maintien, la préservation et le retour de la paix au Cameroun. Samedi dernier, c’est dans la localité de Bamendjou dans la région de l’Ouest, qu’elles ont conduit leur caravane de la paix et du vivre ensemble qui a déjà fait escale dans la ville de Douala, dans le Littoral.
Lors de la cérémonie à laquelle ont également pris part les chefs traditionnels venus des autres régions du Cameroun, ces autorités ont imploré le pardon du Très-Haut afin que la paix revienne non pas seulement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mais dans l’ensemble du pays. Elles ont prié pour un développement harmonieux au profit de toutes les couches sociales.
En sa posture de coordonnateur de ladite, Sa majesté Prosper Parfait Mbassi Bessala a demandé aux jeunes de déposer les armes. Il a plaidé pour un retour à l’école des enfants. « Ils ne peuvent pas prétendre gouverner ou gérer un pays avec des enfants non éduqués ou mal éduqués. Ce serait perpétrer le désordre. La paix est une obligation, une nécessité dans la famille. Nous devons nous asseoir pour que des solutions communes, consensuelles soient trouvées pour que le Cameroun retrouve sa paix et son vivre ensemble d'antan », a déclaré Sa Majesté.
Lire aussi : Cameroun : Le peuple Sawa du Wouri appelle au respect des institutions républicaines
En soulignant la portée de cette caravane, Sa majesté Maurice Tchio, le point focal de l'organisation, a déclaré pour sa part : « Il était temps de nous lever pour dire stop devant les atermoiements de certains, la violence des autres et le manque d'humilité. Il devenait inadmissible que nous restions indifférents comme si les ancêtres n'avaient pas assuré leur relève. L'acte que nous posons aujourd'hui est similaire à celui organisé ici à Bamendjo après les troubles de 1960 pour mettre fin aux exactions qu'orchestraient les pêcheurs en eaux troubles. Nous avons la vive conviction qu'à partir de cette étape, beaucoup de choses vont changer au Cameroun ».
Il convient de rappeler que l’initiative de la caravane pour la paix et le vivre ensemble, a pris corps à Batchenga, dans la région du Centre le 22 juin 2019.
Liliane N.
Oumarou Haman Wabi a demandé aux gardiens de la tradition à faire retirer leur bénédiction à « la diaspora des délinquants ». C'était lors d’une cérémonie de remise de dons initiée par des ressortissants de la communauté du Ndé vivant à l’étranger.
Le Préfet qui devait présider la triple cérémonie d’inauguration du centre multimédia communautaire, de l’implantation d’une unité de transformation du manioc et la remise d’un stock de médicaments aux populations de Bazou, le dimanche 28 juillet 2019, n’a pas loupé l’occasion de passer un message aux ressortissants de la communauté du Ndé vivant à l’étranger.
Le silence étonnant des chefs traditionnels
Oumarou Haman wabi s'est étonné du silence des chefs traditionnels devant le comportement membres de la diaspora . C'était après avoir pris connaissance des prouesses d’international Leadership Group, Bazou New England ln corporation et Nouvelles femmes dynamiques, toutes des associations de la diaspora du groupement Bazou aux Etats Unis et en Europe, qui ont réuni la rondelette de 30 millions pour financer ces réalisations communautaires.
S’adressant aux chefs traditionnels présents et en direction de leurs pairs, il a demandé de quel droit des fils de ceux-ci qui résident en Occident pouvaient interdire à leurs « pères » de séjourner également là-bas. Allusion non voilée aux joutes suscitées par le dernier voyage du chef supérieur Bangoulap, S.M. Jean Yonkeu, leur homologue dans le Ndé, auprès de sa communauté en Europe.
Le refus de céder au désordre
Le Préfet du Ndé a invité les chefs traditionnels à prendre des mesures contre les membres de la BAS. « Le désordre ne passera pas par ma communauté. Mon père (Daniel Kemajou, premier président de l’Assemblée législative du Cameroun ostracisé par le régime Ahidjo après son discours sur les pleins pouvoirs, ndlr) a souffert. Mon peuple a souffert. No.us ne pouvons pas les laisser continuer à salir notre image », reconnaît à juste titre S.M. Vincent Tchoua Kemajou, chef supérieur du groupement Bazou, lui-même dans le collimateur de la « Brigade anti sardinards » suite à la signature d’une motion de soutien à Paul Biya à la fin de la présidentielle d’octobre 2018, à la fin des cérémonies.
Favoriser le développement des endogènes
A l'international, 57 ordinateurs ont été remis aux populations locales dont 25 au télécentre communautaire de Bazou et le reste à certains établissements scolaires, des groupes organisés pour les aider « à se connecter au reste du monde.
Un stock de médicaments ont été aussi octroyés à cinq structures sanitaires. Le clou de la cérémonie a été la coupure du ruban sur le site de l’usine en cours d’installation pour la transformation du manioc. Les machines sont déjà en place et selon Mabigoup Jeanne, porte-parole du groupe, 5 hectares de terrain sont disponibles pour la culture de ce « féculent dont toutes les parties sont utiles ».
Elle a précisé que leur projet de transformer le manioc en de nombreux produits dérivés a pour but de « donner de la fierté aux femmes et aux jeunes, pour qu’ils n’aillent plus mourir dans la mer, à la recherche d’un eldorado fictif. Il faut leur donner du travail au lieu de continuer à les assister avec des billets de banque ».
Innocent D H