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Depuis l’annonce du grand dialogue national et le début des premières consultations effectuées par le Premier Ministre Joseph Dion Ngute, on note quelques points dans la procédure et dans la manière de conduire les échanges qui inquiètent quelques observateurs avant le jour du dialogue.

 

Lorsque les listes des organisations et des personnalités devant être reçues par le Chef du gouvernement a été rendu public, plusieurs observateurs ont décelés quelques éléments qui relèvent tantôt de la légèreté dans la préparation ou alors des labsis révélateurs des intentions voilés des différents organisateurs dudit dialogue.

Dans ce document, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est logé à une enseigne différente des autres partis politiques. En effet, on peut bien voir inscrit sur ce document le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC au rang des institutions comme le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) ou le Conseil National de la Communication (CNC). Considérer le RDPC comme une institution et non comme un parti politique ordinaire trahit bien le caractère supérieur des avis qui seront émis par le parti du flambeau en comparaison aux avis des autres acteurs politiques qui assisteront audit dialogue.

D'un autre côté, on note quelques incongruités dans l’organisation des visites chez le Premier Ministre. Toujours dans ce document en circulation, les partis politiques sont reçus dans un premier temps en tant que tel et dans un autre jour, le secrétariat du Premier Ministère invite à nouveau les leaders de ces partis politiques intuiti personae. Une notation qui est visiblement une erreur dans la programmation de personnalités qui devraient être entendues par le Premier Ministre. Une erreur qui sera corrigée, mais ce sera suffisant pour interroger le sérieux des membres de l’administration dans la préparation de cette grande rencontre nationale. 

 

Manifestement, les délais d’organisation est serré pour le personnel administratif du Premier Ministère qui semble ne pas maîtriser l’intensité des activités que leur département vient de connaître d’un coup. Une accélération des événements qui a le mérite de sortir certains agents de l’Etat de l’immobilisme régulier et l’attentisme auquel ils sont habitués. Ce n’est pas évident de quitter d’un régime de travail de 30% à un régime de 65% tout d’un coup. Les conséquences se font ressentir sur la qualité des documents produits et de manière générale, sur la fluidité du service.

La crainte est que ces lacunes des agents de l’Etat vienne ternir le travail de concertation national par la mauvaise tenue des documents devant être produits à l’issue dudit dialogue. Ce qui serait un véritable gâchis. Ce qui pourrait être considérés comme une fraude au dialogue.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Tribune Libre

Le Complexe Paul Biya d’Olembé dont les travaux ont été  interrompus à cause d’un manque de financement, ne fait pas partie des stades retenus pour le Chan 2020 par le Ministère  des Sports et de l’Education Physique.

 

Le Complexe sportif qui porte le nom du président de la République du Cameroun à Yaoundé, ne figure pas dans la liste des stades retenus par le ministère des Sports et de  l’Education physique (Minsep) pour abriter le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) 2020 que s’apprête à accueillir le Cameroun. La Capitale politique camerounaise, Yaoundé, qui doit accueillir l’une des poules du tournoi, se contentera uniquement du stade Ahmadou Ahidjo. Pour cause, le Complexe Paul Biya d’Olembé dont les travaux ont été lancés en mars 2017 en prélude à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, retirée au Cameroun en faveur de l’Egypte, est depuis le mois de juillet 2019 en arrêt des travaux.

Une interruption imposée par une carence en financement pour les finitions de cette infrastructure de 60 mille places. Par conséquent, la livraison de cet ouvrage évalué au départ à 163 milliards F Cfa, initialement prévue pour septembre 2018, a été renvoyée en fin 2019. Un délai  qui risque de subir un autre report. Pour l’instant, le gouvernement s’active afin de trouver les fonds nécessaires pour que ce complexe soit disponible pour la Can 2021 confiée au pays des Lions Indomptables.

Cependant, en attendent la livraison du Complexe Paul Biya d’Olembé, le Chan 2020 camerounais se déroulera dans quatre aires culturelles, selon le Ministre des Sports et de l’Education Physique, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, qui a présidé mercredi dernier la cérémonie d’ouverture  du « Séminaire d'harmonisation et d'imprégnation de la présentation des infrastructures sportives en construction ou en réhabilitation du Chan 2020 et de la  Can 2021 ». Ces sites qui doivent abriter les poules du Chan 2020 sont, « Bafoussam dans l’aire culturelle grassfield,  Douala et Limbe dans l’aire culturelle Sawa, Garoua dans l’aire culturelle soudano-sahélien et Yaoundé dans l’aire Fang-Beti ».

Pour ce qui est de la date du Chan 2020, le Cameroun attend encore la confirmation de la Caf, qui selon la directrice adjoint du tournoi, Chantal Manda, souhaite que la date soit décalée de Janvier à Juin 2020.

 

Marie MGUE 

 

Published in Sport

Les propositions d’un Magistrat contre ces pratiques qui n’honorent pas notre pays et qui crée la stigmatisation et le mal être au sein de la jeunesse, sont contenues dans une lettre écrite au Chef de l’Etat Camerounais. Elles ont été publiées dans les colonnes du quotidien le Jour le 17 septembre dernier. 

 

« Excellence

Monsieur le Président de la République,

Je viens par la présente correspondance, marquée du sceau de la confidentialité, pour dénoncer certaines pratiques de nos autorités en charge de l’organisation des concours administratifs, et qui sont de nature à saper vos efforts d’apaisement dans notre pays, mais surtout de promotion d’une véritable justice sociale dont les fondements sont la liberté, l’égalité et la solidarité.

Le 03 Mai 2019, un concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) a été régulièrement organisé par le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative. Compte tenu de la conjoncture actuelle que subit notre pays, le nombre de places ouvertes a été drastiquement réduit dans de nombreuses sections.

Tenant compte de vos promesses électorales et de votre action en faveur de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques pour une République exemplaire, seule gage d’une réelle prospérité, mais surtout confortés par votre volonté de garantir la transparence et l’objectivité dans le recrutement à la fonction publique, de nombreux  jeunes camerounais (environ 25 000) ont candidaté pour ce concours. Ces jeunes camerounais diplômés de nos universités n’ont souhaité qu’apporter leurs compétences et leurs énergies pour vous accompagner dans la réalisation de votre projet de société qui se résume à faire du Cameroun »Un pays émergent, démocratique et uni dans la diversité à l’horion 2035 ». Ils ont tenu compte de vos inquiétudes sur l’efficacité de notre administration et ont souhaité l’intégrer sur la base de leurs aptitudes intellectuelles et de leur personnalité.

Vous avez régulièrement décrié l’inertie dans la fonction publique camerounaise ( se référant à votre message adressé à la Nation le 31 Décembre 2011) et dénoncé le fait que celle – ci est régulièrement pointée du doigt par nos concitoyens et nos partenaires au développement. Quel crime commettent les jeunes camerounais qui veulent vous accompagner à la modernisation de cette administration ? Pourrais je m’aventurer sans commettre un crime  de lèse – majesté, à vous dire à vous, la place de l’administration publique dans l’atteinte de nos objectifs d’émergence ?

Evidemment que non. Vous avez donc besoin d’être accompagné par une administration publique performante et bien formée capable de comprendre les enjeux de l’émergence et de mettre en œuvre les politiques de développement globales et sectorielles implémentées par vous. Nous pensons donc M. le Président de la République, que le recrutement dans cette fonction publique doit respecter les engagements internationaux auxquels notre pays sous votre direction a souscrit, notamment le principe de l’égalité de tous les citoyens donc le corolaire est celui de l’égal accès aux emplois publics. Cette égalité qui suppose une transparence dans l’organisation des concours administratifs apparaît comme le seul gage de la paix et de la stabilité sociale.

Puis je vous dire sans risque d’errements que l’école est aujourd’hui le meilleur ascenseur social ? Une école républicaine qui permet à un enfant d’instituer par ses efforts, d’espérer faire mieux que son père en devenant professeur des lycées et collèges. C’est l’école républicaine que font les fils des riches et des pauvres sans distinction, qui leur assure les mêmes chances de réussite. Oui, s’il paraît normal que le fils d’un Magistrat  soit admis à l’ENAM à la section d’un Magistrature, l’un des indicateurs de la République, la vraie (celle qui permet à chaque citoyen de réaliser son rêve)  doit être de permettre également au fils d’un mécanicien comme moi, de devenir lui aussi Magistrat, ou au fils d’un catéchiste comme vous-même de devenir un Chef d’Etat et pas des moindres.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, Nombreux sont les jeunes camerounais qui ne croient plus aujourd’hui à l’idéal de « l’école comme ascenseur social » dans notre pays. Cela ne semble plus possible au regard de certaines pratiques ayant cours pour l’admission aux concours administratifs ;  permettez moi de vous dire du haut de mes dix années d’expérience dans la préparation des candidats aux concours administratifs et principalement le concours d’entrée à l’ENAM, car nous sommes des formateurs mais également des confidents des candidats et de leurs parents qui nous révèlent des choses effroyables.

En effet, nous sommes toujours surpris devoir certains de nos candidats les plus médiocres réussir contrairement aux candidats les plus brillants et cela cause en nous un profond trouble intérieur quand nous savons quels efforts fournissent ces jeunes qui pour certains se préparent une année entière pour espérer acquérir les aptitudes nécessaires. Et c’est pour retrouver la paix et espérer un secours que nous avons décidé de vous adresser le plus humblement et avec le plus grand respect, cette lettre, pour porter à votre très haute attention le cri de détresse de ces enfants et de leurs familles qui vous appellent au secours.

Excellence Monsieur le Président de la République, Comment trouver les mots pour consoler une jeune dame de 30 ans, inscrite en thèse de Doctorat et qui depuis quatre années consécutives (2016, 2017, 2018, 2019) est admissible à la section administrative de la magistrature sans jamais être admise ? Elle s’appelle Ondoa Onana Marie Françoise. Que dire à un jeune garçon de 25 ans qui faute de moyens, partage la même chambre d’étudiant que sa sœur aînée de 27 ans (dont les parents vieillissants et démunis vivent en campagne) et qui aux sessions de 2017 et 2019 a été admissible dans deux sections à chaque fois sans jamais être admis ? Il s’appelle Moukoudi Moukoudi Guy Yannick. Comment consoler un moniteur d’un groupe de préparation titulaire d’un Master, âgé de 29ans et qui depuis 2015 est admissible chaque année à la section Prix, Poids et Mesures niveau Baccalauréat sans jamais être admis ? Pendant que pour les mêmes concours, les candidats qu’il forme au sein du groupe réussissent la même année d’obtention de leur baccalauréat parce que fils de ministre, de directeur général, de haut magistrat … ?

Ce monsieur s’appelle Fanyep Cédric Adrien. Que dire à tous ces nombreux autres jeunes tels que Ousmanou Njoya, Rodain Mouemene, Alain Fouda, Michel Mbessoh, Christophe Essola, Yannick Serge Mabaya, Ovono Evang, Boum Kotna, Boumyem, Armelle Etong et de très nombreux autres jeunes qui cumulent deux, trois, quatre, voire cinq admissibilités consécutives sans jamais être admis ?

Comment convaincre ces jeunes qu’ils se sont pas victimes d’une injustice voire même d’un rejet de la République ? Quel pêché ont – ils commis de vouloir servir dans l’administration publique camerounaise lorsqu’ils en ont les compétences ? Quel crime ont – ils commis pour naître des parents pauvres ? Comment les convaincre de ne pas souhaiter une alternance politique qui pourrait leur être salutaire ?

 

Excellence Monsieur le Président de la République, Les pratiques qui suivent ont été instituées par certaines personnalités, membres de votre équipe qui semblent courir avec le temps et veulent à tout prix caser leurs progénitures quelque soit le moyen utilisé et dont les plus usuelles sont l’achat des concours et le trafic d’influence. Les prix d’achat souvent très élevés varient de 5 à 8 millions pour le cycle B (niveau Baccalauréat) et de 7 à 12 millions pour le cycle A (niveau licence et Magistrature).

Le trafic d’influence est souvent très évident lorsqu’à la lecture des admissions au concours de la magistrature, on dirait l’énumération des hauts magistrats de la République. Pour preuve, les micros – finances abondent des comptes joints ouverts par les candidats et les responsables en charge de l’organisation du concours, les études de Notaire signent des dépôts séquestres, des actes de cession des terrains sont signés, etc. Je vous épargne, par pudeur et par respect, de nombreux actes pernicieux  qui conditionnent aussi souvent l’accès à notre fonction publique et plus précisément à notre prestigieuse école qu’est l’ENAM.

Les fossoyeurs de votre idéal et de votre projet de société, pour apporter une certaine caution morale aux concours administratifs enfument les candidats brillants en leur miroitant la réussite par les admissibilités qui se suivent presque toujours par un échec au définitif, ce qui est méchant et même inhumain à mon humble avis. Nous avons en mémoire le cas de Monsieur Ateba Meguim Daniel qui a été évincé aux résultats définitifs de la section Trésor A à la section de 2013 au profit d’un candidat qui lui, était déjà l’ENAM, depuis 2012 au même cycle A, Administration du Travail et qui, par caprice ou par ambition voulait juste changer de section.

 

Excellence, Monsieur le Président de la République, Face à ce drame qui de plus en plus alimente la chronique des médias, renforce le sentiment de rejet de certains jeunes et ternit l’image de notre pays, je me suis permis, et je vous prie de m’en excuser, de proposer un éventail de solutions telles que :

1.     La reprise pure et simple  de tout le processus du concours d’entrée à l’ENAM session 2019 avec les mêmes candidats aux nouvelles dates ou à défaut l’admission définitive des candidats ayant obtenu aux moins deux admissibilités à cette session ;

2.     L’admission de tous les candidats âgés de 32 ans (âge limite) qui sont admissibles lors de cette session de 2019, et qui ont finalement échoué ;

3.      L’admission de tous les candidats admissibles à cette session 2019 et qui cumulent au moins deux admissibilités lors des sessions antérieures ;   

4.     La création d’une Direction des concours administratifs à la Présidence de la République ou au Premier Ministère chargée de veiller sur la transparence et l’objectivité dans les concours officiels. Elle sera chargée de tout le processus partant de l’organisation matérielle à la publication des résultats définitifs en veillant au respect des divers équilibres (équilibre régional, équilibre genre), à la représentation des minorités et des handicapés, à la promotion de l’excellence et de la saine compétition.

Excellence Monsieur le Président de la République, Je vous crois en votre volonté de rester dans la mémoire des camerounais comme l’artisan de la démocratie et de la prospérité qui ne peut s’envisager que si une équipe dynamique, compétente et réactive vous accompagne dans votre lourde responsabilité ; ce qui passera aussi par la sélection, sur la base des critères objectifs, des hauts cadres de l’administration chargés de mettre en œuvre les politiques de développement définies par vous.

Je vous prie de croire,  Excellence Monsieur le Président en ma volonté sincère,  de contribuer par cette dénonciation, non pas à la stigmatisation des personnes, mais en l’amélioration de notre administration pour la consolidation de notre Nation.

 

Je vous remercie »

 

 

   

Published in Tribune Libre

Mardi 10 septembre, le président Paul Biya a annoncé, lors d’un discours à la nation, la tenue d’un dialogue national dédié à la crise anglophone. Au cours de son allocution, le chef de l’Etat a précisé les contours de cette concertation vivement attendue par l’ensemble de l’opinion publique locale et internationale, afin de mettre fin aux violences qui paralysent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt trois ans. De fait, pendant cinq jours (du 30 septembre au 4 octobre), sous la coordination du Premier ministre Joseph Dion Ngute, se tiendra au Palais des Congrès de Yaoundé le «grand dialogue national».

 

C’est désormais officiel. Du 30 septembre au 04 octobre 2019, se tiendra, au palais des congrès de Yaoundé, sous la coordination du premier ministre, le grand dialogue national annoncé par le président camerounais Paul Biya. Le but de cette rencontre étant de trouver des compromis à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui, depuis plus de deux ans, a entraîné la mort de plus de 2 000 personnes, selon International Crisis Group.

Parmi les thèmes qui seront abordés au cours de ce dialogue, il y aura : le bilinguisme, le retour des déplacés, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ou encore la décentralisation… Peut-on lire sur le site internet de ce grand dialogue national.

Quant aux participants, les consultations se poursuivent. Si quelques figures anglophones ont salué la démarche, les principaux leaders indépendantistes en exil ont déjà fait savoir qu'ils ne participeraient pas à ces assises. Dans une note adressé samedi 14 septembre au Premier ministre, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a fait savoir qu'il n'y prendra pas part non plus, sans la libération préalable de ses membres emprisonnés dont Maurice Kamto.

En revanche, le Social Democratic Front (SDF), le premier parti d'opposition, assure qu'il sera là. « Nous entendons profiter de toutes les ouvertures possibles pour faire avancer la paix », a déclaré Joshua Osih, le vice-président du parti. En attendant le jour-j, le premier ministre enchaîne les consultations avec toutes les forces vives appelées à participer à ce grand dialogue national.

Il faut noter que, le 01er octobre, date d’anniversaire de la réunification des deux Cameroun (francophone et anglophone) interviendra en plein dialogue.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Société

Les travaux de l’infrastructure déjà réalisés à 10% tournent actuellement à pas de tortue faute de financements. Selon Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi (PAK), la condition pour la reprise de la phase II nécessite un investissement supplémentaire de 420 milliards FCFA.

 

« Nous étions (Phase II du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, Ndlr) rendus à 10% lorsque le gouvernement s’est retrouvé face à la crise que nous connaissons tous, une sorte de blocage de tous les financements Eximbank. La phase II a beaucoup souffert de cette situation. A ce jour, tout est en train d’être fait pour que les travaux redémarrent. Nous avons pour objectif la fin de cette année 2019, si toutes les conditions sont réunies ». Cette déclaration de Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi (PAK) a été relevée récemment au cours d’une interview, selon nos confrères d’Eco Matin.

Ces ressources permettront de rallonger le quai actuel sur 700 mètres, un prolongement de la digue de protection et des terre-pleins sur 30 hectares. De même, il faudra conséquence ment agrandir la superficie d’exploitation et, en matière d’équipement, d’acquérir cinq autres portiques de quais, contre deux en ce moment. Ceci en attendant le développement des autres phases du projet qui à l’horizon 2035-2040, lorsque l’ouvrage sera complètement achevé, comprendra une vingtaine de quais, contre deux seulement actuellement.

Les fonds pourront également servir à la relance des travaux sur l’autoroute Kribi-Lolabé où le chantier réalisé à 88% est en arrêt en raison des blocages de financements. L’autre défi concerne l’aménagement de la zone logistique et industrielle que le PAK veut mettre en place.

Par ailleurs, le DG précise que la nécessité d’engager la deuxième phase du Complexe industrialo-portuaire de Kribi est due au fait que la phase première arrive en engorgement, à ce jour. « Les prévisions initiales de trafic montraient que, théoriquement, au bout de trois, voire quatre ans, l’infrastructure actuellement pourrait arriver à saturation. Le gouvernement a immédiatement pensé la phase II, sachant également que la construction des équipements : quais, digues et autres, met quasiment le même temps, à 03 à 04 ans environ. Il a donc été décidé que pendant qu’on démarre l’exploitation au terme de la phase I, l’on démarre parallèlement la construction de la phase II, afin qu’il n’y ait pas saturation », explique Patrice Melom.

 

Otric N.

 

Published in Finances

Des dons issus de l'aide humanitaire d'urgence remis aux familles des personnes qui ont trouvées refuge à Bafoussam après avoir fui les atrocités de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a présidé ce mercredi dans la capitale régionale de l'Ouest, la cérémonie de distribution de ces dons. 

 

Ces dons du Chef de l'Etat issus de l'aide humanitaire d'urgence mis à la disposition des déplacés internes de la crise anglophone à Bafoussam étaient constitués essentiellement: des matelas, des couvertures, du riz, du sucre, d'huile de table, des savons, de l'argent pour le transport vers les lieux d'hébergement. Pendant plus de 5 heures d'horloge, toutes les familles concernées ont été désintéressées. Le Ministre de l'administration territoriale Paul Atanga Nji qui présidait la cérémonie de distribution des dons était accompagné du Gouverneur de la région de l'Ouest Awa Fonka Augustine. 

Un moment arrosé de bout en bout  par dame pluie qui n'a aucunement entravé l'objectif de l'événement. La douceur de la température et les dons octroyés ont suscité des réactions de remerciement et de soutien au Chef de l'Etat et dans le même temps d'appel par les familles des déplacés, au vivre ensemble pour un Cameroun prospère, un et indivisible. 

Lire aussi : Les déplacés de la crise anglophone reçoivent assistance et assurance à Dschang et Foumbot

A propos de la dame sauvagement brûlée vive par les sécessionnistes à Ngusan récemment, le Ministre de l'administration territoriale Paul Atanga Nji a rassuré les déplacés internes de ce que cet autre crime de trop est inacceptable et ne restera pas impuni. Une minute de silence a été d'ailleurs observée en mémoire des disparus de la crise anglophone, mais surtout en mémoire de cette dame. 

 

Innocent D H

 

Published in Société
jeudi, 19 septembre 2019 08:01

Braconnage : 100 kg d'ivoire saisis à Yaoundé

Le 05 septembre dernier, grâce à une opération coup de poing, la Brigade de gendarmerie de Ngousso en collaboration avec des équipes de la délégation régionale des Forets et la Faune du Centre, ont démantelé un important réseau de trafic illicite de pointes d'ivoire. En effet, 100 kg d'ivoire ont été saisis.

 

Le 05 septembre dernier, au cours de l’opération coup de poing menée par la délégation régionale des Forêts et la Faune du Centre, en collaboration avec la brigade de gendarmerie de Ngousso à Yaoundé, cinq braconniers ont été saisis au quartier Ngousso. Les deux défenses d’éléphants saisies entre les mains des braconniers pèsent près de 100 Kg au total, soit 50 Kg chacune. C’est du moins ce qu’indique une source à L’ONG The Last Great Ape Organization (LAGA).

 « Les défenses d’éléphants pesant plus de 20 kg sont difficiles à trouver de nos jours et certains experts expliquent que cela pourrait être le résultat du braconnage intense d’éléphants dans la sous-région. Activité illégale qui ne permet pas à ces derniers d’atteindre leur taille réelle » confie l’ONG. A en croire l’Organisation, ces grandes pointes d’ivoire démontrent que l’éléphant aurait été tué dans une savane parce que des pachydermes de forêt ont des ivoires de petites tailles.

Il faut noter que, le trafic de parties d’éléphant est totalement interdit au Cameroun. Car, l’espèce est classée comme protégée, d’après la loi portant protection de la faune et de la flore. Un texte qui dispose que quiconque est trouvé en possession d’une partie d’une espèce sauvage protégée et accusé de l’avoir tuée encourt une peine de prison maximale de 3 ans et une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions CFA.

Ainsi, pour lutter davantage contre ce trafic au Cameroun, l’ONG LAGA propose qu’il faille aller à la source, chercher les braconniers dans leur base du Tchad, voire même au Soudan. S’il n’est pas mis fin à l’impunité des trafiquants, l’éléphant, également menacé dans le Sud-Est du Cameroun où d’autres filières de contrebande opèrent, ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir dans le pays, qui en abritait entre 1 000 et 5 000 en 2007, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Mais ces dernières années, les braconniers ont déjà quasiment exterminé l’espèce au Tchad et dans le nord de la République centrafricaine. Révèle l’ONG.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Faits divers

Le nouveau concept a été lancé ce 17 septembre 2019 par Louis Georges Njipendi, Directeur général de Camair Co.

 

Le lancement du nouveau service courrier de Camair-Co a drainé du beau monde lundi dernier à Douala, la capitale économique du pays. Plusieurs Chefs d’entreprises publiques, parapubliques, et privées étaient présents lors de cette cérémonie organisée par la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), en vue de présenter son nouveau produit : la Dhl, Campost, Esico, Bolloré, Jumia, Mta, Csm,Transimex, Ups, Chronopost etc.

La compagnie aérienne a procédé au lancement de «Camair-Co Express Courrier», 03 mois seulement après la prise de fonction de Louis Georges Njipendi Kuoto, le Directeur général de la Camair-Co. « Camair-Co Express Courrier est un produit qui consiste à transporter sous le régime d’une lettre de transport express, les envois de faible poids déposés dans les centres définis et livrables dans les mêmes centres à destination », a présenté le Directeur général, en présence également d’André Kouam, Président de la Commission Finances et des PME au Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Des propos relayés par le journal Eco Matin.

Ce dernier a réagi positivement à l’initiative de la Camair-Co : « elle vient à point nommé car elle répond aux besoins réels de la société et de l’économie camerounaise ». André Kouam a solennellement appelé les ménages, les entreprises, et autres acteurs « à une solidarité patriotique » à l’endroit du projet Camair-Co Express Courrier.

Selon le journal, si le concept a été favorablement accueilli par la Cameroon Postal Services (Campost) compte tenu « des difficultés de transport par voie terrestre », Yomba Nana, Son Directeur général, se prononçant au nom des partenaires-métiers invités, requiert de Camair-Co, une activité « Airport to Airport », afin de préserver les activités menées par les entreprises spécialisées dans le transport et l’envoi des colis postaux, ainsi que celles dont l’activité est réservée à la messagerie postale.

Des activités « Door and Door » dont le volume de marché oscille bon an mal an entre 20.000 et 30.000 tonnes de fret annuellement. Louis Georges Njipenji Kuoto, a d’ailleurs rassuré ses potentiels partenaires-métiers sur le strict respect de cette exigence : « il ne s’agit aucunement pour la Camair-Co de prendre les parts de marchés aux entreprises spécialisées dans ce secteur… Cette nouvelle activité est conforme au Décret n° 2006/293 du 11 septembre 2006 portant création de Camair-Co. Décret qui stipule que la compagnie est habileté à transporter des biens en plus des personnes ».

Le service « Camair-Co Express Courrier » est réservé à des envois spécifiques : « les enveloppes et autres plis fermés, les documents, les diplômes, les dossiers d’appels d’offres, les lettres, cartes postales, imprimés, les journaux, écrits périodiques, livres, les envois prioritaires et non prioritaires contenant des petits objets.

La Camair-Co a davantage rassuré par les restrictions apportées à ce nouveau service : « l’acceptation du courrier express est soumise à des restrictions portant sur le poids (maximum par colis 5 kg), les dimensions (la plus grande dimension de l’envoi ne doit excéder 50 cm) », a indiqué Louis Georges Njipendi Kuoto.

 

Otric N.

 

Published in Entreprises

La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) a publié un rapport d’enquête où elle assomme les produits de l’agroalimentaire Chocolateries et confiseries du Cameroun (Chococam). Selon la fondation, ce n’est pas de la pâte à tartiner que contiennent les produits Chococam à travers sa marque Tartina.

 

« Il a été vérifié que la pâte à tartiner Tartina ne contient pas de chocolat, malgré l’indication en grand du slogan ‘‘Goût chocolat unique’’ sur son emballage et l’allégation mensongère sur le site », lit-on dans l’enquête. L’association rappelle que le terme chocolat est réglementé par le Codex Alimentarius qui prévoit qu’on ne peut l’utiliser que lorsque le produit contient un certain pourcentage de matière sèche totale de cacao, dont du beurre de cacao et du cacao sec dégraissé (un minimum de 25% pour le chocolat au lait et un minimum de 30% pour le chocolat noir).

Selon le président de la Focaco, Alphonse Ayissi Abena, interrogé par le magazine Investir au Cameroun, la marque Tartina met en avant sur l’emballage la mention « poudre de cacao » alors que cette pâte à tartiner contient plus d’arachides que de poudre à cacao. Ce qui, selon lui, est une entorse à la norme d’application obligatoire NC 04 sur l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun. Elle dispose que « l’étiquette apposée sur les denrées préemballées ne devra pas décrire ou présenter le produit de façon fausse, trompeuse, mensongère ou susceptible de créer d’une manière quelconque, une impression erronée au sujet de sa nature ».

Selon la Fondation, l’étiquetage des pâtes à tartiner « Tartina » et « Choconut » n’indique ni le pourcentage d’arachides ni celui de la poudre de cacao que ces produits contiennent. On ne retrouve aucune mention du type d’huile végétale utilisée (palme ? tournesol ? coco ?).

Ce rapport d’enquête n’a pas laissé Chococam indifférente. Dans une correspondance, la filiale du groupe agro-alimentaire sud-africain Tiger Brands proteste contre le dit rapport. « Tous les ingrédients utilisés dans la fabrication de nos produits susvisés sont listés conformément à la norme NC 04 : 2000-20 sur l’étiquetage des données alimentaires préemballées. Nos pâtes à tartiner chocolatées, tout comme l’ensemble des produits commercialisés par Chococam, y compris leur étiquetage, ont fait l’objet d’évaluation de la conformité par l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) qui a délivré un certificat de conformité », réagit dans la note Sandra Tchoukoudjeu, Marketing manager au sein de cette entreprise.

Elle ajoute que l’expression « goût de chocolat » se justifie bien par la présence de la poudre de cacao dans leurs produits. Il nous semble qu’ici, il y a confusion entre « goût chocolat » et « au chocolat ». A ce niveau, la société dit n’avoir pas bien assimilé la préoccupation de la Fondation camerounaise des consommateurs sur le choix de ses noms de marques. Cependant, concernant la sollicitation de Focaco, exigeant à Chococam de changer la mention « pâte à tartiner au cacao » par « pâte à tartiner à l’arachide et au cacao » sur ses marques, la filiale camerounaise de Tiger Brands affirme avoir pris bonne note et prendra soin de faire l’ajustement nécessaire.

 

Otric N.

 

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L’annonce de la candidature de Patrick Mboma au poste d’entraîneur des Lions Indomptables du Cameroun a fait réagir plus d’un. En effet, le «vieux lion» plaide pour la nomination d’un technicien local, et s’insurge contre le recrutement d’un expatrié.

 

Lundi 16 septembre 2019, Patrick Mboma a confirmé sa candidature au cours de l’émission « Talents d’Afrique » diffusée sur Canal+. Le champion d’Afrique 2000 et 2002 a dit avoir déposé sa candidature le 25 juillet 2019.

Ainsi, suite à cette annonce, Roger Milla, interviewé par Africa Foot United n’a pas caché son soutien à l’ancien international. «Je pense que Pat a déjà eu le courage de mettre sa candidature. Je ne pense pas que ce soit la première fois qu’il veuille travailler pour son pays. A une époque, on voulait le nommer manager général de l’équipe nationale, et ça avait fait un tollé au point où il n’y a pas eu de suite. S’il a déposé sa candidature, je serais à 100% derrière lui, puisque pour le moment, c’est le seul Camerounais qui a déposé sa candidature. S’il y a d’autres candidatures camerounaises, je les soutiendrais également. Mais comme ce n’est pas moi qui décide, il revient aux décideurs de gérer ce dossier. » 

Et d’expliquer : « Qui a dit que pour être entraîneur il faut à tout prix avoir fait une carrière avant ? Michel Plantini a été entraîneur de l’équipe de France, il n’avait pas entraîné avant, Alain Giresse également a entraîné les Bleus alors qu’il n’avait jamais entraîné. Donc je ne vois pas pourquoi on peut insinuer que parce que Mboma n’a pas encore entraîné une équipe il ne mérite pas les Lions. »

 Par ailleurs, le vieux Lion demande ainsi à tous les camerounais qui veulent postuler à ce poste de faire preuve d’honnêteté afin d’assurer. « Je demande à tous Camerounais qui déposent leurs candidatures d’être des entraîneurs honnêtes, de ne pas céder aux pressions et de ne pas faire des compromis. C’est ça qui tue notre football. Il y en a qui sont tapis dans l’ombre, et qui vont exiger des commissions à l’entraîneur sous prétexte que c’est grâce à eux qu’il a été nommé. Par exemple, si on donne 20 millions FCFA à Mboma, ils demanderaient la moitié, car c’est ainsi qu’ils faisaient avec Clarence Seedorf. Il faut des entraîneurs à l’image de Jean-Paul Akono qui n’a jamais accepté ce genre de magouilles. », A-t-il conclut à ce sujet.

On peut donc dire que Patrick Mboma peut désormais compter sur le soutien du meilleur joueur africain du 20e siècle (selon un classement établi par France Football), Roger Milla.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01