Il s’agit de la plus grande saisie jamais réalisée dans cette localité, chef-lieu du département de la Valée-du-Ntem, région du Sud-Cameroun (proche de la Guinée équatoriale et du Gabon). Cette cargaison illicite saisie correspond à 118 pointes d’ivoires, soit 59 éléphants tués.
Les informations relayées par la Cameroon Radio Television (Crtv), le présumé trafiquant de la cargaison illicite venait du Gabon. Il a habilement dissimulé la marchandise frauduleuse dans une camionnette. La douane camerounaise l’a été intercepté à Ambam lors d’une opération.
Selon notre confrère : « 626 kg de pointes d’ivoires, saisies à Ambam, dans le département de la vallée du Ntem, région du Sud. C’est l’équivalent de 118 pointes d’ivoires, donc 59 éléphants tués. Le trafiquant venant du Gabon, par route a savamment dissimulé la marchandise frauduleuse dans une camionnette. Il a été interpellé par les éléments de la douane camerounaise, et mis à la disposition de la Compagnie de gendarmerie d’Ambam, pour des enquêtes plus approfondies sur ce réseau de trafiquants. Il s’agit là de la plus grande saisie jamais réalisée dans cette zone dite des trois Frontières, entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée Équatoriale. Une victoire dans la lutte contre la contrebande et les trafics illicite ».
Cette importante opération de saisie menée démontre à suffisance, l’engagement et la détermination des éléments de la douane camerounaise à en découdre définitivement avec le phénomène de braconnage qui porte un sérieux coup à la faune camerounaise et par ricochet à l’économie nationale. En 2017, plus de 600 éléphants ont été tués dans la localité de Ngoyla (région de l’Est Cameroun). Ce sont des chiffres publiés par le Fonds mondial pour la Nature (WWF) qui informait également que cette zone « avait la plus grande population d’éléphants de forêt au Cameroun. L’inventaire que nous avons mené en 2015 relève qu’en moins de dix ans, 75% de ces pachydermes ont disparu ».
Innocent D H
C’était ce lundi 20 janvie à Garoua au cours de la cérémonie de lancement officiel de la saison cynégétique 2019-2020. L'événement couplé à la remise de chèques de quotes-parts était présidé par le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo qui a appelé les agents de terrain à plus de dévouement au travail pour une meilleure protection de biodiversité chère au Cameroun.
Les responsables en charge des forêts et faunes dans le Nord, ainsi que les autorités administratives de la région ont marqué leur forte présence à cette cérémonie de lancement de la saison cynégétique 2019-2020. Pour relever le défi de la performance, le Minfof engage les agents de terrain à plus d’ardeur et de sérieux au travail. Des orientations ont été données dans ce sens.
« C’est une cérémonie qui nous permet évidemment de descendre sur le terrain, d’échanger avec nos collaborateurs, mais également avec les partenaires du sous-secteur faune. Aborder avec eux les challenges qui sont les leurs. Dans ce domaine d’activité nous faisons face au problème de braconnage, à l’exploitation minière dans les aires protégées, à la transhumance du bétail, à l’agriculture itinérante sur brûlis, à l’activité anthropique de la part de la population. Les solutions nécessitent une coordination plus forte et une harmonisation des positions entre diverses administrations. A l’issue de cette nouvelle descente sur le terrain, je rendrai compte au Premier ministre, chef du gouvernement », a lancé Jules Doret Ndongo.
Selon le Minfof, la saison cynégétique écoulée a connu de bons résultats. Au tableau du bilan, 387 chasseurs enregistrés pour une recette estimée à plus de 835 millions de nos francs. Pour encourager les communes et communautés riveraines de la région du Nord dans la gestion des ressources fauniques, des chèques de quotes-parts d’une enveloppe de plus de 55 millions de FCFA leur a été remise. Il s’agit des communes d’arrondissements suivantes : Tcholliré, Touboro, Madingring, Rey-Bouba, Lagdo, Guider et Poli. Les responsables des différents parcs ont quant à eux reçu trois pick-up flambants neufs et des motos pour faciliter leur mobilité sur le terrain.
Innocent D H
Le 05 septembre dernier, grâce à une opération coup de poing, la Brigade de gendarmerie de Ngousso en collaboration avec des équipes de la délégation régionale des Forets et la Faune du Centre, ont démantelé un important réseau de trafic illicite de pointes d'ivoire. En effet, 100 kg d'ivoire ont été saisis.
Le 05 septembre dernier, au cours de l’opération coup de poing menée par la délégation régionale des Forêts et la Faune du Centre, en collaboration avec la brigade de gendarmerie de Ngousso à Yaoundé, cinq braconniers ont été saisis au quartier Ngousso. Les deux défenses d’éléphants saisies entre les mains des braconniers pèsent près de 100 Kg au total, soit 50 Kg chacune. C’est du moins ce qu’indique une source à L’ONG The Last Great Ape Organization (LAGA).
« Les défenses d’éléphants pesant plus de 20 kg sont difficiles à trouver de nos jours et certains experts expliquent que cela pourrait être le résultat du braconnage intense d’éléphants dans la sous-région. Activité illégale qui ne permet pas à ces derniers d’atteindre leur taille réelle » confie l’ONG. A en croire l’Organisation, ces grandes pointes d’ivoire démontrent que l’éléphant aurait été tué dans une savane parce que des pachydermes de forêt ont des ivoires de petites tailles.
Il faut noter que, le trafic de parties d’éléphant est totalement interdit au Cameroun. Car, l’espèce est classée comme protégée, d’après la loi portant protection de la faune et de la flore. Un texte qui dispose que quiconque est trouvé en possession d’une partie d’une espèce sauvage protégée et accusé de l’avoir tuée encourt une peine de prison maximale de 3 ans et une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions CFA.
Ainsi, pour lutter davantage contre ce trafic au Cameroun, l’ONG LAGA propose qu’il faille aller à la source, chercher les braconniers dans leur base du Tchad, voire même au Soudan. S’il n’est pas mis fin à l’impunité des trafiquants, l’éléphant, également menacé dans le Sud-Est du Cameroun où d’autres filières de contrebande opèrent, ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir dans le pays, qui en abritait entre 1 000 et 5 000 en 2007, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Mais ces dernières années, les braconniers ont déjà quasiment exterminé l’espèce au Tchad et dans le nord de la République centrafricaine. Révèle l’ONG.
Danielle Ngono Efondo
En 2018, le Comité régional de lutte contre le braconnage a enregistré des résultats probants. Les données chiffrées présentées au cours des assises de ce Comité sont éloquents. « Il s’agit entre autres de la réalisation de 10 opérations coup-de-poing, en sus des patrouilles ayant permis de saisir plus d’une tonne d’écailles de pangolin, 219 morceaux de pointe d’ivoire pesant plus de 472 kg, près de 1.000kg de viande boucanée », rapporte Cameroon Tribune.
Les ventes aux enchères publiques de cette viande ont générés des recettes de l’ordre de 1360 000 FCFA. Sans oublier le volet contentieux faunique, qui a permis aux pouvoirs publics d’encaisser plus de 202 millions de FCFA, poursuit le journal.
L’ensemble des activités de lutte anti-braconnage et de promotion du tourisme ont généré plus de 204 millions de FCFA, apprend-on. Des résultats qui ont amené le gouverneur, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, à féliciter les membres et à les exhorter à maintenir la barre haut pour l’année en cours. Cameroon Tribune précise que l’apport des partenaires techniques et financiers aura été un atout majeur dans l’atteinte des objectifs fixés.
Ces résultats auraient été meilleurs si les acteurs intervenant dans la lutte contre le braconnage n’étaient pas confrontés à des difficultés majeures, lesquelles ont été relevées par le chef de service régional de la faune et des aires protégées, Nadège Tchounzou. Notamment « l’insuffisance des ressources humaines, financières et matérielles ou l’absence des plans d’aménagement des aires protégées ».
En dix ans d’existence, cette instance a enregistré des acquis notables, présentés par le délégué régional du ministère des Forêts et de la Faune pour le Littoral, Francis Durand Nna, au rang desquels les multiples renforcements des capacités des personnels, le changement progressif des mentalités des populations, l’augmentation de la superficie du nouveau parc national de Douala-Edéa.
La multiplication des campagnes de sensibilisation, le développement d’un partenariat entre les ministères sectoriels intervenant dans la lutte contre de le braconnage font partie des recommandations ayant été adoptées à la fin des travaux.
Rappelons que le Cameroun prépare sa stratégie nationale de lutte contre le braconnage. Le comité interministériel de suivi de la mise en œuvre du plan d’action national vise à terme l’éradication de la criminalité faunique avec un accent particulier sur l’éléphant. Même si la situation actuelle va vers la diminution progressive du phénomène du braconnage avec la rareté des saisies sur le terrain, il est nécessaire de maintenir le dispositif de surveillance en éveil.
Otric N.