Le vieux lion, par ailleurs ambassadeur itinérant sort de son silence face au conflit qui perdure entre la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) et la Fecafoot. Dans les colonnes du quotidien Le Jour, parution du 04 novembre 2020, Roger Milla pense que les deux parties doivent faire enterrer leurs haches de guerre pour l’évolution et le rayonnement du football camerounais.
A nos confrères du journal Le Jour, Roger Milla confie : « Je ne suis pas là pour soutenir la Fédération ou la Ligue. Je suis pour que le football se joue. Il faut que nos enfants jouent au football. Que ce soit la Fecafoot ou la Ligue, je demande que le football se joue. J’étais au stade dimanche pour le soutien de la Ligue qui organise le football. Qu’on laisse les enfants jouer au football et que le peuple aille au stade regarder les matchs ».
Pour le vieux lion, c’est amusant d’apprendre que la Fecafoot ait récemment adressé une demande d’explication aux dirigeants de panthère et coton sport qui ont joué la rencontre marquant le lancement du Championnat Elite, en les menaçants des sanctions. « La Fecafoot fait pitié. Ils doivent se sanctionner entre eux là-bas. Ce n’est pas les dirigeants des équipes qu’ils vont sanctionner (…). Si la Fédération ne peut pas des donner des arbitres pour qu’un match de championnat se joue, c’est normal qu’on invite et paye des étrangers », souligne-t-il.
« Des gens ont été sanctionnés par le Tas. Qu’ils appliquent cette sentence, simplement. Qu’ils acceptent d’abord la sentence avant de négocier n’importe quoi. Ces gens pensent que c’est la Fifa qui commande le monde ? Si la Fifa veut sanctionner le Cameroun, c’est la fédération camerounaise de football et pas le Cameroun. Dissoudre la Ligue, n’est pas la solution », conclut Roger Milla.
Innocent D H
Le journaliste retraité de la Crtv, commentant cette actualité sur les antennes de Canal 24, accuse l’Ambassadeur Itinérant d’avoir « Porté atteinte à son honorabilité, à son honnêteté professionnelle et intellectuelle… ». Des faits qu’il ne « peut pas pardonner ».
Retour sur cette scabreuse affaire
Au cours d’une émission radiophonique, Eboa Elame Mikado avait déclaré qu’il « n’est pas trop favorable à la discrimination qui est faite… Nous tous nous étions à cette coupe du monde… » ;
Une déclaration qui n’a pas l’ambassadeur Itinérant indifférent et qui l’a incité à reprendre son co – panéliste, et affirmer que ce dernier « n’était pas à cette coupe du Monde… » ; Parce qu’il n’avait été vu par personne, alors que les autres journalistes se rapprochaient des Lions Indomptables, afin de se tenir informés de leur état d’esprit ainsi que des dernières nouvelles au sein de la tanière.
Une proximité qui a permis aux Camerounais de vivre cette épopée, comme s’ils étaient en Italie.
Une joute oratoire qui a permis à Albert Roger Milla de faire le point, relativement à une rumeur qu’il accuse le journaliste retraité de la Crtv d’entretenir, et qui a un lien avec la présence du « Vieux » Lion dans la tanière en 1990.
Clash : Albert Roger Milla met à nue Eboa Elame Mikado
« Tous les journalistes du Cameroun ne voulaient pas que je parte, tous les journalistes… Eboa Elame, tu n’as ouvert aucune brèche. Je te le dis pour la dernière fois aujourd’hui, arrête de mentir sur mon nom… ».
Devant l’insistance d’Eboa Elame qui soutient mordicus mériter une récompense, alors qu’il avait simplement exercé son métier de journaliste, l’Ambassadeur Itinérant est sorti de ses gonds, affirmant qu’il est inacceptable de « mentir de cette manière devant des milliers d’auditeurs ».
L’ordre de mission, signé à cette époque par le Professeur Gervais Mendo Ze ainsi que les bandes des émissions produites en Italie seront certainement produites comme preuves par Eboa Elame Mikado dans cette action entreprise contre Albert Roger Milla.
A qui était destiné le don du Chef de l’Etat ?
Les principaux concernés comme le stipulait la décision présidentielle sont les vingt deux (22) acteurs présents sur le terrain lors de la Coupe du Monde Italie 1990.
Ce sont les seuls qui, après leur brillante participation, ont su démontrer que les Africains, contrairement à l’image que se font les autres continents représentés à cette compétition, sont capables de produire des merveilles sur un terrain de football.
Dans le chapitre des revendications, il est tout à fait logique que le staff technique, ayant pris part à cette brillante épopée, soit compté parmi les héros dignes de recevoir la reconnaissance de leurs compatriotes. Ce sont les seuls qui, au-delà de Stephen Tataw et ses coéquipiers, méritent ces logements sociaux.
Don du Chef de l’Etat : les 22 lions indomptables ont reçu les clés de leurs maisons
Nicole Ricci Minyem
L’ancien Lion indomptable est remonté contre la génération des Roger Milla qui a récemment reçu les logements promis par le Chef de l’Etat Paul Biya.
Bernard Tchoutang n’a pas apprécié le fait que les Lions de l’épopée du Mondial de 90 acceptent de recevoir les clés de leurs logements, alors que la dépouille de leur ancien coéquipier Stephen Tataw se trouvait encore à la morgue. Pour lui, ils auraient dû attendre que le défunt soit mis en terre. Utilisant un argot du terroir, dans une vidéo en circulation sur la toile, il dit à ceux-ci, qu’ils ont ndem. C’est-à-dire qu’ils ont dérangé.
« Pendant que le corps de Tataw est à la morgue, vous ses amis, ses anciens coéquipiers, vous êtes au palais des Sports à Yaoundé, pour faire une grande fête de réception des clés de vos appartements. Ceci, à la veille du jour ou la nation toute entière doit rendre hommage à Tataw. Vous avez ce cadeau 30 ans, vous auriez pu attendre encore une semaine. Reporter cette cérémonie et attendre l’enterrement de Tataw », déclaré Bernard Tchoutang.
Il n’y a pas que la participation des Lions indomptables de 90 à la cérémonie qui leur était dédiée à la veille des obsèques de leur défunt coéquipier, qui a dérangé Bernard Tchoutang. Celui qui a aussi joué avec la sélection nationale des Lions dénonce le mutisme de Roger Milla et de ses coéquipiers dans ce qui se passe au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
« Vous mes grand-frères de l’épopée de 1990, vous qui m’avez donné l’envie de jouer au football. Comme on dit chez nous, vous avez ndem! Voilà déjà 4 ans qu’au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, on perd des militaires, on perd nos frères anglophones dans une guerre impossible, je n’ai pas vu un Lion Indomptable de la décennie 1990 dénoncer cela à la télévision. Vous ne pensez qu’à vous », a-t-il ajouté.
Don du Chef de l’Etat : les 22 lions indomptables ont reçu les clés de leurs maisons
Liliane N.
Invités dans le cadre d’une émission dominicale à Royal Fm, au cours de laquelle la question du don du Chef aux anciennes gloires a été évoquée, Eboa Elame Mikado – journaliste sportif a laissé entendre que c’est grâce à lui que l’ambassadeur itinérant a pu prendre part à la coupe du monde Italie 90.
Une assertion qui a sorti l’ancien attaquant de ses gongs et qui l’a amené à traité l’ex reporter sportif de menteur, ce d’autant plus que dans le studio, tout le monde s’est accordé à dire que Albert Roger Milla a pris part à cette compétition, par décision présidentielle.
Ce rappel des faits n’a pas calmé Eboa Elame Mikado qui, estimant qu’il a lui aussi droit à une maison ou tout au moins à un geste présidentiel, a argué que le Chef de l’Etat s’est basé sur les reportages qu’il avait réalisé à cette époque, pour exiger la présence de Roger Milla dans le onze entrant.
Voulant faire éclater la vérité, au regard des « déclarations mensongères » de son vis-à-vis, l’ambassadeur itinérant a demandé à Eric Kouam – présentateur de l’émission, de faire intervenir Abel Mbengue afin qu’il relate ce qui s’était exactement passé.
Ce qui a provoqué une vive réaction de la part du contradicteur de « Rodiès » : « Abel Mbengue est un malhonnête et son témoignage ne peut être crédible parce que je suis arrivé en Italie après tout le monde et comme j’étais chargé des émissions sportives à radio centre, je n’avais pas à courir derrière les joueurs pour que ces derniers me voient ».
« Pour qui faisiez-vous donc ces reportages, si ce n’est pour les Lions indomptables, puisque tous les journalistes présents à cette compétition sollicitaient la réaction des joueurs et de leurs entraîneurs » ? Lui a-t-on rétorqué en studio et, confronté à ses « mensonges », le journaliste qui semblait vouloir faire l’émission tout seul a promis de rapporter les bandes sonores du travail qu’il dit avoir abattu en 1990 et qui le conforte dans sa logique, parce que tous les reporters en 1990, étaient contre la participation d’Albert Roger Milla à cette compétition de grande envergure.
Attitude regrettable
Alors que les footballeurs concernés par la promesse du Chef de l’Etat attendent que cette dernière soit rigoureusement tenue par les responsables en charge de la gestion de ce dossier, nombreux sont ceux qui, à tort ou à raison, estiment qu’ils méritent une reconnaissance présidentielle.
Et pour se faire entendre, quelques uns semblent être prêts à toutes sortes de bassesses, pourvu que l’objectif soit atteint.
Nicole Ricci Minyem
L’Ambassadeur itinérant par ailleurs l’une des grandes gloires du football camerounais Roger Milla, affirme n’avoir jamais manqué de respect à ses aînés dans le jeu à l’instar de Mbappé Leppé.
De passage sur le plateau du programme Le Debrief de l’actu, diffusé sur la chaîne de télévision Canal 2 international, Roger Milla l’un des grands visages du football camerounais, s’est offusqué de la comparaison implicitement faite par le Lion indomptable de la génération des champions de Sydney 2000 Serge Branco. Pour mieux comprendre, il faut rappeler qu’après que l’opinion ait appris la décision de Paul Biya le Président de la République d’octroyer aux 22 Lions de l’épopée du Mondial de 90 une maison, Serge Branco a aussi fait une réclamation dans ce sens, en précisant que leur génération est celle qui a obtenu le plus grand succès de l’histoire du football du Cameroun.
«Nous, les champions olympiques, après discussions entre nous, voudrons que notre capitaine (Geremi Sorele Njitap) écrive au Chef de l’Etat, son excellence Paul BIYA, pour une récompense à la hauteur de notre performance il y’a 20 ans car nous estimons avoir remporté le plus grand succès de l’histoire du football camerounais sur le plan mondial», a écrit Serge Branco.
Comparaison erronée
Pour Roger Milla, la comparaison n’a pas lieu d’être. Elle se rapproche à un manque de respect. «Je ne me suis jamais comparé à Mbappé Leppé ni à Tokoto Jean-Pierre ni à quelqu’un d’autre. Je ne peux pas accepter que quelqu’un qui n’a même pas un …Il a joué au football où pour dire: «est-ce que Roger Milla a joué plus que nous ?» En plus il ne dit pas plus que tout le monde mais plus que moi. Lui qui ? Il sait ce que c’est que le football ?», a déclaré le champion d’Afrique des Nations 1984 et 1988.
Patriotisme
Toujours au cours de ce programme, Roger Milla qui a rappelé les sacrifices faits par les Lions indomptables de sa génération à son époque, a laissé entendre que ceux qui les ont suivis, passent pour être moins intéressés. «Nous avons toujours pris ce qu’on nous a donnés. Nous n’avons jamais revendiqué quoi que ce soit au sein de cette équipe nationale. Jamais depuis 1970 que je suis dans cette équipe nationale. Il y a des moments où nous avons effectué des déplacements avec seulement 500 francs dans les poches. Cela ne nous a pas empêchés d’aller faire le résultat. Il y a des moments où on nous disait: «il n’y a pas d’argent maintenant, quand vous allez revenir on va vous donner quelque chose». Ce que nous avons fait ces enfants-là ne peuvent pas le faire. J’ai payé moi-même mes billets d’avion. Ils peuvent le faire ceux-là ? Ceux-là qui veulent 50 millions de Francs CFA avant de monter dans l’avion ?», a déclaré Roger Milla.
Liliane N.
Roger Milla l’Ambassadeur itinérant pense qu’il revient à chaque génération des Lions indomptables de faire sa demande, par rapport à ses prouesses.
C’est en quelque sorte une réplique que Roger Milla fait, par rapport à la demande des Lions indomptables champions des Jeux Olympiques de Sydney 2000 qui réclament eux aussi, une récompense au Chef de l’Etat. On sait depuis deux ou trois jours, que le Président de la République a décidé de l’octroi de maisons aux 22 Lions indomptables de l’épopée de 90. Une génération de Lions à laquelle appartient l’Ambassadeur itinérant. La révélation de cette information a suscité d’autre demande, notamment celle des champions de Sydney de 2000. Pour Roger Milla, il revient à chaque génération de Lions de faire sa demande. La sienne a réclamé une maison. Que celle de Sydney 2000 fasse aussi la leur.
Aussi, pour Roger Milla, s’il faut regarder de plus près les prouesses des Lions indomptables, il devrait donc avoir un minimum de 3 maisons. «Tous les anciens Lions Indomptables n’ont pas réalisé le même exploit. S’il fallait seulement parler de ceux qui ont gagné les Coupes d’Afrique, ça veut dire que j’aurais trois maisons. Ceux des Jeux Olympiques ont eu ce que l’Etat leur a donné. Ils n’avaient qu’à demander des maisons. C’est chaque génération qui fait sa demande. Nous, on a fait la nôtre depuis 30 ans. Ils peuvent faire la leur maintenant. Mais ils ne doivent pas profiter de l’aboutissement de notre demande pour poser leurs revendications. En plus, je ne suis pas leur porte-voix. Ils doivent d’abord arrêter de m’insulter. Et il faut savoir que c’est le CALIF (Collectif des Anciens Lions Indomptables, NDLR) qui a écrit au Chef de l’Etat et non Roger Milla», a déclaré l’Ambassadeur itinérant, au micro du journaliste Boney Philippe ce 7 août 2020.
Liliane N.
Interrogés par le journaliste sénégalais d’Emedia, Mamadou Ibra Kane, sur le sacre du sénégalais Sadio Mané ou Salah, Joseph Antoine Bell et Roger Milla, deux légendes du football camerounais et africain, en doutent.
« C’est ceux qui vont voter qui pourront leur donner cette chance. Moi je ne peux pas dire si Sadio Mané ou Salah vont le gagner. Les journalistes européens ou sud-américains et autres n’ont pas souvent les mêmes intentions que nous. Je pense que Mané et Salah doivent être patients, qu’ils ne comptent pas sur ceux qui ne votent pas, qui n’ont pas la possibilité de les désigner Ballon d’Or. Je n’y crois pas beaucoup parce que ces Européens sont tout le temps en train de nous couillonner, de nous saquer… Depuis qu’il existe, Weah a réussi à l’avoir (1995) parce qu’il était dans une très grande équipe (l’AC Milan) et il avait réussi à prouver que le football africain avait un certain niveau. Maintenant, c’est très compliqué pour les Africains », a expliqué le « vieux » Lion Indomptable, Roger Milla.
Pour sa part, Joseph Antoine Bell a déclaré : « Je pense que ce sont des questions de journalistes. Parce que pour moi les trophées individuels sont plutôt destinés à animer le public qu’à réellement jauger quoi que ce soit, le football étant par définition un sport collectif donc ce sont les équipes qui gagnent. Chaque fois qu’on veut faire gagner des individus, c’est plus pour satisfaire les discussions de quartier. Ce qu’il faut retenir, c’est que personne ne peut gagner le Ballon d’Or sans le mériter. Si ce n’est qu’au mérite, il y aura trois ou quatre ou cinq qui peuvent le mériter, mais comme il n’y aura qu’un seul qui doit y arriver, il y en aura qu’un seul ».
Par la suite, l’ancien gardien de but de l’Olympique de Marseille a refusé de porter un jugement calqué sur une préférence continentale. « Je dois avouer que je n’en ai pas pour la simple raison que si je disais Sadio Mané, ce serait faire « l’Africain » et je n’aime pas cela. Si nous voulons nous mesurer aux autres, il faut arrêter de choisir parce qu’il est Africain sinon le Sud-Américain va choisir un Sud-Américain. Moi j’ai toujours revendiqué à titre personnel et pour les autres, qu’on soit jugé avec la même mesure que tous les autres et du coup, qu’on enlève la coloration partisane du genre c’est un Africain, je vote pour lui ou que les Européens votent pour un Européen. Je crois que du moment où on a des Africains qui vont à un concours international, c’est déjà le premier pas, le premier succès et il faut ensuite accepter d’être jugé avec les autres et être en balance avec eux prouve notre qualité et ça, pour l’instant ça me va dans la mesure où le choix est de toute façon un tout petit peu subjectif. »
Pour rappel, le 02 décembre prochain, sera décerné le Ballon d’or 2019. Le Sénégalais Sadio Mané et l’égyptien Mohamed Salah font partie des joueurs en lice pour cette prestigieuse récompense. Même s’il est présenté comme favori, Sadio Mané a du souci à se faire car il a comme adversaire Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.
Danielle Ngono Efondo
Pour l’ancien entraîneur des Lions, ce choix apparaît comme une insulte aux sélectionneurs locaux.
La position de Jean-Paul Akono au sujet du nouveau coach des Lions indomptables ne diffère pas de celle de l’Ambassadeur itinérant Roger Milla. L’ancien sélectionneur des Lions ne voit pas d’un bon œil la désignation du portugais Antonio Conceiçao à la tête de la sélection nationale masculine de football. Pour lui, il s’agit même d’une insulte à l’endroit des locaux. « C’est un manque de respect vis-à-vis des entraîneurs camerounais. António Conceiçao est un illustre inconnu », affirme-t-il.
Pour Jean-Paul Akono, il fallait trouver le successeur de Clarence Seedorf parmi les entraîneurs locaux. Un point de vue partagé par Roger Milla ancienne gloire du football camerounais. Il convient de souligner que Jean-Paul Akono a entraîné l’équipe des Lions indomptables, à l’époque où Adoum Garoua était Ministre des Sports et de l’Education physique. Il avait donc été nommé à ce poste le 13 septembre 2012. Celui-ci remplaçait le français Denis Lavagne qui avait été limogé. Ce dernier paiyait la contre-performance des Lions indomptables au Cap-Vert.
Lire aussi : Nomination du nouvel entraîneur des Lions indomptables : Déception de Roger Milla
Le camerounais Jean-Paul Akono avait donc reçu la charge de mener la sélection des Lions indomptables vers la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2013. Son passage à la tête de ladite sélection a été marqué par le succès engrangé aux Jeux Olympiques de Sydney 2000. Le Cameroun avait alors remporté la médaille d’or.
Outre diriger l’équipe des Lions indomptables, Jean-Paul Akono a été à la tête de la Direction Technique Nationale. Il a vu passer deux comités exécutifs et deux comités de normalisation à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Il a été limogé à l’arrivée de Seidou Mbombo Njoya à la Fecafoot.
Connu pour son franc-parler, Akono s’est toujours exprimé sur les sujets ayant trait au football camerounais en général et à l’équipe des Lions indomptables en particulier.
Liliane N.
L’Ambassadeur itinérant pense qu’on aurait pu faire confiance à un entraîneur local.
Roger Milla l’ancien Lion indomptable s’est exprimé sur le choix porté sur le portugais Toni Conceiçao, pour entraîner la sélection masculine de football. La gloire du football camerounais aurait voulu que cette fois-ci, le nouvel entraîneur sorte de notre terroir. Il l’avait déjà fait savoir quelques jours avant que le nom de Toni Conceiçao soit dévoilé. L’Ambassadeur itinérant indiquait que le Cameroun doit apprendre à faire confiance aux locaux, comme le font d’autres pays du continent.
« Il y a des pays en Afrique qui ont eu des entraîneurs locaux, notamment le Sénégal avec Aliou Cissé ou l’Algérie avec Djamel Belmadi. Pourquoi pense-t-on qu’au Cameroun que les locaux ne peuvent pas le faire également ? Jean Paul Akono n’a-t-il pas gagné une médaille d’or aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 ? Il faut qu’on leur fasse confiance enfin », déclarait-il.
Interrogé par notre confrère Africa Foot United sur la candidature de Patrick Mboma, Roger Milla s’était montré favorable. « Je pense que Pat a déjà eu le courage de mettre sa candidature. Je ne pense pas que ce soit la première fois qu’il veuille travailler pour son pays. A une époque, on voulait le nommer manager général de l’équipe nationale, et ça avait fait un tollé au point où il n’y a pas eu de suite. S’il a déposé sa candidature, je serais à 100% derrière lui, puisque pour le moment, c’est le seul Camerounais qui a déposé sa candidature. S’il y a d’autres candidatures camerounaises, je les soutiendrais également. Mais comme ce n’est pas moi qui décide, il revient aux décideurs de gérer ce dossier », avait-il déclaré.
A titre de rappel, c’est le vendredi 20 septembre 2019, que par un communiqué, le ministère des Sports et de l’Education physique a annoncé que le nouvel entraîneur des Lions indomptables est le portugais Toni Conceiçao. Il faut souligner que celui-ci remplace à ce poste Clarence Seedorf limogé par la Fédération camerounaise de football, juste après la sortie des Lions de la Coupe d’Afrique des Nations, qui s’est jouée en Egypte au mois de juin dernier.
Liliane N.
L’annonce de la candidature de Patrick Mboma au poste d’entraîneur des Lions Indomptables du Cameroun a fait réagir plus d’un. En effet, le «vieux lion» plaide pour la nomination d’un technicien local, et s’insurge contre le recrutement d’un expatrié.
Lundi 16 septembre 2019, Patrick Mboma a confirmé sa candidature au cours de l’émission « Talents d’Afrique » diffusée sur Canal+. Le champion d’Afrique 2000 et 2002 a dit avoir déposé sa candidature le 25 juillet 2019.
Ainsi, suite à cette annonce, Roger Milla, interviewé par Africa Foot United n’a pas caché son soutien à l’ancien international. «Je pense que Pat a déjà eu le courage de mettre sa candidature. Je ne pense pas que ce soit la première fois qu’il veuille travailler pour son pays. A une époque, on voulait le nommer manager général de l’équipe nationale, et ça avait fait un tollé au point où il n’y a pas eu de suite. S’il a déposé sa candidature, je serais à 100% derrière lui, puisque pour le moment, c’est le seul Camerounais qui a déposé sa candidature. S’il y a d’autres candidatures camerounaises, je les soutiendrais également. Mais comme ce n’est pas moi qui décide, il revient aux décideurs de gérer ce dossier. »
Et d’expliquer : « Qui a dit que pour être entraîneur il faut à tout prix avoir fait une carrière avant ? Michel Plantini a été entraîneur de l’équipe de France, il n’avait pas entraîné avant, Alain Giresse également a entraîné les Bleus alors qu’il n’avait jamais entraîné. Donc je ne vois pas pourquoi on peut insinuer que parce que Mboma n’a pas encore entraîné une équipe il ne mérite pas les Lions. »
Par ailleurs, le vieux Lion demande ainsi à tous les camerounais qui veulent postuler à ce poste de faire preuve d’honnêteté afin d’assurer. « Je demande à tous Camerounais qui déposent leurs candidatures d’être des entraîneurs honnêtes, de ne pas céder aux pressions et de ne pas faire des compromis. C’est ça qui tue notre football. Il y en a qui sont tapis dans l’ombre, et qui vont exiger des commissions à l’entraîneur sous prétexte que c’est grâce à eux qu’il a été nommé. Par exemple, si on donne 20 millions FCFA à Mboma, ils demanderaient la moitié, car c’est ainsi qu’ils faisaient avec Clarence Seedorf. Il faut des entraîneurs à l’image de Jean-Paul Akono qui n’a jamais accepté ce genre de magouilles. », A-t-il conclut à ce sujet.
On peut donc dire que Patrick Mboma peut désormais compter sur le soutien du meilleur joueur africain du 20e siècle (selon un classement établi par France Football), Roger Milla.
Danielle Ngono Efondo