Les travaux de l’infrastructure déjà réalisés à 10% tournent actuellement à pas de tortue faute de financements. Selon Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi (PAK), la condition pour la reprise de la phase II nécessite un investissement supplémentaire de 420 milliards FCFA.
« Nous étions (Phase II du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, Ndlr) rendus à 10% lorsque le gouvernement s’est retrouvé face à la crise que nous connaissons tous, une sorte de blocage de tous les financements Eximbank. La phase II a beaucoup souffert de cette situation. A ce jour, tout est en train d’être fait pour que les travaux redémarrent. Nous avons pour objectif la fin de cette année 2019, si toutes les conditions sont réunies ». Cette déclaration de Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi (PAK) a été relevée récemment au cours d’une interview, selon nos confrères d’Eco Matin.
Ces ressources permettront de rallonger le quai actuel sur 700 mètres, un prolongement de la digue de protection et des terre-pleins sur 30 hectares. De même, il faudra conséquence ment agrandir la superficie d’exploitation et, en matière d’équipement, d’acquérir cinq autres portiques de quais, contre deux en ce moment. Ceci en attendant le développement des autres phases du projet qui à l’horizon 2035-2040, lorsque l’ouvrage sera complètement achevé, comprendra une vingtaine de quais, contre deux seulement actuellement.
Les fonds pourront également servir à la relance des travaux sur l’autoroute Kribi-Lolabé où le chantier réalisé à 88% est en arrêt en raison des blocages de financements. L’autre défi concerne l’aménagement de la zone logistique et industrielle que le PAK veut mettre en place.
Par ailleurs, le DG précise que la nécessité d’engager la deuxième phase du Complexe industrialo-portuaire de Kribi est due au fait que la phase première arrive en engorgement, à ce jour. « Les prévisions initiales de trafic montraient que, théoriquement, au bout de trois, voire quatre ans, l’infrastructure actuellement pourrait arriver à saturation. Le gouvernement a immédiatement pensé la phase II, sachant également que la construction des équipements : quais, digues et autres, met quasiment le même temps, à 03 à 04 ans environ. Il a donc été décidé que pendant qu’on démarre l’exploitation au terme de la phase I, l’on démarre parallèlement la construction de la phase II, afin qu’il n’y ait pas saturation », explique Patrice Melom.
Otric N.