Le 05 septembre dernier, grâce à une opération coup de poing, la Brigade de gendarmerie de Ngousso en collaboration avec des équipes de la délégation régionale des Forets et la Faune du Centre, ont démantelé un important réseau de trafic illicite de pointes d'ivoire. En effet, 100 kg d'ivoire ont été saisis.
Le 05 septembre dernier, au cours de l’opération coup de poing menée par la délégation régionale des Forêts et la Faune du Centre, en collaboration avec la brigade de gendarmerie de Ngousso à Yaoundé, cinq braconniers ont été saisis au quartier Ngousso. Les deux défenses d’éléphants saisies entre les mains des braconniers pèsent près de 100 Kg au total, soit 50 Kg chacune. C’est du moins ce qu’indique une source à L’ONG The Last Great Ape Organization (LAGA).
« Les défenses d’éléphants pesant plus de 20 kg sont difficiles à trouver de nos jours et certains experts expliquent que cela pourrait être le résultat du braconnage intense d’éléphants dans la sous-région. Activité illégale qui ne permet pas à ces derniers d’atteindre leur taille réelle » confie l’ONG. A en croire l’Organisation, ces grandes pointes d’ivoire démontrent que l’éléphant aurait été tué dans une savane parce que des pachydermes de forêt ont des ivoires de petites tailles.
Il faut noter que, le trafic de parties d’éléphant est totalement interdit au Cameroun. Car, l’espèce est classée comme protégée, d’après la loi portant protection de la faune et de la flore. Un texte qui dispose que quiconque est trouvé en possession d’une partie d’une espèce sauvage protégée et accusé de l’avoir tuée encourt une peine de prison maximale de 3 ans et une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions CFA.
Ainsi, pour lutter davantage contre ce trafic au Cameroun, l’ONG LAGA propose qu’il faille aller à la source, chercher les braconniers dans leur base du Tchad, voire même au Soudan. S’il n’est pas mis fin à l’impunité des trafiquants, l’éléphant, également menacé dans le Sud-Est du Cameroun où d’autres filières de contrebande opèrent, ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir dans le pays, qui en abritait entre 1 000 et 5 000 en 2007, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Mais ces dernières années, les braconniers ont déjà quasiment exterminé l’espèce au Tchad et dans le nord de la République centrafricaine. Révèle l’ONG.
Danielle Ngono Efondo