Un appel qui intervient quelques minutes après le lancement officiel des activités ce jeudi, dudit train à la gare de Bessengue-Douala par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ministre des Transports, qui avait à ses côtés, l’honorable Cabral Libii, député du Nyong et Kelle ainsi que quelques autres personnalités.
En attendant le calendrier effectif des heures et jours de voyages, Alphonse Ayissi Abena, président la Fondation Camerounaise des Consommateurs a dit son courroux, face à ce qu’il considère comme un mépris, vis-à-vis des voyageurs car, pour lui, ceux-ci méritent des voitures neuves…
Dans sa lettre ouverte, il évoque d’autres points d’importance
« La Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) a constaté que le concessionnaire Cameroon Railways (CAMRAIL) a juste repeint en vert et blanc les anciennes voitures voyageuses du train Inter city à l’aide de l’argent du contribuable camerounais (subvention allouée par le Ministère des Transports).
Plus précisément, Camrail a procédé à la rénovation d’une rame composée de 11 voitures voyageurs, d’un wagon bar restaurant et de deux fourgons. A cela s’ajoutent les quatre locomotives acquises par l’Etat camerounais auprès de General Electric.
Pourquoi l’Etat du Cameroun continue à injecter de l’argent dans une activité du concessionnaire Camrail qui n’arrive pas, depuis 1999 (année de sa création suite à la privatisation de la Regifercam), à respecter les cahiers de charge de la convention qui la lie à l’Etat du Cameroun, l’autorité concédante ?
En effet, des indicateurs de performance ont été fixés à Camrail qui ne les a jamais atteints:
– Développement du réseau ferroviaire concédé de 1000 Km: à date des lignes ont été plutôt abandonnées au grand désarroi des populations notamment les lignes Douala- Mbanga - Kumba et Douala-Nkongsamba. Une régression, aucune extension du réseau.
– Entretien des infrastructures ferroviaires : plusieurs tronçons de rails ont été plutôt démantelés et l’écartement des rails est resté dans les normes coloniales. Alors que l’écartement conventionnel conforme à la convention de Berne du 10 Mai 1886 est de 1,435 m (1435 mm), l’écartement du rail au Cameroun est de 1000 mm. Au vu de l’étroitesse de la voie, il va de soi que la vitesse des trains est extrêmement réduite
– Renouvellement des matériels ferroviaires: il est évident qu’avec un écartement de rails aux normes coloniales, il devient difficile de s’approvisionner sur le marché mondial en voitures voyageurs et locomotives neuves qui ont des essieux avec écartement d’1m.
Une raison qui explique la vétusté du matériel ferroviaire roulant de la Camrail qui n’a pour solution que de la rénovation budgétivore des vieux wagons et l’importation de vieilles locomotives d’Amérique du nord.
Pour la FOCACO, le bilan de la privatisation des chemins de fer du Cameroun est globalement négatif. Les voyageurs camerounais méritent mieux »!
Impatience
Voitures neuves ou pas, nombreux sont ceux qui, depuis le déraillement survenu le 21 Octobre 2016, éprouvent de nombreuses difficultés à rallier leurs villages, notamment à cause du mauvais état des routes, au-delà de la cherté des moyens de transports empruntés.
Ils ont montré, au cours des derniers mois, leur impatience à voir revenir le train Inter City en manifestant chaque fois, leurs regrets que les post publiés sur les réseaux sociaux notamment pas Camrail ne leur apportent pas la nouvelle tant attendue.
Ils sont donc nombreux qui, ce Jeudi, seront au rendez – vous notamment dans les gares d’Edéa, d’Eséka, de Makak et de Ngoumou, en attendant l’arrivée dans l’après midi à la gare voyageurs de Yaoundé.
Tous formulent également le même vœu, voir revenir, dans les plus brefs délais, ce moyen de locomotion qu’ils préfèrent entre tous.
N.R.M
La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) a publié un rapport d’enquête où elle assomme les produits de l’agroalimentaire Chocolateries et confiseries du Cameroun (Chococam). Selon la fondation, ce n’est pas de la pâte à tartiner que contiennent les produits Chococam à travers sa marque Tartina.
« Il a été vérifié que la pâte à tartiner Tartina ne contient pas de chocolat, malgré l’indication en grand du slogan ‘‘Goût chocolat unique’’ sur son emballage et l’allégation mensongère sur le site », lit-on dans l’enquête. L’association rappelle que le terme chocolat est réglementé par le Codex Alimentarius qui prévoit qu’on ne peut l’utiliser que lorsque le produit contient un certain pourcentage de matière sèche totale de cacao, dont du beurre de cacao et du cacao sec dégraissé (un minimum de 25% pour le chocolat au lait et un minimum de 30% pour le chocolat noir).
Selon le président de la Focaco, Alphonse Ayissi Abena, interrogé par le magazine Investir au Cameroun, la marque Tartina met en avant sur l’emballage la mention « poudre de cacao » alors que cette pâte à tartiner contient plus d’arachides que de poudre à cacao. Ce qui, selon lui, est une entorse à la norme d’application obligatoire NC 04 sur l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun. Elle dispose que « l’étiquette apposée sur les denrées préemballées ne devra pas décrire ou présenter le produit de façon fausse, trompeuse, mensongère ou susceptible de créer d’une manière quelconque, une impression erronée au sujet de sa nature ».
Selon la Fondation, l’étiquetage des pâtes à tartiner « Tartina » et « Choconut » n’indique ni le pourcentage d’arachides ni celui de la poudre de cacao que ces produits contiennent. On ne retrouve aucune mention du type d’huile végétale utilisée (palme ? tournesol ? coco ?).
Ce rapport d’enquête n’a pas laissé Chococam indifférente. Dans une correspondance, la filiale du groupe agro-alimentaire sud-africain Tiger Brands proteste contre le dit rapport. « Tous les ingrédients utilisés dans la fabrication de nos produits susvisés sont listés conformément à la norme NC 04 : 2000-20 sur l’étiquetage des données alimentaires préemballées. Nos pâtes à tartiner chocolatées, tout comme l’ensemble des produits commercialisés par Chococam, y compris leur étiquetage, ont fait l’objet d’évaluation de la conformité par l’Agence des normes et de la qualité (ANOR) qui a délivré un certificat de conformité », réagit dans la note Sandra Tchoukoudjeu, Marketing manager au sein de cette entreprise.
Elle ajoute que l’expression « goût de chocolat » se justifie bien par la présence de la poudre de cacao dans leurs produits. Il nous semble qu’ici, il y a confusion entre « goût chocolat » et « au chocolat ». A ce niveau, la société dit n’avoir pas bien assimilé la préoccupation de la Fondation camerounaise des consommateurs sur le choix de ses noms de marques. Cependant, concernant la sollicitation de Focaco, exigeant à Chococam de changer la mention « pâte à tartiner au cacao » par « pâte à tartiner à l’arachide et au cacao » sur ses marques, la filiale camerounaise de Tiger Brands affirme avoir pris bonne note et prendra soin de faire l’ajustement nécessaire.
Otric N.