L’Organisation mondiale de la Santé relève plus de 1 700 000 malades dans le pays. Au vu de ces chiffres qui restent alarmants, l’institution indique que beaucoup reste à faire pour l’éradication de cette maladie. Pour l’OMS, cela serait possible à travers l’intensification de la politique de gratuité des moustiquaires imprégnées d’insecticides notamment.
Le Cameroun compte 11 233 décès liés au paludisme et 1 722 188 personnes testées positives au plasmodium, à en croire les informations contenues dans le rapport 2000-2019 sur l’état de lutte contre le paludisme au Cameroun.
Pourtant en 2019, plus de 8 860 millions de Camerounais qui ont bénéficié des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) et plus de 2 millions de tests de diagnostic rapide effectués. S’agissant des cas de paludisme pris en charge avec des traitements de première intention (y compris à base d’arthémisinine), ils s’élèvent à plus de 1 834 millions.
Le rapport 2020 de l’OMS publié le 30 novembre attire l’attention sur les stratégies de lutte contre le paludisme au Cameroun qui restent insuffisantes. La distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide connaît de véritables difficultés d’implémentation, note la branche onusienne en charge de la Santé. L’institution indique également qu’à travers le monde, le paludisme fait encore des centaines de milliers de morts chaque année. Une maladie qu’il est pourtant possible de d’éviter et de traiter, fait savoir l’Organisation mondiale de la Santé.
Innocent D H
C’est ce qui justifie un récent décret présidentiel habilitant le Ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, à conclure cet accord de prêt avec la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). De l’argent qui va permettre d’appuyer le Cameroun dans le financement de son plan de riposte contre la Covid-19.
Le texte présidentiel est sans équivoque. Les fonds attendus de BDEAC par l’Etat camerounais serviront au financement partiel du plan de riposte contre la pandémie du coronavirus mis en place et implémenté par le gouvernement camerounais depuis mars 2020, date de l’apparition des premiers cas dans le pays.
Indiquons à titre de rappel, en avril 2020, l’institution financière régionale avait annoncé la mise à la disposition des six pays de la Communauté économique et Monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), d’une enveloppe de 03 milliards de FCFA dans le cadre de lutte contre la Covid-19. Cet « appui direct » visait « à soutenir les pays de la Cemac dans la mise en œuvre de leurs programmes de riposte contre cette pandémie, dont l’objectif principal est de contenir la propagation du virus et préserver la santé et le bien-être des populations », avait précisé la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale dans un communiqué officiel.
La stratégie de riposte contre le coronavirus annoncée par le Gouvernement camerounais dès la survenue de la pandémie dans le pays, est adossée sur cinq paliers couvrant une période de trois ans. Le programme élaboré destiné aux partenaires techniques et financiers se résume en 5 piliers à savoir : la riposte sanitaire, la résilience économique et financière, l’approvisionnement stratégique, le renforcement de la recherche et de l’innovation, ainsi que la préservation de l’outil de production. Cette stratégie est dotée d’une enveloppe globale de 479,3 milliards de FCFA. Elle avait prévu d’injecter 296 milliards de FCFA en 2020.
Innocent D H
C’est dans un courrier adressé au ministre des Relations Extérieures, et estampillé « Confidentiel et Urgent » que l’on apprend qu’ « Il est créé, dans la zone frontalière entre le Cameroun et la Rca, un groupe armé dénommé Mouvement de Libération du Cameroun ».
L’information, selon ce qui est dit dans la lettre, a été donnée par le Chargé d’Affaire du Cameroun à Bangui, après l’audience que lui a accordé le Premier ministre centrafricain.
Ce groupe serait « Dirigé par un certain général Fafour, ancien élément du mouvement Siriri et transfuge du groupe armé les 3R (Retour – Réclamation – Réhabilitation).
Le Mouvement de Libération du Cameroun (MLC) aurait pour objectif, selon Firmin Ngrebada – Premier ministre Centrafricain, « De commettre des exactions sur les populations Camerounaises et de combattre le Gouvernement dirigé par le Président de la République… ».
A la fin de la correspondance, le représentant du Cameroun en Rca invite le Pouvoir en place, de « Recouper cette information » afin que des mesures soient prises pour barrer la voie à cette autre menace terroriste.
Qu’est ce qui pourrait expliquer cette envie presque maniaque de venir à bout de cette Afrique en miniature ?
D’abord boko haram dans le Grand Nord, les ambazoniens dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, certains acteurs politiques et quelques puissances étrangères qui jouent le rôle de pyromanes, tous nourrissent quasiment les mêmes prétentions : Se débarrasser du pouvoir en place et mettre à la tête de ce pays tant convoité, des individus qui vont le vider des richesses qui restent ; En se servant au besoin, des populations comme boucliers humains.
Jusqu’à quand ?
Si cette information s’avère réelle, les Camerounais vont – ils entrer dans un nouveau cycle de terreur, en revivant les mêmes scènes macabres que celles dont ils sont confrontés depuis quelques années déjà ?
Vont – ils avoir à craindre en permanence pour leur vie, incapables de se déplacer librement dans leur pays à cause des bandes armées qui pullulent dans tous les coins et recoins ?
Un appel vibrant envers lancé aux dirigeants
Il reste permanent, constant, persistant. Sous les chaumières, dans le cadre des discussions échangées sur les réseaux sociaux, partout où ils peuvent se retrouver, les Camerounais n’ont de cesse de le dire : « Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités, le Chef de l’Etat doit, à un moment donné arrêté d’être ce père bienveillant et magnanime et agir comme le fait le Chef de l’Etat Ethiopien, (qui a pourtant reçu le prix Nobel de la paix) : Avec les terroristes et tous ceux qui s’attaquent aux Institutions Républicaines, il faut prendre des mesures drastiques… ».
Nicole Ricci Minyem
C’était le 27 novembre dernier au cours d’un échange sur le thème : « L’apport du secteur privé dans le développement et la durabilité des infrastructures routières ». Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) interpellait ainsi le Ministre des Travaux publics à Douala, la capitale économique du Pays.
« Monsieur le ministre, dans le cadre des chantiers routiers, plusieurs études et rapports relèvent, pour le déplorer, la problématique des coûts et des délais de réalisation au Cameroun. Selon la Banque Mondiale, la construction des routes au Cameroun coûte deux à six fois plus cher que dans les pays africains de niveau de développement comparable comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Congo, le Maroc ou encore la Zambie », a de prime à bord demandé Célestin Tawamba au Mintp.
Selon le président de l’organisation patronale du Cameroun, Célestin Tawamba, « l’autoroute Yaoundé-Douala, au sujet de laquelle vous allez sans doute éclairer notre lanterne, pourra coûter à terme 6,05 milliards par kilomètres. L’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûterait 3,4 milliards le km. En Côte d’Ivoire et au Maroc, des projets similaires sont réalisés à 1,65 milliard le km ! C’est dire ! ».
Emmanuel Nganou Djoumessi, explique que les coûts querellés dépendent notamment, « des options techniques telles que la vitesse de référence, la taille de la plateforme de référence et grevés par les indemnisations, les intérêts moratoires et la prise en compte des aménagements sociaux connexes ». Le membre du Gouvernement précise également que l’autoroute Yaoundé-Douala ne peut pas être forcément comparée, car, elle a connu des défis différents d’autres projets similaires dans d’autres pays.
Le Mintp n’a pas fait mention du rapport de la Banque mondiale publiée en 2018 et selon lequel, en comparaison avec d’autres projets nationaux, l’autoroute Yaoundé-Douala atteindra un coût de 11 millions USD par kilomètre (par rapport à 3,5 millions USD en Côte d’Ivoire et 3 millions USD au Maroc), tandis que l’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûte 6,12 millions USD par kilomètre, apprend-on.
Innocent D H
Le 27 novembre dernier, s’est tenue la seconde session ordinaire du Comité de pilotage du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). C’est au cours de ces assisses qu’a été révélée cette bonne nouvelle pour les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) au Cameroun.
La Banque mondiale (BM) resserre ses liens de coopération avec le Cameroun notamment dans le domaine éducatif. L’institution de Breton Woods vient de mettre à la disposition du pays un appui financier de 57 milliards de FCFA. Une enveloppe budgétaire destinée aux communes des trois régions septentrionales et de l’Est, qualifiées de Zones d’Education prioritaire au Cameroun.
Selon une source digne de foi, ce financement « servira concrètement au recrutement de 6 000 instituteurs en plus des 12 000 préalablement prévus, l’extension de la distribution gratuite des manuels scolaires essentiels à toutes les écoles primaires publiques du pays, la formation 120 000 enseignants à l’utilisation de nouveaux curricula, l’enrôlement de plus de 40 000 élèves dans les centres préscolaires communautaires des zones rurales ».
Pour le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre camerounais de l’Education de Base, il y a lieu de se féliciter « de cette perspective qui renforce les indicateurs d’amélioration de la qualité de l’éducation, à l’exemple du nombre d’enseignants à recruter, du nombre de manuels à distribuer et du taux de possession du manuel par élève, etc. ».
Rappelons que l’institution bancaire avait lors de son Conseil d’administration tenu en juillet dernier, prévu un décaissement de 125 millions de dollars, soit 71 milliards de FCFA pour soutenir l’éducation au Cameroun. Elle avait d’abord alloué un financement de 100 milliards de FCFA destiné à appuyer la réforme de l’éducation et le développement des projets sociaux, apprend-on.
Innocent D H
Le site paléontologique de Managna a été découvert au début des années 80, lors d'une mission de prospection du « Piradoc » à la recherche des traces du pré-homme, le chaînon manquant de l'évolution des hominidés qui aboutira plus tard à la découverte de Toumaï au Tchad.
C'est dans le bassin de Koum qui s'étend le long du Mayo Rey, depuis Tcholliré jusqu'à Mayo Djarendi, sur 80 x 16km, soit environ 1200km2 qu'ont été découverts les premiers fossiles de vertébrés de la région.
Des fragments de mandibules de Spinosaure, et de nombreuses traces de dinosaures ont été mis à jour notamment à proximité du village de Managna où l’on peut observer l’une des plus grandes dalles à empreintes connues au monde à ce jour (400 x 50m, plus de 100 traces et une quarantaine de pistes répertoriées).
L'intérêt du bassin de Koum est essentiel pour la compréhension de l'histoire des dinosaures; en effet les traces, qui sont observables sur 4 niveaux géologiques différents, prouvent la présence permanente - jusqu'alors contestée - des dinosaures en Afrique sur une longue période.
Datation :
Les empreintes que l’on peut observer à Managna sont datées d'il y a environ 115 à 130 million d'années (Crétacé inférieur), ce qui correspond à la période estimée de l'ouverture de l'Atlantique Sud (séparation de l'Afrique et de l'Amérique du Sud).
Cette datation est renforcée par l'existence au Nord Est du Brésil de traces similaires de présence de dinosaures (empreintes, fossiles) et d'un profil géologique semblable jusqu'à cette époque.
Trois principaux types d'empreintes peuvent être identifiés à Managna, et prudemment associés à des espèces de dinosaures :
Les plus grandes, environ 45 cm, correspondraient à un Theropode (Spinosaure), dinosaure carnivore, bipède tridactyle. Plusieurs tailles de ces empreintes peuvent être observées, provenant probablement d'individus d'âges différents. Cette espèce pourrait avoir atteint 16 à 18 m de long et pesé jusqu'à 10 tonnes. Il s’agit du plus grand prédateur connu.
Les secondes seraient assimilables à un Iguanodonte Ornithopode, bipède tridactyle, dont la taille pourrait avoir atteint 7 mètres pour un poids possible d’environ 2 tonnes.
Les traces rondes correspondraient à un Sauropode (Titanosaure), dinosaure herbivore quadrupède, les plus grands êtres vivant que la terre ait portés. On pense qu’ils pouvaient atteindre 22 m de long et peser plus de 50 tonnes...
Comment y aller?
Le village de Managna se trouve sur la route allant de Tcholliré à Madingring, 7 km après le carrefour de Tam et 8 km avant l’entrée du Parc National de Boubandjida.
Le site paléontologique se trouve à 4 km au Sud du village; il est accessible en véhicule. Pour le visiter s’adresser à la chefferie du village, sur la placette située à droite de la piste en venant de Tcholliré, juste avant le panneau « Managna ».
N.R.M
C’est le souvenir que l’honorable Cabral Libii et sa délégation gardent du week-end qu’ils viennent de passer dans la région de l'Ouest, en se rendant tour à tour dans les plaines du Noun, en passant par les hautes terres du Koung-khi en passant par Penka-Michel dans la Menoua et dans toutes les villes choisies par Firmin Fotsing – Responsable Pcrn dans cette Région
Au-delà de l’installation des comités de base et d’arrondissement, le président national du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale était porteur d’un message de paix, d’amour, de partage et d’acceptation de l’autre.
A chaque étape et à chacune de ses prises de parole, Cabral Libii que d’aucuns disaient indésirable chez les « Bamiléké », a en outre justifié le choix fait par le Parti dont il préside aux destinées, de prendre part aux élections régionales du 06 Décembre prochain, en faisant références aux recommandations faites à l’issue du Grand Dialogue National, notamment sur la problématique du statut spécial.
Pour le Député Pcrn, « Il est question de donner la chance aussi infime soit–elle, à un retour à la paix dans les Régions du Nord et du Sud Ouest… ».
Et, pour atteindre cet objectif, chaque entité administrative doit regagner son « autonomie d’antan », d’où l’importance du « Fédéralisme Communautaire ».
Allant plus loin, l’honorable Cabral Libii tout en saluant les mémoires de Félix Moumié et d’Adamou Ndam Njoya, a invité ses frères, ses sœurs et ses parents de l’Ouest à « Apprendre à se connaître mutuellement, à s’accepter en tant que Frères malgré la diversité des origines car, c’est à partir de cela que cette Afrique en miniature va reconquérir ses valeurs et se projeter vers le futur ». Un futur qui sera construit par tous et par chacun, avec sa particularité.
Son message a trouvé un écho favorable
Car, en réponse à ses propos, l’une des voix les plus autorisées dans le Noun a tenu ses propos :
« Monsieur le Président Cabral Libii, Vous êtes le seul homme politique d'envergure nationale et non originaire du Noun, à visiter le Noun constamment, à avoir parcouru dans leurs coins et recoins, 7 des 9 arrondissements que compte ce département ;
Monsieur le Président, si par le passé, nous n'avons pas répondu efficacement à l'appel, nous vous promettons ici et devant toute la population du Noun, que désormais la politique se fera ici avec le PCRN! Nous avons hâte de vous le prouver en 2025 dans les urnes »!
Plus important encore, les dépositaires de la tradition bamiléké ont tenu à faire des rites de purification et de bénédictions aux abords des chutes de la Metché à Cabral Libii - président national du Pcrn, sans oublier les autres attributs qui lui ont été remis par les détenteurs de la Tradition, notamment sa Majesté NDamako.
Assumer ses responsabilités
C’est l’invitation qui a été adressée aux jeunes de la Région de l’Ouest Cameroun. Pendant une halte, le président du Pcrn, qui échangeait avec les conducteurs de moto, leur a tenu ces propos : « Peu importe le parti politique dans lequel vous décidez de militer, il est temps pour vous de faire entendre désormais votre voix, en siégeant par exemple au Conseil Municipal…
Avec des représentants dans ces sphères de discussion et de prise de décisions, vous pourrez valablement défendre vos Droits car, vous êtes les seuls à savoir ce dont vous avez besoin et, ce qui vous fait défaut, de même que les difficultés auxquelles vous êtes confrontés au quotidien…
Arrêtez de vous faire utiliser par les cortèges des hommes politiques qui, après vous avoir donné quelques billets, se souviennent uniquement de vous pendant les échéances électorales…Prenez désormais votre destin en main ».
Un message accueilli avec beaucoup d’entrain par ses congénères et autres jeunes compatriotes
Ils n’ont d’ailleurs pas manqué de le lui faire savoir ; à lui ainsi qu’à toute la délégation qui l’accompagnait, à travers la remise des présents.
Une tâche dont se sont chargées les mamans. Des Dames dignement habillées, comme doit l’être toute femme soucieuse de l’avenir de ses enfants, de son pays, de sa Patrie.
Et, pour faire honneur à tous leurs compatriotes qui leur ont réservé un accueil chaleureux, les honorables Cabral Libii - Nourane Fotsing – Rolande Ngo Issi – François Biba ; Sylvain. M. Tjock – Maire Pcrn d’Eseka et tous les autres ont dégusté les mets traditionnels du terroir, et, avant de prendre congé de leurs hôtes, ils n’ont pas manqué d’esquisser quelques pas de danse.
Nicole Ricci Minyem
Une proposition révélée vendredi dernier, 27 novembre 2020 à l’occasion de la rencontre entre le Ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi et le Groupement interpatronal (Gicam). Cette rencontre de douala a permis au Président du Groupement, Célestin Tawamba de passer en revue le système des marchés publics au Cameroun.
Avant de soumettre sa proposition de création de l’Agence générale des grand travaux, le président du Groupement interpatronal a relevé : « la qualité insuffisante des études préalables ; le manque de rigueur et d’objectivité dans les procédures de passation des marchés ; le non-respect des délais de paiement ; l’accumulation des crédits de TVA ; les difficultés de déblocage des avances de démarrage ; le non-respect des critères de catégorisation des entreprises en fonction de la taille des travaux ; la non pérennisation des marchés ou l’insuffisance des contrats pluriannuels (…) ».
Pour célestin Tawamba au nom du Gicam, « C’est l’occasion de rappeler notre proposition de créer une Agence générale de grands travaux qui rassemblerait les expertises diverses pour conduire la préparation des projets structurants de seconde génération », a-t-il proposé.
Rappelons que les insuffisances observées par le Gicam dans la maturation des projets au Cameroun sont déjà constatées par le Gouvernement. La preuve, celui-ci a dû créer en octobre dernier, le Comité technique interministériel d’experts en charge de la maturation des projets dans le secteur public. Ce Comité siégera désormais pour tous les projets publics, avant leur inscription au budget de l’État. Selon les pouvoirs publics, l’objectif de cette démarche nouvelle est d’éviter des évaluations financières et techniques inappropriées, qui plombent souvent la conduite de nombreux projets au Cameroun, apprend-on.
Innocent D H
La révélation est du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute ce 25 novembre 2020 devant les élus de la Nation. C’est dans le cadre de la présentation du Programme économique, financier, social et culturel du Gouvernement pour l’exercice 2021.
Ces économies ont été réalisées grâce à certaines actions implémentées par le gouvernement pour assainir le fichier solde de l’État. Selon les explications du Premier ministre, Chef du Gouvernement, il s’agit du paiement individualisé des salaires des agents publics et de la dématérialisation des bulletins de solde, encore appelés « bons de caisse ». L’on apprend que le Ministre des Finances a officiellement lancé le 14 août 2020, le paiement des salaires via le Système de télécompensation en Afrique centrale (Systac), piloté par la banque centrale. Ce qui permet au Trésor public d’approvisionner directement le RIB du bénéficiaire de la solde ou de la pension, à l’opposé de l’ancien, baptisé Système de gros montants automatisé (Sygma).
C’est dans ce cadre que des fonds étaient mis à la disposition des banques, qui se chargeaient alors de les redistribuer dans les comptes des salariés de l’État. Le Trésor public ne pouvait alors contrôler les volumes décaissés ou non. Les montants non perçus par les salariés parfois fictifs ou décédés étaient généralement gardés par les banques, parfois pendant plusieurs mois, sans être retournés au Trésor.
Dématérialisation des bons de caisse
Quant à la dématérialisation des bons de caisse, elle est intervenue dès le mois d’octobre 2019 et a consisté au remplacement des titres de paiement physiques alors utilisés pour la paie des salaires inférieurs à 100 000 FCFA, par des titres électroniques. A ce titre, le Ministre des Finances, Louis-Paul Motaze avait précisé : « Il s’agit d’une démarche visant à la fois à simplifier les procédures de paiement de la solde des agents publics et à réduire considérablement les fraudes ».
Les réformes évoquées sont la conséquence logique du Coppe, entendez, Comptage physique des personnels de l’Etat initié en avril 2018. De sources bien renseignées, cette opération a permis à son terme de retirer plus de 10 000 agents publics fictifs du fichier solde. 30 milliards de francs CFA, c’est montant de l’économie budgétaire annuelle réalisée dans ce cadre.
Innocent D H
Comme de coutume, l’ancien maire adjoint de la commune de Yaoundé VI ne manque aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur ses camarades politiques, exposant à la face du monde, les éléments qui, selon lui constituent, constituent une entrave à l’essor du Cameroun. Ce 25 novembre, ce sont les membres du bureau de la Chambre Haute du Parlement Camerounais qui sont passés sous les flammes de sa plume
« Jamais une institution n’aura suscité autant de polémiques, tant par sa création que par son implémentation. On aura tout entendu : structure inutile, budgétivore, maison de retraite, Chambre d’enregistrement.
A l’écoute des intellectuels du dimanche, ce fut une structure de trop, inopportune, illégale et illégitime. Pour tout dire un centre de recasement de gérontocrates amis ou parents.
Au regard de la composition du personnel des institutions de la République, on se rend compte à l’évidence, que l’unique motivation de la création de ces institutions aura été pour le Président Biya, de caser ou recaser des frères, d’anciens compagnons retraités et amis aux états de services remarqués et dont la loyauté ne fait l’ombre d’aucun doute.
Capables ou incapables, valides ou invalides, grabataires ou séniles, compétents ou incompétents, on s’en fout: pourvu que son nom y figure ! Ou mieux, celui de son épouse (Camtel, Scdp).
Elecam : Madame Tsanga (de regrettée mémoire), Madame Sadou Daoudou, moyenne d’âge : 85 ans ; Conseil Constitutionnel : Joseph Owona, Clément Atangana…, moyenne d’âge : plus de 80 ans ; Conseils Régionaux : les pressentis, de Tsimi Evouna à Zacharie Perevet en passant par le Chef Angwafor III …, moyenne d’âge : plus de 85 ans ; Conseil Economique : Moyenne d’âge 85 ans avec le plus ancien Président du Conseil Economique au monde.
La Conac, moyenne d’âge : plus de 80 ans. L’hypothèque qui pèse sur l’émergence du Cameroun court dès la création de ces institutions.
Les grandes douleurs sont muettes, mais il faut être capable de s’insurger pour exorciser la souffrance au plus profond de nous-mêmes ; pour ne pas être comptables des somnolences, de l’ignorance, des méfaits, de la méchanceté de ces octogénaires et centenaires qui siègent dans cette auguste assemblée qu’est le Senat.
Pourtant, une institution à vocation dynamique, le Sénat est devenu un lieu de retrouvailles trimestrielles pour des vieillards envahis par le rhumatisme, souffrant qui de son diabète, qui de sa prostate, qui de fatigue généralisée.
Ces vieillards, qui n’arrivent pas à retrouver leur lit sans aide pour dormir, qui roulent sur des trottinettes ou qui se déplacent avec des béquilles ou encore, pour certains, mieux lotis mais qui ont presque perdu la vue, l’ouïe, l’odorat et même l’usage de la parole.
Je n’oublie pas ceux qui viennent pour les sessions et se retrouvent à l’hôpital en train d’acheter des billets de session pour se faire consulter. Il y en a qui n’arrivent plus à Yaoundé parce que manquant de force. Ne vous en faites pas, on a tout prévu, le vote par procuration est requis.
Ces vieillards, selon qu’ils sont en état de se déplacer pour justifier de leur présence effective dans un hémicycle où chaque session se confond à une séance de sieste collective, les plus usés se réveillant quand ceux restés éveillés applaudissent. Réveil avec un air méchant interrogeant le voisin du pourquoi de cette perturbation de son sommeil.
On se croirait dans un dortoir, car on dort ici à poings fermés, on se réveille avec les bras scarifiés, bave dégoulinante. On ronfle à gorge déployée, on croirait un moteur turbo à double injection à carburation directe. Tout ce vacarme, non synchronisé, aurait pu être une grande source d’inspiration pour « Eboa lottin ».
Ici, quand il faut siéger ou débattre d’un projet de loi, de bon ou de mauvais aloi, on s’en fout : le quorum n’est pas atteint, les sénateurs signifient leur impatience pour aller se constituer patients à l’hôpital, le Président n’est pas là, personne n’en est indigné, car tout le monde applaudit.
Quand il s’agit de passer du dortoir (session) pour le réfectoire (indemnités de session), tout le monde pète la forme ! A peine élus, ils ont demandé au Ministre des Finances, à cors et à cris, de leur payer les indemnités de deux semaines de travail. Les mauvais médecins qui ne respectent pas le secret médical disent que les papys ont oublié qu’un mois de travail c’est trente et un jours.
Où sont passés les jeunes, fers de lance de la nation ? A-t-on tenu compte de la hauteur des dossiers à traiter et du confort psychosomatique de ceux qui allaient être logés dans cette Chambre dite Haute ? Pauvres jeunes devenus des lances fers et des lances pierres dans la nation.
Le sommeil étant aisé au Senat, on a vu le Président qui, pourtant, dormait tranquille dans la Chambre Basse depuis des décennies, bander les muscles pour aller dormir à la Chambre Haute afin de maintenir son statut d’éternel deuxième devant l’Eternel.
Le Président Biya est resté fidèle à lui-même, et a décidé de prendre les mêmes pour recommencer. Niat Njifenji Marcel a été reconduit au poste de Chef de dortoir de la grande maison de retraite avec pour lourde mission de veiller sur les résidents aux heures du petit déjeuner, du déjeuner et au moment d’aller au lit.
Bien qu’il brille par ses absences répétées, une amitié de 60 ans prime, dans le fameux axe Beti-Bamileke, sous un air de musique d’Aïjo Mamadou : « Qui n’est pas content s’en va et le Cameroun continue ». Avec ou sans eux !
Malgré toutes les tares (difficultés d’élocution et d’allocation, difficultés de déplacement, les mauvaises langues parlant de déséquilibre psychosomatique momentané, perte et trous de mémoire à répétition, petits bobos, etc.) de papy Marcel, on s’en fout. C’est lui l’heureux « hélu » pour succéder à Paul Biya en cas d’en cas ».
N.R.M