C’est dans un courrier adressé au ministre des Relations Extérieures, et estampillé « Confidentiel et Urgent » que l’on apprend qu’ « Il est créé, dans la zone frontalière entre le Cameroun et la Rca, un groupe armé dénommé Mouvement de Libération du Cameroun ».
L’information, selon ce qui est dit dans la lettre, a été donnée par le Chargé d’Affaire du Cameroun à Bangui, après l’audience que lui a accordé le Premier ministre centrafricain.
Ce groupe serait « Dirigé par un certain général Fafour, ancien élément du mouvement Siriri et transfuge du groupe armé les 3R (Retour – Réclamation – Réhabilitation).
Le Mouvement de Libération du Cameroun (MLC) aurait pour objectif, selon Firmin Ngrebada – Premier ministre Centrafricain, « De commettre des exactions sur les populations Camerounaises et de combattre le Gouvernement dirigé par le Président de la République… ».
A la fin de la correspondance, le représentant du Cameroun en Rca invite le Pouvoir en place, de « Recouper cette information » afin que des mesures soient prises pour barrer la voie à cette autre menace terroriste.
Qu’est ce qui pourrait expliquer cette envie presque maniaque de venir à bout de cette Afrique en miniature ?
D’abord boko haram dans le Grand Nord, les ambazoniens dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, certains acteurs politiques et quelques puissances étrangères qui jouent le rôle de pyromanes, tous nourrissent quasiment les mêmes prétentions : Se débarrasser du pouvoir en place et mettre à la tête de ce pays tant convoité, des individus qui vont le vider des richesses qui restent ; En se servant au besoin, des populations comme boucliers humains.
Jusqu’à quand ?
Si cette information s’avère réelle, les Camerounais vont – ils entrer dans un nouveau cycle de terreur, en revivant les mêmes scènes macabres que celles dont ils sont confrontés depuis quelques années déjà ?
Vont – ils avoir à craindre en permanence pour leur vie, incapables de se déplacer librement dans leur pays à cause des bandes armées qui pullulent dans tous les coins et recoins ?
Un appel vibrant envers lancé aux dirigeants
Il reste permanent, constant, persistant. Sous les chaumières, dans le cadre des discussions échangées sur les réseaux sociaux, partout où ils peuvent se retrouver, les Camerounais n’ont de cesse de le dire : « Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités, le Chef de l’Etat doit, à un moment donné arrêté d’être ce père bienveillant et magnanime et agir comme le fait le Chef de l’Etat Ethiopien, (qui a pourtant reçu le prix Nobel de la paix) : Avec les terroristes et tous ceux qui s’attaquent aux Institutions Républicaines, il faut prendre des mesures drastiques… ».
Nicole Ricci Minyem