Le 27 novembre dernier, s’est tenue la seconde session ordinaire du Comité de pilotage du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). C’est au cours de ces assisses qu’a été révélée cette bonne nouvelle pour les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) au Cameroun.
La Banque mondiale (BM) resserre ses liens de coopération avec le Cameroun notamment dans le domaine éducatif. L’institution de Breton Woods vient de mettre à la disposition du pays un appui financier de 57 milliards de FCFA. Une enveloppe budgétaire destinée aux communes des trois régions septentrionales et de l’Est, qualifiées de Zones d’Education prioritaire au Cameroun.
Selon une source digne de foi, ce financement « servira concrètement au recrutement de 6 000 instituteurs en plus des 12 000 préalablement prévus, l’extension de la distribution gratuite des manuels scolaires essentiels à toutes les écoles primaires publiques du pays, la formation 120 000 enseignants à l’utilisation de nouveaux curricula, l’enrôlement de plus de 40 000 élèves dans les centres préscolaires communautaires des zones rurales ».
Pour le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre camerounais de l’Education de Base, il y a lieu de se féliciter « de cette perspective qui renforce les indicateurs d’amélioration de la qualité de l’éducation, à l’exemple du nombre d’enseignants à recruter, du nombre de manuels à distribuer et du taux de possession du manuel par élève, etc. ».
Rappelons que l’institution bancaire avait lors de son Conseil d’administration tenu en juillet dernier, prévu un décaissement de 125 millions de dollars, soit 71 milliards de FCFA pour soutenir l’éducation au Cameroun. Elle avait d’abord alloué un financement de 100 milliards de FCFA destiné à appuyer la réforme de l’éducation et le développement des projets sociaux, apprend-on.
Innocent D H
Le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III a fait l’annonce mardi dernier 15 septembre à Yaoundé. C’était à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du siège du Groupement des Femmes d’Affaires du Cameroun (GFAC).
Selon le Minpmeesa, il s’agit d’un engagement quant à l’accompagnement des femmes entrepreneures, dont la présidente nationale est la sénatrice Agnès Ntube Ndode épouse Ndjock. A travers cet appui financier d’une valeur de 50 millions de nos francs à débloquer en 2021, le Gouvernement camerounais veut à terme promouvoir l’entrepreneuriat féminin qui fait des efforts pour sortir du secteur informel.
Selon les données rendues disponibles par l’Institut national de la Statistique (INS), à peu près 8 femmes entrepreneures sur 10 exercent dans le secteur informel au Cameroun et gagne en moyenne deux fois moins que les hommes. D’autres études révèlent que les femmes interviennent assez peu dans la création d’emplois dans la mesure où seuls 5% des femmes entrepreneures utilisent une main-d’œuvre salariée de plus de 10 personnes, pendant que 40% d’entre elles opèrent sans aucun personnel salarié.
Des études scientifiques menées par des étudiants des universités de Ngaoundéré et Yaoundé en 2017 auprès de 56 entrepreneures camerounaises permettent de comprendre pourquoi et comment les femmes entrepreneures font appel à des structures de financement informelles dans le contexte camerounais. D’après les résultats, ces entrepreneures n’ont pas recours aux structures formelles d’accompagnement à cause des préjugés (stéréotypes sexués de la société) et aussi des garanties exigées. Ainsi, la place qu’occupent les structures informelles dans le processus d’accompagnement lors du démarrage des activités, il en ressort que durant cette phase, c’est d’abord de la famille souche suivie des amis et du conjoint ou du réseau relationnel de proximité que provient le soutien financier nécessaire. Il y a également l’adhésion aux associations qui leur permet grâce aux tontines d’avoir des facilités d’emprunt. Par ailleurs, au-delà de tout soupçon, l’on apprend de ces études que la pratique de l’usure, malgré qu’elle soit interdite, reste dans les mœurs des entrepreneures camerounaises.
Innocent D H