Quelques jours après la correspondance envoyée au président camerounais par la parlementaire américaine Karen Bass, un collectif de victimes de la crise anglophone s'indignent du fait de la désinformation de cette haute autorité. Ci-dessous, la réponse de l'association des victimes Mbororo de Bamenda :
Association des victimes Mbororo - Ntambang, Bamenda III, Nord-Ouest Cameroun
16/12/2019
A l’Honorable Karen Bass
Congrès des Etas-Unis
Via Email et Fax
Honorable Bass,
Nous, Mbororo du Cameroun sommes une communauté indigène, constituée d’un grand groupe d’éleveurs musulmans et d’autres groupes engagés dans le commerce, dans les régions en crise du Cameroun. Notre Association a lu avec grande consternation votre lettre du 12 décembre 2019 adressée à notre président, S.E. Paul Biya.
Nous pensons que vous êtes mal informée sur plusieurs aspects de ladite lettre. Notre communauté Mbororo a traversé un génocide organisé par des camerounais vivant sur le sol américain qui se considèrent comme des “Ambazoniens”. Nous vous présentons ici quelques “actes horribles de violence” commis par les “groupes armés non-étatiques” que vous avez évoqués dans votre lettre.
Les Ambazoniens vivant aux Etats-Unis, à travers leurs comptes sur les réseaux sociaux, ont demandé notre génocide parce que nous, en tant que peuple amoureux de paix, avions refusé de participer ou de les aider financièrement dans leur agenda politique de sécession avec le Cameroun. Dès lors, les Ambazoniens des Etats-Unis ont demandé à leurs groupes armés de nous tuer, de violer nos femmes et filles et d’abattre tout notre bétail. Leurs groupes armés ont exécuté ces ordres.
Dans notre communauté, nous avons 1078 ménages affectés et 12.373 déplacés internes. Nous avons 189 femmes violées, Plus de 6.000 enfants interdits d’aller à l’école et 272 morts enregistrés. Nous avons été forcés à bout portant de payer totalement, plus de 187.430.000 F CFA depuis octobre 2016. Ces chiffres n'indiquent pas le mal que nous avons enduré étant donné que certains membres de notre tribu ne nous communiquent pas leurs informations.
Le Bataillon d’Intervention rapide (BIR) du Cameroun, sous les ordres du président Paul Biya, est intervenu et a mis fin au génocide initié contre nous. L’armée camerounaise et le gouvernement nous ont aidé à reprendre nos activités économiques, reconstruire les routes locales détruites et nous a procuré un semblant de sécurité dont nous avons besoin pour poursuivre nos affaires.
En tant que groupe, nous avons également participé au Grand Dialogue national pour chercher les solutions à la crise, et cela a été un processus ouvert, productif et très engageant.
Nous vivons et respirons cette crise au quotidien et “dans le moindre détail”. Nous espérons et prions pour que vous soutenniez notre gouvernement et notre président Paul Biya en empêchant les ambazoniens de se cacher aux Etats-Unis, transformant ainsi ce pays en un asile paradisiaque pour le terrorisme international. Nous vous prions de ne pas permettre à notre gouvernement de négocier avec les terroristes internationaux des Etats-Unis qui ont voulaient voir un génocide se produire sur notre peuple, mais plutôt, aider à les ramener devant la justice.
Nous prions que vous continuez à approvisionner notre gouvernement avec l’assistance militaire et financière nécessaire pour éradiquer le terrorisme et mettre un terme à la crise. Nous prions pour que vous examiniez, objectivement, les preuves que de nombreuses organisations non gouvernementales ont rassemblées contre les ambazoniens, et que vous preniez des mesures légales. Regardez leurs vidéos et écoutez les demander des meurtres, tortures, décapitations des membres des civils, des incendies de propriétés et de nombreux autres crimes, à commettre contre des personnes qui ne sont pas d’accord avec eux.
Votre lettre, Honorable Bass, a pour seul effet d’encourager les Ambazoniens des Etats-Unis et leurs soutiens à continuer à s’engager dans “les actes de violence horribles” et autres violations des Droits humains. Vous devrez les en empêcher et non les encourager.
Nous aimerions avoir une entrevue avec vous, Honorable Bass. Veuillez nous le faire savoir si cela est possible.
Dahiru Ibrahim Mohammadu
pour l’Association des Victimes Mbororo
Au Cameroun, c’est le Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la défense qui s’occupe de ce recrutement.
Les Ecoles françaises de formation d’Officiers viennent de donner la possibilité aux jeunes camerounais qui désirent intégrer les rangs de leur armée. Cette possibilité est manifeste par le recrutement qui a été lancé. Il sera piloté par le Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la défense. Dans un communiqué rendu public depuis le 12 décembre 2019, les Ecoles françaises de formation d’Officiers précisent les modalités à suivre.
Il faut donc savoir que le recrutement concerne les camerounais de sexes féminin et masculin. Il y aura une phase de présélection. Ceux des candidats qui passeront ladite phase, vont affronter les épreuves écrites du 18 au 19 janvier 2020.
Pour ce qui est des conditions générales du recrutement, le candidat doit d’abord avoir la nationalité camerounaise. Ensuite, il doit être célibataire. Il ne doit pas avoir d’enfant. Puis il doit jouir de ses droits civiques. Il doit être indemne de toute maladie infectieuse. Il doit être reconnu apte par un médecin militaire et maitriser la langue française. Le communiqué relatif au concours parle aussi des conditions spécifiques à remplir par le candidat. Elles varient en fonction de l’Ecole voulue.
Dans son communiqué le Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense au Cameroun, mentionne que les Etablissements qui offrent les places à travers ce concours. Il s’agit de «l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à Coetquidan, l’Ecole de l’Air de Salon de Provence, l’Ecole Navale de Lanveoc-Poulmic et l’Ecole des Commissaires des Armées». Les jeunes camerounais désireux de poser leur candidature pourront avoir des informations complémentaires à la Direction des ressources humaines du ministère de la défense. Les dossiers sont attendus jusqu’au 13 janvier 2020 délai de rigueur.
Liliane N.
Me Paul Simo, avocat spécialisé dans le droit public, constitutionnel, et international et le Dr Éric-Adol Gatsi Tazo, titulaire de plusieurs diplômes universitaires ont apporté des pistes de réponse en ressortant vingt points.
Définition
Le Statut spécial c’est une autonomie régionale spéciale. Cela veut dire que dans un pays qui compte plusieurs régions (comme les 10 régions du Cameroun), certaines de ces régions (Nord-Ouest, Sud-Ouest) acquièrent certains pouvoirs, fonctions ou compétences qui ne sont pas conférés au reste des régions du pays.
Cela est généralement effectué en raison des spécificités historiques des régions bénéficiaires, afin de tenir compte de leurs particularités et de les maintenir au sein de la Nation.
Le « Statut Spécial » désigne également une partie d'un pays qui jouit d'un degré d'autonomie territoriale différent de la manière dont l'État central traite les autres unités constituant le pays.
Dans le langage de la science politique comparée, au regard des pays du monde, le « Statut Spécial » attribué à une région n’est pas un handicap. C’est une responsabilisation additionnelle desdites régions, qui leur donne des pouvoirs que les autres unités territoriales du pays n’ont pas.
Pour un citoyen résidant dans une région à Statut Spécial, l'effet net de ce statut devrait être assez similaire à celui d'un citoyen au sein d’un État fédéré d'une Fédération. La principale différence entre un pays avec des régions à Statut Spécial et un pays qui est une Fédération apparaît lorsqu’on les survole.
Le Statut Spécial est une technique d’ingénierie constitutionnelle utilisée principalement lorsque certaines unités territoriales ou régions d’un pays, mais pas toutes, aspirent à une auto-gestion de certains domaines spécifiques de leur existence. Ainsi, seules les régions qui exprimant ce besoin obtiennent un Statut Spécial.
Non, ce n'est pas suffisant d’adopter une telle loi. Dans la plupart des pays où un conflit a déjà eu lieu entre le groupe qui arbore des spécificités historiques et l'État central, l’on procède généralement par un accord de paix (signé entre le Gouvernement, les groupes armés, et autres forces vives) et une loi accordant un Statut Spécial ou une autonomie régionale.
Un Accord de paix est important, car c’est ce qui permet : (i) un cessez-le-feu, (ii) le retrait des forces offensives par toutes les parties au conflit, (iii) le début effectif du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (DDR) des ex-combattants, (iv) l'amnistie, la libération et la réhabilitation des prisonniers incarcérés en raison du conflit politique, et (v) un processus national de réconciliation, ainsi que des réparations pour les victimes du conflit, afin de réparer les torts qui leur ont été causés.
Oui. Une région dotée d’un Statut Spécial ou d’une autonomie régionale doit disposer de son propre gouvernement régional, qui s’occupe des questions relevant de la compétence de la région.
Pour fonctionner, la région a aussi besoin d’un organe représentatif (législatif) qui vote des lois et des règlements dans ses domaines de compétence, ainsi qu’une administration (fonction publique) régionale qui assure la prestation des services publics qui sont confiés à la région en vertu du Statut Spécial ou du cadre de l'autonomie. Il faut préciser qu'il s'agit d'un gouvernement régional qui gère les affaires intérieures de la région à Statut Spécial, et non pas un gouvernement qui prend sa place.
Au sein de la communauté mondiale des Nations. L’État du Cameroun demeure souverain sur le plan international - tout en respectant les termes du Statut Spécial.
Les personnes résidant dans la région à Statut Spécial ou qui ont leurs origines dans ladite région restent des citoyens de l’État (du Cameroun). Leur citoyenneté ou leur nationalité ne change pas. Dans certains pays, leurs documents d’identité ou de voyage peuvent porter une mention spécifique indiquant qu’ils résident dans, ou sont issues de la région à Statut Spécial. Cependant, ils restent des citoyens à part entière de l’État, bénéficient de tous les avantages (tel le droit de vote), et sont assujetties aux mêmes obligations que les autres citoyens du pays.
Non. Un élément clé du dispositif des régions à Statut Spécial à travers le monde, est qu'elles fonctionnent dans le cadre de la souveraineté de l'État dans lequel elles sont situées. Ces régions ne sont pas de nouveaux États, ou des entités au regard du droit international, et ne peuvent pas mener leur propre politique étrangère. L’État-mère reste celui qui occupe le siège aux Nations Unies et à l’Union Africaine.
Cependant, presque tous les dispositifs comparés du Statut Spécial accordent une importante ouverture aux régions concernées : lorsque l’État mère négocie tout accord ou traité international qui touche à un sujet présentant un intérêt particulier pour la région à Statut Spécial (comme un sujet relevant des compétences spéciales de la région, ou qui pourraient autrement avoir un effet sur les intérêts de la région), l’État mère est tenu de consulter la région. L’État inclut généralement des représentants de la Région à Statut Spécial parmi ses diplomates qui négocient le traité ou l’accord international, afin de veiller à ce que les préoccupations de la région à Statut Spécial soient prises en compte.
Dans la plupart des pays du monde, toutes les unités territoriales (telles que les Régions) s’acquittent de certaines fonctions, car l’État central seul ne peut pas tout gérer. Ainsi, toutes les Régions d’un pays (c’est-à-dire les institutions constituées au niveau de la région) assument certaines obligations. Au Cameroun, par exemple, il est prévu que les autorités régionales (une fois opérationnelles) gèreront les écoles secondaires et les lycées publics, tandis que les communes gèreront les écoles maternelles et primaires publiques. Cela contribuera à réduire la charge de travail des Ministères centraux de l'Enseignement Secondaire et de Base, qui gèrent des milliers d'établissements scolaires à travers le pays.
La particularité de la Région à Statut Spécial réside dans le fait qu'au-delà des fonctions que toutes les autres régions (ordinaires) exerceront, elle disposera de pouvoirs et de compétences spécifiques qui vont au-delà de ses pairs. En fonction du contexte et des besoins, cela peut inclure des pouvoirs dans des domaines tels que l’utilisation d’une langue principale dans l’administration et les procédures officielles dans la région. Le mode de gouverner et d’administrer ladite région seront également différents.
Non. Il est important que tous les Camerounais prennent conscience de la raison pour laquelle le Statut Spécial est créé. Il a été affirmé dès les premières évocations de cette option, et réaffirmé aux plus hauts niveaux de l’Etat, que le Statut Spécial est prévu pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest « en raison de leurs spécificités historiques ». C'est une précision importante. Il tient du fait que ces régions ont acquis un patrimoine linguistique, éducatif, juridique et culturel qui leur est propre, du fait de la période pendant laquelle elles ont été administrées en tant que mandat et territoire sous tutelle de la Grande-Bretagne.
Toutes les autres régions du Cameroun ont des particularités, en termes de cultures traditionnelles, endogènes, et africaines (le Nord-ouest et le Sud-ouest aussi). Cependant, les autres régions du pays n’ont pas la particularité d’un système éducatif, juridique ou linguistique différent du système prédominant dans le pays. Ce sont ces spécificités qui sous-tendent l'octroi du Statut Spécial. Les autres régions, une fois leurs institutions mises en place, exerceront les compétences qui leur seront transférées dans le cadre du processus de décentralisation.
Non. Généralement, les textes mettant en place un Statut Spécial prévoient que toute modification substantielle à leur contenu doit être approuvée à la fois par le Parlement national et par l’organe représentatif (législatif) de la région concernée. Ils ne peuvent pas être modifiés à travers une action unilatérale.
Non. Généralement, les textes mettant en place un Statut Spécial prévoient que toute modification substantielle à leur contenu doit être approuvée à la fois par le Parlement national et par l’organe représentatif (législatif) de la région concernée. Ils n’admettent pas d'action unilatérale. Le Statut Spécial est un moyen d’assurer l’autodétermination interne du groupe ou de la région concerné(e) à l’intérieur du pays. Ils ne donnent pas lieu à un droit de sécession ou d'autodétermination externe.
En règle générale, le texte qui établit les régions à Statut Spécial prévoit un mécanisme pour le règlement des différends qui peuvent survenir entre l'État central et la Région (ou entre leurs administrations respectives) par exemple, des conflits sur leurs domaines de compétence respectifs. Au premier niveau, il existe généralement une Commission Mixte composée d’un nombre égal de représentants de la région à Statut Spécial et de l’État central, qui examine ces questions afin de trouver des solutions. Cela encourage les parties à résoudre leurs différends au niveau des décideurs politiques.
Ensuite, un certain nombre d’accords créant des régions à Statut Spécial (en particulier à la suite d’un conflit) incluent un mécanisme international de garantie qui constitue un moyen de recours, et qui rend des décisions contraignantes sur de tels différends entre l’État et la région. Dans les pays qui présentent des garanties judiciaires adéquates, la plus haute juridiction du pays qui connait les litiges entre ses principaux organes gouvernementaux (souvent une Cour Suprême ou une Cour Constitutionnelle), joue souvent ce rôle de juge de dernier ressort dans de tels différends.
Partout dans le monde, tous les textes instituant un Statut Spécial incluent une disposition claire qui indique comment les régions concernées vont mobiliser ou recevoir les fonds nécessaires pour s’acquitter des fonctions qu’elles assument. L’accord ou la loi sur le Statut Spécial spécifie généralement le droit de ladite région à des fonds de façon statutaire (automatique), prévisible, et récurrent afin de s’acquitter de ses responsabilités.
Dans certains pays, pour être prévisible, cela est indexé à un pourcentage précis du budget de l’État. Ces dispositifs incluent généralement une spécification des rôles et des responsabilités dans la mobilisation de l’impôt. Un mécanisme commun associant les deux parties est généralement mis en place pour garantir la bonne mise en œuvre de la mobilisation des recettes et de l'allocation budgétaire, ainsi que de la reddition de comptes publiques et des rapports correspondants.
Généralement, la création d'une région à Statut Spécial modifie la manière dont ladite région est administrée. Étant donné que la région assume la responsabilité principale de certaines fonctions ou compétences qui lui sont assignées, son propre exécutif assume un rôle plus important. Par conséquent, l’exécutif propre de la région dirige l’administration sous son autorité pour s’acquitter des fonctions dont la Région est responsable.
Cependant, une région à Statut Spécial ne prend pas en charge toutes les fonctions publiques ou gouvernementales dans son ressort. Par exemple, la défense et la sécurité nationale, le contrôle des frontières internationales, et la monnaie et les affaires monétaires sont des fonctions que ces Régions n'assument pas.
Par conséquent, l’État central a un représentant auprès de la région à Statut Spécial, qui ne s’occupe que des questions relevant de la responsabilité de l’État central. Il ne supervise pas, et n’a pas de fonction de tutelle sur les autorités de la région à Statut Spécial, dans les domaines de compétence de ces dernières.
Ce représentant n’a généralement pas le titre de « Gouverneur », mais plutôt de Commissaire ou de Délégué. Dans la plupart des pays dotés des régions à Statut Spécial, la nomination du représentant de l’Etat auprès de la Région tient compte de son expérience, et de ses connaissances des spécificités historiques desdites régions. En plus, les autorités de la région à Statut Spécial sont consultées et donnent leur consentement, avant leur nomination ou leur destitution.
Les lois ou accords qui créent des régions à Statut Spécial incluent généralement une énonciation claire des domaines de compétence attribués à la région. Par souci de clarté, ladite énonciation comprend généralement : (a) les domaines ou les fonctions pour lesquels la région à Statut Spécial assume la responsabilité exclusive, (b) les domaines qui demeurent du ressort de l’État central, et (c) plus important encore, les domaines dans lesquels, pour que la région ou l'État central agisse, il est nécessaire qu'ils se consultent et/ou obtiennent le consentement mutuel. Il est possible que des divergences d’interprétation se produisent entre les parties en ce qui concerne la responsabilité de telle ou telle entité, d’où les mécanismes de règlement des différends décrits ci-dessus. 9
Les domaines ou les fonctions spécifiques attribuées à une région à Statut Spécial reflètent généralement les spécificités historiques qui ont mené à l’attribution dudit statut. Il s’agit des domaines qui ont créé des tensions lorsqu’ils ont été gérés par des institutions au niveau central, et pour lesquels il a été décidé de les gérer au niveau régional. Cela peut inclure par exemple : la langue officielle ou principale à utiliser pour les procédures officielles dans la région, le système éducatif, ou le mode de pratique juridique.
• Indonésie : Province d'Aceh
• Philippines : région de Bangsamoro
• Finlande : îles Åland
• Tanzanie : Zanzibar
• Portugal : Açores et Madère
• Danemark : Groenland
• Danemark : îles Féroé
• Italie : Trentin-Haut-Adige, dit Tyrol du Sud
• Italie : Vallée d’Aoste, dite Vallée d’Aoste
• Italie : Sicile
• Italie : Sardaigne
• Italie : Frioul-Vénétie Julienne
Les régions à Statut Spécial sont le fruit des efforts des décideurs politiques et des négociateurs de paix pour tenter de maitriser des situations dans lesquelles un État a un groupe minoritaire souvent occupant un espace territorial défini, et avec des particularités difficiles à gérer par l’État central. De nos jours, peu de pays ont une Nation parfaitement homogène (les groupes constitutifs culturels, linguistiques et autres) au sein de l'État (le territoire reconnu en droit international).
Comme toutes les dispositions prises pour résoudre un conflit, elles ont besoin de l’entretien régulier, de la patience, de la confiance et de la tolérance de toutes les parties pour pouvoir fonctionner. Même si elles comportent des défis, ceux-ci sont probablement mieux à gérer que les souffrances d'un conflit.
En règle générale, lorsqu'un pays parvient à accorder une certaine autonomie territoriale à une partie de sa population pour des raisons historiques importantes pour gérer leurs spécificités, il entreprend d’autres mesures, que les spécialistes appellent l’autonomie « non territoriale ». La Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme au Cameroun est un exemple à cet effet.
Il convient de rappeler que la région à Statut Spécial ne gère pas toutes ses affaires. Certains continuent d'être gérés par les institutions centrales de l'État (telles que la défense et la sécurité extérieure, les questions bancaires et monétaires). C’est pourquoi les résidents de cette région ou les anglophones en général, ont besoin d’avoir accès à ces autres services de manière équitable ailleurs dans le pays.
Bien qu’ils ne puissent pas se prévaloir de tous les effets du Statut Spécial, où qu’ils aillent dans le pays (et ils doivent reconnaître que les autres Régions n’ont pas les mêmes obligations envers eux que la région à Statut Spécial), ils ont droit à être pris en compte, notamment pour accéder sur un pied d'égalité aux services fournis par l'État au niveau central.
Les régions à Statut Spécial sont le produit d’un exercice national très minutieux de conciliation et d’inclusion qui vise à assurer que chacun dispose d’un espace à l’ombre, sous le parasol de la Nation. Ils ne sont pas destinés à créer des forteresses ou des zones exclusives dans lesquelles la population qui porte la spécificité historique (pour laquelle le Statut Spécial est accordé) vit isolée et sans interaction avec l’État mère.
Des experts renommés qui ont étudié des dizaines de conflits séparatistes à travers le monde (comme le professeur grec et spécialiste éminent de l'étude des conflits séparatistes, Alexis Heraclides) affirment en fait que de telles régions ne devraient pas être établies s’il en résulte des entités intolérantes envers d'autres groupes, y compris des minorités en leur sein.
Par conséquent, la spécificité historique au sein desdites régions doit être respectée de manière fondamentale, mais certaines mesures doivent être adoptés pour tenir compte des minorités (telles que les écoles dispensant le système éducatif en français), en fonction des besoins des habitants.
Partout dans le monde, dans les disciplines du droit international, de la diplomatie, de la résolution des conflits, des systèmes politiques comparés, et du droit constitutionnel comparé, il existe un intérêt croissant sur l’utilisation de l’autonomie territoriale (autre désignation de Statut Spécial ou des Régions Autonomes Spéciales) pour résoudre ces situations très difficiles découlant de sous-groupes au sein d’un État qui méritent des mesures spéciales, en raison de leurs spécificités. Certains des meilleurs spécialistes de droit international, et experts en droit constitutionnel comparé à travers le monde ont passé des dizaines d’années de travail pour concevoir cette approche, et pouvoir prodiguer des conseils sur comment créer des autonomies régionales, au sein des États.
N.R.M
C’est le journaliste et lanceur d’alerte Christian Mpondo qui a attiré l’attention de l’opinion publique sur cet état de chose. Par une réaction au sortir de la salle des festivités, il a dit toute sa tristesse et son amertume quant aux choix effectués par le Comité d’organisation des Balafon Music Awards, en excluant de la compétition tout un pan de la musique camerounaise, notamment la musique religieuse.
Au cours de la cérémonie qui s’est tenue en fin de semaine dernière, la station de radio leader sur la ville de Douala, Radio Balafon a choisi de primer quelques artistes camerounais qui se seront distinguer au cours de l’année finissante. Une cérémonie de récompense qui devient de plus en plus un rendez-vous annuel pour les acteurs du showbiz camerounais. Seulement, cette année, les organisateurs du Balafon Music Awards n’ont pas pensé au genre musical gospel.
Oubli ou mépris ?
De prime à bord, impossible de penser à un oubli. Le professionnalisme des équipes que conduit le promoteur de ladite station de radio, Cyrille Bojiko, est ce qui les distingue et à contribuer à faire d’eux la station de radio la plus écoutée dans la capitale économique du Cameroun. De plus, le journaliste qui éveille l’attention des observateurs sur la question, Christian Mpondo, est bel et bien producteur d’une émission gospel sur Radio Balafon. Et pour davantage souligner l’impossibilité pour les organisateurs d’avoir oublié, l’émission de gospel diffusée sur cette antenne est dans une campagne de communication accrue à la faveur du premier anniversaire de ce programme (Gospelmania). Pour ces raisons et autres, il est inimaginable de croire qu’il s’agit d’un oubli des organisateurs du Balafon Music Awards. Si ce n’est pas un oubli, il va de soi que c’est un choix délibéré d’exclure de leurs récompenses les artistes et acteurs de l’univers musical gospel.
Un choix qui en dit long sur l’état d’esprit des patrons de média au Cameroun, quant à la considération qu’ils ont à l’égard de ce couloir musical. Pourtant on observe une véritable recrudescence de l’intérêt de toute la classe musicale camerounaise pour ce genre musical. En effet, de plus en plus d’artistes dont ce n’est pas le registre principal s’adonne à la production des musiques gospel. Les producteurs de musique de chez nous exigent à la limite à chaque artiste d’insérer dans son album ou maxi single, une chanson « gospel ». C’est dire si on en doutait encore que le gospel se vend plutôt bien sur le marché du disque au Cameroun. Peut-être se reprendront-ils à la prochaine édition.
Stéphane NZESSEU
Un avis à manifestation d’intérêt en direction des investisseurs nationaux et étrangers désireux d’exploiter les terres agricoles aménagées pour la production du riz dans le département du Logone et Chari, vient d’être lancé par le Gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).
Selon l’annonce publiée le 05 décembre dernier par le Minader, le projet devra être réalisé sur une superficie de plus de 10 000 hectares, sur 13 102 hectares aménagés pour les besoins de la cause dans l’arrondissement de Zina (6521 ha), Makary (411 ha), Logone Birni (970 ha). Pour ce qui est de la zone de Mora, il y a les localités de Goulfey, Moulouang, Hilél et Goulfey Gana. Ledit projet devra porter sur 2 200 ha.
Pour le Gouvernement camerounais, il s’agit d’un projet qui pourra augmenter la production rizicole dans la partie septentrionale du pays. Cette production dépassant rarement les 100 000 tonnes produites par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua entendez, Semry.
Précisons également que c’est un appel à manifestation qui intervient au moment où le Cameroun mène une lutte contre les importations des produits alimentaires, plombant la balance commerciale du pays car l’on cite le riz principalement parmi ces produits. Et à en croire les statistiques du ministère du Commerce, entre 2015 et 2017, les importations du riz ont coûté 508,5 milliards de FCFA au Cameroun.
Innocent D H
Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, actuellement en France a opposé une fin de non recevoir, à tous ces individus qui, en détruisant l’image du Cameroun ainsi que celle du Président de la République, garant des Institutions.
Une décision qui a suscité la colère de « ses complices », telle que le démontre la sortie d’Amer Kmer
« Il est temps que les femmes de la diaspora commence à conjuguer en même temps que nous. Kamto refuse catégoriquement de recevoir la Bas mais, c’est la vie, le voyoutisme ne paye pas. On ne peut pas faire confiance aux hommes politiques. Je ne vais pas parler de Kamto par rapport aux élections, je vais parler de monsieur Kamto par rapport au désastre qu’il a causé au sein de la diaspora. Et, je vais vous révéler l’hypocrisie des Hommes politiques.
Aujourd’hui, la Bas ne lui sert plus à rien, c’est tout à fait normal, il n’en n’a rien foutre. Ce qui m’amène à inviter les membres de la Bas à comprendre un tout petit peu que la politique que nous avons au Cameroun est une politique d’escroquerie, d’entourloupe.
La preuve est là aujourd’hui. Nous avons monsieur Kamto qui débarque en France et refuse de voir les membres de la Bas. Il les renie. A force de courir derrière Paul Biya, le chassement (Genève, Lyon, Paris, Allemagne), le monsieur débarque en France, il vous ignore complètement. Le déshonneur, le désastre. Vous courez derrière quelqu’un qui vous dit qu’il est président élu alors que nous avons me Ndocki qui, en mondo vision, reconnait le Président Paul Biya comme Président élu et que fait–elle en plus, elle veut entrer dans ce gouvernement. Elle a reconnu devant vous qu’ils savaient déjà qu’ils ont perdu les élections, mais, il fallait aller à la Cour Constitutionnelle. La manipulation.
Ca me fait mal au cœur, de voir comment ces hommes politiques se jouent de notre diaspora. Comment ces hommes politiques continuent de décrédibiliser la diaspora au plus profond. Le soi disant bus du Mrc dont l’achat a été lancé par mon frère Max, le Mrc ne reconnait pas ça.
Vous êtes nombreux, qui n’aurez plus la possibilité de repartir au Cameroun et, je vous pose cette question, pourquoi vous ne bloquez pas le professeur Maurice Kamto en France. Au nom de Kamto, vous avez dévalisé les ambassades, au nom de Kamto, vous êtes nombreux qui ne verrez plus vos parents, la souillure.
J’ai mal à votre place. Vous avez cherché à en faire un fond de commerce et pourtant, il vient vous renier en France. Aujourd'hui, vous vivez dans quel monde ?
Je pense que le moment est venu de faire le chassement de Kamto. Cabral ne va pas venir en France, Joshua ne va pas venir en France, mais la personne qui vous a mis dans la merde, c’est le professeur Kamto. Ce n’est pas Cabral qui vous a envoyé cassé les ambassades, ce n’est pas lui qui vous a demandé d’engager ces actions de chassement contre le Chef de l‘Etat. Ce n’est non plus Joshua. Ils ne vous ont rien fait. Ils sont restés logique dans leurs idées.
Celui qui vous a demandé de faire tout cela, c’est le Professeur Kamto. Bertille Okami, tu n’as pas pu enterrer ta mère. Mes frères de la Bas, on vous purge avec quoi ? Je vous pose la question.
C’est lui et ceux qui veulent entrer au gouvernement prendre feu qui ont mis le feu au sein de la diaspora et aujourd’hui, ils sont incapables de demander l’amnistie pour vous. Messieurs de la Bas, vous êtes des lâches. Vous ne voulez pas regarder ceux qui vous ont mis droit au mûr parce qu’aujourd’hui, les vérités sont dites, vous avez peur et vous êtes incapables de vous réveiller.
On vous a dit que cette histoire de hold up c’est de la manipulation, une perversion de la part de monsieur Kamto. Vous avez refusé d’écouter. Kamto demande de rencontrer le Président Paul Biya mais, réveillez vous bon sang…Vous comprenez maintenant que le professeur Kamto n’a jamais été un opposant, il a été envoyé pour semer le trouble au sein de l’opposition camerounaise…
Je vous invite à demander pardon au peuple Camerounais, en écrivant au bas de votre courrier : Nous avons été manipulés. Je vous tends encore la main. Tous les pays africains veulent vivre une alternance, pas celle fabriquée par le gouvernement en place comme c’est le cas avec Kamto et Ni John Fru Ndi. Cette alternance, ce sont les Jeunes. Démontrons au gouvernement Camerounais que la Jeunesse est prête, à laisser la corruption, à se mettre au travail… ».
N.R.M
Bolloré fait partie des entreprises mises en cause.
C’est Edwin Fongod Nuvaga le Directeur général des Douanes qui en personne a fait cette sommation. Il demande à 67 entreprises de se mettre en règle. Ces entreprises sont des multinationales et des agro industries. Il y a donc entre autres Bolloré Africa logistics, la Société de développement du Coton (Sodecoton), Razel Cameroun, Arabe Contractors Cameroon, Viettel Cameroun, Les Laboratoires Biopharma, Aéroports du Cameroun (Adc), Guinness SA, Maersk Cameroun SA, Hevea Cameroun (Hevecam), Cameroon Oil Transport Co. La grande partie desdites entreprises font dans des produits alimentaires consommables et autres produits d’utilisation courante.
Ce qui se passe c’est qu’il a été noté que les sociétés indexées ne paient pas les droits de douane tel que prévu dans la législation en vigueur. Pourtant, la Direction de la Douane a mis en place des facilités pour que leurs marchandises ne restent pas coincées. Il se trouve que les entreprises ont la possibilité de réceptionner leurs produits en état. Avec cette possibilité, elles s’évitent des pertes financières du fait des avaries et peuvent payer aisément leurs droits ultérieurement. Un service leur est cependant adjoint afin de permettre à l’Etat de rentrer en possession de ses droits. Or ces entreprises par la suite refusent de payer, accumulant ainsi des factures impayées qui empêchent à la Direction générale des Douanes à atteindre ses objectifs.
Le quotidien L’Anecdote qui traite aussi de cette affaire, rapporte qu’« il a été donné à la DGD (Direction générale des douanes) de fournir des efforts supplémentaires de recouvrement de recettes conformément aux objectifs du Programme économique et financier avec le Fonds monétaire international qui prévoit l’augmentation des recettes non pétrolières pour juguler les effets de la crise pétrolière et la dépendance à cette ressource ».
De ce fait donc, le Directeur a prescrit le renforcement de la surveillance, le suivi de l’apurement des régimes suspensifs, l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, l’amélioration du recouvrement des droits et taxes de douane.
Liliane N.
C’est le ministère de l’Elevage des Pêches et des Industries animales (Minepia) qui fournit ces données. Dans le volet artisanal, 271 317 tonnes de poissons ont été produits, la pêche industrielle a enregistré quant à elle 370 tonnes, et l’aquaculture 7 077 tonnes.
Les procédures de construction d’un marché moderne de poisson à Youpwé (Douala) sont finalisées. Objectif, selon le Minepia booster la production halieutique au Cameroun en général, dans cette partie du pays en particulier. Pour ce faire un contrat devra être signé avec l’entreprise cocontractante au Japon pour la période allant du 14 au 20 décembre 2019. Le démarrage des travaux sur le terrain par l’entreprise est prévu en 2020 selon les termes contractuels. Trois nouvelles unités de production de glace pour la conservation des produits halieutiques ont été acquises à Douala, Limbe et Idenau.
Le Minepia assure mettre en œuvre des modalités de collecte et de conservation des produits issus de l’aquaculture et des moyens efficaces et efficients d’encouragement des partenariats entre les aquaculteurs et les acteurs impliqués dans la commercialisation du poisson. Un accord a d’ailleurs été trouvé avec la Mission de régulation des approvisionnements en produits de grande consommation (Mirap). Il est question, de favoriser aux producteurs, l’écoulements de leurs produits sur les marchés.
Innocent D H
Pour les évêques, le tribalisme nuit gravement à la cohésion sociale, à la poursuite du bien commun et instaure une ambiance de méfiance, de suspicion et de peur en particulier chez les maillons les plus fragiles de la société.
Face à la montée du tribalisme et des discours haineux au Cameroun, la conférence épiscopale nationale a invité, dans une lettre pastorale signée mardi 10 décembre 2019, les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à la fraternité nationale.
S’appuyant sur l’évangile de Saint-Matthieu au chapitre 23, verset 8 à 9, les évêques du Cameroun l’ont rappelé à tous les chrétiens et aux hommes de bonne volonté mardi, 10 décembre 2019 à Yaoundé, dans une lettre pastorale sur la fraternité nationale.
Cette correspondance lue au nom de ses pairs par Mgr Abraham Bouallo Kome, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), évêque de Bafang par ailleurs administrateur apostolique du diocèse de Bafia, déplore la dégradation croissante et préoccupante du climat social au Cameroun, commente Cameroon Tribune.
« Au vu des évènements qui font l’actualité dans notre pays ces derniers temps avec l’escalade de la violence sous toutes ses formes, nous nous sentons dans l’obligation de nous adresser à nouveau à tous les Camerounais, aux chrétiens, et aux hommes de bonne volonté sur les conséquences de la montée en puissance du tribalisme dans notre pays », disent les prélats.
En s’inspirant des Saintes Ecritures, les évêques du Cameroun déplorent la mise à contribution des médias, réseaux sociaux qui répandent avec rapidité et une efficience sans précédent des débats d’acteurs politiques, universitaires et des leaders d’opinion. Parce que ces derniers très souvent sèment le trouble et la confusion dans l’esprit des citoyens, stigmatisent et appellent au rejet, voire à l’extermination des autres qui ont pour seul crime le fait d’appartenir à une tribu ou région.
« A travers des séances de lynchage médiatique bien préparées, ils tentent de faire de leurs ennemis politiques et idéologiques, les ennemis de tout le peuple, comme Saül l’a fait à l’encontre de David. A y regarder de près, ces affrontements en eux-mêmes sont le fruit de l’égoïsme, de l’avidité et de la soif du pouvoir à conquérir ou à conserver à tout prix comme ce fut le cas pour le roi Hérode », poursuivent-ils.
Pour les évêques, le tribalisme nuit gravement à la cohésion sociale, à la poursuite du bien commun et instaure une ambiance de méfiance, de suspicion et de peur en particulier chez les maillons les plus fragiles de la société. En plus sur le plan économique, ce fléau détériore le climat des affaires et porte un à l’économie nationale.
C’est pourquoi, ils invitent chacun à un examen de conscience et c’est ce qui justifie leur adresse aux agents pastoraux, autorités publiques, responsables et leaders de la société civile et politique, à la diaspora, aux hommes des médias et activistes des réseaux sociaux, aux parents premiers éducateurs, aux jeunes, aux fils et filles du Cameroun. Ceci dans le but de travailler ensemble à la construction d’un Cameroun fraternel et pacifique.
Liliane N.
Selon le dernier rapport du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a profondément touché les circuits de distribution, intrants agricoles et produits de grande consommation. Une situation qui a entrainé une flambée galopante des prix.
De ce rapport, l’on apprend que les circuits de distribution sont gravement impactés par la crise sécuritaire dans les deux régions anglophones du pays. Le transport des biens intermédiaires, des intrants agricoles et des produits de grande consommation connait de sérieuses difficultés. « Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne sont pas des producteurs nets de tels produits, leurs approvisionnements dépendent essentiellement de la fluidité du trafic routier et de la qualité des circuits de distribution », relève le GICAM dans son rapport.
Le Groupement souligne également qu’une bonne partie des entreprises qui font dans la production de ces types de produits installées à Douala, y opèrent par l’entremise des correspondants grossistes ou demi-grossistes avec qui, elles ont en commun, des rôles et responsabilités dans le transport des biens. « Avec la crise, plusieurs de ces correspondants ont dû mettre la clé sous le paillasson, et pour les plus téméraires, la responsabilité du transport leur incombe désormais totalement », note le GICAM.
Des surcoûts induits par la désorganisation des circuits d’approvisionnement et les difficultés liées aux moyens de transport ont impacté sur les prix. L’Institut national de la statistique indique dans sa note sur l’évolution de l’inflation pour l’année 2018 et son bulletin des indicateurs de conjoncture au 1er trimestre 2019, que Buea se classait en 2018 au second rang des capitales régionales qui ont enregistré les plus forts taux d’inflation (2,0% après 0,3 en 2017). Bamenda pour sa part arrivait en sixième position avec 11% après 0,2% en 2017).
Lire aussi : Selon le Gicam, la crise anglophone a déjà coûté près de 1000 milliards de F à l'économie
Innocent D H