A l’issue de l’audience du 20 décembre 2019, Pierre Castel a déclaré qu’il est question pour son groupe, d’approfondir ses activités au Cameroun.
En 45 minutes d’audience, Pierre Castel président Directeur général (Pdg) a présenté à Paul Biya le Président de la République, les ambitions nourries par le groupe éponyme. Le Groupe Castel, a-t-il dit, entend accélérer la production locale de ses matières premières, principalement des produits agricoles, afin de réduire considérablement leurs intrants. Il a indiqué à la presse que le groupe Castel, société française de boissons industrielles et mère des Brasseries du Cameroun, explore les possibilités d'approfondir ses activités au Cameroun. Il est par ailleurs en quête d’une amélioration d’un partenariat gagnant-gagnant, qui existe depuis fort longtemps entre son groupe et le Cameroun.
Pierre Castel ne s’est pas rendu seul au Palais de l’Unité. Il s’est fait accompagner par Christophe Guilhou l’Ambassadeur de France au Cameroun. En s’adressant à son tour à la presse le Diplomate français a indiqué que le groupe Castel veut s’orienter vers la production locale. L’Ambassadeur de la République française a souligné que Castel est un industriel reconnu au niveau mondial. Il emploie 100 000 personnes à travers le monde. Et pour ce qui est du Cameroun, il mène des activités ici depuis une soixantaine d'années. A travers 3 sociétés, Castel offre de façon directe 15000 emplois aux camerounais et de façon indirecte, 35 000.
«C'est donc un acteur très important du développement du Cameroun. M. Castel a voulu venir ici saluer le président Paul Biya, lui témoigner de son amitié et lui expliquer ses programmes d'investissement pour le développement de ce groupe, mais également pour le Cameroun. C'est un programme de plusieurs dizaines de milliards de F. C'est tout naturellement que j'ai été associé à cette visite, puisque parmi mes priorités, figurent également le développement économique et le soutien aux entreprises françaises ici. Le Groupe Castel a un programme d'investissement et ce que je retiens, c'est qu'il entend diminuer la part des importations pour faire tourner ses usines et la production au Cameroun », a-t-il ajouté.
Liliane N.
Compte tenu du fait que le premier programme d’appui budgétaire que la Cameroun a signé avec le Fonds monétaire international(FMI) s’achève en juin 2020, le pays devrait conclure un deuxième programme. Selon l’Union européenne(UE), il est de bon ton que le Cameroun poursuive sa « collaboration fructueuse » avec l’institution financière, l’UE qui vient d’ailleurs, de s’engager à l’accompagner à travers un don de l’ordre de 50 millions d’euros, soit environs 33 milliards de FCFA.
Cet argent devrait être réparti ainsi qu’il suit. Une première partie d’une valeur de 2 millions d’euros, soit 1,3 milliard de FCFA est destiné aux « mesures complémentaires ». L’autre portion 48 millions d’euros, soit 31,44 milliards de FCFA doit aller au Trésor public pour contribuer au financement du budget de l’Etat. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’appellation de ce financement, « appui budgétaire ».
Cependant pour que le décaissement des 31,44 milliards de FCFA soit effectif, il est exigé au Cameroun, la réalisation d’un ensemble de réformes entre Yaoundé et Bruxelles. Des conditions qui sont contenues dans l’avenant du Contrat de réforme sectorielle (CRS), conclu le 16 décembre 2019. Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), a signé ce contrat avec le chef de délégation de l’UE au Cameroun, Hans Peter Schadek. Le Minepat est l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Fed) d’où est issu cet argent. L’avenant s’étendra sur deux ans (2020-2021).
Les conditions du décaissement
Le document contractuel est précis. Pour bénéficier du don européen dans sa totalité, le Cameroun est soumis à remplir en tout, 55 conditions. Elles sont réparties en deux catégories. Il y a 23 conditions générales et 32 cibles (objectifs de politique dans le secteur rural).
Pour ce qui est des conditions générales, le Cameroun doit opérer des évolutions dans la mise en œuvre de la Stratégie de développement du secteur rural et du Programme national d’investissement agricole (SDSR/PNIA) et en matière de stabilité économique, de gestion des finances publiques et de transparence budgétaire avec notamment la publication d’informations budgétaires, le renforcement de l’indépendance de la Chambre des comptes, l’adhésion continue à l’ITIE entre autres.
S’agissant des conditions spécifiques, il est question pour le Cameroun d’atteindre des objectifs précis en plusieurs matières. Il doit accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de semences végétales (ex. de cible : 70% des semenciers de cacao et maïs doivent recevoir trois visites des inspecteurs du Minader en 2020), de santé animale et de santé publique vétérinaire (l’assainissement du marché de médicaments vétérinaires par exemple).
Innocent D H
« Si l'on s'en tient à la Déclaration des Nations, les autochtones - que l'Exécutif a par ailleurs refusé de définir avec clarté dans le présent Code - ont certes des droits mais ils ne sauraient d'aucune façon en bénéficier en discriminant les non autochtones ou en piétinant les principes d’égalité et de démocratie… ».
Le régime de M. Biya, en complicité avec la majorité obèse et mal acquise du parti-Etat au Parlement, vient à travers l'article 246 alinéas 1 du Code général des collectivités territoriales décentralisées, de concrétiser son funeste projet de désintégration nationale et de catégorisation des citoyens camerounais.
Permettez-moi de revenir en arrière sur la construction d'un projet inavoué qui est aujourd'hui mis à nu. La Constitution du Cameroun, malgré diverses modifications, a toujours consacré le principe de l'égalité en droits et en devoirs des citoyens. Dans le Préambule de la Constitution de 1972, il était inscrit noir sur blanc : « Nul ne peut être inquiété en raison de ses origines ».
Dans la Constitution du 18 janvier 1996, le Préambule s'est enrichi des notions « Allogènes » et « Autochtones » .et on y a inséré la phrase suivante: « L'Etat assure la protection des minorités et préserve les droits des populations autochtones ». Pour la protection des minorités, c'est normal à partir du moment où un simple calcul démographique permet de les établir.
Pour ce qui concerne la notion d'autochtonie, les Nations Unies reconnaissent deux peuples autochtones au Cameroun à savoir les pygmées et les Bororos. Ce n'est malheureusement pas uniquement de ces deux peuples qu'il s'agit quand on parle d'autochtones dans ce Code général puisque le livre préliminaire ne nous renseigne pas sur le contenu du terme « autochtone » encore moins sur la notion de « originaire de la région ».
Connaissant le logiciel insidieux en vigueur dans la démarche programmée du régime de Yaoundé depuis des décennies en matière stigmatisation de ce que ses idéologues appellent publiquement « communauté en surnombre », il y a lieu de s'inquiéter sur les réelles motivations de l'inscription de ces deux termes dans le dispositif législatif.
Il n'est de secret pour personne que la vie n'a pas été créée au Cameroun. En dehors des deux communautés que je viens de citer, toutes les autres se sont installées à la suite des migrations internes et le plus souvent extérieures puisqu'il est établi que des communautés ont des racines hors du pays.
Fabien Eboussi Boulaga a dit fort à propos (je cite): « Autochtones, allogènes, ces mots sonnent pédants et barbares. Ils sont l'une des manifestations d'une inculture grandissantes. [...]. La protection des minorités relève d'une mauvaise écologie: on n'a pas à protéger une catégorie de citoyens comme on le fait des espèces animales ou végétales en danger de disparition [...]. Pour nous, l'autochtonie est un mythe »
Le célèbre écrivain Mongo Beti de renchérir: « Les Sawa n'ont pas plus créé Douala que les Betis n'ont créé Yaoundé. Sans doute ces sites étaient-ils habités respectivement par les Sawas et les Bétis. Mais les uns et les autres étaient à l'époque, bien incapables de créer une ville, n'en ayant ni les moyens techniques ni les ressources financières. L'homme blanc vint, choisit l'emplacement, traça les voies, dressa les plans des édifices, bâtit et administra ». Voilà qui est clair.
Collègues Députés,
À l'heure où le monde est confronté à la rude concurrence, où notre jeunesse est appelée à affronter les jeunesses d'autres pays, où le Cameroun doit affronter les défis de l'émergence tant proclamée dans les discours officiels, la 9ème législature a raté une occasion en or d'entrer dans l'Histoire du Cameroun. Pour des intérêts foncièrement égoïstes et égocentriques, vous avez refusé de tenir compte de certaines réalités qui vont fatalement vous rattraper et surtout tarauder durablement vos esprits. Vous avez mis à l'écart de la gestion des 14 mairies de ville des citoyens qui n'ont pas eu la chance de voir leurs géniteurs les reconnaître sur un acte de naissance.
Ceux dont il est mentionné sur l'acte de naissance PND (Père non déterminé). Vous avez exclu d'office de la gestion de ces 14 mairies de ville des compatriotes issus du métissage culturel. Tout simplement par ce que vous n'avez pas eu le reflexe d'avoir en conscience qu'un fils ne choisit pas ses parents qui eux-mêmes n'ont pas choisi de naître dans un espace géographique donné. En refusant de supprimer l'article 246 alinéa 1 de ce Code, vous avez bafoué les principes fondamentaux de la Vie.
Vous avez laissé prospérer un marqueur terrible qui est de nature à niveler des compétences vers le bas. Vous avez feint d'oublier qu'avec cet article 246 alinéa 1, un ex Président de la République non originaire de la région du centre ne peut pas être maire de ville de Yaoundé? Qu'un ex Président de la République non originaire de la région du littoral ne peut pas être maire de ville de Douala? Le monde est devenu un village planétaire. Seuls la compétence, la méritocratie et le suffrage universel doivent dicter les choix dans une République.
Les peuples qui l'ont compris sont entrain d'avancer tandis que ceux qui ne l'ont pas compris sont entrain de s'enfoncer dans le trou noir. Le premier satellite éthiopien ETRSS-1 sera lancé dans l'espace le 20 décembre 2020. Le monde entier retiendra que c'est l'Ethiopie qui réalisera cette prouesse technologique et non une communauté quelconque de ce pays d'Afrique qui, il y a de deux décennies, offrait au monde l'image hideuse d'une Afrique très mal partie.
Que dire du Rwanda qui, après une guerre civile qui a fait près de 900.000 morts du fait de la stigmatisation des communautés existantes, a décidé de supprimer la partie consacrée aux origines des citoyens dans les actes d'état-civil? Les termes « Hutu » et « Tutsi » ont été bannis desdits actes. Faites la comparaison entre le Cameroun et le Rwanda et parlez aux camerounais. Dois-je vous rappeler, Collègues Députés, que la maire de Paris est une française d'origine espagnole?
Le maire de Londres in britannique d'origine pakistanaise et le maire de New-York un américain d'origine italienne? Si on avait déplacé les villes de Paris, Londres et New-York au Cameroun, ces personnalités seraient d'office exclus de la compétition car ne pouvant pas candidater. Ce que les populations de ces grandes villes ont compris est que seule la capacité du maire de ville à pouvoir affronter les défis du présent et du futur comptent. Et pas une autre considération de surcroît discutable, comme c'est le cas avec la notion d'autochtonie.
Les populations des 14 grandes villes disposant des mairies de ville ont besoin d'un maire de ville qui va gérer avec efficacité les compétences dévolues à l'institution dont il a la charge. J'ai entendu certains d'entre vous dire que cette disposition concerne uniquement 14 villes du pays. Faudrait-il leur rappeler que ces 14 mairies de ville concentrent près de 60% de la population ainsi que l'essentiel de la richesse nationale officiellement déclarée. C'est ça qui est la réalité.
L'autochtonie ne saurait créer une autre forme de discrimination. L'article 46 alinéas 3 (le dernier article) de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones indique à cet effet ce qui suit: "Les dispositions énoncées dans la présente Déclaration seront interprétées conformément aux principes de justice, de démocratie, de respect des droits de l’Homme, d’égalité, de non discrimination, de bonne gouvernance et de bonne foi.
Dans cet article 46 alinéa 3, il est énuméré les principes de justice, de démocratie, d’égalité et de non discrimination. En clair, si l'on s'en tient à la Déclaration des Nations Unies sus-citée, les autochtones - que l'Exécutif a par ailleurs refusé de définir avec clarté dans le présent Code - ont certes des droits mais ils ne sauraient d'aucune façon en bénéficier en discriminant les non autochtones ou en piétinant les principes d’égalité et de démocratie.
Le paradoxe est que cet article 246 alinéa 1 viole justement les sacro-saints principes de justice, d'égalité, de démocratie et de non-discrimination contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. On ne saurait régler un problème en créant justement le même problème. Il suffit d'avoir présent à l'esprit que la loi est impersonnelle et de portée générale.
De ce qui précède,
Ce Code général l'article 246 alinéa 1 est anticonstitutionnel, nocif pour notre vivre-ensemble, potentiellement conflictogène pour l'intégration nationale et surtout porteur de déflagrations sociales de forte amplitude. Cet article est démocraticide.
Collègues Députés,
En maintenant l'article 246 alinéa 1 de ce Code général des collectivités territoriales décentralisées, vous avez concrétisé le projet funeste de désintégration nationale et de catégorisation des citoyens. Vous avez programmé les funérailles du Cameroun avant même son enterrement que l'Exécutif et ses Goebbels tropicaux ont planifié depuis des décennies.
Vous avez eu le détestable et répugnant courage d'entériner cet article 246 ali1. Le peuple camerounais vous a regardés et l'Histoire fera certainement le reste… ».
N.R.M
A quelques semaines du double scrutin Législatif et Municipal, il est apparu important pour les femmes des médias privés, réunies dans le réseau « Plumes d’Or », de rappeler à leurs congénères le rôle qui est le leur, pour la construction d’une Nation prospère
C’est un débat qui revient à la veille de chaque élection au Cameroun. Des séminaires, foras et autres ateliers sont organisés, afin de rappeler à « A la Mère d’Humanité », le rôle qui devrait être le sien, dans la construction et la gestion de ce pays, considéré comme Afrique en miniature.
Un rappel que la Directrice du Centre Féminin pour la promotion du Développement a décrit en ces termes : « Si les Femmes décident de plébisciter une candidature, étant donné qu’elles avoisinent les 55% de la population camerounaise, elles le feraient sans qu’il y’ait plaidoyer… ».
Et pourtant, « malgré ce gros potentiel, malgré que la constitution camerounaise garantisse la participation des femmes à la vie politique, celle-ci est toujours sous représentée aux postes nominatifs et électifs, sous représentées lors des inscriptions sur les listes électorales, sous représentées dans les listes de candidatures aux élections… », Croit savoir Edith Mireille Maningoue, présidente de l’association Plume d’Or.
Importance de la première édition « Voix des Femmes »
Dans le cadre de ce séminaire, qui avait pour cadre la salle des Actes de l’Union des Eglises Baptistes du Cameroun, les femmes regroupées en association professionnelles, amicales et religieuses ont été invitées à dire, sans violence et sans conjecture, les leviers sur lesquels, de leur avis, les décideurs devraient appuyer afin que les conditions de vie soient meilleures au Cameroun.
Modules
Au-delà de la phase protocolaire ponctuée par l’exécution de l’hymne national, le discours introductif de la présidente de l’association Plumes d’Or et la photo de famille, les participantes ont été entretenues sur des thèmes tels que :
Qu’est ce qu’un potentiel ? Etat des lieux du potentiel féminin Cameroun - (Avec l’éclairage de Mme Wandji Chantal, consultante nationale, spécialiste en Genre et Développement, Santé et Vih. Les participantes ont eu la latitude de prendre conscience de leur potentiel et, apprécier les capacités dont elles disposent afin d’agir et d’impacter leur environnement).
Initiative féminine et visibilité : Quels moyens pour les mettre en lumière –exposante Edith Mireille Maningoue, présidente de l’association Plume d’Or. (Chacune a pu s’approprier des outils et des méthodes pour valoriser les capacités personnelles et optimiser les initiatives).
Briser la glace du doute : Se valoriser – Mme Françoise Efogo Ze, psychologue clinicienne – fondatrice de Help : Association des personnes vivant avec un handicap mental (Chaque femme a pu énumérer ce qui constitue un frein et une barrière à son épanouissement).
Enumération des axes du plaidoyer et peinture de la toile immortalisant les travaux - Une activité phare, au cours de cette journée qui s’est déroulée dans une ambiance bonne enfant.
Sur une toile blanche, les dames n’ont pas manqué d’exprimer en couleurs, les formes qu’elles aimeraient voir prospérer au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Celui qui était encore hier la figure de proue de la liste RDPC pour les législatives dans la circonscription administrative de Wouri Est, est déçu par le verdict rendu par les juges du Conseil Constitutionnel.
Hervé Emmanuel Nkom ne sera jamais député au Cameroun en l’état actuel de la loi sur la double nationalité. Il l’a bien compris au terme des travaux du Conseil Constitutionnel de ce jeudi au Palais des Congrès de Yaoundé. Du fait de sa nationalité française, il ne pourra prendre part aux prochaines échéances électorales pour lesquelles il avait considérablement balisé le terrain. Peine perdue.
Seulement, pour Hervé Emmanuel Nkom, il est victime d’une injustice. Réagissant ce vendredi matin sur les antennes de la radio ABK émettant depuis Douala, le militant français du RDPC a dit accepté malgré lui la décision du Conseil. Car selon lui, il est juste un bouc émissaire, sacrifié sur l’autel de la politique. Il dit : « Le Conseil constitutionnel, ce n’est pas la Cour suprême hein, le Conseil constitutionnel est une instance politique. Il juge des opportunités politiques. Il peut se dire « j’ai besoin que e SDF passe absolument en compétition, je vais sacrifier un des hommes visibles ». On n’a pas sacrifié un anonyme, moi, je ne suis pas un no-name. Donc, je suis l’agneau de Dieu ».
L’état d’esprit du natif de Douala est certes entamé, mais il va réussir à trouver de nouvelle forces pour continuer le combat politique. Comme il le reconnaît, « ce n’est pas la fin du monde. Je respecte la décision sans recours du Conseil Constitutionnel. C’est injuste mais j’accepte. On est là : ce n’est pas moi qui ait une tête de binational … Je suis Camerounais ». Continue-t-il de clamer. Et à l’endroit de celui qui a eu sa tête devant l’auguste juridiction, son adversaire direct sur le terrain de Wouri Est, il promet l’ouragan. Il est clair, le SDF sera battu. Hervé Emmanuel Nkom rassure : « J’irai sur le terrain de la campagne et mes adversaires sur le terrain, l’honorable Nintcheu, n’auront qu’à bien se tenir. Il sera battu. Au nom de la politique politicienne ». Les prochaines semaines s’annoncent palpitantes dans cette circonscription. Puisque Mr Nkom n’a plus rien à perdre, il va se jeter corps et âme dans la bataille pour l’honneur de son parti. Tout ça, est à suivre.
Lire aussi : Contentieux préélectoral : Clément Atangana constate la double nationalité de Hervé Emmanuel Nkom
Stéphane NZESSEU
La mise en place des mécanismes pour leur employabilité sur le plan national a fait l’objet durant deux jours, d’un atelier organisé à Yaoundé, par le Bureau Régional de l’Unesco, avec comme problématique majeure : « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ». Un projet financé par la Coopérative italienne pour le Développement
Selon un récent rapport du CNUCED, (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), « La migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à elles. Les femmes représentent près de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017)… ».
Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.
Or, le Cameroun est aussi bien un pays d’origine migratoire et une destination. D'ailleurs, entre janvier 2017 et septembre 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations, a observé un flux important de migrants au Cameroun : 1998 qui ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du Cameroun pour d’autres destinations.
Malheureusement, de manière générale, la population n’a accès à l’information sur la question migratoire qu’à travers les médias internationaux et ce lors d’événement tragiques.
C’est au regard de ce qui précède que Le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » a été pensé.
Globalement, il va permettre que soit mis en œuvre, dans plusieurs pays de d’Afrique une nouvelle approche qui va contribuer à affranchir les jeunes africains, de l’idée d’un départ à tout prix et à tous les prix en impliquant les médias.
Objectifs Spécifiques
Pendant deux jours, les journalistes et les jeunes ont réfléchi à :
Identifier les opportunités et les défis de l’emploi jeune
La production soutenue des contenus médiatiques sur la valorisation des opportunités d’emploi jeunes ;
Accroître la résilience des jeunes, face au chômage et au sous-emploi ;
Identifier et définir le rôle des médias dans la promotion de l’emploi jeune au Cameroun
Inventorier quelques astuces pour une meilleure recherche d’emploi.
Formuler des recommandations à l’endroit des acteurs pertinents pour faciliter un meilleur accès des jeunes à un emploi décent
Thématiques
Elles étaient diverses, notamment : Marché de l’Emploi Jeune : Comment saisir les opportunités ? - Créativité et Innovation par les Jeunes : L’opportunité de la Révolution Numérique en Afrique – Les Défis de l’Emploi Jeunes et leur Impact sur la Migration – La Place de la Jeune Fille dans les Solutions d’Emploi des Jeunes – Rôle des Médias et de la Communication dans le Processus de Valorisation de l’emploi Jeune au Cameroun…
Dans son allocution de circonstance, lors de la cérémonie d’ouverture, Ndombi Christian, Spécialiste de programme secteur Culture à l’Unesco a formulé le vœu que les jeunes camerounais cernent mieux les défis de l’emploi – qu’ils aient un accès plus équitable et régulier aux programmes nationaux d’employabilité jeune – qu’ils aient accès aux mécanismes de promotion des initiatives d »emploi jeune de manière spécifique …
Nicole Ricci Minyem
Ces nouvelles victimes du terrorisme travaillaient pour la société Supermont et leur véhicule a été attaqué par des terroristes ce Jeudi, le long de la route d’Ekona
D'après les informations relayées par des sources sécuritaires, « les ambazoniens détenteurs des armes sophistiquées, ont ouvert un feu nourri sur le cortège, laissant à peine le temps au véhicule d’escorte de se repositionner. Toutefois, les Forces de Défense et de Sécurité ont réussi à les mettre en fuite et, avec l’arrivée des renforts, une chasse à l’homme à été ouverte, tandis que les corps des victimes étaient déposés à la morgue de Buea… ».
D’où proviennent les armes à feu utilisées par les bandes terroristes présentes au Cameroun ?
C’est une problématique qui revient sans cesse sur la table, lors des discussions, débats télévisés et même sous les chaumières. Le gouvernement Camerounais, depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord et du Sud Ouest, est accusé de ne pas prendre la moindre disposition afin de ramener la paix dans les zones en crise.
Quant à l’armée, les organisations non gouvernementales et les « pays amis », n’ont de cesse de lui faire des reproches en parlant sans cesse du non respect des Droits de l‘Homme et des abus de tout genre, exercés sur de « faibles populations qui n’ont pour seule arme que les arbres de la paix ».
Et pourtant, on a remarqué que ceux qui attaquent, kidnappent, assassinent et égorgent et parfois enterrent vivant les Hommes, Femmes et Enfants à Bamenda, Buea, Tokombere, Ekona et autres villes sont détenteurs des armes très sophistiquées.
Ce sont des armes que les spécialistes disent très sophistiquées, qui sont démontées et mises dans les motos, convoyées vers les brousses dans lesquelles les terroristes ont trouvé refuge. Ce sont les mêmes que les Forces de Défense et de Sécurité Camerounaises trouvent au quotidien, dans le cadre de la lutte acharnée qu’elles mènent pour maintenir la paix dans les zones en crise.
C’est le même type de fusils sophistiqués que l’armée du Nigéria a découvert dans les containers de sacs de riz il y’a quelques jours et qui étaient destinés à ces individus sans foi, ni loi qui ont résolu de semer le chaos au Cameroun.
Certains affirment qu’ils proviennent pourtant d’une nation qu’on dit très amie avec le pays dirigé par un Chef de l’Etat qui s’est positionné comme un « mendiant de la paix ».
A chacun d’en juger fort opportunément
Nicole Ricci Minyem
Selon l’initiative pour la forêt de l’Afrique (Cafi) est cité parmi les pays africains qui subissent de plein fouet les effets de la déforestation. Ce sont les régions du Centre, du Sud, de l’Est et du Littoral sont touchées à 80% par la coupe sauvage des forêts font savoir les experts.
Les quatre régions du Cameroun connaissent font face au phénomène de sécheresse dont l’intensité ne cesse d’augmenter. A l’origine de cette situation, l’émission des gaz à effet de serre causée sans aucun doute par la déforestation. Les experts constatent que les émissions de gaz à effet de serre entraînées par le défrichement des forêts ont aussi augmenté comparativement à la période 2000-2012.
Depuis 2016, le Cameroun s’engage à réduire les causes de déforestation et de la dégradation forestière, à défaut d’atteindre les réductions de ces émissions pour maintenir le réchauffement à 1,5°C d’ici 2100 comme recommandé le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). C’est à juste titre que Pierre Hélé le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable explique, « maintenant, il faut l’opérationnaliser en mettant en place des actions concrètes. Il s’agit de reprendre tous les projets qui vont dans le sens de Redd+. Cela veut dire que nous sommes un pays riche en forêt et cela interpelle tous les pays du bassin du Congo pour une gestion durable des forêts ».
Le Minepded fait savoir par ailleurs, « nous devons faire en sorte que les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation soient évitées ». Un défi qui était au cœur de la 2ème réunion de concertation de haut niveau sur le cadre national d’investissement (Cni) au Cameroun qui s’est tenue le 18 décembre à Yaoundé.
Innocent D H
C’est le ministre des Finances Louis Paul Motaze qui fait l’annonce dans un récent communiqué. L’on apprend en substance que le nouveau système informatique dénommé CAMCIS (Cameroon Customs information System) va être effectif au Cameroun dès le 1er janvier 2020, des essais concluants ayant déjà été faits.
Le grand public et les partenaires de l’administration douanière sont appelés à s’enregistrer dans le nouveau système, informe le ministre des Finances Louis Paul Motaze. Il est question pour eux de s’approprier les fonctionnalités et les innovations, c’est pourquoi des formations sont organisées à leur intention tous les jours à la division de l’informatique de la direction générale des douanes.
Soulignons que CAMCIS vient remplacer Sydonia++, entendez, Système douanier automatisé. Ce dernier est une application qui a été conçue à l’origine pour résoudre des problèmes d’ordre statistique. Elle présentait néanmoins des faiblesses au niveau de la prise en charge de l’ensemble des procédures de dédouanement, selon la douane camerounaise.
CAMCIS qui puise son inspiration dans le système douanier coréen, se propose ainsi de réduire de manière significative le délai nécessaire pour effectuer différentes procédures notamment en matière d’importation et d’exportation. La sécurisation des taxes et des droits de douane sont également les objectifs visés par l’implémentation imminent de ce nouveau système informatique au Cameroun.
Innocent D H
Cet oléoduc qui assure l’acheminement du pétrole au Tchad procure des revenus importants pour le Cameroun contribuant ainsi à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie du pays. Lancé en 2003, les recettes produites pour le Cameroun sont en hausse par rapport à 2018 lorsqu’on prend en considération l’amélioration des volumes expédiés par le port de Kribi en 2019.
Selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le pipeline Tchad-Cameroun continue de générer des revenus à l’Etat du Cameroun. La preuve, à la fin du troisième trimestre de l’année 2019, 30 milliards de FCFA, soit 51 millions de dollars ont été rapportés à ce pays de l’Afrique centrale, au titre de droit de transit, remarque la SNH. Ces recettes jugées en hausse de l’ordre de 23% en glissement annuel. Il s’agit ainsi de l’équivalent du volume cumulé de plus de 35 millions de barils de pétrole enregistrés. Des performances notoires rendues possibles grâce à l’augmentation des volumes transportés à travers le terminal Komé-Kribi (KK1) du pipeline Tchad-Cameroun.
Les recettes générées sont directement versées par la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) au trésor public. L’on apprend aussi que d’autres recettes proviennent des impôts et des taxes payées par les sociétés impliquées dans la construction et l'exploitation du projet sans faire abstraction des dividendes perçus par l’Etat en tant qu’actionnaire de COTCO.
La progression des recettes du Cameroun
Les tarifs ont été réajustés depuis le démarrage du projet. Le taux de 0,41 dollar par baril du départ a été relevé à 1,30 dollar conformément à l’avenant de la convention d’établissement de la COTCO, signé le 29 octobre 2013. Il ressort de cet avenant, l’actualisation de ce taux toutes les cinq années sur la base moyenne des taux d’inflation annuels enregistrés au Cameroun pendant cette période. Sur la base de ce critère, le 30 septembre 2018, le taux de transit a connu une actualisation, il est passé de 1,30 dollar à 1,32 dollar par baril. C’est ce taux qui est appliqué sur les quantités de pétrole brut transitant par le terminal KK1 depuis octobre 2018, et ce jusqu’à septembre 2023, date de la prochaine actualisation du taux.
La SNH constate que près de 2000 entreprises camerounaises ont bénéficié de divers contrats de prestation de service dans le cadre du projet pipeline Tchad-Cameroun, pour un montant évalué à environs 270 milliards de FCFA, soit près de 460 millions de dollars.
Innocent D H