Selon le dernier rapport du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a profondément touché les circuits de distribution, intrants agricoles et produits de grande consommation. Une situation qui a entrainé une flambée galopante des prix.
De ce rapport, l’on apprend que les circuits de distribution sont gravement impactés par la crise sécuritaire dans les deux régions anglophones du pays. Le transport des biens intermédiaires, des intrants agricoles et des produits de grande consommation connait de sérieuses difficultés. « Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne sont pas des producteurs nets de tels produits, leurs approvisionnements dépendent essentiellement de la fluidité du trafic routier et de la qualité des circuits de distribution », relève le GICAM dans son rapport.
Le Groupement souligne également qu’une bonne partie des entreprises qui font dans la production de ces types de produits installées à Douala, y opèrent par l’entremise des correspondants grossistes ou demi-grossistes avec qui, elles ont en commun, des rôles et responsabilités dans le transport des biens. « Avec la crise, plusieurs de ces correspondants ont dû mettre la clé sous le paillasson, et pour les plus téméraires, la responsabilité du transport leur incombe désormais totalement », note le GICAM.
Des surcoûts induits par la désorganisation des circuits d’approvisionnement et les difficultés liées aux moyens de transport ont impacté sur les prix. L’Institut national de la statistique indique dans sa note sur l’évolution de l’inflation pour l’année 2018 et son bulletin des indicateurs de conjoncture au 1er trimestre 2019, que Buea se classait en 2018 au second rang des capitales régionales qui ont enregistré les plus forts taux d’inflation (2,0% après 0,3 en 2017). Bamenda pour sa part arrivait en sixième position avec 11% après 0,2% en 2017).
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Innocent D H