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Lors de leur dernière entrevue au palais de l’unité, durant les deux heures et plus qu’à durer le tête à tête, les deux hommes ont abondamment parlé de la modification constitutionnelle en cours de réflexion. Il ressort de leur discussion qu’il est peut-être un peu tôt pour mener l’opération.

 

Tous les signaux étaient au vert pour que le projet de loi soit déposé à l’Assemblée Nationale au cours de cette session parlementaire de Juin en cours. Mais aux dernières nouvelles, Paul BIYA aurait décidé de reporter le projet de modification de certaines dispositions de la Constitution en vue de la création d’un poste de vice-président et autres permettant une transmission du pouvoir en douce. Le Chef de l’Etat en a discuté avec l’ambassadeur de France au Cameroun. Le représentant français s’est dans un premier temps contenter de présenter la position de l’Elysée et les attente de son pays quant à la garanti de la protection des intérêts français.

Dans son nouvel agenda, le Chef de l'Etat n’a pas précisé de calendrier précis à son interlocuteur. Toutefois, Paul BIYA reste « un démocrate » sur qui les français peuvent compter. Il reste le meilleur interlocuteur, car il est le seul à avoir toutes les cartes en main dans le jeu du pouvoir actuellement au Cameroun. Il faut dire que les noms de Franck BIYA et de René SADI sont régulièrement avancés jusqu’ici comme devant occuper les deux postes de vice-président. Déjà à ce niveau, si c’était avéré, on peut se rendre compte que Paul BIYA met toujours en concurrence les acteurs qui sont propulsés au-devant de la seine politique. Mais rien n’exclut que le Chef de l'Etat sorte de sa casquette le moment venu, une autre personnalité en qui il mettra sa confiance pour la direction de la Nation.

La République française entend ne pas intervenir directement dans les opérations de modification et de transfert du pouvoir au dauphin politique le moment venu. Les partenaires du Cameroun attendent simplement que les camerounais entre eux s’accordent pour proposer à la communauté international un homme ou une femme qui pourra ramener la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et permettre aux camerounais d’enclencher un développement qui amène plus de jeunes à rester sur le territoire camerounais et à d’autres qui sont à l’étranger de réussir leur retour au pays.

D’après des révélations de Boris Bertolt, Paul BIYA est encore en train d’évoluer dans les stratégies. « Les choses ont beaucoup évolué et peuvent encore changer. Dans un premier temps, alors que Franck Biya et René Sadi étaient pressentis à la vice-présidence, Paul Biya pense plutôt aujourd’hui à l’instauration de deux postes de vice-président qu’il souhaitait confier à l’actuel Premier ministre Dion Ngute, qu'il reçoit régulièrement et dont il apprécie particulièrement la combativité et au ministre Ibrahim Talba Malla qui se trouve pourtant embourbé dans un gigantesque scandale à la Sonara sur lequel nous reviendrons très prochainement. Cette équation permettait à Paul Biya de résoudre une partie de l'équation sur la place des anglophones au sommet de l’Etat en ayant un vice - Président anglophone et un vice - Président francophone.

Dans la foulée, Paul Biya avait prévu un resserrement de son gouvernement suivi d'un remaniement ministériel de grande ampleur avec, à nouveau, un premier ministre francophone en la personne de Laurent Esso, l’actuel ministre de la Justice. Le secrétariat général de la présidence aurait été coiffé par un nouveau ministre d'Etat, Louis Paul Motaze ; Paul Biya voulait aussi innover avec un nouveau ministère de l'Intérieur et de la Sécurité coiffant la Police qui aurait échu à Paul Atanga Nji tandis que le ministère délégué à la Défense devait atterrir dans les mains du gouverneur Okalia Bilai, actuel gouverneur du Sud-Ouest. »

 

Stéphane NZESSEU

 

La nouvelle est tombée comme une bombe ce dimanche et, comme les fois précédentes, l’on a cru à un canular jusqu’à ce que la famille confirme l’information.

 

Témoignage de Monique Djambon, sa fille

« Maman est tombée malade alors qu’elle était à peine âgée de 40 ans, je pense qu’elle en avait 42 si mes souvenirs sont exacts et à l’hôpital où elle s’était rendue, l’on a diagnostiqué le diabète.

Sans qu’on ne sache comment, et peut être que ce sont les effets de la maladie, l’on a vu qu’elle portait une blessure sur son orteil. C’est elle qui à la longue a entraîné la première amputation de sa jambe car malgré la prise permanente des médicaments et la foi, rien n’a changé.

A ce moment, on a pensé que le mal était définitivement enrayé ou du moins, circonscrit parce qu’il faut relever que les médecins qui ont été formidables dans la prise en charge de maman, se sont montrés optimistes.   

Malheureusement, les douleurs ont continué et l’on a dû se rendre à l’évidence, le deuxième pied était déjà attaqué et, maman a à nouveau été admise à l ‘hôpital général de Douala et, le 16 Janvier, on a amputé sa deuxième jambe ».

L’artiste musicienne plonge dans le désespoir

« Vous savez, maman a toujours été très forte et courageuse et tous ceux qui lui ont rendu visite ont pu s’en rendre compte mais, perdre ses deux jambes en l’espace de deux mois, elle en a pris un véritable coup et a finalement plongé dans le désespoir. Il fallait insister longtemps auprès d’elle et parfois même la gronder pour qu’elle accepte de prendre son médicament.

Quand je les lui donnais, elle les jetait et c’était pareil quand ses sœurs le faisaient. En colère, je crois malheureuse aussi, elle répondait que c’est sa vie qu’on la laisse tranquille… ».

Sa famille a toujours été auprès d’elle

« Je veux profiter de ce occasion pour dire sincèrement merci à tous ceux qui ont soutenu ma mère dans la maladie. A travers les prières, financièrement et autres, nous vous sommes vraiment reconnaissants. Je tiens cependant à dire que contrairement à ce qui a été écrit partout, sa famille ne l’a jamais abandonnée. Nous avons été là à chaque moment, la soutenant de notre attention et de notre amour.

Les gens qui véhiculaient ce mensonge sont les mêmes, certainement qui ont à plusieurs reprises annoncé sa mort sur les réseaux sociaux. Je pense que ma mère se repose maintenant et une fois encore merci à tous ceux qui ont été à nos côtés… ».

Quelques réactions en hommage à Nguéa la Route

Une artiste musicienne hors paire

Nguéa la Route, de son vrai nom Louise Koubinom a émerveillé pendant longtemps, la scène musicale Camerounaise. D’ailleurs, certains s’accordent à dire qu’elle fut l’une des plus grands ambassadeurs de son pays, dont elle a vanté les valeurs sur les scènes musicales partout dans le monde.

Nombreuses sont ses fans qui se souviennent de quelques uns de ses titres phares, à l’instar de : « Désillusion – Souk Banen – Merry et John…

Comme il est généralement dit, l’artiste ne meure jamais car ses œuvres sont éternelles. Celle qui aurait eu 60 ans le 02 juillet prochain sera désormais comptée parmi les victimes emportées par cette année 2020.

Rip l’artiste     

 

Nicole Ricci Minyem

 

Dieudonné Essomba a répertorié six thèses qui vont de la rotation tribale du pouvoir à la théorie prophétique.

 

La question de la succession au sommet de l’Etat, remis à l’ordre du jour par Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) continue d’alimenter les débats au Cameroun. L’économiste Dieudonné Essomba dans une publication faite sur sa page Facebook revient sur ce sujet. Il évoque six thèses qui s’opposent sur ladite question. Ces thèses sont la théorie de la rotation tribale, la théorie de l’apaisement des anglophones, la théorie du ping pong, la théorie de la rétention du pouvoir, la théorie de l’arbitrage et la théorie prophétique. 

L’habitué du plateau du programme “Club d’élites”, fait remarquer que toutes les théories suscitées ont un point commun. Elles montrent que le poste de Président de la République représente un enjeu communautaire fondamental. Dieudonné Essomba dans sa publication, pense au finish, qu’au lieu de passer le temps à élaborer les théories comme celles suscitées, il faut plutôt travailler pour obtenir un pouvoir d’Etat assaini.

 

Retrouvez l’analyse intégrale de Dieudonné Essomba ci-dessous. 

“La tribu du président de la République

Chaque fois qu’on parle de la succession de Biya apparaissent immédiatement les préoccupations sur la Communauté d’où sera issu le prochain Président. Des thèses s’affrontent de manière plus ou moins ouverte, parmi lesquelles :

- LA THEORIE DE LA ROTATION TRIBALE, qui veut qu’après Ahidjo-le-Fulbé suivi de Biya-l’Ekang il faut un autre venant d’une autre Communauté. Cette théorie est assez généralisée, même si elle s’exprime de manière plus impatiente chez les partisans de Kamto ;

- LA THEORIE DU PING-PONG, qui veut que Biya passe le pouvoir à un Nordiste, de préférence Fulbé, comme Ahidjo lui avait passé le pouvoir ;

- LA THEORIE DE L’APAISEMENT DES ANGLOPHONES, qui veut que le successeur de Biya soit un Anglophone, car les 60 ans de pouvoir francophone ont développé des frustrations qui sont au moins en partie responsables du mouvement sécessionniste.

- LA THEORIE DE LA RETENTION DU POUVOIR, dans laquelle les Ekang qui sont au pouvoir vont tenter de manipuler les institutions de manière à imposer un autre Ekang.

- LA THEORIE DE L’ARBITRAGE, sur laquelle se fondent les minorités qui espèrent pouvoir être choisies si jamais n’il y a un blocage entre les grands groupes ethniques

- LA THEORIE PROPHETIQUE, où certains s’appuient sur des prophéties diverses (Ngodgmo, Um Nyobé, etc.) pour lire celui qui sera Chef d’Etat.

Toutes ces théories montrent une chose : le poste de Président de la République représente un enjeu communautaire fondamental, puisque chaque Communauté y trouve le moyen d’assouvir sa demande sociale de manière préférentielle.

Il en découle que la conquête ou la rétention de ce poste devient une donnée intrinsèquement dangereuse et violente, à un niveau que ne perçoivent pas nécessairement ceux qui y prétendent. On peut y laisser sa vie et souvent, on peut être obligé d’ôter la vie aux autres pour y rester.

C’est une situation extrêmement explosive dont ne peut s’accommoder un peuple intelligent. Il doit tout mettre en œuvre pour la désamorcer, et pour cela, la démarche est simple : purger le poste de Président de la République de sa monstrueuse séduction qui est liée à son contrôle exclusif des 5.000 Milliards du budget et des postes de décision dans l’Etat.

Pour cela, la première mesure est de limiter le contrôle des ressources par le Chef de l’Etat à la moitié des 5.000 Milliards, l‘autre moitié étant contrôlée par les Etats Régionaux. En second lieu, les attributions conférées au Président de la République sont configurées de manière à ne pouvoir bénéficier de manière sélective à une Communauté particulière. Les actes qu’il pose ont donc, par leur nature même, une vocation exclusivement nationale. Par exemple, si le Cameroun a un réseau électrique interconnecté, le Président de la République pourra construire un barrage qui approvisionne ce réseau, car l’électricité produite est mise à la disposition de tout le monde au même instant.

A contrario, il ne pourrait s’occuper de la création des Universités, ou du bitumage des routes régionales, puisque cela lui donnerait la possibilité de le faire de manière préférentiellement chez lui.

La conscience que l’origine du Chef de l’Etat ne donne aucun privilège particulier à sa Communauté videra la Présidence de cette séduction démoniaque porteuse de guerres de pouvoir. Inversement, personne ne ressentira aucune inquiétude si telle ou telle autre Communauté fournit le Président de la République. Plutôt donc que d’élaborer des théories tout en aiguisant les machettes pour s’approprier le pouvoir ou le confisquer, il est plus intelligent d’avoir un pouvoir d’Etat assaini, débarrassé de ces dangereux enjeux communautaires”.

 

Liliane N.

 

 

La décision prend effet ce 15 juin selon  Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. L'intégralité du communiqué suite à une directive de l'Union européenne publié le 12 Juin 2020 et adressé au ministre de l’Europe et des affaires étrangères ainsi qu’au ministre de l’intérieur.


« Etant donné l’évolution favorable de la situation sanitaire en France et en Europe et conformément aux recommandations de la Commission européenne présentées hier, la France lèvera le 15 juin au matin (0h00) l’ensemble des restrictions de circulation à ses frontières intérieures européennes (terrestres, aériennes et maritimes) mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

A compter du 15 juin, les personnes en provenance de pays de l’espace européen (États membres de l’Union européenne ainsi qu’Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Suisse et Vatican) pourront donc entrer sur le territoire français sans restriction liées à la lutte contre le Covid-19, comme c’était le cas avant le 18 mars 2020.

Ces voyageurs ne seront notamment plus tenus de se munir d’une attestation de déplacement international dérogatoire pour entrer sur le territoire français. Pour mémoire, les personnes en provenance de l’espace européen sont par ailleurs dispensées de quatorzaine à leur arrivée en France.

Par réciprocité, des restrictions continueront toutefois de s’appliquer aux frontières avec l’Espagne et avec le Royaume-Uni :

- L’Espagne a choisi de maintenir jusqu’au 21 juin ses restrictions de circulation liées au Covid-19 ainsi que l’exigence de quatorzaine pour les passagers aériens en provenance des pays européens. En accord avec les autorités espagnoles, la France maintiendra par conséquent les restrictions actuellement en vigueur jusqu’au 21 juin.

Jusqu’à cette date, les passagers aériens en provenance d’Espagne seront invités à effectuer une quatorzaine à leur arrivée en France.

- Le Royaume-Uni a choisi de mettre en place le 8 juin une obligation de quatorzaine pour les voyageurs en provenance de France. Ainsi, à compter du 15 juin, les voyageurs en provenance du Royaume-Uni ne feront plus l’objet de restrictions d’entrée sur le territoire national liées à la lutte contre le Covid-19 mais resteront, jusqu’à nouvel ordre, invités à observer une quatorzaine à leur arrivée.

Conformément aux recommandations de la Commission européenne présentées hier et inspirées des propositions françaises, la France procédera par ailleurs à une ouverture progressive de ses frontières extérieures Schengen à compter du 1er juillet.

Cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là.

Compte tenu des enjeux d’attractivité universitaire, les étudiants internationaux seront autorisés, quel que soit leur pays d’origine, à venir en France et les modalités de leur accueil seront facilitées. Leurs demandes de visas et de titres de séjour seront traitées en priorité ».

 

N.R.M

 

En plus des masques et des appareils d’assistance respiratoire, le don du Président de la République est également composé de combinaisons de protection, de paires de gants de soin, de lunettes de protection et de calottes.

 

Pour appuyer l’action du Ministère de la Santé dans la lutte engagée contre le Coronavirus, Paul Biya a décidé de faire un don de 100 000 masques chirurgicaux ; 20 appareils d’assistance respiratoire de marque ResMed ; 700 combinaisons de protection ; 700 paires de gants de soin ; 700 lunettes de protection et 700 calottes. Les équipements ont été remis au Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsante) par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). C’est au Minsante qu’il revient la charge de gérer cet équipement suscité et qui sert dans la prise en charge de la pandémie.

 

Dans le communiqué que le Minat a sorti en relation avec ce don du Président de la République, il indique que ce geste du Chef de l’Etat, survient après l’offre “des tests de dépistage rapide qui ont révolutionné la prise en charge précoce des patients avec des résultats définitifs obtenus en 15 minutes”. Le patron de l’Administration territoriale ajoute que “la riposte contre le Covid-19 doit se traduire par des actes concrets et efficaces”. 

 

A titre de rappel, au soir du 12 juin 2020, la situation épidémiologique du Cameroun présentée par le Ministère de la Santé dressait un bilan de 183 nouveaux cas positifs pour un cumul de 9196 dont 2 nouveaux décès pour un cumul de 273 et 83 nouvelles personnes guéries pour un cumul de 5557.

 

Liliane N.  

 

L’Organisation non gouvernementale Human Right Watch affirme, qu’il n’y a aucune information relative à la gestion du Fonds de solidarité pour la santé. Et de ce fait, il est possible, que des détournements soient commis dans son usage. 

 

Le Fonds de solidarité pour la santé a été créé en 1993. Il est important en ce sens que l’argent qu’il a, doit servir pour gérer les urgences sanitaires. Ce qui revient à dire, qu’il peut aussi être utilisé dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Pour ce qui est du moyen usité pour l’alimenter, le document de la stratégie sectorielle de santé 2016-2017, indique que “les paiements directs des patients sont captés et l’essentiel des recettes financières (90% environ) est réinvesti dans les activités des formations sanitaires. Les 10% restants aliments le Fonds de solidarité constitué au niveau national”. 

L’Organisation non gouvernementale Human Rigth Watch a décidé donc de s’enquérir de l’utilisation des 10% sus évoqués du Fonds de solidarité pour la santé. L’Ong demande au gouvernement de communiquer sur les chiffres. Il affirme avoir eu des échanges avec des personnels de santé à ce sujet. Cependant, il n’en est rien sorti de fructueux, de positif de ces échanges-là. 

« Human Rights Watch s’est entretenu avec huit membres du personnel médical, soit six médecins et deux infirmières, avec trois avocats et avec plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales locales réparties dans tout le Cameroun, entre le 6 avril et le 24 mai 2020. Toutes ces personnes ont affirmé n’avoir aucune information concernant des décaissements du Fonds de solidarité pour la santé. Les prestataires de soins de santé ont indiqué qu’ils pensaient que le gouvernement n’a jamais déboursé d’argent de ce fonds, même pour lutter contre le Covid-19, et pourtant les établissements médicaux continuent d’y contribuer à hauteur de 10 % de leurs recettes. Human Rights Watch a également écrit le 11 mai au Ministre de la Santé, pour s’enquérir des règles de gestion du fonds et de ses activités, mais n’a pas reçu de réponse », fait savoir l’Ong.

Avec le flou que l’Ong note dans la gestion du Fonds de solidarité pour la santé, elle craint que l’argent ne soit détourné. Pourtant cet argent est nécessaire en ce moment où le Cameroun fait face à la pandémie du Coronavirus. 

“Les établissements de santé du Cameroun ont versé des contributions obligatoires à ce Fonds d’urgence pendant plus de 25 ans. Le gouvernement devrait également débloquer de l’argent provenant de ce Fonds pour soutenir les établissements médicaux qui font face à la pandémie de Covid-19, s’il ne l’a pas déjà fait, et ouvrir des enquêtes si une partie de ces Fonds a disparu”, déclare Human Ritgh Watch.



Liliane N.

 

Les victimes revenaient des funérailles du défunt Maire Ashu Priestly Ojong.

 

La population du village Eshobi est consternée après le meurtre de cinq jeunes hommes. Il faut préciser que ce village se trouve dans le département de la Manyu, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Les défunts revenaient des funérailles du Maire de Mamfe Ashu Priestly Ojong, apprend-on de nos sources. Ils ont été tués à la machette par un groupe armé. Les soupçons de l’appartenance dudit groupe aux séparatistes sont évoqués. 

 

A titre de rappel Ashu Prinsley Ojong à qui les 5 hommes assassinés venaient de rendre un dernier hommage, a lui aussi été assassiné par les sécessionnistes le 10 mai 2020. Pour les services qu’il a rendus à la nation, il a été élevé au titre de Chevalier de l’Ordre national de la valeur. La Crtv a rapporté que 5.000 personnes ont assisté à ses obsèques qui ont eu lieu le samedi 6 juin 2020.  



Liliane N.

 

Pour inverser la vapeur, des actions multiformes sont menées dans cette région par la délégation régionale des affaires sociales et ses partenaires. Des efforts qui s’intensifient à l’occasion de la célébration de l’édition 2020 de la journée mondiale contre le travail des enfants célébrée ce 12 juin 2020 dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19.

Dans la région du Nord, le phénomène du travail des enfants est perceptible à plusieurs niveaux. Il suffit par exemple au reporter de se rendre au Grand marché de Garoua pour voir comment les enfants se livrent à des taches qui sont purement et simplement des travaux d’exploitation. C’est le cas de Stéphane âgé de 10 ans qui nous confie, « mes parents sont au village, j’ai décidé de vendre l’eau pour m’occuper de moi. Si je ne le fais pas je n’aurai même de quoi me nourrir ». Ceci est un cas parmi des milliers d’autres, car dans la région du Nord selon les chiffres de la délégation régionale des Affaires sociales, environ 3 000 enfants sont confrontés au phénomène du travail des enfants. Sont pointés du doigt, la pauvreté ambiante, l’instabilité des foyers et la perte de l’affection parentale entre autres raisons. « Généralement ces enfants ont quitté le cocon familial pour se retrouver dans la rue. Et pour survivre, ils se livrent à diverses activités », explique Robert Hamadou, délégué régionale des Affaires sociales du Nord sur les ondes de la Crtv.

Terreaux fertiles

Les exploitations minières, domiciles des particuliers, ou la vente ambulante sont parmi tant d’autres, les cadres dans lesquels se développe le plus souvent le travail des enfants qui sont pourtant protégées par la loi contre de telles pratiques. Ce qui contraste alors avec les efforts qu’ils doivent fournir en faveur de leur éducation. « Quand le travail devient avilissant, c’est-à-dire vous rendez la vie de l’enfant rude dans le cadre du travail, c’est l’exploitation », ajoute le délégué régional des Affaires sociales du Nord.

Les pouvoirs publics conscients des conséquences néfastes du travail des enfants multiplient des actions pour tordre le coup au phénomène. Ainsi, l’accent est mis sur la sensibilisation des enfants, mais aussi des familles dans leur ensemble en faveur de leur insertion socio-économique avec l’appui des centres d’accueil surtout en cette période marquée par la présence de la menace sanitaire due au coronavirus qui tend à aggraver la situation du travail des enfants en quête accrue de la pitance quotidienne.

 

Innocent D H

 

Jusqu’ici le tout puissant pays de l’oncle Sam a toujours bercé le monde dans une illusion de toute puissance qui laissait aux peuples du monde un arrière-goût de sacralité de la nation étoilée. C’était le bon prétexte pour vendre le mythe de nation gendarme du monde. Et c’est à ce mythe que vient de s’attaquer Fatou BEN SOUDA en décidant de poursuivre les Etats Unis pour crime de guerre.

Le rêve de Donald TRUMP c’est « Make America great again ». Même si dans son déploiement politique, l’actuel président américain a un tout petit peu léser la politique étrangère, il n’en demeure pas moins que sa volonté majeure reste de garder l’image de cette Amérique forte, puissance voire invincible. Et pour cela, il ne faut montrer aucun signe de faiblesse. C’est cette attitude qui a gouverné les relations entre les Etats Unis et la Corée du Nord et même le bras de fer entre Donald TRUMP et le géant chinois est une conséquence de la politique du « make America great again ».

Et cette accusation de la procureure de la CPI est un comme un crime d’honneur pour la grande puissance étatsunienne. Ce d’autant plus que cette accusation porte sur le maillon de la puissance américaine qui a servi à créer ce visage d’un Etat fort et invincible, son armée. L’armée américaine par cette accusation de crime de guerre se sent réduite au niveau des armées terroristes et barbares. Non pas qu’elle ne l’est pas vraiment, mais c’est juste que personne n’a jamais eu le courage de tenter de punir l’armée américaine de ses multiples transgressions du droit international. Une armée dont plusieurs membres se croient tout permis. Et sont allés jusqu’à se prendre en photo avec des victimes de leurs barbaries.

Manifestement, c’est terminé le gendarme du monde qui décide unilatéralement d’attaquer tel ou tel territoire sous le maquillage de ce qu’ils ont appelé « la guerre préventive ». Une légitimation de l’arbitraire et de la violence militaire. Il fait bien de savoir que désormais le « gendarme » ne pourra plus se livrer à toute sorte d’abus parce que ses éléments répondront de leurs agissements devant la justice internationale. De sorte que ceux qui donnent des leçons aux armées africaines et au Cameroun en particulier prennent conscience qu’ils ne sont pas des surhommes. En espérant que la procédure aille jusqu’à son terme.

 

Stéphane NZESSEU

 

Le représentant spécial du secrétaire général (SG) de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), François Louncény Fall, a présenté ce 12 juin 2020 au Conseil de sécurité des Nations unies, le rapport semestriel du SG des Nations unies sur les principaux faits politiques et sécuritaires survenus dans la sous-région. S’agissant du Cameroun, le document aborde la crise dans les régions anglophones, la capacité de nuisance de Boko Haram, la situation humanitaire, et celle sanitaire due au Covid-19.

Le rapport transmis par l’UNOCA au Conseil de sécurité des Nations unis à propos des faits politiques et sécuritaires au Cameroun, s’intéresse essentiellement à la situation humanitaire dans le pays, l’évolution de la crise sécuritaire dans les régions anglophones, l’augmentation des attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, le climat politique avec les actions du parti politique MRC, l’état des droits de l’homme (en lien avec les allégations d’exécutions extrajudiciaires dans les régions anglophones), la situation socio-économique liée à la riposte contre le coronavirus.

En effet, le document relève, « les conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont continué de se détériorer, selon les informations faisant état d’attaques lancées contre des civils, notamment des exécutions extrajudiciaires, tortures, arrestations arbitraires, destructions de biens, représailles, enlèvements, viols et autres formes de violence sexuelle, touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants ».

Situation humanitaire

Le SG des Nations unies a lancé un appel à un cessez-le-feu mondial le 23 mars 2020 par rapport à la pandémie de Covid-19. Selon le rapport, un seul groupe armé a suivi l’appel. Il s’agit des Forces de défense du Cameroun du Sud, « branche armée de libération de l’Afrique ». L’annonce de cessez-le-feu temporaire de ce groupe armé a été faite le 25 mars, puis a « par la suite été prolongé ». Cependant, dans le document le présentateur est déploré le fait que, « les groupes extrémistes n’ont fait aucun cas de mon appel à un cessez-le-feu mondial immédiat, incitant au contraire leurs partisans à intensifier les attaques pendant que les forces de sécurité étaient déployées à faire face à la Covi-19 ».

A en croire les données statistiques présentées par l’ONU, les deux régions anglophones du Cameroun, (Nord-Ouest et Sud-Ouest), comptaient en avril 2020, « plus de 679 000 déplacées, dont la protection était gravement compromise dans ces deux régions ; 58 000 autres personnes avaient cherché refuge au Nigéria ».

Pour ce qui est du volet Education, et l’accès des populations aux soins de santé, l’on apprend que, dans les deux régions anglophones du pays, il y a une absence de scolarisation de plus de 70% des enfants dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest au dernier trimestre 2019 ainsi que la suspension d’activités des services de santé et d’éducation à la même date.

Boko Haram dans l’Extrême-Nord

S’agissant de la région de l’Extrême-Nord, l’armée camerounaise combat Boko haram depuis 2014. Dans cette partie du pays, les attaques du groupe terroriste « ont augmenté de plus de 70% par rapport à la période examinée dans le rapport du 24 mai 2019 ». L’ONU souligne qu’entre le 01er décembre 2019 et le 05 avril 2020, les attaques attribuées à Boko Haram ont provoqué la mort de 180 civils au Cameroun.

De manière globale, la situation humanitaire au 31 mars 2020, faisait ressortir : « plus de 384 000 personnes réfugiées et demandeuses d’asile, dont plus de 272 000 personnes réfugiées originaires de la République centrafricaine. Le pays comptait également près de 977 000 personnes déplacées et plus de 354 000 personnes rapatriées, principalement dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord ».

 

Innocent D H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01