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L’arrêt des poursuites contre l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie fait suite à la restitution du corps du délit, dans le cadre de l’affaire qui l’opposait à Camwater.

 

C’est une information que relaie le journal Kalara de Christophe Bobiokono, dans son édition du 08 juin 2020. Laurent Esso le Ministre de la Justice (Minjustice) Garde des sceaux, a ordonné un arrêt de poursuites contre Basile Atangana Kouna. La décision du Minjustice était attendue depuis deux années.

Basile Atangana Kouna l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) et son coaccusé l’homme d’affaires belge Jacques Michel Vivianne Jean Massart, ont introduit en avril 2018 auprès de Laurent Esso, la demande d’arrêt des poursuites engagées contre eux devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Le Minjustice vient donc de répondre favorablement à leur demande. Parce que, il y a eu restitution en intégralité de la somme de 1,7 milliard de FCFA. Montant pour lequel l’ancien Minee et compagnie étaient accusés d’avoir détournés. Il faut noter que les autres coaccusés de Basile Atangana Kouna sont Thomas Nama Aloa, Vanessa Yondo Kolko et Bello Oussoumana.

« Le 05 juin dernier, c’est un représentant du Ministère public qui a porté la nouvelle au Tribunal. Quand l’audience démarre, M. David Weshieba va présenter au Tribunal une copie d’une correspondance signée de Justine Ngougnou Tchokontieu, le Procureur général près le TCS… Dans cette correspondance, le Procureur général prie la collégialité des juges présidée par Emmanuel Ndjéré, par ailleurs le président de la juridiction, de lui ‘‘donner acte’’ de l’arrêt des poursuites engagées contre M. Massart et M. Atangana Kouna sur les infractions respectives de détournement des biens publics et celle de complicités des mêmes faits évaluées à la somme de 1,7 milliard de FCFA. Le haut magistrat précise agir sur instruction du Garde des Sceaux », raconte Kalara.

L’arrêt des poursuites contre Basile Atangana Kouna a été salué par ses avocats et ceux de la partie civile. Camwater a indiqué que le plus important c’est la restitution du corps du délit et non d’aller jusqu’au bout des procédures. Me Oyie, l’avocat de la Camwater a même demandé un arrêt des poursuites pour les trois autres accusés Thomas Nama Aloa, Vanessa Yondo Kolko et Bello Oussoumana. 

 

Liliane N.

 

L'annonce a été faite à l’ouverture de la session de ce mercredi au palais des congrès de Yaoundé. Il s'agit pour tous les trois de députés qui ont choisi d'assurer les fonctions de maires dans leurs circonscriptions administratives respectives. Des fonctions incompatibles avec celle de représentant de la Nation au sein du Parlement.  

 

Dans le champ de textes qui renseignent sur la question des incompatibilités au sein de l’Assemblée Nationale, c’est le texte constitutionnel qui ouvre la voie. Elle dispose en son article 14 (5) que : « Nul ne peut appartenir à la fois à l’assemblée nationale et au Sénat ».

Mais dans le cas d’espèce, il faut aller fouiller la loi n° 91-20 du 16 décembre 1991 fixant les conditions d’élection des députés à l’Assemblée Nationale, modifiée et complétée par la loi n° 97-13 du 19 mars 1997 et par celle n° 2006/009 du 29 décembre 2006 qui est plus précise sur le sujet. Le Titre IV est entièrement consacré aux incompatibilités.

Et à l’article 23 et 24 de cette loi de 2006, on peut lire « l’exercice du mandat de député à l’Assemblée nationale est incompatible avec les fonctions de membre du gouvernement ou assimilé, et de membre du conseil économique et social […] (24) à celui de sénateur, avec les fonctions de maires, de délégué du gouvernement (aujourd’hui Maire de la Ville ndlr), […] de président du conseil régional, avec toute fonction publique non élective … »

C’est donc sous le coup de cette loi que sont tombés trois honorables de l’auguste chambre. Il s’agit de l’honorable Ousmanou Aman Sa’Aly, élu du parti FSNC de la circonscription Bénoué – Ouest dans la Région du Nord; du député Boubakari Djidda, toujours du FSNC, le parti du ministre Issa Tchiroma, il est l’élu de la circonscription de Mayo Louti dans la région du Nord ; et de la très perspicace députée Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, élue UDC du Noun dans la Région de l’Ouest.

Les trois ont démissionné de leur poste de député. L'annonce a été solennellement faite au palais des Congrès ce mercredi 10 juin 2020, pendant la séance plénière d’ouverture de la 2e session ordinaire de l’année législative 2020, par le président Cavaye Yeguié Djibril. Les trois députés ont choisi les fonctions de Maires dans leurs circonscriptions respectives. Ils seront remplacés par leur suppléants comme le prévoit la loi.

 

Stéphane NZESSEU

 

Au cours de la conférence de presse organisée dans la salle des actes de l’hôtel de ville de cette commune départementale il y’a quelques jours, le maire et ses adjoints ont voulu copier l’exemple du management anglo- saxon qui considère cette période de gestion publique comme primordiale

 

Etat des lieux

De l’avis de ses collaborateurs, le maire a trouvé une ville en décadence, sale, et abandonnée. D'où son slogan de la vision qu'il a pour cette ville : « Make Eseka Attractive Again ».

C'est partant de ce constat qu’il s’est donné comme objectif général de sa première année de mandature, le retour de la confiance, tant en interne avec le personnel communal qu'avec les partenaires locaux et internationaux.

Pourtant, le changement de statu quo, surtout dans les mentalités déjà habituées à l'anomalie devenue norme, a suscité des mécontentements. Une attitude prévisible mais, pour la nouvelle équipe de la mairie d’Eseka, il est question de préparer l’environnement pour accueillir des grands investisseurs à travers, entre autres de nouvelles méthodes de management.  

Ces derniers, selon eux vont apporter le développement des petits commerces de même que celui des opérateurs locaux.

 

D’autres points ont été développés

Dans son propos liminaire, Tjock Sylvain Moïse a aussi parlé : De la prise en charge du personnel et la restructuration interne – De la prise en charge des usagers à l’hôtel de ville - De la coopération avec les sectoriels, les autorités traditionnelles, des structures sous la supervision du maire et des acteurs de la société civile – De la coopération avec les sectoriels, les autorités traditionnelles, des structures sous la supervision du maire et des acteurs de la société civile – Du changement de visage de la ville et les casses – De la participation des conseillers municipaux à la gestion des affaires de la commune – Des promesses de campagne et du respect des 12 axes, piliers de la société -  Des perspectives à court et moyen terme…

Une présentation qui a précédé le jeu de questions – réponses et, au-delà des journalistes présents dans la salle, les acteurs de la vie active au sein de ce département ont tenu eux aussi, à interroge ceux qui ont la charge, au cours des cinq prochaines années, de rendre à cette unité administrative, ses lettres de noblesse.

 

De la nécessité de partager les tâches pour un travail d’équipe

Pour Tjock Sylvain Moïse et ses collaborateurs, il s’agit d’un travail d’équipe et chaque responsable a un rôle bien déterminé à jouer.  

C'est ainsi que le Maire titulaire est en charge du management général de la Mairie par lequel il impulse sa vision et celle de son parti, impose son caractère par la gestion de ses effectifs et fait montre de ses compétences dans la gestion des affaires de la commune…

Le premier Adjoint au Maire est en charge des affaires économiques et financières.  Dans les grandes attributions qui lui ont été confiées par le Maire se trouvent la consolidation du fichier fiscal de la commune d'Eséka par la création d’un répertoire des commerçants et opérateurs économiques, la mise à jour du fichier des boutiques et de leurs occupants, l'attribution des boxes dans les marchés A et B et l'état des paiements des loyers et recouvrements communaux…

Le deuxième adjoint au maire est chargé des affaires sociales. Il s'agit de la mise sur pied d'un plan de prise en charge des personnes vulnérables, de la couverture sanitaire et de sécurité sociale des acteurs tant du secteur formel qu'informel.

En 100 jours d’exercice, l’exécutif communal composé de Tjock Sylvain Moïse - Ngue Nkoum Moïse - Ngo Tang Mélanie pense être sur une lancée intéressante, relativement aux objectifs qu’il s’est fixé ; il continue d'apprendre et à se perfectionner. Cela dit, laisse le soin aux populations d’une part, d’en apprécier et d’en juger l’efficacité, et d’autre part de l’accompagner dans l’atteinte de ces multiples challenges.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Ce don de 15 000 plants doit contribuer à booster la production de la banane plantain dans cette région du Cameroun.

 

C’est un bon coup de pouce qui est donné aux producteurs de la banane plantain de la région du Nord-Ouest. Ils viennent de recevoir 15 000 plants de la Mission de développement du Nord-Ouest (Mideno). Il est question qu’avec ce don, ils parviennent à une augmentation de leurs rendements. Cameroon tribune le quotidien gouvernemental rapporte qu’en plus des 15 000 plants sus mentionnés, Mideno a également distribué 100 000 boutures de manioc à rendements améliorés

L’appui de Mideno arrive dans un contexte où le secteur agricole bat de l’aile dans les régions anglophones en proie à la crise socio politique, qui y sévit depuis près de 4 années déjà. Depuis la fin de l’année 2017, ledit secteur connaît une chute drastique. La raison principale étant les violences au Nord-Ouest et au Sud-Ouest qui accompagnent la crise.

Les affrontements entre l’armée et les groupes séparatistes ont contraint de nombreux producteurs à déserter les lieux. Et les attaques des Amba boys dirigées vers certaines installations agricoles ont obligé certains propriétaires à abandonner leurs activités. Il y a même aussi que des producteurs manquent aujourd’hui de surfaces cultivables et de plants. 

Pour ce qui est des chiffres, il faut noter qu’en 2017, le Cameroun classé pourtant 5ème producteur mondial de banane n’a produit qu’environ 213 000 tonnes.  Soit une baisse de 30 000 tonnes par rapport à 2016 où elle se situait à 243 000 tonnes. En 2018, on est allé plus bas avec une exportation de 60 000 tonnes de banane au premier trimestre contre 78 000 tonnes un an plus tôt. Et au premier semestre 2019, le Cameroun a exporté 43 721 tonnes de bananes. Ce qui représente une baisse de 61% par rapport à la même période en 2018. En effet, ces exportations situaient à 113 600 tonnes au premier semestre de l’an dernier, soit une chute de 69 879 tonnes en valeur absolue.

En 2020, la tendance continue avec des baisses drastiques des exportations. L’Association Bananière du Cameroun indiquait que 14 965 tonnes de bananes ont été produites et 13 847 tonnes exportés, contre 19 737 tonnes à la même période en 2019. Ce qui révèle un gap de 5 890 tonnes. le Cameroun était le premier producteur de banane dans la zone Arique-Caraibe-Pacifique en 2015 avec une production record de 278 450 tonnes.

 

Liliane N.

 

 

 

C’est le bilan établi après le passage des éléments de la secte de boko haram ce Mardi à Faduma Koloram- campement situé dans l’État de Borno au nord du pays.

 

Des sources concordantes indiquent que ces individus sans foi ni lois, ont décidé de mener une action punitive car ils soupçonnaient les habitants de cette localité de coopérer avec les autorités.     

Un porte-parole de l’armée n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

Une énième attaque dans cet Etat nigérian

Le mois dernier déjà, en plus de toutes les victimes qui ont perdu la vie depuis 2009,  20 civils ont été tués et 14 autres ont été blessés lors d’une attaque menée par ces terroristes, contre un village du nord-est du Nigéria.

Les insurgés, arrivés à bord de plusieurs pick-up, ont tiré au lance-roquettes sur le village de Gajiganna, dans l’État du Borno en proie à une insurrection djihadiste, qui dure depuis plus de 10 ans, alors que les habitants s’apprêtaient à rompre le jeûne du Ramadan, ont précisé ces sources.

« Ces êtres effroyables ont frappé le village avec des RPG (lance-roquettes), c’est ce qui a entraîné ce nombre de morts et, au-delà des pertes en vies humaines, il y’a eu de nombreux dégâts matériels »,  a déclaré Babakura Kolo, responsable d’une milice locale engagée aux côtés de l’armée contre les djihadistes.

Attaque au moment de la rupture du jeûne du ramadan

Parmi les témoins, Adam Bura, un habitant de Gajiganna, qui a déclaré avoir perdu sa femme dans l’attaque tandis que lui et ses trois enfants ont été grièvement blessés par des projectiles.

De son lit d’hôpital, Bukar Gaji, lui aussi victime de cette secte terroriste, déclare que sa maison a été complètement détruite, comme de nombreuses autres maisons, par les roquettes qu’ils tiraient depuis la périphérie du village.  

Les attaques perpétrées dans les pays voisins

L’on se souvient de la déculottée que l’armée Tchadienne a infligée à ce groupe armé il y’a quelques semaines, poussant les terroristes dans leur dernier retranchement, du moins pour ceux qui ne sont pas tombés sous les balles de cette vaillante armée et de ses partenaires avec en tête, le Chef de l’Etat de ce pays voisin au Cameroun, Idriss Deby Itno.  

Que dire des faits d’armes des Forces de Défense et de Sécurité du Cameroun ?

Malgré leurs attaques sournoises, perpétrées dans la plupart du temps au milieu de la nuit, alors que les populations sont plongées dans le sommeil, il faut dire que boko haram a depuis longtemps, perdu du terrain à l’Extrême Nord.

Chacune de leurs attaques est couronnée par un échec retentissant. Un résultat rendu possible grâce à la collaboration entre les populations et les Forces de Défense et de Sécurité qui tous, estiment avoir perdu des compatriotes qui avaient encore beaucoup à apporter pour la construction de leur pays. Main dans la main, ils sont résolus à tout mettre en œuvre afin de préserver la vie de chaque citoyen Camerounais dans ces régions à forte densité et prise pour cible par ces terroristes.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Le Président nouvellement élu du Burundi dans un post sur son compte Twitter ce 09 juin 2020 a réagi après l’annonce de la mort subite du Chef de l’Etat Pierre Nkurunziza dans un hôpital du pays. Evariste Ndayishimiye, exprime sa compassion à la douleur de la famille de l’illustre disparu ainsi qu’à l’ensemble des Burundais.  

 

« Je compatis à la douleur de la famille, des militants du CNDD-FDD (le parti au pouvoir) et de tous les Burundais. Il nous laisse un héritage qu’on oubliera jamais et nous allons poursuivre son œuvre de grande qualité qu’il a réalisée pour notre pays, le Burundi », écrit le nouveau Président élu du Burundi M. Ndayishimiye, dans un message publié sur son compte Twitter en kirundi, langue nationale du pays. 

Ce général de l’armée devrait prendre le pouvoir le 20 août prochain entre les mains de Pierre Nkurunziza. Hélas, la mort impose plutôt son caractère imprévisible. C’est plutôt le président de l’Assemblée nationale, investit intérimaire qui va assurer la transmission du pouvoir au nouveau Président élu. Après le décès du Président burundais, le Gouvernement a pris un décret instituant un deuil national de 07 jours. 

Pour rappel, Pierre Nkurunziza est décédé lundi, 08 juin 2020 à l’hôpital du Cinquantenaire de Karusi, officiellement des suites d’un arrêt cardiaque. Le Président Nkurunziza régentait le Burundi depuis quinze ans. Le pays est le théâtre depuis 2015 d’une violente répression menée par le pouvoir depuis la décision du défunt Président de briguer un nouveau mandat. En 2018, Nkurunziza avait annoncé qu’il ne se présenterait pas pour d’autres mandats présidentiels après avoir modifié la constitution du pays. 

 

Innocent D H

 

Les liens de coopération entre le Cameroun et le Canada se renforce. Le Gouvernement canadien vient de mettre cette enveloppe de 05 millions de dollars à la disposition du Cameroun pour appuyer la lutte contre le coronavirus. Et ce n’est pas tout, ce pays d’Afrique du Nord débloque aussi 05 millions de dollars destinés à la reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. 

 

Selon les informations relayées par nos confrères de la Cameroon Radio Television (Crtv), les pays amis du Cameroun continuent d’exprimer leur solidarité envers le pays de Paul Biya dans sa croisade contre la pandémie du coronavirus qui ne cesse de faire des victimes. Cette source informe que le Canada met 05 millions de dollars à la disposition du Cameroun pour la lutte contre la Covid-19. L’annonce de ce soutien financier a été faite ce mardi au ministre des Relations extérieures par le Haut-commissaire du Canada. 

Il faut ajouter à cette importante somme, une autre enveloppe de 05 millions de dollars débloquée par le Gouvernement canadien au profit du Cameroun. Cet argent servira cette fois-ci à la reconstruction des régions anglophones, Nord-Ouest et Sud-Ouest, qui sont en proie à une crise sécessionniste depuis 2016 avec des conséquences sociales énormes. 

Rappelons qu’en mai dernier, le Cameroun et le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) ont convenu de débloquer initialement 14 millions de dollars pour la reconstruction du Sud-Ouest et du Nord-Ouest

A cet effet, un accord avait été signé à Yaoundé entre le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey et le représentant du Pnud, Jean Luc Stalon. 

Cette somme initiale devra servir au démarrage des travaux de reconstruction, dont le coût global est estimé à 150 millions de dollars. La reconstruction des régions anglophones fait partie des recommandations du Grand dialogue national tenu fin septembre 2019 à Yaoundé. 

 

Innocent D H 

 

Le ministre de l’Education de Base, Laurent Serge Etoundi Ngoa à travers un communiqué le 26 mai dernier a présenté les résultats relatifs à la contractualisation de 3 000 instituteurs au titre de l’exercice 2019. Cependant des recalés qui dénoncent des « magouilles » ont observé un sit-in ce 08 juin 2020 à la Délégation régionale de l’Education de Base pour le Centre à Yaoundé. 

 

Dans les rangs des enseignants recalés des voix s’élèvent pour dénoncer des « magouilles » ayant entouré le processus de recrutement de la récente vague des 3 000 instituteurs contractuels. Est principalement pointé du doigt, le non-respect d’ancienneté qui était pourtant l’une des conditions du recrutement. Pour exprimer ouvertement leur ras le bol, un sit-in vient d’être organisé devant les services de la Délégation régionale du ministère de l’Education de Base (Minedub) du Centre. Cette manifestation devait initialement se tenir devant les locaux du Ministère de l’Education de base, mais elle a été empêchée en raison d’une forte présence policière, apprend-on. 

Selon les indications d’une manifestante à nos confrères d’Equinoxe Télévision, « il n’y a pas le respect des critères qui ont plusieurs fois été mentionnés par notre ministre, qui étaient l’ancienneté du CAPIEMP et l’âge ». A cette dénonciation s’ajoute celle du jeune handicapé moteur, « quelqu’un a un CAPIEMP de 2010, il n’est pas recruté alors qu’on a pris des personnes ayant obtenus leur diplôme en 2018 », critique-t-il. 

Pour les instituteurs recalés, le ministre en charge de l’Education de Base doit prendre au sérieux leurs revendications et corriger les erreurs dénoncées. En rappel, la priorité serait accordée aux titulaires des diplômes les plus anciens et à ceux dont l’âge se rapprochait de 40 ans, âge limite du recrutement, avait promis le ministre Serge Etoundi Ngoa. 

 

Innocent D H

 

Trois institutions squattent désormais dans les locaux du palais des Congrès. Dès ce mercredi, l’Assemblée Nationale vient retrouver le Sénat dans les locaux du palais des Congrès sur les sommets du mont Komnyada. Une situation inédite. Dès ce mercredi ils sont trois, le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Des économies en perspectives.

 

Pour la première fois dans l’histoire du Cameroun, les trois institutions garantes de la démocratie vont se côtoyer et exercer côte à côte. Le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Pour des raisons logistiques, chacune de ces institutions n’a pas ou plus de siège pour le moment. A l’exception de l’Assemblée nationale qui a décidé de quitter son palais de verre pour des raisons de réfections, les deux autres n’ont jamais connu d’autres sites de locations que le palais des Congrès de Yaoundé. Une promiscuité qui a des inconvénients certes, mais beaucoup d’avantages.

Les inconvénients, ce sont d’abord la disponibilité de bureaux suffisants pour les différents services des différentes administrations de ces institutions. Aussi, il faut reconnaître que chaque département a une culture de vie, comme une culture d’entreprise, propre au rythme des activités. Tenez, l’Assemblée nationale en dehors des sessions à de nombreuses activités.

Non seulement avec des partenaires locaux, mais aussi avec des parlements d’autres pays ou d’autres organisations internationales. Et il est récurent que le président de la Chambre basse et se collaborateurs puissent recevoir dans de bonnes conditions ces partenaires. Ces raisons et d’autres témoignent de ce que ces institutions dans un tel cadre sont à l’étroit.

Mais pour le contribuable camerounais, en considérant la période de crise, et ajouté au train de vie pharaonique de l’Etat, on s’imagine que ça va faire de grosses économies pour les caisses de l’Etat. Les charges induites par la propriété d’un immeuble siège vont être économisées. L’étroitesse de l’espace disponible va obliger les gestionnaires à choisir les services les plus importants pour leur attribuer des bureaux.

Ce qui pourrait éventuellement donner lieu à une optimisation de l’utilisation du personnel, voir des ressources de l’institution en question. Les charges de maintenance des locaux étant déjà contenu dans le budget de la direction du Palais des Congrès, on pourra voir les budgets de fonctionnement de ces institutions revenir à la baisse.

Une somme d’argent qui qui pourrait soutenir le trésor national et être réorienté vers des projets plus importants pour le développement de la nation. Ce ne sont que des conjectures…

 

Stéphane NZESSEU

 

Cette distinction lui a été attribuée le week end dernier au cours d’une cérémonie organisée en marge des assises de la Session ordinaire du Conseil Municipal.

 

« En tant que citoyenne d’honneur de la ville, vous avez droit à notre respect et attention distingués… ». Des mots prononcés par les différents orateurs et qui apparaissent comme une reconnaissance qui pourra éventuellement effacer la honte et les heures sombres que cette dame a connues dès le 25 Avril 2020 alors que la justice populaire avait décidé d’en découdre avec elle.

Accusée de vol d’enfants

Les faits se déroulent à Manka, l’un des quartiers de la ville des Arts. Sans bien comprendre comment et pourquoi, Garan Awouwou est indexée par une foule en furie, qui l’accuse selon nos confrères de « 237 Online » d’être l’un des membres d’un réseau de vol et de trafic d’enfants.

Copieusement battue par des hommes et femmes, elle n’a la vie sauve que grâce à une patrouille des forces de maintien de l’ordre qui la tire des griffes de ces justiciers alors qu’elle était pratiquement aux portes de la mort, au regard des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux.    

Ouverture d’une enquête

Au cours des investigations, la diplômée de l’Enieg bilingue d’Edéa a passé quelques jours à la maison d’incarcération de Foumban et, nul ne sait ce qu’elle a pu subir comme sévices, au-delà du choc psychologique à cause des soupçons qui pesaient sur elle.

Un traumatisme qui ne va pas s’effacer de sitôt malgré le fait qu’à la fin, son innocence a été prouvée.

Le Mea culpa de tous

Dans son discours de circonstance, au cours de la cérémonie qui consacrait Garan Awouwou comme citoyenne d’honneur de la ville de Foumban, Patricia Tomaïno Ndam Njoya est revenue pour le regretter, sur les actes de barbarie connue par cette brave dame : « Foumban doit aspirer à être une commune juste, qui met l’être humain au centre de tout, en prônant les valeurs de la démocratie, de le diversité et l’équité. Ainsi avons-nous pris l’engagement d’œuvrer pour la sécurité, la santé et l’épanouissement de tous les citoyennes et citoyens de la commune…

Nous regrettons les scènes surréalistes de l’inquisition  publique dont vous avez été soumise, jusqu’à votre extraction des mains de vos geôliers  ou  arrestations, et, votre déportation par les éléments de la Légion vers Bafoussam ont circulé de manière virale dans les réseaux sociaux, accompagnées des prises de positions aussi dures, de la part des internautes, chacun allant dans son sens… ».  

Par ailleurs à travers cette distinction, madame le maire s’est fait le devoir, une fois de plus de sensibiliser les habitants de sa ville sur les conséquences de telles dérives tout en appelant à la responsabilité des parents :

« J’invite les uns et les autres à la retenue, à la vigilance bienveillante des populations. Je veux rappeler aux parents qu’il n’est pas prudent de laisser leurs enfants sans surveillance et il est important de savoir à qui on offre l’hospitalité…Enfin, je formule le vœu que pareille situation ne se reproduise plus car les populations ne sont pas investies de la mission de police ou de justice. De ce fait, j’appelle les habitants de Foumban à avoir foi en la justice et dans le respect des lois républicaines… ».

Malgré la célébration et les honneurs reçus, comment peut-on oublier de tels faits et continuer sa vie, auprès de ses bourreaux comme si rien ne s’est jamais passé ?

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01