Jusqu’ici le tout puissant pays de l’oncle Sam a toujours bercé le monde dans une illusion de toute puissance qui laissait aux peuples du monde un arrière-goût de sacralité de la nation étoilée. C’était le bon prétexte pour vendre le mythe de nation gendarme du monde. Et c’est à ce mythe que vient de s’attaquer Fatou BEN SOUDA en décidant de poursuivre les Etats Unis pour crime de guerre.
Le rêve de Donald TRUMP c’est « Make America great again ». Même si dans son déploiement politique, l’actuel président américain a un tout petit peu léser la politique étrangère, il n’en demeure pas moins que sa volonté majeure reste de garder l’image de cette Amérique forte, puissance voire invincible. Et pour cela, il ne faut montrer aucun signe de faiblesse. C’est cette attitude qui a gouverné les relations entre les Etats Unis et la Corée du Nord et même le bras de fer entre Donald TRUMP et le géant chinois est une conséquence de la politique du « make America great again ».
Et cette accusation de la procureure de la CPI est un comme un crime d’honneur pour la grande puissance étatsunienne. Ce d’autant plus que cette accusation porte sur le maillon de la puissance américaine qui a servi à créer ce visage d’un Etat fort et invincible, son armée. L’armée américaine par cette accusation de crime de guerre se sent réduite au niveau des armées terroristes et barbares. Non pas qu’elle ne l’est pas vraiment, mais c’est juste que personne n’a jamais eu le courage de tenter de punir l’armée américaine de ses multiples transgressions du droit international. Une armée dont plusieurs membres se croient tout permis. Et sont allés jusqu’à se prendre en photo avec des victimes de leurs barbaries.
Manifestement, c’est terminé le gendarme du monde qui décide unilatéralement d’attaquer tel ou tel territoire sous le maquillage de ce qu’ils ont appelé « la guerre préventive ». Une légitimation de l’arbitraire et de la violence militaire. Il fait bien de savoir que désormais le « gendarme » ne pourra plus se livrer à toute sorte d’abus parce que ses éléments répondront de leurs agissements devant la justice internationale. De sorte que ceux qui donnent des leçons aux armées africaines et au Cameroun en particulier prennent conscience qu’ils ne sont pas des surhommes. En espérant que la procédure aille jusqu’à son terme.
Stéphane NZESSEU