L’Organisation non gouvernementale Human Right Watch affirme, qu’il n’y a aucune information relative à la gestion du Fonds de solidarité pour la santé. Et de ce fait, il est possible, que des détournements soient commis dans son usage.
Le Fonds de solidarité pour la santé a été créé en 1993. Il est important en ce sens que l’argent qu’il a, doit servir pour gérer les urgences sanitaires. Ce qui revient à dire, qu’il peut aussi être utilisé dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus. Pour ce qui est du moyen usité pour l’alimenter, le document de la stratégie sectorielle de santé 2016-2017, indique que “les paiements directs des patients sont captés et l’essentiel des recettes financières (90% environ) est réinvesti dans les activités des formations sanitaires. Les 10% restants aliments le Fonds de solidarité constitué au niveau national”.
L’Organisation non gouvernementale Human Rigth Watch a décidé donc de s’enquérir de l’utilisation des 10% sus évoqués du Fonds de solidarité pour la santé. L’Ong demande au gouvernement de communiquer sur les chiffres. Il affirme avoir eu des échanges avec des personnels de santé à ce sujet. Cependant, il n’en est rien sorti de fructueux, de positif de ces échanges-là.
« Human Rights Watch s’est entretenu avec huit membres du personnel médical, soit six médecins et deux infirmières, avec trois avocats et avec plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales locales réparties dans tout le Cameroun, entre le 6 avril et le 24 mai 2020. Toutes ces personnes ont affirmé n’avoir aucune information concernant des décaissements du Fonds de solidarité pour la santé. Les prestataires de soins de santé ont indiqué qu’ils pensaient que le gouvernement n’a jamais déboursé d’argent de ce fonds, même pour lutter contre le Covid-19, et pourtant les établissements médicaux continuent d’y contribuer à hauteur de 10 % de leurs recettes. Human Rights Watch a également écrit le 11 mai au Ministre de la Santé, pour s’enquérir des règles de gestion du fonds et de ses activités, mais n’a pas reçu de réponse », fait savoir l’Ong.
Avec le flou que l’Ong note dans la gestion du Fonds de solidarité pour la santé, elle craint que l’argent ne soit détourné. Pourtant cet argent est nécessaire en ce moment où le Cameroun fait face à la pandémie du Coronavirus.
“Les établissements de santé du Cameroun ont versé des contributions obligatoires à ce Fonds d’urgence pendant plus de 25 ans. Le gouvernement devrait également débloquer de l’argent provenant de ce Fonds pour soutenir les établissements médicaux qui font face à la pandémie de Covid-19, s’il ne l’a pas déjà fait, et ouvrir des enquêtes si une partie de ces Fonds a disparu”, déclare Human Ritgh Watch.
Liliane N.