On croyait le pays de l’oncle Sam était au-dessus de tout droit. Les Etats unis se sont toujours comportés comme tout permis sur l’échiquier international. Ceux qui se sont auto proclamés « gendarmes du monde » ont profité de cette position de force pour commettre des exactions dans plusieurs pays dans le monde. Maintenant, il est venu le temps de répondre de ces crimes de guerre.
Au lendemain des attaques sur les tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001 à New York, le Président Georges Walker Bush a décidé d’engager les Etats Unis dans une guerre fabriquée de toute pièce en Afghanistan. Le but de l’invasion selon Washington et leurs alliés était de capturer Oussama Ben Laden et détruire l’organisation Al-Qaïda qui circulait sur le territoire avec la bénédiction des Talibans.
Plus de 17.000 soldats américains débarquent sur les terres afghanes. Durant tout leur séjour de guerre en Afghanistan, les militaires américains auraient commis de nombreux crimes de guerre. On y retrouve entre autre, l'exécution sommaire de prisonniers ennemis combattants, le mauvais traitement des prisonniers au cours des interrogatoires, la pratique de la torture et l'utilisation de la violence contre les civils non-combattants.
Précisément en 2003 et 2004, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Ben SOUDA a noté de nombreux actes qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par les soldats américains en Afghanistan. Fatou Ben SOUDA a affirmé en 2016 au terme des enquêtes menées sur le terrain « avoir une base raisonnable permettant de croire » que les forces armées américaines, l'agence de renseignement CIA, les talibans et leurs alliés ainsi que les forces gouvernementales afghanes auraient commis des crimes de guerre.
Dans son rapport annuel sur ses examens préliminaires, l'étape préalable à l'ouverture d'une enquête, la procureure affirme que des membres des forces armées américaines auraient infligé « à au moins 61 détenus des actes de torture, traitements cruels, des atteintes à la dignité de la personne sur le territoire afghan ». « Au moins 27 détenus » auraient subi les mêmes traitements, infligés par des membres de la CIA en Afghanistan mais aussi dans d'autres pays liés au Statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale (CPI), comme la Pologne, la Roumanie et la Lituanie.
Après les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington, la CIA avait reçu l'autorisation de l'administration du président George W. Bush d'utiliser les méthodes d'interrogations dites « améliorées », dont la technique du « waterboarding », qui consiste à simuler une noyade. La CIA n'a pas utilisé ces méthodes depuis décembre 2007 et le président Barack Obama les a interdites en janvier 2009. Le président élu Donald Trump a néanmoins affirmé avant sa victoire électorale être favorable au recours à de telles techniques.
C’est un véritable bras de fer qu’a ainsi décidé d’engager la CPI. En espérant qu’ils iront jusqu’au bout de cette procédure puisque déjà, le président Donald Trump a proféré des menaces à l'endroit de la CPI pour avoir ouvert une enquête sur ces atrocités.
Stéphane NZESSEU