Au cours d’une conférence de presse donnée ce Jeudi dans la capitale économique Camerounaise, Denis Kwebo et ses collaborateurs ont en outre affirmé que « La pression sera maintenue sur les autorités pour la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante afin de faire triompher la vérité sur la mort tragique du journaliste… ».
« La confiscation du corps de Samuel Wazizi vise à masquer les sévices corporels que le Journaliste a subi durant sa détention… ». Des propos tenus par le président national du Snjc au cours des échanges entre confrères, organisé quelques semaines après la manifestation organisée dans les deux principales capitales Camerounaises et qui visait le même objectif.
A leur côté, se tenaient les membres de l'Association camerounaise des journalistes d'expression anglaise. Tous battent en brèche, les arguments avancés par la Division de la Communication du ministère de la Défense, qui, au lendemain de la mise sur la place publique par Equinoxe Tv, du décès de Samuel Ebuwe Ajiekia encore appelé Samuel Wazizi, a rédigé un communiqué qui précisait le genre de mort.
« Décès survenu des suites de sepsis sévère le 17 août 2019 tel que le stipule le certificat de genre de mort établi par l’Hôpital Militaire de Région N°1 à Yaoundé… ».
Pour la Division de la Communication du ministère de la Défense, « Il n’a subi aucune torture, ni sévices corporels. Il convient de signaler que ce dernier était resté en contact étroit avec sa famille de Buea et de Yaoundé…Il s’agit simplement d’un nouvel épisode de diabolisation de nos Forces de Défense et de Sécurité ». Il faut aussi relever que le Chef de l’Etat a demandé une enquête, afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Le deuxième sujet abordé au cours de la conférence de presse du SNJC a porté sur la mise en place du « Conseil national d'éthique et de déontologie ». Un tribunal des pairs qui va veiller à la bonne pratique du journalisme au Cameroun. Explicitement, ses membres veilleront au strict respect de « la charte professionnelle ».
Selon Denis Kwebo, « il est temps de siffler la fin de la récréation ». Une impérieuse nécessité, au regard du pathétique spectacle servi par de prétendus professionnels aux auditeurs, lecteurs et téléspectateurs au cours des dernières semaines.
De l'avis de ces derniers, « on a eu l’impression d’assister à une rencontre autour d’un tchapalo au cours de laquelle des insultes, les bassesses les plus inimaginables étaient servies aux consommateurs que nous sommes et, c’est regrettable pour le journalisme Camerounais qui, il faut le dire, présente de plus en plus un visage hideux… Les véritables professionnels semblent ne pas avoir voix au chapitre».
Nicole Ricci Minyem
Elles ont, selon certaines informations tour à tour explosés en début de soirée, provocant une panique générale
Une personne présente sur les lieux raconte la scène
« Je suis au niveau du rond-point Damase à attendre un taxi pour la Barrière. D'un coup, on entend une explosion. La fumée s'échappe derrière des petits box de vente de médicaments, appareils électroniques...je suis juste en face. Les gens paniquent et courent dans tous les sens. Les policiers derrière moi abandonnent leur poste et courent à leur tour voir ce qu'il se passe. Deux personnes blessées à ce moment. Une maman et un jeune homme. On a d'abord cru à une explosion de gaz. Il s'agit d'une explosion de bombe artisanale d'après les éléments de l'ordre. Je tremblais jusque dans les cheveux. Prise de panique j'ai directement pris le premier taxi en dépôt pour la maison ».
Semer la terreur à tout prix
C’est depuis quelques jours que Yaoundé est soumis aux velléités terroristes de quelques individus qui font par ci par là, exploser leurs engins meurtriers dans l’espoir de créer la psychose au sein de la population. Certainement conscients de leur limite, notamment au Nord et au Sud Ouest, et même dans le grand Nord, des zones très bien défendues par les Forces de Défense et de Sécurité, ils ciblent aujourd’hui la capitale politique Camerounaise, siège des Institutions.
Appel à une vigilance totale
Quelques Conseils donnés par les Forces de Maintien de l’Ordre
1- Attitudes
Évitez de ramasser une bouteille de gaz, une marmite (généralement cocotte minute) que vous trouvez en bordure de route. Si possible, alertez et éloignez- vous. Cette remarque concerne aussi les batteries de voiture abandonnées.
Évitez les attroupements, les lieux publics et ouverts au public. Si vous allez faire le marché (les femmes), ciblez préalablement ce que vous allez acheter, évitez d y trainer. Optez pour le marché mensuel ou bimensuel.
Évitez les bars...les endroits à forte concentration de la population.
Attention au taxi que vous empruntez: vestimentaire des occupants suspects (jean, blouson, sacoche, chevelure, boucles d’oreilles), n’y entrez pas. Si vous y étiez déjà, descendez immédiatement.
2- Habitudes
Rentrez tôt chez vous, ne sortez que quand c’est nécessaire.
Faites constamment les appels à la maison pour contrôler la présence des enfants.
Causez avec eux et partagez l’ambiance sécuritaire en vigueur.
Arrêtez les sorties en famille pour les pique nique, restaurants, ballades... Mangez en famille, priez (matin et soir) en famille.
Avant le coucher, rassurez- vous que toutes les portes sont fermées et verrouillées. Retirez les clés et conservez- les avec vous (pour éviter qu’un de vos enfants ne sorte nuitamment).
Entre 2h et 4h, levez- vous et faites le tour des chambres (vous découvrirez celui des enfants qui a le double des clés).
En Somme, la nouvelle vague d insécurité nous impose de nouvelles habitudes et attitudes. Les terroristes posent des engins explosifs au Travers des chaines pyrotechniques et/ou électriques.
Faisons très attention au matériel énuméré plus haut, qui loin d’être oublié par les propriétaires, peuvent être des bombes artisanales. En cas de découverte, alertez les voisins (pour éviter de s’y rapprocher) et signalez à la gendarmerie ou au poste de police le plus proche.
Nicole Ricci Minyem
Parmi ces entreprises camerounaises, la Société nationale des hydrocarbures arrive en première position avec un chiffre d’affaires de 1572 millions de dollars environ 918,2 milliards de FCFA.
Le magazine Jeune Afrique vient de publier sa 21ème édition de son traditionnel classement des 500 meilleures entreprises africaines. Dans le classement publié dans sa parution de ce mois de juillet 2020, 9 sociétés camerounaises y figurent. Il y a en tête de peloton, la Société nationale des hydrocarbures (Snh), qui opère dans le secteur de l'énergie. Elle a réalisé un chiffre d’affaires (Ca) de 1572 millions de dollars environ 918,2 milliards de FCFA, avec un résultat net (Rn) de 754,3 millions de dollars, soit plus de 434 milliards de F. Au niveau continental, elle est placée 89ème.
La Snh est suivie de la Société nationale de Raffinage (Sonara), qui en Afrique arrive au 129ème rang, avec un Ca de 1090,6 millions de dollars (environ 142,26 milliards de F). En 3ème position, il y a la Société anonyme des Brasseries de Cameroun (Sabc), classée 226e au niveau continental avec un chiffre d'affaire de 601,5 millions de dollars (environ 351,3 milliards de F). Son Rn est estimé à 44,7 millions de dollars, soit un peu plus de 26 milliards de F.
Eneo concessionnaire du service public de l’électricité est la 4ème entreprise camerounaise dans le top des 500 meilleures d’Afrique. Dans le classement de Jeune Afrique elle occupe la 254e place avec un chiffre d'affaires de plus de 303 milliards de F (519 millions de dollars) et des résultats d'environ 11 milliards de F (19,2 millions de dollars).
Tradex opérant dans la distribution des produits pétroliers est la 5ème entreprise camerounaise et au niveau continental, elle est classée 275e. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 442 millions de dollars (plus de 258 milliards de F) pour un résultat net d'un peu plus de neuf milliards de F (15,6 millions de dollars). En 6e position au niveau national et 330e au niveau du continent, arrive la Caisse nationale de Prévoyance sociale, avec un CA de 369,1 millions de dollars, soit plus de 216 milliards de F, et un RN de 75,56 milliards de F (129,1 millions de dollars).
Mtn Cameroun 7e entreprise camerounaise à figurer dans le top 500 meilleures d’Afrique y occupe la 358e place. Mtn a réalisé un Ca de 343 millions de dollars plus de 200 milliards de Fcfa. Il est suivi d’Orange Cameroun avec une position de 351e sur le plan continental. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 198,5 milliards de F. La dernière entreprise (9e) du Cameroun présente dans ce classement est la société de développement du Coton. Elle a réalisé un Ca de 243,6 millions de dollars plus de 142 milliards de F. La Sodecoton est classée 434e meilleure entreprise africaine.
Il convient de préciser que les entreprises qui sont classées, sont celles qui ont communiqué leurs données. Il faut également souligner que la toute première meilleure entreprise du continent est l'algérienne Sonatrach, avec un Ca de plus de 48.000 millions de dollars.
Liliane N.
Ils sont nombreux, à avoir investi dans la production à grande échelle, avec des emprunts au niveau des banques espérant les coûts engrangés
Malheureusement, à cause de la crise sanitaire qui sévit, ils n’ont plus moyen de rembourser les dettes et certains ont opté pour le suicide… ».
Les explications fournies par Joseph Kanan, membre de l'Association des marchands de tomates
« Je suis de l’Ouest Cameroun, plus précisément de Dschang. Avant, nous on recevait cinquante (50) voitures avec des cageots de tomates dans la ville de Yaoundé. Aujourd’hui, on se trouve dans les cent cinquante, (150) cent quatre vingt (180) puisque que il n’ya plus de déplacement vers les autres sites de commercialisation…Avec cette sur abondance, on ne peut pas vendre, si on ne casse pas les prix et on risque de tout perdre…
Jusque là, nous perdons beaucoup et parfois, nous sommes obligés de jeter. Les prix varient entre mille (1000) frs et deux mille (2000) frs. Quand les frontières étaient encore ouvertes, le cageot de tomate quatre mille (4000) ou quatre mille cinq cent (4500). Le Nigéria par exemple achetait un seul cageot à dix mille (10000) frs et c’était l’un des principaux acheteurs. Nous sommes une grande association et les membres viennent principalement du Nord, de l’Ouest, l’Est mais, il faut dire que les producteurs de tomate sont sur l’ensemble du territoire national ».
Les ménagères se réjouissent
Dans la capitale politique Camerounaise, les cageots de tomate jonchent pullulent. Les commerçants, proposent leurs produits à petit prix. C’est par exemple le cas au niveau des marchés du Mfoundi – 8ème – Mokolo – Mvog Ada…Même les détaillants ont été obligés de se plier car ils craignent de voir les fruits se détériorer entre leurs mains.
Annie Claire – Ménagère: « Vous savez, avant le coronavirus, l’on achetait cinq fruits à deux cent, voire trois cent francs. Il n’était pas évident de faire une programmation mensuelle et j’ai été obligée de revenir de nombreuses fois, juste pour en acheter…Je viens de prendre cinq cageots au prix de mille francs chacun…J’ai appris quelques techniques de conservations et je suis partie pour avoir la tomate, pendant deux ou trois mois. Je ne peux que me réjouir… ».
Dorine – cliente : « Lorsque j’ai appris que le prix de la tomate a baissé, je ne pouvais le croire et je suis venue voir moi-même. J’ai acheté la tomate de deux mille et je sais que jusqu’à la fin du mois, je ne vais plus en acheter. Dès que j’aurais encore un peu d’argent, je vais ajouter et conserver… ».
Damien – Restaurateur : « Je ne peux que me réjouir parce que vous savez comment les clients sont exigeants. Maintenant au moins, je sais qu’ils ne vont plus trop se plaindre de la quantité de sauce que je mets dans leur plat et, j’espère, je sais que chacun pourra manger à sa faim avec beaucoup plus d’appétit. Et, moi aussi, je ne vais plus trop perdre… ».
Nicole Ricci Minyem
Xavier Messè affirme que tout homme normal accusé de la sorte, va chercher réparation de son image.
Xavier Messè n’apporte pas son soutien à Roger Chantal Tuile, le Directeur de la publication du journal La Tribune de l’Est. Ce dernier a été poursuivi par Alain Noel Olivier Mekulu Mvondo Akame le Directeur général (Dg) de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Le Dg de la Cnps a porté plainte contre lui pour des faits de « diffamation ».
A la suite donc de cette plainte, Roger Chantal Tuile dont l’affaire était jugée au Tribunal de Première Instance de Yaoundé, a été condamné à deux années de prison ferme. Il doit par ailleurs payer de lourdes amendes au Dg de la Cnps, qui attend des excuses publiques. Tuile par la même occasion est interdit à vie d’exercer la profession de journalisme. Des membres du Syndicat national des journalistes du Cameroun, on apprend que son conseil entend interjeter.
Réagissant donc à la condamnation de Roger Chantal Tuile sur un post préalablement fait à ce propos par le journaliste Serge Aimé Bikoï, Xavier Messè indiqué que le Directeur de publication du journal La Tribune de l’Est, a condamné l’attitude du mis en cause. «Ce que Roger Chantal Tuile avait fait à la télé concernant le DG de la CNPS était tout, sauf du journalisme ! Aucun homme normal ne saurait laisser son nom se faire traîner ainsi dans la boue sans exiger des réparations. Soutenons des confrères en difficultés pour avoir correctement fait leur travail. Désolidarisons-nous de l’arbitre et de l’arnaque fréquents dans ce milieu trop infiltré», a-t-il écrit.
Liliane N.
Le porte-parole de Maurice Kamto a affirmé que l’idée de la succession du gré à gré au sommet de l’Etat, semble avoir été renvoyée.
Après le passage du Pr Jacques Fame Ndongo sur les antennes de Rfi le 1er juillet 2020, Olivier Bibou Nissack s’est également exprimé sur les antennes de la radio française. Comme le Ministre d’Etat Ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), le porte-parole de Maurice Kamto a parlé du plan de succession de gré à gré.
Si le Pr Jacques Fame Ndongo a fermement réfuté l’existence d’un plan de succession de gré à gré au sommet de l’Etat, tel que le déclare depuis des semaines le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), sur les antennes de Rfi, Olivier Bibou Nissack a indiqué qu’il y a du recul avec cette histoire. « Nous avons entendu cela de la bouche de Jacques Fame Ndongo, nous avons pris acte de ses propos notamment sur la situation du gré à gré. Nous savons donc qu’il y a un recul du régime sur cette question. Pour l’instant, cela est renvoyé à une date ultérieure », a-t-il déclaré.
Le plan d’une succession de gré à gré ayant été renvoyé, Olivier Bibou Nissack qu’à l’heure actuelle, le Mrc pourrait porter son attention entre autres sur son problème de hold-up électoral et le règlement de la crise anglophone. «Cela dit, le serpent se mord la queue et nous revenons à situation du statu quo antérieure, c’est-à-dire, le solde du passif de l’élection présidentielle « truquée » de 2018. Le règlement de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, et l’impulsion des réformes qui feront en sorte que le Cameroun se retrouve un véritable État moderne, un véritable Etat démocratique», a déclaré le porte-parole de Maurice Kamto.
Liliane N.
Le Cameroun comme tous les pays du monde subit les conséquences de cette maladie qui fait des millions de morts. Face à cette situation, les réponses économiques sont diverses et le Cameroun comme les autres pays réfléchi à des solutions concrètes pour relancer une économie interne viable susceptible de soutenir son économie.
Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des échanges.
Certains pays développés tels la France ont déjà commencé à prendre des mesures socio-économiques et écologiques qui sont déjà en application ou en prospectives suivant l’évolution de la pandémie.
Les mesures qui se prennent ou celles à venir sont les fruits des observations et des analyses du vécue pendant la crise. Je veux dire les enseignements tirés de la vie socio-économique des populations pendant la pandémie. Des mesures heureuses ou malheureuses c’est selon, que l’Etat accepte de supporter pour maintenir un semblant d’équilibre social ou pour relancer les économies affectées.
Les enseignements à tirer de la pandémie et les opportunités pour l’économie sont nombreuses.
" 1. Je commencerais par vous faire remarquer que nous n’avons de stocks de réserve alimentaire nulle part au Cameroun et nous sommes permanemment dans la ligne de mire de la crise alimentaire. C’est-à-dire l’incapacité de toutes les populations à se nourrir simplement, sans parler de quantité ni de qualité et de prix qui sont du ressort de la sécurité alimentaire. Au Cameroun les productions alimentaires sont extrêmement faibles en rapport à la croissance des populations, et pour y faire face on importe de plus en plus de denrées. De la production à la consommation il n’existe aucune organisation, aucune structuration qui puisse aider à compiler les données et gérer la fluidité des productions et des demandes. Situation qui ouvre un champ d’opportunité dans les cultures qu’on pourrait considérer de stratégique. J’ai cité : Le riz, le maïs, les tubercules, le sorgho…etc. Des opportunités tant dans les productions que dans les technologies de transformation et de commercialisation. Bref, dans les industries agroalimentaires en générale.
Parlant des bassins de production, on pourrait en compter des dizaines au Cameroun. Tenez par exemple : région de l’Extrême nord : riz, soja, oignon, haricot ; région du Nord : arachide, oignon, haricot ; région de l’Adamaoua : igname ; région de l’Ouest : maïs, haricot, pomme de terre ; région du Centre : igname, plan¬tain ; région du Nord-ouest : maïs, pomme de terre, riz. Le Maïs, le riz, le sorgho et les tubercules transformés en farine ou non, sont les cultures locales qui entrent fortement en concurrence avec ces importations.
2. Les mesures de confinement total très efficaces contre la propagation du coronavirus ne sont mal¬heureusement pas envisageables dans le contexte économique de la plupart des pays d’Afrique noire. Car ils n’auront pas les moyens financiers nécessaires pour accompagner les populations à survive du confinement et aider le pays à se relever de la crise économique qui suivrait ce confinement
3. La nécessité de rendre de milieu rural agréable à vivre, nous ramène au cœur des problématiques d’aménagement des terroirs dans ses aspects des productions agricoles et de valorisation de ses diversités et atouts touristiques ; sans oublier ce champs extrêmement prolifique que constituent les forêts et la diversité naturelle de nos écosystèmes. Imaginez ce que nous procurerait l’exploitation intelligente de notre biomasse avec la vente de la taxe Carbonne.
4. Voyez-vous, La renégociation des accords de partenariats internationaux tels que les APE s’impose. La pandémie a remis en cause certaines certitudes. Fini, pourrait-on dire les illusions de la mondialisation, les certitudes de la « sagesse des marchés » ou du progrès techno¬logique. On semble tous ramenés à l’essentiel et à une vision plus modeste, espérant que demain sera un autre jour. Le Président français réalise je le cite : « C’est une folie que 80% des médicaments soient produits en Chine ou Inde alors qu’on a laissé fermer les laboratoires, que 30% de l’alimentation vient de l’extérieur. » Les mots «souveraineté alimentaire » et « résilience des agricultures familiales » se trouvent réhabilités et si on tire les leçons surtout dans le domaine agricole et celui des négociations commerciales. Ce sont d’immenses opportunités économiques qui se présentent dans diverses chaines de production !
5. La médecine traditionnelle et la phytothérapie reprennent leurs galons. Dans les familles aujourd’hui, chacun y va de sa potion contre le paludisme dont les symptômes ont des similitudes avec ceux de la Covid-19. Il y en a de toutes les cou¬leurs, à boire ou à croquer. Autres n’attendent même pas les symptômes pour en consommer. Autant d’op¬sociales mais aussi économiques à saisir dans la recherche, les technologies de transformation, de conservation et de mise en marché….
Il me souvient de la controverse animée par l’OMS et le Gouverne¬ment Malgache au sujet du « Covid-organics », nom d’appellation donné au médicament à base d’Ar-témisia, découvert par les chercheurs malgaches et qui donne de très bons résultats contre le coronavirus. Au Cameroun on parle de l’Artemisia depuis plusieurs années et le SAILD (Service d’appui aux initiatives locales de développement via la Voix du Paysan) fait la promotion de cette plante. Autant d’opportunités. "
Des opportunités économiques dont la condition sinéquanum de mise en oeuvre reste la volonté politique pour orienter et catalyser les initiatives dans ce secteur Agro-sylvo-pastorale.
" Ça ne vous a pas échappé que je me suis appesanti sur les opportunités du secteur agricole pour essentiellement réitérer ici le cri d’alarme que nous avons lancé pour l’éventualité d’une crise alimentaire au Cameroun. Ce risque reste d’actualité et avec une probabilité plus grande. Nous nourrissons l’espoir que les pouvoirs publics prennent ce cri au sérieux. Quand vous imaginez que 70% de camerounais vivent de l’Agriculture, il ne vous échappe pas ce que toute action dans ce domaine agricole aurait des résultats retentissant sur les emplois, sur la souveraineté alimentaire, sur la répartition des richesses entre le maximum de camerounais, sur le développement du tissu industriel et autres."
Par Stéphane NZESSEU
Le Comité de suivi des mesures de riposte contre le Covid-19 au Cameroun s’est tenu ce mercredi à Yaoundé sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute. Lors des assises, le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe a fait l’annonce selon laquelle l’Union européenne (UE) a été saisie afin de reconsidérer sa position sur l’exclusion du Cameroun de la liste des pays autorisés à entrer dans l’espace Schengen.
Ce 01er juillet 2020, l’UE a décidé de rouvrir ses frontières extérieures à 15 pays. Cette réouverture ne concerne pas tous les pays du monde. Dans la liste des autorisés, l’on note du moins la présence des pays africains que sont : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie. L’absence du Cameroun parmi ces « élus africains » est surprenante pour le Gouvernement de la République. Celui-ci vient en effet, de saisir l’UE afin que celle-ci revoie sa posture vis-à-vis du pays de Paul Biya. Alors que l’espace aérien camerounais a été rouvert à la compagnie Air France, les autorités du pays s’étonnent de la non-réciprocité.
Dans la zone Cemac, le Gabon mettant en avant les mesures de réciprocité vient de demander aux ambassadeurs et consuls du Gabon de ne pas délivrer de visas tourisme aux ressortissants des 27 Etats de l’Union européenne désireux de se rendre dans le pays d’Ali Bongo Ondimba.
Rappelons que face à l’exclusion du Cameroun de la liste des pays autorisés à entrer dans la zone européenne, le député Joshua Osih n’est pas resté indifférent. Il a dans une déclaration en date du 29 juin dernier sollicité l’intervention du Président Paul Biya. L’élu du peuple a invité le Chef de l’Etat, « de prendre ses responsabilités aux fins d’acter ou de faire acter le sacro-saint principe diplomatique de réciprocité vis-à-vis des pays de l’espace Schengen. Le Président de la République doit de ce fait prendre ses responsabilités et imposer notre souveraineté ».
Le député du parti de Ni John Fru Ndi faisait le constat selon lequel, « le Cameroun, si l’on s’en tient à cette liste, n’en fait partie. Ce qui veut clairement signifier qu’aucun compatriote même avec un visa ne peut, jusqu’à nouvel ordre, entrer dans un des pays de l’espace Schengen ».
Pour Joshua Osih, il est inconcevable que le Cameroun soit victime d’un virus dont il n’est pas la cause. « Plus grave, ces pays se permettent de s’ériger en donneur de leçons alors qu’ils auraient pu humblement se mettre en synergie avec nos différents acteurs locaux pour mieux gérer la crise du Covid-19 afin de sauver des vies dans l’espace Schengen et au Cameroun. C’est inacceptable », dénonce-t-il.
Innocent D H
Le Ministre de la Santé et de la Population de la République centrafricaine vient de mettre fin au dépistage systématique au Coronavirus, effectué sur les personnes qui sortent du Cameroun.
Le Dr Pierre Some Ministre de la Santé et de la Population de la République centrafricaine, a récemment signé une note de service, en rapport avec les mesures adoptées aux niveaux des frontières terrestres de son pays. Il faut rappeler qu’avec la survenue de la pandémie du Coronavirus, des conditions particulières d’entrée aux frontières terrestres de la Rca avaient été adoptées, pour des personnes qui viennent du Cameroun.
Il avait donc été recommandé que ces personnes soient soumises à un test de dépistage de la Covid-19. Aujourd'hui donc, le Ministre centrafricain de la Santé a décidé d’assouplir ladite condition. Plus de dépistage systématique pour les individus sortant de notre pays.
“Toutes les personnes entrant par voie routière sur le territoire centrafricain y compris les camionneurs [dont la plupart sont de nationalité camerounaise, Ndlr]” ne sont plus ainsi soumis, depuis le 30 juin, au “dépistage systématique de la Covid-19 par la RT-PCR” (reverse transcriptase-polymerase chain reaction, un type de test virologique pour détecter le coronavirus), peut-on lire la note de service du Dr Pierre Some.
Toutefois le Dr Pierre Some maintient la détection de la température corporelle et un interrogatoire à la recherche de “symptômes évocateurs” qui seront désormais effectués. Et s’il arrive qu’on découvre une infection à la Covid-19, la personne malade sera placée “au centre d’isolement le plus proche de la frontière”. En outre, désormais, “tout camionneur ayant un certificat de test rapide négatif délivré par les services de santé du Cameroun, du Tchad ou tout autre pays de la CEEAC sera autorisé à entrer librement sur le territoire centrafricain à condition de porter un masque durant tout le voyage”, informe le ministre de la Santé et de la Population.
Cet assouplissement de conditions d’entrée en Rca a été décidé suite au constat établissant qu’à l’heure actuelle, la transmission locale du Coronavirus est plus importante que les cas importés.
Liliane N.
Hier mercredi 01er juillet les parlementaires ont discuté en session plénière de l'avenir du secteur culturel camerounais. Une loi qui ne va pas servir les intérêts de ceux vers qui elle est destinée. Au point où les acteurs du secteur culturel annoncent de marcher demain sur Yaoundé pour faire entendre leur refus.
Les acteurs du secteur culturel sont en colère. Ils ne se reconnaissent pas dans cette loi actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale. Pour eux, il s'agit ni plus ni moins d'une stratégie pour plomber complètement un pan de la société camerounaise. Un pan qui participe fortement à la croissance économique du pays.
Dans une lettre ouverte adressée aux députés, les professionnels de la culture rappelle "que de nombreuses activités économiques et sociales génératrices d'emplois et de richesse, qui profitent aux populations sont accomplies dans le cadre des associations qui opèrent dans le secteur culturel." Ils craignent la fin de cette forme juridique qui leur a permis jusqu'ici de s'épanouir.
La loi qui est en étude participera certainement à tuer cette économie. Et ils l'ont fait savoir : "Il nous semble important et urgent de venir auprès de l'Auguste Assemblée Nationale où vous siégez, pour porter notre voix, afin d'attirer votre attention sur ce qui nous semble mettre en danger la vie associative dans le secteur culturel et artistique. Ceci a trait au projet de loi N°1076/PJL/AN régissant les associations artistiques et culturelles soumis à votre examen pour adoption, par les soins du Ministère des Arts et de la Culture (MINAC)."
Mais de quoi se plaignent vraiment ces professionnels de la culture ?
La réponse est contenue dans la lettre ouverte adressée aux députés. " En effet, nous nous sentons floués. Nous nous sentons floués du fait qu'une disposition légale d'une telle importance qui nous concerne, nous et l'avenir de nos enfants, ainsi que notre épanouissement professionnel, puisse être engagée jusqu'à vous pour adoption, sans que nous ne soyons ni consultés, ni associés à sa conception et rédaction.
Ce n'est qu'une fois le projet de loi déposé auprès de la Commission des affaires sociales et culturelles de l'Assemblée Nationale, c'est-à-dire en fin de semaine dernière, que nous avons été informés de son existence. Bien plus que cela, ce qui nous semble encore plus pernicieux est le contenu de ladite loi soumise à votre examen.
Nous joignant à l'examen minutieux par vous fait de ce projet de loi, nous y avons relevé de nombreuses incongruités, qui nous autorisent à croire qu'il constitue, dans son énoncé, un sérieux recul par rapport aux questions de liberté d'association et une atteinte grave aux intérêts du secteur culturel et créatif dont le MINAC a la charge tutélaire de la régulation et de l'accompagnement.
Nous voulons bien nous laisser pénétrer par le souci que ce dernier a de l'organiser à sa manière et, fort d'une disposition pertinemment relevée dans l'énoncé des motifs du projet de loi querellé (notamment l'alinéa 4 de l'article 5, de la loi N°90/053 du 19 décembre 1990 relative à la liberté d'association au Cameroun), de doter les associations à objet culturel, d'un statut légal particulier. Mais il apparaît à l'évidence que le MINAC, sans doute de bonne foi, dans son élan de calquer le modèle des associations et fédérations sportives au secteur culturel, ait été induit en erreur par un zèle trop prononcé.
Malheureusement, le constat flagrant qui s'impose à vous comme à nous est, ce qui apparaît comme une tentative de caporaliser les acteurs culturels, qui ne peut qu'être dommageable à tout le mouvement culturel national. "
D'où cette marche annoncée ce jeudi dans les rues de Yaoundé. Vivement que la chambre basse entende la voix des concernés avant de prendre une décision importante devant orienter la vie de millions de citoyens. Les artistes et leurs familles.
Stéphane NZESSEU
Au delà de sa belle voix perçante, la belle Kribienne a décidé de percer désormais dans une activité économique qui n'est que le continuum de ce qu'elle sait si bien faire : cuisiner d’alléchants petits plats.
Tous ceux qui ont une fois de leur vie goutter à la cuisine d'Annie Anzouer ne vous diront pas le contraire. C'est une "as" des marmites et des couteaux. Cette douceur et ce charme qu'on ressent à chaque fois qu'on écoute ses belles productions musicales, elle les transportes à toutes les occasions dans les assiettes qu'elle prépare. C'est toujours avec le même regard vif et séduisant qu'elle veille à servir à ses convives le meilleur des richesses culinaires de chez nous, mais aussi d'ailleurs.
Pour en faire profiter ce talent et cette vertu au plus grand nombre, Annie Anzouer a mis sur pied tout un petit village. Un village autour de la musique et de la cuisine. On y mange et on écoute de la bonne musique camerounaise. Le restaurant dénommé "Anzouer Village" est avant tout un espace pour se restaurer et se sentir bien. Air conditionné de qualité, décoration colorée, une disposition harmonieuse des meubles. Un cadre agréable à vivre. On n'est pas pressé de partir. Ce d'autant plus que de belles sonorités viennent nous bercer les tympans...
A la cuisine, c'est Maman Annie elle même qui tient les casseroles. Ses spécialités, les divers plats d'escargots, le folong et d'autres légumes de chez nous, des variétés de viande de brousse (pour les connaisseurs), sans oublier le poisson que ce soit d'eau douce ou autre. Qui pourrait imaginer le village d'Annie Anzouer sans poisson.
Plusieurs grands noms de la communication et de la musique y ont déjà défilé et pourtant le restaurant n'a que quelques semaines d'existence. Cyrille Bojiko et tout le personnel de Radio Balafon, Salatiel pour ne citer que ceux là. Pour y aller c'est très simple. Il suffit de prendre la route pour le quartier Kotto à Douala. Une fois aux lieux dits "fin goudron mbangue" et "entrée Johannesburg" vous n'allez pas louper ce merveilleux espace : Anzouer Village.
Dans un contexte où de plus en plus d'artistes musiciens ont du mal à gérer leurs fins de carrière, cette belle initiative apparaît comme une belle solution palliative. Permettant à la star de multiplier des sources de revenus pour ne pas se trouver en grande difficulté financière en cas de maladie.
Stéphane NZESSEU
Depuis 2008, des rumeurs font état d’âpres discussions dans les couloirs diplomatiques entre le Cameroun et la France au sujet d’un certain renouvellement des accords de défense passés entre le Cameroun et la France juste avant son accès à l’indépendance officielle. Aujourd’hui, certains observateurs avertis annoncent que Paul Biya n’a pas renouvelé ces accords. Infox ?
En rappel ces accords ont été signés pour la première fois entre le Cameroun et la France le 26 décembre 1959 à Yaoundé. Soit quelques heures avant la proclamation de l'indépendance le 1er janvier de l'année suivante. Des accords signés entre dans un contexte et avec des acteurs curieux. Selon les historiens, les accords de défense entre le Cameroun et la France ont été négociés, côté camerounais, par deux français : Jacques Rousseau et Georges Becquey. C'est à dire que le pays France a négocié avec 2 français, représentant le Cameroun pour statuer sur l'avenir du Cameroun. Une véritable entourloupe.
Et que stipulent donc ces accords confidentiels de défense entre le Cameroun et la France ?
Dans ces accords, en échange de la protection militaire de la France, il est imposé au Cameroun de suivre les quelques indications suivantes :
a) Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu'ils se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique »
b) Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l'exigent « limiter ou interdire leur exportation à destination d'autres pays »;
c) « Le Cameroun doit réserver en priorité, la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s'approvisionner en priorité auprès de la France », etc.
d) Les accords mentionnent une liste de matières premières dites stratégiques qui appartiendront de fait à la France s'ils seront découverts sur le sol camerounais, notamment : les hydrocarbures liquides et gazeux, l'uranium, le thorium, le lithium, le beryllium, l'hélium etc. De peur que dans l'avenir, la science identifie certains minerais qui ne figuraient pas sur la liste, la France a pris soin de signifier que cette liste pouvait encore s'allonger sans trop de complication, en ces termes : « les modifications à cette liste feront l'objet d'échanges de lettres entre les parties contractantes ».
En des mots plus simples, avec ces accords signés par 2 français sous la présidence d’Amadou Ahidjo, en 1960 et renouvelés en 1974, le sous-sol du Cameroun appartient à la France. On comprendra seulement après que même ce qui était au-dessus du sol appartenait aussi à la France, comme les plantations de café et de cacao, d’où le risque de prison pour toute personne qui tentait de couper ces plantes pour les remplacer par quelque chose de plus rentable pour l’alimentation villageoise ou pour l’économie nationale.
Et ce n’est qu’en 2009, après la signature des nouveaux accords que les Camerounais ne risquent plus la prison lorsqu’ils se débarrassent de ces plantations ingrates et inutiles de café, de cacao et de coton. D'après le contenu des nouveaux accords signés par Paul Biya et Nicolas Sarkozy, on peut donc affirmer que l'indépendance du Cameroun ne commence qu'en 2009.
Avec les accords signés en 2009, on va connaître une petite avancée. Le 21 mai 2009, c’est par communiqué de presse que le public est informé de la signature à Yaoundé entre le Président du Cameroun, Paul Biya et le premier ministre français François Fillon d'un accord instituant un "partenariat de défense". C'est un texte composé de 28 articles et d’une annexe, lui-même en 11 articles.
Lorsqu'on compare ce texte à celui de 1974, et à celui signé en même temps, ou après, entre la France et d'autres pays africains, on peut dire que c'est l'acte officiel de divorce entre le Cameroun et la France. Il s'agit en effet d'un texte très vague, composé de grands principes propres à la diplomatie de la langue de bois, reprenant pour l’essentiel les accords-cadres de Lisbonne de 2007 entre l’Union européenne et l’Union africaine. Contrairement au précédent accord qui est de 50ans, celui-ci est de 5 ans renouvelable. Seulement c’est en 2012 que le parlement français va valider le texte. Il expirait donc en 2017 et devait être renouvelé. L’a-t-il été ?
Si l’on s’en tient à la logique et à la stratégie implémentée jusqu’ici par le Chef de l’Etat camerounais, il n’est pas impossible qu’il ait réussi à obtenir l’indépendance contractuelle du Cameroun. Historique en soi.
Stéphane NZESSEU
Ce mercredi, 02 juin 2020, devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères s’est exprimé sur le dossier de l’ancien Directeur général (DG) de la Cameroon Radio Television (CRTV) en détention depuis juillet 2016 pour détournement de fonds publics. Selon, Jean-Yves le Drian, Amadou Vamoulké comme tout justiciable, doit avoir droit à un procès équitable.
Sur le dossier d’Amadou Vamoulké, le chef de la diplomatie française devant la Commission des Affaires étrangères de son pays n’a pas manqué de plaider en faveur de la neutralité de la justice camerounaise vis-à-vis de l’ancien patron de la CRTV. En effet, Jean-Yves Le Drian a déclaré, « nous avons à plusieurs reprises fait prévaloir qu’il fallait que l’indépendance de la justice soit respectée mais que le droit soit aussi respecté, que M. Vamoulké a le droit à un procès équitable ».
Le ministre des Affaires étrangères françaises n’a pas manqué d’indiquer que ces principes ont été régulièrement rappelés aux officiels camerounais. « Dans chacun de nos échanges avec les autorités camerounaises, nous rappelons ces principes. Nous sommes vigilants pour que M. Vamoulké puisse avoir un procès équitable et très attentifs à la manière dont tout cela va se dérouler », mentionne en outre Jean-Yves Le Drian.
Pour sa part, la présidente de la Commission des Affaires étrangères françaises, Marielle Sarnez n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude sur la situation d’un certain nombre de prisonniers au Cameroun, notamment celle de « Amadou Vamoulké ».
A titre de rappel, Amadou Vamoulké est détenu à la prison centrale de Yaoundé Kondengui pour détournement de fonds publics. Depuis son arrestation en juillet 2016, plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) ne cessent de réclamer la libération du journaliste. Il s’agit notamment de Reporters sans frontières (RSF). L'affaire Amadou Vamoulké a connu plusieurs renvois et les différents ONG insistent sur l’incarcération « illégale » de l’ex-patron de la CRTV qui bénéficie pourtant officiellement du statut « d’inculpé libre » et dont le procès « ne se tient pas dans les délais », apprend-on.
Innocent D H