Ce mercredi, 02 juin 2020, devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères s’est exprimé sur le dossier de l’ancien Directeur général (DG) de la Cameroon Radio Television (CRTV) en détention depuis juillet 2016 pour détournement de fonds publics. Selon, Jean-Yves le Drian, Amadou Vamoulké comme tout justiciable, doit avoir droit à un procès équitable.
Sur le dossier d’Amadou Vamoulké, le chef de la diplomatie française devant la Commission des Affaires étrangères de son pays n’a pas manqué de plaider en faveur de la neutralité de la justice camerounaise vis-à-vis de l’ancien patron de la CRTV. En effet, Jean-Yves Le Drian a déclaré, « nous avons à plusieurs reprises fait prévaloir qu’il fallait que l’indépendance de la justice soit respectée mais que le droit soit aussi respecté, que M. Vamoulké a le droit à un procès équitable ».
Le ministre des Affaires étrangères françaises n’a pas manqué d’indiquer que ces principes ont été régulièrement rappelés aux officiels camerounais. « Dans chacun de nos échanges avec les autorités camerounaises, nous rappelons ces principes. Nous sommes vigilants pour que M. Vamoulké puisse avoir un procès équitable et très attentifs à la manière dont tout cela va se dérouler », mentionne en outre Jean-Yves Le Drian.
Pour sa part, la présidente de la Commission des Affaires étrangères françaises, Marielle Sarnez n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude sur la situation d’un certain nombre de prisonniers au Cameroun, notamment celle de « Amadou Vamoulké ».
A titre de rappel, Amadou Vamoulké est détenu à la prison centrale de Yaoundé Kondengui pour détournement de fonds publics. Depuis son arrestation en juillet 2016, plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) ne cessent de réclamer la libération du journaliste. Il s’agit notamment de Reporters sans frontières (RSF). L'affaire Amadou Vamoulké a connu plusieurs renvois et les différents ONG insistent sur l’incarcération « illégale » de l’ex-patron de la CRTV qui bénéficie pourtant officiellement du statut « d’inculpé libre » et dont le procès « ne se tient pas dans les délais », apprend-on.
Innocent D H