La réaction du Président de l’Union pour la fraternité et la prospérité (Ufp) est contenue dans les colonnes du journal Le Jour en kiosque ce jeudi, 27 août 2020. Olivier Bilé estime que les élections régionales peuvent se tenir sans problème majeur dans le contexte actuel au Cameroun.
« En toute franchise, les élections régionales dont vous faites mention sont sans enjeu pour notre système politique, étant donné que leur mode de scrutin entérinera le contrôle, en hyper obésité, que nous savons profondément vicié du Rdpc sur notre paysage politique », réagit Olivier Bilé à l’appel au boycott des élections régionales, lancé il y a quelques jours par Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).
Le Président de l’Ufp pense que les régionales peuvent se tenir compte tenu du fait que ce scrutin ne se fait guère au suffrage universel et rien ne garantit qu’elles permettront d’apaiser la crise en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Olivier Bilé fait néanmoins observer qu’en l’état actuel des choses, la réforme du Code électorale est une urgence. L’homme politique soutient, « cela dit après le cycle électoral, il va se relever indispensable de procéder au réforme de fond préconisées lors de la conférence post-électorale de l’Ufp de mars 2020 ». Le parti informait en effet, qu’il est urgent de reformer profondément le code électoral, mais surtout l’ensemble du système politique camerounais. Le président de l’Ufp affirmait lors de cette conférence, « au premier rang desdites reformes, le démantèlement consensuel de la survivance scandaleuse du monolithisme, qu’est le parti Etat qu’est au cœur de toutes les aberrations et dysfonctionnements : démocratiques constatés ».
Cette conférence était également une tribune pour Olivier Bilé d’indiquer, qu’il sera indispensable de confier la formulation et la mise en œuvre de ces reformes à un gouvernement de transition mettant ensemble les enfants et les meilleures intelligences du Cameroun sous le règne du Président Paul Biya. Pour le politique camerounais, il s’agit des actions qui vont éviter au Cameroun, d’autres crises pouvant déboucher à une guerre civile dans l’avenir.
Innocent D H
Un fake news circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, attribuant à ce corps, le message suivant publié sur la page « Cameroun Nouveau » Equinoxe Tv (Rien que la vérité).
« Suite à la dernière sortie de Mr Maurice Kamto !! Le Bir – Bataillon d’Intervention Rapide du Cameroun exhorte tous les autres corps d’armée de tourner le dos pour un avenir meilleur de nos enfants
Ne regardons pas de quelle région est né l’homme du changement ; mais rassurons nous juste s’il est vraiment l’homme de la solution
Si les maliens ont réussi, pourquoi pas nous aussi ?
Maurice Kamto, nous sommes désormais avec vous ».
Un ramassis de mensonge
Et, le fake inscrit en lettres rouges par la cellule de communication du ministère de la Défense sur cette publication ne laisse planer aucun doute.
A travers cette réaction, la voix la plus autorisée et seule habilité à s’exprimer au nom du Bataillon d’Intervention Rapide rappelle que cette unité d’élites est républicaine, respectueuse des Institutions du pays.
Cette réplique démontre, si besoin en était encore, que les éléments engagés au sein du Bir ne sauraient prendre une quelconque position, allant dans le sens de ceux qui prônent l’insurrection, le refus de toute légalité et l’entourloupe.
Une permanente volonté de nuire à tous
Les adeptes de la création et de la propagation des fake news, après avoir pris conscience que le procès en sorcellerie, intenté à Françis Nganou – champion du MMA suite à son passage dans un camp d’entraînement du Bir n’a pas prospéré, se sont empressés de puiser dans la crise institutionnelle que traverse le Mali, ainsi que sur la dernière sortie du leader du Mrc, pour s’adonner à cette activité qu’ils affectionnent particulièrement, espérant jeter l’opprobre sur un corps d’élites qui, au quotidien et depuis sa création, a clairement défini sa feuille de route.
Bataillon d’Intervention Rapide : Une armée au service de la Nation
Proches des populations, notamment dans les régions en proie à une crise sécuritaire, les Camerounais, engagés au sein du Bir ont toujours assuré la protection de toutes les victimes, sans tenir compte de leur chapelle politique.
C’est dans cette logique qu’ils accompagnent sur le terrain, tous les acteurs politiques, soucieux du bien être de leurs concitoyens, surtout en cette période de crise sanitaire…
Leurs faits d’armes sont innombrables et, c’est dans ce contexte qu’on ne saurait associer le Bataillon d’Intervention Rapide à tous ces oiseaux de mauvais augure qui, de l’extérieur comme à l’intérieur du triangle national, ne poursuivent qu’un seul objectif : Détruire par tous les moyens, l’esprit d’apaisement qui règne au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Une collision est survenue ce jeudi matin entre deux cars de transports sur la Nationale nro 1, au niveau du village Bidzar dans la région du Nord. Un bilan provisoire fait état de 5 morts.
Encore un accident de la circulation entre des cars de transports sur l’axe Garoua – Ngaoundéré. Deux engins qui transportaient des citoyens camerounais pour l’essentiel. L’un venait de Maroua, tandis que l’autre venait de Ngaoundéré. C’est en plein jour que les deux véhicules se sont croisés sur la route.
Une route dont l’étroitesse fait jaser depuis des lustres. Alors que les moyennes des axes routiers au Cameroun sont de 07 mètres, il est évident que l’axe routier entre Garoua et Ngaoundéré ne mesure aucunement 07 mètres de largeurs. Dans un dispositif routier de 07 mètres, la route est divisée en deux voies de 3,5 mètres (sur certaines routes, la chaussée est d’un demi mètre).
Dans un dispositif normal, les véhicules ont moins de deux mètres pour envisager un dépassement sur la même voie. Il est donc régulier qu’avec les différents gabarits des véhicules en circulation sur nos routes, il arrive régulièrement que les véhicules mordent la ligne de séparation entre les voies, voire se retrouver très souvent sur la voie opposée pendant le dépassement.
Or à l’étroitesse de la route, il faut ajouter l’absence des signalisations, des panneaux de limitations de vitesse et autres indications qui constituent le langage de la route. Cette absence, ou quand bien même cette signalisation existe, le non-respect de ces consignes de la route amène les conducteurs à rouler pratiquement à tombeau ouvert sur des routes étroites et sinusoïdales. Il faut ajouter à cette ignorance des panneaux de signalisations, le mauvais état des véhicules dont les pneus sont presque toujours usés. Difficile de freiner dans de bonnes conditions avec un pareil équipement.
La route Garoua – Ngaoundéré est extrêmement étroite. C’est un fait. Malgré que le tronçon ait été refait il y a quelques mois, les réfections n’ont pas pris en compte la largeur des voies pour une meilleure circulation quand on sait que c’est un axe où on retrouve une forte quantité de poids lourds. Dont la plupart alimentent le Tchad et la Centrafrique en produits divers.
Stéphane NZESSEU
Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale rappelle à Maurice Kamto le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, que l’action politique en République s’exerce dans les instances prévues à cet effet.
C’est sa deuxième réaction qui porte sur la double menace de Maurice Kamto. En tout début de cette semaine, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a menacé de lancer une grande campagne de résistance nationale et d’appeler au départ du Président de la République, si des élections fussent-elles régionales, sont organisées au Cameroun. Grégoire Owona dans sa toute première réaction, indiquait à l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 que le pouvoir parcimonieusement construit, ne s’obtient pas dans la rue mais par la voix des urnes. Aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) affirme qu’il ne comprend même plus Maurice Kamto, dans sa façon de parler du Cameroun mais aussi de voir son futur.
«Je suis surpris et indigné en même temps. Surpris par la facilité avec laquelle Maurice Kamto, intellectuel accompli peut parler du Cameroun et de son devenir. Je l'ai dit il y’a quelques jours sur les réseaux sociaux, l'action politique en République s'exerce dans les instances prévues à cet effet. On ne peut pas s'autoproclamer leader de l'opposition dans un pays et se muer ex nihilo en chef rebelle menaçant ouvertement de déstabiliser les institutions, et partant le Cameroun. Il est temps que ces provocations cessent et qu’ensemble nous continuons à bâtir notre pays. Toute chose qui est une oeuvre continuelle, sans fin, au-delà des régimes et mandats politiques», déclare Grégoire Owona dans une interview accordée au quotidien Le Jour édition du 27 août 2020.
Kamto sous pression
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique pense que les agissements de Maurice Kamto sont dus à la pression que lui font les cadres et les militants du Mrc. Et cette pression provient du fait de l’erreur qu’il a commise, en boycottant les élections municipales et législatives qui se sont déroulées le 9 février 2020.
«Le MRC a refusé d’aller aux élections locales et se retrouve aujourd’hui sans élus et par conséquent sans électeurs pour certaines élections. Il est évident que le leader de cette formation fait face à une pression des cadres et militants de son parti qui auraient pu être aujourd’hui des députés ou conseillers municipaux mais ne le sont pas à cause de ce choix visiblement égoïste et qui était un gros mensonge politique. On se souvient que certains ont publiquement exprimé cette frustration», déclare Grégoire Owona.
Liliane N.
Rolande Ngo Issi le Député du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale souhaite que le quota d’au moins 2%, soit respecté pour le recrutement dans la Fonction publique, des personnes vivant avec un handicap.
L’Honorable Rolande Ngo Issi du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) se montre préoccupée par la situation des personnes souffrant d’un handicap, pour ce qui est de leur recrutement dans la Fonction publique. Aussi, la camarade de parti de Cabral Libii a décidé d’interpeller par voie de correspondance, Joseph Le le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).
«Monsieur le Ministre, les personnes vivant avec un handicap sont des personnes à part entière et font l’objet d’une attention minutieuse à travers des lois peu implémentées mais qui encadrent et orientent leur insertion professionnelle notamment la loi N°2010/002 du 13 Avril 2010, portant protection et promotion des personnes handicapées en son article 27 alinéa 3 stipule l’accès à l’emploi à cette catégorie de concitoyens , sans omettre de rajouter l’article 28 qui demande à l’Etat de prendre des mesures particulières pour garantir l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle. Ce qui leur permettra d’obtenir un emploi décent», écrit le Député Rolande Ngo Issi.
Rolande Ngo Issi qui par décret présidentiel siège au Conseil supérieur de la magistrature, fait remarquer au Ministre Joseph Le, que l’accès à la Fonction publique est parsemé d’obstacles et surtout il y a le fait de la non prise en compte des sensibilités se ramenant aux personnes vivant avec un handicap. «Ma démarche auprès de vous est de bien vouloir accorder une place de choix pour nos jeunes frères et sœurs qui toquent à la porte de la fonction publique, afin de caresser le rêve de servir leur pays en toute quiétude et patriotisme», écrit le Député du Prcn.
Liliane N.
Le Pr Shanda Tonme président du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation laisse entendre, qu’aucune tentative d’appel au soulèvement populaire, ne peut réussir au Cameroun.
Les réactions des hommes politiques ne cessent de tomber après la double menace d’appel à un nouveau plan de résistance nationale et de départ de Paul Biya proférée par Maurice Kamto, qu’il entend mettre à exécution, dans le cas où le corps électoral arrivait à être convoqué pour la tenue des élections régionales. Si cette sortie du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a laissé entrevoir un appel à insurrection, le Pr Shanda Tonme tout comme Grégoire Owona et le Pr Jacques Fame Ndongo précise, qu’un tel projet ne saurait prospérer. Dans la sortie épistolaire qu’il a faite, le président du Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (Mpdr) affirme que le destin de notre pays surpasse toute ambition d’individus et tout intérêt communautaire.
«Face aux appels à la violence et à l’intolérance, nous opposerons le patriotisme tout court, et nous prêcherons sans relâche le dialogue et la Réconciliation. Le destin du Cameroun est au-dessus des ambitions personnelles et des intérêts des villages, et notre sécurité collective ne saurait être bradée, hypothéquée, ni soumise au chantage des individus ou des villages», peut-on lire dans la tribune du président du Mpdr.
Le Pr Shanda Tonme indique que son parti politique ne compte pas se laisser entraîner à ce type de plan proposé par Maurice Kamto. Pour lui, il s’agit d’une dérive, d’une provocation qui met à mal la paix. Pour ce qui est du changement, l’homme politique pense que ce n’est qu’à travers le dialogue que cela sera possible.
Dialogue
«Le Mpdr ne variera jamais et ne cédera à aucune provocation ni dérive, parce que nous n’entendons pas faire droit aux erreurs de jugements conscients ou inconscients de certains compatriotes. Des quatre coins du pays, c’est la paix et seulement la paix que veulent et souhaitent tous et chacun. Des quatre coins du pays, c’est du dialogue, par le dialogue et seulement avec le dialogue, que la réconciliation, la paix et le progrès sont souhaités, envisagés et encouragés. C’est une ambition sans limites ni exclusion, ni discrimination ni marginalisation. Quoi qu’il advienne donc, notre main restera tendue et notre profession de foi restera la même. Ceux qui rêvent d’un Cameroun en feu, seront brûlés par leurs propres feux, et le Cameroun restera, avancera et pansera ses plaies pacifiquement», a écrit le Pr Shanda Tonme.
Guerre civile
S’attaquant de façon implicite au leader du Mrc Maurice Kamto, le Pr Shanda Tonme déclare que son parti politique le Mpdr ne compte pas resté inactif face à ceux qui sont assoiffés de guerre. «C’est dans l’esprit et les rêves des pyromanes que les feux brûleront, et non dans le corps et les entrailles du Cameroun. A ceux qui construisent des châteaux de sang et de guerres civiles, le MPDR opposera les réalités dures et intraitables d’un pays qui croit en ses filles et fils, et en leur capacité à se ranger dans la voie du dialogue et de la Réconciliation», a-t-il conclu.
Liliane N.
Dans un entretien accordé à l’Agence Cameroun Presse, le Député du Nyong et Kelle revient entre autres sur les doléances qui leur ont été soumises par les populations, les projets qui sont les leurs à plus ou moins court terme mais surtout, l’importance que revêt pour eux, les inscriptions massives des populations sur les listes électorales.
- Merci Honorable d’accepter de répondre à nos questions. Vous revenez d’une tournée parlementaire qui vous a conduit dans certaines régions et localités du Cameroun. Que peut-on retenir de cette tournée ?
Je tiens déjà à vous remercier pour l’intérêt que vous marquez pour notre parti ; et, de nos activités qui sont suivies tous les jours par vous. Bien évidement, nous revenons d’une tournée préalablement prévue pour dix jours, mais qui est allée au-delà.
Nous sommes allés au contact de nos populations, de notre base militante. Nous avons effectués des visites dans quatre régions du pays ; notamment à l’Est, l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême Nord.
Les impressions sont bonnes. Nous sommes allés dire merci aux populations, pour la confiance à nous accordée pendant les dernières élections bien que n’ayant pas les élus partout. Mais, c’était déjà cela, leur témoigner cette reconnaissance vis-à-vis de ce qu’elles ont fait.
Cette tournée parlementaire a par ailleurs été l’occasion idoine pour remobiliser les troupes pour les échéances à venir ; c'est-à-dire les élections de 2025.
Nous avons également inauguré les sièges du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, que ce soit à l’Est, dans l’Adamaoua, dans le Nord également.
Nous avons eu des entretiens privés avec les autorités traditionnelles, administratives pour leur dire quel est notre programme, notre plan d’action pour le Cameroun, si nous arrivions à conquérir la magistrature suprême en 2025.
- Quel est l’accueil qui vous a été réservé ?
L’accueil, pour ceux pour ceux qui sont régulièrement connectés sur les réseaux sociaux ou encore, pour ceux qui ont suivi quelques médias, voyez – vous on a de la peine à comprendre que dans cette partie du pays, nous soyons aussi bien accueillis, reçus.
On a envie de dire que mieux vaut aller résider de ce côté, que dans la partie Sud du pays ; parce que les populations sont assez accueillantes ; nous avons drainé pas mal de monde ; pas mal de foule et, pour des visites qui étaient prévues restreintes, nous nous sommes retrouvés pratiquement à faire des meetings.
On avait mille personnes qui couraient venir voir les élus et en premier, le président national qui est l’honorable Cabral Libii.
- Quels sont les problèmes qui vous ont le plus été soumis, aussi bien par vos électeurs, ensuite par les autres couches de la population ?
Ceux qui sont nos électeurs nous ont beaucoup plus demandé de rester à leur contact. Ils veulent avoir une très bonne maîtrise de nos actions ; des activités menées par le Pcrn au quotidien. Voilà un peu ce qui revenait tout le temps.
Ils nous ont soumis quelques petits soucis d’ordre interne et, nous avons apporté des solutions aux petits problèmes qu’il y’avait dans les coordinations, les comités de base, les sous comités d’Arrondissements, pour que l’harmonie règne et qu’on remobilise les personnes ; qui avaient pris quelque distance avec le parti après les élections, après les échecs.
Nous leur avons promis de travailler main dans la main pour que ces choses qu’on a connues en 2018 et en 2020 ne se reproduisent pas.
- Et pour les potentiels électeurs et autres ?
Nombreux sont les Camerounais qui n’ont toujours pas des actes de naissance et donc forcément, qui n’ont pas des cartes nationales d’identité. Nous leur avons promis à chaque étape, que nous allons répertorier au niveau national et, la personne la mieux indiquée est le délégué général à la sûreté nationale.
Nous allons lui soumettre cette doléance, pour qu’une fois la pandémie passée ou maîtrisée, les équipes sur place essaient de travailler dans ce sens.
Déjà qu’il y’a une institution qui existe, le Bureau National de l’Etat Civil (Bunec) qui, à mon sens doit fournir beaucoup plus d’efforts afin de pouvoir régulariser ces milliers et milliers de cas des Camerounais qui sont, pour certains, en âge de voter, d’autres un peu plus jeunes, d’autres encore beaucoup plus vieux qui n’ont pourtant pas ce précieux sésame qui est l’acte de naissance, encore moins la carte d’identité nationale.
A côté de cela, il y’a les problèmes des Camerounais de tous les jours : Manque d’électricité, de routes, d’eau potable…
Vous avez vu à la fin, nous avons eu une grande donation d’une foreuse et d’un pickup pour pouvoir nous mouvoir facilement. Grâce à ces dons, nous aurons la possibilité de sillonner au cours des prochains mois, le Cameroun profond et d’offrir de l’eau potable aux populations.
- A l’Est Cameroun, comment de passe la cohabitation entre les natifs du coin et les réfugiés qui viennent notamment de la République Centrafricaine ?
Nous n’avons pas beaucoup ressenti cet aspect là. Le Cameroun est une terre d’accueil ; ça fait que lorsque les centrafricains viennent trouver refuge auprès de leurs Frères Camerounais, ils ne rencontrent aucun problème.
Certains vivent dans les camps, d’autres au sein de la population et aucun problème de cohabitation n’a été porté à notre attention.
Par rapport aux problèmes d’insécurité, il y’a du petit banditisme, des petits coups de vol parce qu’il y’a des personnes nécessiteuses…Grosso modo, la situation est maîtrisable, la sécurité est assez renforcée dans ces zones là.
On tire un coup de chapeau à tous les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité qui sont déployées dans toutes les régions du pays qui connaissent des problèmes d’ordre sécuritaire.
- Honorable, au-delà des discours politique, pensez – vous que les élus du Pcrn (Députés – Maires – Conseillers Municipaux) seront capables de relever les défis auxquels ils sont confrontés ?
Vous savez, nous ne sommes pas là pour faire de la propagande. Nous sommes là pour poser des actes qui vont parler tous seuls demain.
Et, pour ceux qui nous ont écoutés durant la période de campagne, nous avons évité de faire des promesses. Nous pensons que les actes valent mieux que les paroles et, maintenant que nous sommes aux affaires, nous allons nous atteler à faire ce qui est à notre niveau.
Nous avons quelques projets que je ne vais pas dévoiler ici et qui sont entrain d’être implémentés sur le terrain et d’ici deux, trois mois au plus, vous aurez les échos de certains de ces projets.
Quand vous allez voir le Maire de Massok Song Loulou, celui d’Eseka, celui de Nkondjok, vous voyez les réalisations.
Les députés sont aussi présents sur le terrain et, en six mois, vous avez les échos de ce qui a été fait en l’espace de six mois.
C’est vrai que les attentes sont grandes. Le peuple Camerounais, dans son entièreté a reposé son espoir sur nous. Et, bien que nous ne soyons pas très nombreux, nous allons pourtant tout faire, pour que ce petit nombre fasse parler de lui, par la force de ses propositions et de ses réalisations.
Au bout de cinq ans, je souhaiterais qu’on tire des conclusions ensembles et à ce moment, on ne nous demandera plus si nous faisons de la propagande. Je pense qu’à ce moment là, les réalisations seront là et, elles parleront d’elles mêmes.
- Que répondez – vous à ceux qui vous considèrent comme les élus du Nyong et Kelle, c'est-à-dire que votre base électorale se limite dans ce département ?
Il ne faut déjà pas sortir du cadre de député ; parce que ses premières missions sont votées les lois et contrôler l’action du gouvernement.
Vous savez, il y a un certain nombre de choses, que nous faisons aujourd’hui et qui, ma foi ne cadrent même pas avec l’activité principale d’un député. Mais, nous y sommes, on avance.
Maintenant, parler des députés du Nyong et Kelle, moi je voudrais vous dire tout de suite que, depuis que nous avons été élus, nous n’avons pas fait de tournée officielle dans le Nyong et Kelle.
Cela ne veut pas dire que nous n’y pensons pas, encore moins que nous négligeons nos électeurs de ce côté. Toutefois, nous savons que nous sommes des députés de la Nation ; cela signifie que partout, nous sommes appelés à parler des problèmes que rencontrent les populations de l’Est, de l’Adamaoua, du Centre, du Sud bref de tout le monde. Nous sommes des députés de la Nation.
Bientôt, nous serons de retour dans le Nyong et Kelle pour aller expliquer à nos populations, celles qui nous ont porté là où nous sommes aujourd’hui, ce que nous avons fait au cours des six premiers mois passés à l’Assemblée Nationale et ce que nous comptons faire pour la suite ;
Nous allons leur parler de ce que nous envisageons faire pour la réalisation de certains projets pour le bon déroulement des activités dans le Nyong et Kelle…
- Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confronté au cours des six premiers mois ?
Des difficultés, il y en a toujours. Vous avez des dossiers qui sont introduits et qui ne reviennent pas. Vous savez, l’administration au Cameroun est ce qu’elle est, on l’a toujours décrié. Les lenteurs administratives sont permanentes mais, nous essayons de bousculer les mentalités pour que les choses avancent mieux.
- Si on vous demandait de faire un bilan des six derniers mois ?
Je pourrais dire que notre bilan est largement positif. D’ailleurs, la majeure partie des Camerounais nous le dit tous les jours. Nous encourage et nous demande de continuer sur la même lancée. Cela nous galvanise et nous pousse à aller toujours de l’avant.
Vous savez, nous ne nous arrêtons presque pas. Nous passons le temps à lire les dossiers soumis à notre attention car, il est question d’avoir la maîtrise des sujets que nous comptons évoquer et qui vont apporter un changement dans la vie de nos compatriotes.
- Vos projets à plus ou moins court terme ?
Nous nous inscrivons toujours dans une dynamique du collectif ; c'est-à-dire que lorsque nous allions à l’élection, un député n’est pas député tout seul. Et, pour le cas des députés du Pcrn, nous sommes un projet. Et, je vous l’ai dit plus haut, je ne veux rien dévoiler pour l’instant. Au moment opportun, tout ce qu’il y’a à savoir sera visible pour tous.
Je peux néanmoins vous promettre qu’au bout de chaque fin d’année, un bilan sera fait par les élus du Pcrn. Nous tenons compte des doléances qui nous sont faites, nous travaillons avec des partenaires et restons dans la même logique : l’Humain au centre de chacune de nos actions.
Nous allons travailler dur déjà pour sortir le Nyong et Kelle du sous développement mais aussi, le Cameroun dans son ensemble.
- Honorable, le Pcrn va t-il prendre part aux élections régionales ?
Oui, nous envisageons de le faire mais, au moment opportun, une communication plus appropriée sera faite sur cette question.
- Autre chose à ajouter, honorable ?
Je dirais, six mois, c’est une grosse expérience ; c’est beaucoup de choses apprises en quelque temps ; le fonctionnement d’un parlement, d’une nation. Ce n’est pas toujours facile de voir cela de l’extérieur.
Il était donc important pour nous, d’être dans ce sillage. Vous savez, nous nous préparons à gérer ce pays. Il ne faudrait pas que lorsque nous serons aux affaires, que nous soyons des novices.
Et, nous sommes à quelques jours, de la clôture des inscriptions sur les listes électorales. C’est le 31 Août et, nous appelons encore et toujours les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales.
Un message qui s’adresse à ceux qui sont en âge de voter, qui sont détenteurs d’une carte nationale d’identité afin qu’ils s’inscrivent partout où ils se trouvent.
Nous pensons que l’alternance arrivera par les urnes et, comme aime souvent bien le dire notre président national, l’honorable Cabral Libii, que ce soit une vacance au poste ou autre chose, in fine, nous arriverons toujours aux élections. Et ceux qui ne sont pas inscrits, ne vont jamais voter et ils ne vont pas décider de leur destin.
C’est le message principal que nous passons depuis deux, trois ans. Lorsque nous aurons atteint douze millions d’inscrits, les Camerounais changeront le destin de leur pays.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem
Cette projection peu reluisante des exportations en 2020 au Cameroun se fonde sur une étude dans laquelle Francis Ghislain Ngomba Bodi, cadre de la direction des études, de la recherche et des statistiques à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), postule que l’économie camerounaise fait face à cinq chocs à savoir : un choc épidémiologique, un choc d’offre, un choc de demande interne, un choc pétrolier et un choc de demande étrangère.
Cette étude a pour titre, « quels sont les effets des chocs liés à la pandémie Covid-19 au Cameroun ? ». Relevant les principaux chocs auxquels est confronté l’économie camerounaise du fait de cette pandémie notamment à l’exportation, Francis Ghislain Ngomba parvient à la conclure, « 6% de PIB en 2020, avec une chute de la consommation d’environ 12% et une diminution des exportations pouvant atteindre 40%. Le déficit budgétaire devra plonger et risquera de doubler. L’investissement pourrait ne pas se relever à son niveau d’avant-crise avant fin 2021 ».
L’étude publiée sur le site internet de la BEAC propose quelques pistes d’atténuation des effets de cette récession. « Il est important pour le Gouvernement de soutenir la trésorerie des entreprises industrielles afin qu’elles puissent maintenir un certain niveau d’emploi, et agrandir leurs parts de marché sur le marché domestique à la faveur du rebond économique en 2021. Ce soutien direct aux entreprises et indirect aux ménages permettra de maintenir la demande à flot. Il nécessitera un fort accroissement de l’endettement public dont la charge devra être atténuée par un achat massif de titres publics par la banque centrale. C’est le préalable pour un rebond économique de forte ampleur en 2021-2022 », apprend-on.
Dans un récent rapport, l’Institut national de la Statistique (INS) révèle que sur le commerce extérieur au Cameroun durant l’exercice 2019, les recettes engrangées au titre des exportations se chiffrent à 2392,8 milliards de FCFA. Cette source note une hausse de plus de 280 milliards de FCFA, soit une progression de 13,3% en valeur relative. « Cette tendance haussière résulte essentiellement des exportations des huiles de pétrole brut, qui enregistrent une hausse en valeur de 15,9%, reflet du dynamisme de la production locale. Les qualités exportées de cet hydrocarbure évoluent de 31,2% par rapport à l’année 2018 ».
Innocent D H
L’heure est décidément aux tractations dans le camp des pro-Gbagbo. La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a annoncé ce mercredi, 26 août 2020, qu’elle allait déposer la candidature de l’ex-chef d’Etat ivoirien à la présidentielle du 31 octobre prochain.
Selon les affirmations de Georges Armand Ouegnin, président de la coalition, « EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale (…) qu’il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo conformément aux procédures ». Cependant, l’on apprend que M. Gbagbo qui est se trouve actuellement en Belgique quant à lui, ne s’est pas encore prononcé publiquement sur une éventuelle candidature.
La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) est composé entre autres des GOR (Gbagbo ou Rien), la faction restée loyale à Laurent Gbagbo au sein de sa formation politique le Front populaire ivoirien (FPI). L’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan qui a le contrôle légal de ce parti, a déjà annoncé sa propre candidature.
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a affirmé à l’AFP que les candidats ont jusqu’à minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement.
Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 10 années (2000 à 2010). Agé de 75 ans, il a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) et attend en liberté conditionnelle à Bruxelles, un éventuel procès appel. Lui sont reconnus les droits de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence.
Rappelons que, Alassane Ouattara âgé de 78 ans a déjà déposé son dossier pour briguer un troisième mandat controversé alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, a lui été désigné candidat de son parti et devrait déposer son dossier jeudi. En 2010, les trois hommes politiques étaient déjà en lice pour le fauteuil présidentiel. Un scrutin qui avait d’ailleurs débouché sur une crise électorale soldée par 3000 morts. Laurent Gbagbo refusait alors de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.
Innocent D H
L’information a été rendue publique à l’issue de l’audience que le Premier ministre, Chef du Gouvernement camerounais, Joseph Dion Ngute vient d’accorder au Haut-commissaire du Canada au Cameroun, Richard Bale.
Grand sujet au menu des échanges ce mercredi, 26 août 2020 à l’Immeuble étoile entre le Premier ministre, Joseph Dion Ngute et le diplomate canadien. C’est celui de la rentrée scolaire 2020-2021 au Cameroun. Dans ce sillage, le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun annonce le déblocage par son pays, d’un nouveau financement en faveur du pays de Paul Biya. Il s’agit d’une enveloppe qui transitera via le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et qui sera disponible dès la reprise prochaine des cours.
Les deux hommes ont aussi abordé les questions relations sur la coopération bilatérale entre le Cameroun et le Canada, et se sont penchés sur l’évolution du coronavirus.
« Nous avons parlé beaucoup du Covid-19 ici au Cameroun et des efforts du Canada pour soutenir la réponse du Gouvernement. J’ai annoncé un nouveau financement de la part du Gouvernement du Canada de 1 million de dollar canadien, environ 420 millions de FCFA. C’est un financement à travers le projet UNICEF, axé sur la réouverture des écoles au Cameroun au mois d’octobre », confie Richard Bale.
Etait aussi au cœur des débats entre Joseph Dion Ngute et le diplomate canadien, l’implication du Canada dans la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en 2022 et le Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN) 2021. Précisons ici que la Canada est très impliqué dans les préparatifs de ces compétitions. Par exemple en 2019, le Cameroun attribue la construction du Stade d’Olembé à Magil, une entreprise de droit canadien après le retrait du marché au constructeur italien Piccini.
Innocent D H
Après la lecture des résultats du BEPC ce 25 août 2020, alors qu’il n’est pas reçu à l’examen, le jeune Cabrel Francis TCHINDA va choisir de mettre fin à ses jours.
C’est la consternation depuis ce matin au quartier Bonamoussadi Sable. Un quartier du 5e arrondissement de la ville de Douala. Les cris de détresse ont fait leur lit au sein de la concession de la famille TCHINDA. Le jeune Cabrel n’est plus. Le jeune élève de 16 ans a décidé de mettre fin à ses jours. Et malgré tous les efforts faits par les médecins pour rattraper le forfait que venait de commettre le jeune homme, le pire n’a pas pu être évité. Les parents Tchinda se demandent encore ce qui a bien pu se passer dans la tête de leur fils pour qu’il pose un acte aussi horrible.
Tout se passe très rapidement. Hier en fin de journée, les résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) sont annoncés. Le jeune Cabrel Francis TCHINDA présente l’examen pour la première fois. On s’imagine qu’il voulait absolument faire de ce coup d’essai un coup de maître. Qui sait si le jeune garçon s’est mis plus de pression qu’il en fallait ? Qui sait si cette longue période d’interruption de classe lui avait donné de s’exercer au point de se dire qu’il serait impossible pour lui de rater cet examen.
Malheureusement, le petit Cabrel ne sera pas reçu. Il a échoué. Son nom ne sera pas lu au milieu de ceux de ses camarades de classe. Et il ne va pas digérer ce qu’il considère comme une humiliation. Il va se diriger vers la bouteille d’eau de javel qui traîne dans la maison. Il décide d’ingurgiter une bonne quantité, dans l’intention d’en finir avec la vie. Il s’empoisonne et tombe. Lorsque ses parents s’en rendent compte, ils le conduisent vers un hôpital proche. Malheureusement, les médecins ne vont pas réussir à nettoyer son tube digestif et sauver sa vie.
Il est décédé dans les premières heures de ce mercredi matin. Son corps a été déposé à la morgue de l'hôpital de district Ad Lucem. Les faits se déroulent au quartier Sable dans le 5è arrondissement de Douala. La famille du jeune garçon est profondément consternée. Et plusieurs de ses camarades n’en reviennent pas. Personne dans son entourage n’imaginais que Cabrel puisse poser un tel acte.
Stéphane NZESSEU
Alors que Jean Michel Nintcheu a décidé de suivre le MRC dans son appel au soulèvement populaire, l’Honorable Joshua OSIH appelle les militants du SDF à s’inscrire sur les listes électorales.
Par une publication sur son mur Facebook, le premier vice-président du SDF choisi d’aller à contre-pied de la position annoncée des minutes plus tôt par son collègue parlementaire et patron politique du SDF dans la région du Littoral. Les deux caïds du SDF n’ont pas la même vision des options à mettre en œuvre pour les prochains jours. Alors que le premier (Joshua OSIH) prêche pour l’option républicaine qui consiste à s’inscrire sur les listes électorales et à travailler pour une transition politique par les urnes, le deuxième (Jean Michel Nintcheu) quant à lui, a clairement fait savoir qu’il suit les pas de Maurice Kamto : Les voies de la rue et du soulèvement populaire.
Cette opposition n’est pas nouvelle. Et pourtant les deux hauts responsables du parti sont issues de la même circonscription électorale, donc, ont la même base politique. Mais ils sont très opposés dans les choix et les actions posées au quotidien sur le champs politique. Pendant que l’honorable Nintcheu ne lésine sur rien pour se jeter la tête en premier sur l’essentiel des dossiers brûlants qui accablent le pouvoir en place, l’honorable Joshua Osih quant à lui est plutôt soupçonné d’accointance avec les pontes du régime de Yaoundé. C’est peut-être ce qui justifie son mauvais score à la dernière élection présidentielle d’Octobre 2018.
Osih aura-t-il le courage de sanctionner Nintcheu ?
Ça commence à durer cette opposition entre les deux personnalités du SDF. Il faudra que ne serait-ce que pour des questions de discipline du parti, il faudrait qu’une des deux personnalités fasse profil bas. Mais qui aura le courage de mettre à mal le tout puissant Jean Michel Nintcheu au sein du SDF ? Il évolue jusqu’ici comme un électron libre au sein du parti du Chairman Ni John Fru Ndi. Qui des deux qui s’opposent aujourd’hui sera suivi par les militants du SDF ? Qui sera désavoué ? La suite nous renseignera.
Mais il faut déplorer les coups en dessous de la ceinture donnés par les militants du MRC à l’honorable Joshua Osih depuis l’annonce de sa divergence de point de vue avec l’Honorable Nintcheu et partant avec Maurice Kamto.
Stéphane NZESSEU
Sans surprise, quelques heures après la sortie musclée de Maurice Kamto appelant les membres de son parti à faire partir Paul BIYA par tous les moyens, l’honorable Jean Michel NINTCHEU rajoute de l’huile sur le feu donnant de croire que le MRC et le SDF sont mains dans la main dans cette initiative de révolte populaire.
A la lecture de cette tribune du député SDF, on hume l’appel à la violence à plein le nez. Manifestement, Jean Michel NINTCHEU assume son appel à l’insurrection. Il le justifie d'ailleurs : « Pour ce qui concerne l'appel à l'insurrection populaire au cas où M. BIYA s'entête à organiser les régionales, le régime de Yaoundé gagnerait à faire sienne cette célèbre citation du Président américain John Fitzgerald Kennedy : "À force de rendre impossibles les évolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes". » Le message a le mérite d’être clair.
D’après l’honorable député SDF, c’est le MRC qui rejoint par cette sortie de son président, les positions du Social Democratic Front. Une position exprimée pour lui depuis plus de deux décennies. Le SDF qui s’est vu être trompé par le gouvernement de Yaoundé sur les garanties de retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest semble prête à emprunter le chemin de l’insurrection populaire.
« Le SDF est allé aux élections législatives et municipales parce que le régime de Yaoundé avait donné des assurances que les réfugiés et les déplacés internes allaient revenir dans le NOSO. Pour que le vote se passe avec sérénité et participation massive des électeurs. Cela n'a pas été le cas. Moins de 02% de votants. Il faut que ce soit clair. Plus encore, le régime de Yaoundé est resté autiste et condescendant sur les réformes électorales proposées depuis plus de deux décennies par le SDF. Les conditions posées aujourd'hui par le leader du MRC viennent rejoindre la position du SDF qui ne doit aucunement cautionner la mascarade en préparation. Il faut boycotter ces élections régionales à venir. Le RDPC s'apprête à infliger une humiliation sévère et terrible à ceux qui voudraient participer aux régionales, pour les enterrer définitivement dans l'opinion. »
L’honorable NINTCHEU souligne également la nécessité posée par Maurice Kamto de rediscuter des modes d’accès aux différentes institutions, la magistrature suprême en premier. Avec au cœur des préoccupations, la question de la réécriture du code électoral camerounais. Il souhaite pouvoir discuter de ces questions et tirer des conclusions consensuelles. Des conclusions qui mettraient d’accord la classe politique camerounaise.
« Quand toutes les voies de négociation consensuelle pour la réforme en profondeur des institutions sont bloquées, l'insurrection populaire - qui est une autre forme d'expression légitime s'impose. La Constitution ainsi que tous les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun entérinent ce mode d'expression. »
Appel à l’insurrection : Maurice Kamto reconnaît la légitimité de Paul Biya et tombe le masque sur ses véritables intentions
Stéphane NZESSEU
Jadis considéré comme un acteur politique non violent, le Président du MRC vient de montrer aux yeux du monde qu’il est prêt à tout pour accéder au pouvoir. Même par le moyen de l’insurrection populaire.
Depuis les élections du mois d’octobre 2018, on observe un regain du discours de la haine et de la violence sur les réseaux sociaux. A cette époque également, on a connu une résurgence de violence exercée par certains camerounais de la diaspora sur des compatriotes. Des faits et autres attitudes jadis imputées à Maurice Kamto.
Mais il parvenait toujours à se débiner en reniant ses accointances avec la BAS (Brigade Anti Sardinards) et ces autres mouvements qui portaient atteintes à l’intégrité de nos représentations diplomatiques à l’étranger. Certes, il n’a pas posé les actes lui-même ou encore, il n’a jamais donné l’ordre ouvertement de poser de tels actes.
Seulement, on est au regret de constater aujourd’hui que ces attitudes n’étaient guère éloignées de sa philosophie politique profonde, bien que reconnaissant au fond de lui la légitimité de l'actuel président de la République. « Si jamais le régime en place s’aventure à organiser les régionales, j’appellerai au départ de l’actuel Président de la République Paul Biya », a-t-il déclaré dans son discours tenu le 24 août dernier.
A l’heure où d’autres partis politiques continuent d’éduquer les masses, de conscientiser la population, d’intéresser les camerounais à la chose politique, Maurice Kamto et les siens choisissent de quitter ce segment dans lequel ils exerçaient également pour désormais s’inscrire en marge de la loi. C’est un retournement de veste qui au fond n’en n’est pas un. Il s’agit d’un voile qui masquait jusqu’ici les réelles intentions de l’homme politique qui viennent de tomber. Le voile est déchiré. L’on peut à présent apprécier en grandeur nature le visage belliqueux de celui qui avait l’ambition de devenir le troisième Président de la République du Cameroun en octobre 2018. Le protecteur des camerounais d’hier semble devenir celui qui veut aujourd’hui les jeter à la vindicte de la rue.
Qui paiera les pots cassés ?
Investir la rue n’est jamais sans conséquence. Investir la rue c’est également prêter le flanc à ceux de nos concitoyens aux mœurs reprochables qui verront en cette situation, une occasion de casser, de voler de piller. Or lorsque les forces de l’ordre se mettront en ordre de défense pour barrer la route à ces malfrats dissimulés, bonjour les incidents et autres échauffourées. Et il n’est pas rare qu’au milieu de tout ça des camerounais perdent leurs biens et le pire pour d’autres qui perdent leurs vies. Visiblement Maurice Kamto est disposé à porter sur ses épaules le poids de la responsabilité de tels dégâts au sein de la société camerounaise. Vigilance !
Stéphane NZESSEU