Une collision est survenue ce jeudi matin entre deux cars de transports sur la Nationale nro 1, au niveau du village Bidzar dans la région du Nord. Un bilan provisoire fait état de 5 morts.
Encore un accident de la circulation entre des cars de transports sur l’axe Garoua – Ngaoundéré. Deux engins qui transportaient des citoyens camerounais pour l’essentiel. L’un venait de Maroua, tandis que l’autre venait de Ngaoundéré. C’est en plein jour que les deux véhicules se sont croisés sur la route.
Une route dont l’étroitesse fait jaser depuis des lustres. Alors que les moyennes des axes routiers au Cameroun sont de 07 mètres, il est évident que l’axe routier entre Garoua et Ngaoundéré ne mesure aucunement 07 mètres de largeurs. Dans un dispositif routier de 07 mètres, la route est divisée en deux voies de 3,5 mètres (sur certaines routes, la chaussée est d’un demi mètre).
Dans un dispositif normal, les véhicules ont moins de deux mètres pour envisager un dépassement sur la même voie. Il est donc régulier qu’avec les différents gabarits des véhicules en circulation sur nos routes, il arrive régulièrement que les véhicules mordent la ligne de séparation entre les voies, voire se retrouver très souvent sur la voie opposée pendant le dépassement.
Or à l’étroitesse de la route, il faut ajouter l’absence des signalisations, des panneaux de limitations de vitesse et autres indications qui constituent le langage de la route. Cette absence, ou quand bien même cette signalisation existe, le non-respect de ces consignes de la route amène les conducteurs à rouler pratiquement à tombeau ouvert sur des routes étroites et sinusoïdales. Il faut ajouter à cette ignorance des panneaux de signalisations, le mauvais état des véhicules dont les pneus sont presque toujours usés. Difficile de freiner dans de bonnes conditions avec un pareil équipement.
La route Garoua – Ngaoundéré est extrêmement étroite. C’est un fait. Malgré que le tronçon ait été refait il y a quelques mois, les réfections n’ont pas pris en compte la largeur des voies pour une meilleure circulation quand on sait que c’est un axe où on retrouve une forte quantité de poids lourds. Dont la plupart alimentent le Tchad et la Centrafrique en produits divers.
Stéphane NZESSEU