Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale rappelle à Maurice Kamto le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, que l’action politique en République s’exerce dans les instances prévues à cet effet.
C’est sa deuxième réaction qui porte sur la double menace de Maurice Kamto. En tout début de cette semaine, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a menacé de lancer une grande campagne de résistance nationale et d’appeler au départ du Président de la République, si des élections fussent-elles régionales, sont organisées au Cameroun. Grégoire Owona dans sa toute première réaction, indiquait à l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 que le pouvoir parcimonieusement construit, ne s’obtient pas dans la rue mais par la voix des urnes. Aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) affirme qu’il ne comprend même plus Maurice Kamto, dans sa façon de parler du Cameroun mais aussi de voir son futur.
«Je suis surpris et indigné en même temps. Surpris par la facilité avec laquelle Maurice Kamto, intellectuel accompli peut parler du Cameroun et de son devenir. Je l'ai dit il y’a quelques jours sur les réseaux sociaux, l'action politique en République s'exerce dans les instances prévues à cet effet. On ne peut pas s'autoproclamer leader de l'opposition dans un pays et se muer ex nihilo en chef rebelle menaçant ouvertement de déstabiliser les institutions, et partant le Cameroun. Il est temps que ces provocations cessent et qu’ensemble nous continuons à bâtir notre pays. Toute chose qui est une oeuvre continuelle, sans fin, au-delà des régimes et mandats politiques», déclare Grégoire Owona dans une interview accordée au quotidien Le Jour édition du 27 août 2020.
Kamto sous pression
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique pense que les agissements de Maurice Kamto sont dus à la pression que lui font les cadres et les militants du Mrc. Et cette pression provient du fait de l’erreur qu’il a commise, en boycottant les élections municipales et législatives qui se sont déroulées le 9 février 2020.
«Le MRC a refusé d’aller aux élections locales et se retrouve aujourd’hui sans élus et par conséquent sans électeurs pour certaines élections. Il est évident que le leader de cette formation fait face à une pression des cadres et militants de son parti qui auraient pu être aujourd’hui des députés ou conseillers municipaux mais ne le sont pas à cause de ce choix visiblement égoïste et qui était un gros mensonge politique. On se souvient que certains ont publiquement exprimé cette frustration», déclare Grégoire Owona.
Liliane N.