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Tournée parlementaire des Députés du Pcrn : Retour sur les grandes lignes avec l’honorable Bienvenu Ndjip

jeudi, 27 août 2020 08:55 Nicole Ricci Minyem

Dans un entretien accordé à l’Agence Cameroun Presse, le Député du Nyong et Kelle revient entre autres sur les doléances qui leur ont été soumises par les populations, les projets qui sont les leurs à plus ou moins court terme mais surtout, l’importance que revêt pour eux, les inscriptions massives des populations sur les listes électorales.

 

-         Merci Honorable d’accepter de répondre à nos questions. Vous revenez d’une tournée parlementaire qui vous a conduit dans certaines régions et localités du Cameroun. Que peut-on retenir de cette tournée ?

Je tiens déjà à vous remercier pour l’intérêt que vous marquez pour notre parti ; et, de nos activités qui sont suivies tous les jours par vous. Bien évidement, nous revenons d’une tournée préalablement prévue pour dix jours, mais qui est allée au-delà.

Nous sommes allés au contact de nos populations, de notre base militante. Nous avons effectués des visites dans quatre régions du pays ; notamment à l’Est, l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême Nord.

Les impressions sont bonnes. Nous sommes allés dire merci aux populations, pour la confiance à nous accordée pendant les dernières élections bien que n’ayant pas les élus partout. Mais, c’était déjà cela, leur témoigner cette reconnaissance vis-à-vis de ce qu’elles ont fait.  

Cette tournée parlementaire a par ailleurs été l’occasion idoine pour remobiliser les troupes pour les échéances à venir ; c'est-à-dire les élections de 2025.

Nous avons également inauguré les sièges du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, que ce soit à l’Est, dans l’Adamaoua, dans le Nord également.

Nous avons eu des entretiens privés avec les autorités traditionnelles, administratives pour leur dire quel est notre programme, notre plan d’action pour le Cameroun, si nous arrivions à conquérir la magistrature suprême en 2025.

-         Quel est l’accueil qui vous a été réservé ?  

L’accueil, pour ceux pour ceux qui sont régulièrement connectés sur les réseaux sociaux ou encore, pour ceux qui ont suivi quelques médias, voyez – vous on a de la peine à comprendre que dans cette partie du pays, nous soyons aussi bien accueillis, reçus.

On a envie de dire que mieux vaut aller résider de ce côté, que dans la partie Sud du pays ; parce que les populations sont assez accueillantes ; nous avons drainé pas mal de monde ; pas mal de foule et, pour des visites qui étaient prévues restreintes, nous nous sommes retrouvés pratiquement à faire des meetings.

On avait mille personnes qui couraient venir voir les élus et en premier, le président national qui est l’honorable Cabral Libii.  

-         Quels sont les problèmes qui vous ont le plus été soumis, aussi bien par vos électeurs, ensuite par les autres couches de la population ?

Ceux qui sont nos électeurs nous ont beaucoup plus demandé de rester à leur contact. Ils veulent avoir une très bonne maîtrise de nos actions ; des activités menées par le Pcrn au quotidien. Voilà un peu ce qui revenait tout le temps.

Ils nous ont soumis quelques petits soucis d’ordre interne et, nous avons apporté des solutions aux petits problèmes qu’il y’avait dans les coordinations, les comités de base, les sous comités d’Arrondissements, pour que l’harmonie règne et qu’on remobilise les personnes ; qui avaient pris quelque distance avec le parti après les élections, après les échecs.

Nous leur avons promis de travailler main dans la main pour que ces choses qu’on a connues en 2018 et en 2020 ne se reproduisent pas.

-         Et pour les potentiels électeurs et autres ?

Nombreux sont les Camerounais qui n’ont toujours pas des actes de naissance et donc forcément, qui n’ont pas des cartes nationales d’identité. Nous leur avons promis à chaque étape, que nous allons répertorier au niveau national et, la personne la mieux indiquée est le délégué général à la sûreté nationale.

Nous allons lui soumettre cette doléance, pour qu’une fois la pandémie passée ou maîtrisée, les équipes sur place essaient de travailler dans ce sens.

Déjà qu’il y’a une institution qui existe, le Bureau National de l’Etat Civil (Bunec) qui, à mon sens doit fournir beaucoup plus d’efforts afin de pouvoir régulariser ces milliers et milliers  de cas des Camerounais qui sont, pour certains, en âge de voter, d’autres un peu plus jeunes, d’autres encore beaucoup plus vieux qui n’ont pourtant pas ce précieux sésame qui est l’acte de naissance, encore moins la carte d’identité nationale.  

A côté de cela, il y’a les problèmes des Camerounais de tous les jours : Manque d’électricité, de routes, d’eau potable…

Vous avez vu à la fin, nous avons eu une grande donation d’une foreuse et d’un pickup pour pouvoir nous mouvoir facilement. Grâce à ces dons, nous aurons la possibilité de sillonner au cours des prochains mois,  le Cameroun profond et d’offrir de l’eau potable  aux populations.

-         A l’Est Cameroun, comment de passe la cohabitation entre les natifs du coin et les réfugiés qui viennent notamment de la République Centrafricaine ?

Nous n’avons pas beaucoup ressenti cet aspect là. Le Cameroun est une terre d’accueil ; ça fait que lorsque les centrafricains viennent trouver refuge auprès de leurs Frères Camerounais, ils ne rencontrent aucun problème.

Certains vivent dans les camps, d’autres au sein de la population et aucun problème de cohabitation n’a été porté à notre attention.

Par rapport aux problèmes d’insécurité, il y’a du petit banditisme, des petits coups de vol parce qu’il y’a des personnes nécessiteuses…Grosso modo, la situation est maîtrisable, la sécurité est assez renforcée dans ces zones là.

On tire un coup de chapeau à tous les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité qui sont déployées dans toutes les  régions du pays qui connaissent des problèmes d’ordre sécuritaire.

-         Honorable, au-delà des discours politique, pensez – vous que les élus du Pcrn (Députés – Maires – Conseillers Municipaux) seront capables de relever les défis auxquels ils sont confrontés ?

Vous savez, nous ne sommes pas là pour faire de la propagande. Nous sommes là pour poser des actes qui vont parler tous seuls demain.

Et, pour ceux qui nous ont écoutés durant la période de campagne, nous avons évité de faire des promesses. Nous pensons que les actes valent mieux que les paroles et, maintenant que nous sommes aux affaires, nous allons nous atteler à faire ce qui est à notre niveau.

Nous avons quelques projets que je ne vais pas dévoiler ici et qui sont entrain d’être implémentés sur le terrain et d’ici deux, trois mois au plus, vous aurez les échos de certains de ces projets.

Quand vous allez voir le Maire de Massok Song Loulou, celui d’Eseka, celui de Nkondjok, vous voyez les réalisations.

Les députés sont aussi présents sur le terrain et, en six mois, vous avez les échos de ce qui a été fait en l’espace de six mois.

C’est vrai que les attentes sont grandes. Le peuple Camerounais, dans son entièreté a reposé son espoir sur nous. Et, bien que nous ne soyons pas très nombreux, nous allons pourtant tout faire, pour que  ce petit nombre fasse parler de lui, par la force de ses propositions et de ses réalisations.

Au bout de cinq ans, je souhaiterais qu’on tire des conclusions ensembles et à ce moment, on ne nous demandera plus si nous faisons de la propagande. Je pense qu’à ce moment là, les réalisations seront là et, elles parleront d’elles mêmes.

-         Que répondez – vous à ceux qui vous considèrent comme les élus du Nyong et Kelle, c'est-à-dire que votre base électorale se limite dans ce département ?

Il ne faut déjà pas sortir du cadre de député ; parce que ses premières missions sont votées les lois et contrôler l’action du gouvernement.

Vous savez, il y a un certain nombre de choses, que nous faisons aujourd’hui et qui, ma foi ne cadrent même pas avec l’activité principale d’un député. Mais, nous y sommes, on avance.

Maintenant, parler des députés du Nyong et Kelle, moi je voudrais vous dire tout de suite que, depuis que nous avons été élus, nous n’avons pas fait de tournée officielle dans le Nyong et Kelle.

Cela ne veut pas dire que nous n’y pensons pas, encore moins que nous négligeons nos électeurs de ce côté. Toutefois, nous savons que nous sommes des députés de la Nation ; cela signifie que partout, nous sommes appelés à parler des problèmes que rencontrent les populations de l’Est, de l’Adamaoua, du Centre, du Sud bref de tout le monde. Nous sommes des députés de la Nation.

Bientôt, nous serons de retour dans le Nyong et Kelle pour aller expliquer à nos populations, celles qui nous ont porté là où nous sommes aujourd’hui, ce que nous avons fait au cours des six premiers mois passés à l’Assemblée Nationale et ce que nous comptons faire pour la suite ;

Nous allons leur parler de ce que nous envisageons faire pour la réalisation de certains projets pour le bon déroulement des activités dans le Nyong et Kelle…

-         Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confronté au cours des six premiers mois ?

Des difficultés, il y en a toujours. Vous avez des dossiers qui sont introduits et qui ne reviennent pas. Vous savez, l’administration au Cameroun est ce qu’elle est, on l’a toujours décrié. Les lenteurs administratives sont permanentes mais, nous essayons de bousculer les mentalités pour que les choses avancent mieux.

-         Si on vous demandait de faire un bilan des six derniers mois ?

Je pourrais dire que notre bilan est largement positif. D’ailleurs, la majeure partie des Camerounais nous le dit tous les jours. Nous encourage et nous demande de continuer sur la même lancée. Cela nous galvanise et nous pousse à aller toujours de l’avant.

Vous savez, nous ne nous arrêtons presque pas. Nous passons le temps à lire les dossiers soumis à notre attention car, il est question d’avoir la maîtrise des sujets que nous comptons évoquer et qui vont apporter un changement dans la vie de nos compatriotes.

-         Vos projets à plus ou moins court terme ?

Nous nous inscrivons toujours dans une dynamique du collectif ; c'est-à-dire que lorsque nous allions à l’élection, un député n’est pas député tout seul. Et, pour le cas des députés du Pcrn, nous sommes un projet. Et, je vous l’ai dit plus haut, je ne veux rien dévoiler pour l’instant. Au moment opportun, tout ce qu’il y’a à savoir sera visible pour tous.

Je peux néanmoins vous promettre qu’au bout de chaque fin d’année, un bilan sera fait par les élus du Pcrn. Nous tenons compte des doléances qui nous sont faites, nous travaillons avec des partenaires et restons dans la même logique : l’Humain au centre de chacune de nos actions.

Nous allons travailler dur déjà pour sortir le Nyong et Kelle du sous développement mais aussi, le Cameroun dans son ensemble.       

-         Honorable, le Pcrn va t-il prendre part aux élections régionales ?

Oui, nous envisageons de le faire mais, au moment opportun, une communication plus appropriée sera faite sur cette question.

-         Autre chose à ajouter, honorable ?

Je dirais, six mois, c’est une grosse expérience ; c’est beaucoup de choses apprises en quelque temps ; le fonctionnement d’un parlement, d’une nation. Ce n’est pas toujours facile de voir cela de l’extérieur.

Il était donc important pour nous, d’être dans ce sillage. Vous savez, nous nous préparons à gérer ce pays. Il ne faudrait pas que lorsque nous serons aux affaires, que nous soyons des novices.

Et, nous sommes à quelques jours, de la clôture des inscriptions sur les listes électorales. C’est le 31 Août et, nous appelons encore et toujours les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales.

Un message qui s’adresse à ceux qui sont en âge de voter, qui sont détenteurs d’une carte nationale d’identité afin qu’ils s’inscrivent partout où ils se trouvent.

Nous pensons que l’alternance arrivera par les urnes et, comme aime souvent bien le dire notre président national, l’honorable Cabral Libii, que ce soit une vacance au poste ou autre chose, in fine, nous arriverons toujours aux élections. Et ceux qui ne sont pas inscrits, ne vont jamais voter et ils ne vont pas décider de leur destin.

C’est le message principal que nous passons depuis deux, trois ans. Lorsque nous aurons atteint douze millions d’inscrits, les Camerounais changeront le destin de leur pays.

 

Entretien mené par Nicole Ricci Minyem

 

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