L’heure est décidément aux tractations dans le camp des pro-Gbagbo. La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a annoncé ce mercredi, 26 août 2020, qu’elle allait déposer la candidature de l’ex-chef d’Etat ivoirien à la présidentielle du 31 octobre prochain.
Selon les affirmations de Georges Armand Ouegnin, président de la coalition, « EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale (…) qu’il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo conformément aux procédures ». Cependant, l’on apprend que M. Gbagbo qui est se trouve actuellement en Belgique quant à lui, ne s’est pas encore prononcé publiquement sur une éventuelle candidature.
La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) est composé entre autres des GOR (Gbagbo ou Rien), la faction restée loyale à Laurent Gbagbo au sein de sa formation politique le Front populaire ivoirien (FPI). L’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan qui a le contrôle légal de ce parti, a déjà annoncé sa propre candidature.
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a affirmé à l’AFP que les candidats ont jusqu’à minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement.
Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 10 années (2000 à 2010). Agé de 75 ans, il a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) et attend en liberté conditionnelle à Bruxelles, un éventuel procès appel. Lui sont reconnus les droits de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence.
Rappelons que, Alassane Ouattara âgé de 78 ans a déjà déposé son dossier pour briguer un troisième mandat controversé alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, a lui été désigné candidat de son parti et devrait déposer son dossier jeudi. En 2010, les trois hommes politiques étaient déjà en lice pour le fauteuil présidentiel. Un scrutin qui avait d’ailleurs débouché sur une crise électorale soldée par 3000 morts. Laurent Gbagbo refusait alors de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.
Innocent D H