Emmanuel Macron, le président français va leur donner la médaille nationale de reconnaissance.
Cette distinction est obligatoirement demandée par la victime ou encore décidée par la famille du vainqueur...22 personnes vont la recevoir à titre posthume, selon une annonce rendue publique la chancellerie de la légion d’honneur.
102 ont été blessés physiquement et même psychologiquement,14 sont étrangères, 7 sont mineures et 6 sont membres des forces publiques ou privées de sécurité ou de défense. La médaille nationale de reconnaissance est spécifique et a été créée le 12 juillet 2016. Peu après la forte émotion qui a suivi les attentats survenus à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, pendant lesquels 130 personnes avaient trouvé la mort. Les meurtres commis au sein de la rédaction de Charlie Hebdo en janvier de la même année sont venus confortés cette volonté.
A ces deux exemples, le gouvernement français pense aux 21 victimes des évènements terroristes survenus dans ce pays et même à l’étranger depuis 2011, notamment celles des attentats de novembre 2015 à Paris (Bataclan), Saint – Denis mais aussi, celles de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, qui sont les plus nombreuses.
La médaille nationale de reconnaissance est obligatoirement demandée par la victime, ou, si elle est décédée, par sa famille. Elle peut être décernée lors d’une promotion collective ou par un décret individuel, comme ce fut le cas pour sa première attribution, le 1er juin 2018, à une victime de l’attentat du Caire de 2009.
Et pour recevoir cette distinction, seules les personnes reconnues comme des victimes du terrorisme par le parquet de Paris ou encore par le fonds de garantie créée à cet effet et dont le nom est inscrit sur la liste partagée des victimes du terrorisme tenue par le ministère de la Justice, sont prises en compte. La médaille peut être décernée à un mineur, à un étranger comme à un Français.
121 personnes seront honorées ce dimanche, elles vont rejoindre les rangs de celles qui ont déjà été faites chevaliers de la Légion d’Honneur, avant même la création de la médaille nationale de reconnaissance et, elles ne sont dès lors pas concernées par cette promotion. Il s’agit de six anciens combattants harkis ainsi que de la cofondatrice d’une association de harkis promus au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Quatre autres personnes sont élevées au grade d’officier de l’ordre national du Mérite et quinze autres au grade de chevalier du même ordre, majoritairement représentantes d’associations ou fédération.
Cette médaille est composée d’une fleur à 5 pétales marqués de raies blanches intercalées de feuilles d’olivier, suspendue à un ruban blanc) a vocation à rendre hommage aux victimes, tandis que la Légion d’honneur récompense les services rendus à la nation.
En France comme dans d’autres pays, le terrorisme se déploie sur plusieurs fronts. La menace a profondément changé de nature, notamment avec l'évolution continue des formes d'actes terroristes. Plusieurs milliers de personnes sont de près ou de loin, impliquées dans des phénomènes de radicalisation religieuse violente ou dans des filières de recrutements djihadistes. Il devient dès lors urgent pour les gouvernements qui veulent garantir la sécurité de leurs concitoyens, de mettre sur pied, des politiques économiques et structurelles qui vont compléter l’arsenal juridique déjà en place.
Nicole Ricci Minyem
Le référendum pour l’indépendance dans ce pays est un moment important et milliers de personnes ont déjà exercé leur devoir citoyen, dans les 284 bureaux de vote.
Il est attentivement surveillé par l’institutionnel français et, l’on attend le discours du président Emmanuel Macron à l’issue de la proclamation des résultats. L’on a également vu 250 délégués dépêchés par l’Etat et des Experts de l’ONU dans tous les bureaux de vote.
Les témoignages des habitants de cet archipel français s’expriment avec émotion parce qu’ils ont la possibilité de vivre ce moment, après les violences, qui avaient culminé avec la prise d’otages ainsi que l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, faisant 25 morts. Ce moment historique pour eux, arrive grâce à l’accord de Nouméa signé dix ans plus tard, en 1998 et qui était destiné à poursuivre le travail de réconciliation entre Kanak, peuple autochtone du territoire et caldoches, ils ont espéré ce moment :
"Depuis le temps qu'on l'attend ce référendum, il ne faut pas rater ça. La campagne a été calme et j'espère que ce soir, ce sera pareil", explique Frédéric, 58 ans. Après trente années de décolonisation graduelle, inscrite dans les accords de Matignon (1988) puis celui de Nouméa (1998), 174.154 électeurs sont appelés ce dimanche à répondre à la question "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?"
"Moi, je fais partie de ces Calédoniens qui ont été indépendantistes puis qui ont changé d'avis parce qu'objectivement, on n'a pas assez travaillé, le projet des indépendantistes n'est pas crédible", explique Stéphane, quinqua, patron d'une société d'édition.
Écrivain de 34 ans, Guillaume Berger, caldoche de septième génération est originaire de la communauté à voter pour l'indépendance. "Je ne me sens pas français, pas kanak non plus mais calédonien. Je pense que mon pays est prêt pour l'indépendance, pour la paix civile et pour la dignité du peuple kanak", affirme ce barbu, aux ancêtres bagnards.
"Il n'y a jamais autant de monde pour voter ici! Moi, je suis convaincu qu'il faut l'indépendance et ce sera bien plus serré que les sondages ne l'annoncent", se dit persuadée Maria, mère de trois enfants, faisant référence au score situé entre 63 et 75%. Fabrice Udé, 28 ans, bonnet noir et drapeau Kanak à la main, va voter pour la première fois, "pour changer le pays". "Aujourd'hui, nous les jeunes Kanak, on n'a pas d'emploi, si c'est nous qui gérons le pays, on aura plus d'opportunités", espère le jeune homme qui cultive des ignames dans sa tribu à Koné (nord).
A la mairie de Nouméa, Chanel Cinédrawa, paysagiste de 43 ans, a aussi voté indépendantiste, car "c'est le combat de nos vieux, il faut honorer leur mémoire, c'est une fierté de porter nos couleurs", dit-il, même si pour lui, cela ne va faire aucune différence : "la victoire du oui ou du non, c'est pareil. Je serai juste un peu déçu pour nos anciens si le non l'emporte". Contrairement à Michaele Mikena, 61 ans, d'origine wallisienne, qui clairement établi sa préférence : Je n’ai pas peur de l'indépendance, mais je suis attaché à la France. Je lui dois beaucoup".
Les populations de Kanak évoquent les "Problèmes d'intégration" et "sentiment d'injustice".
Les trois partis loyalistes, très divisés, défendent le maintien dans la France. Ils mettent en avant la protection de la France et ses 1,3 milliard d'euros d'aides annuelles, et espèrent que ce premier référendum sera aussi le dernier alors que l'accord de Nouméa prévoit la possibilité de deux autres consultations dans les quatre ans. Mais ils entendent continuer à dialoguer avec les Kanaks et l'Etat.
A l'école Gustave-Mouchet, dans le quartier populaire de Montravel, la population, à majorité kanak, a fait aussi la queue : "C'est un geste symbolique", explique Alain, 46 ans, qui travaille à la Société Le Nickel (SLN), plus grand employeur privé de Nouvelle-Calédonie. "C'est le premier vote qui va définir vraiment le pays. Je l'attendais avec impatience. J'espère que le oui va l'emporter". En cas de victoire du oui, le FLNKS (indépendantiste) a indiqué qu'il ne souhaitait pas une rupture avec la France, mais une indépendance en partenariat avec elle.
Échec scolaire, chômage élevé, habitat précaire... "il y a encore des problèmes d'intégration et un sentiment d'injustice prégnant dans la société kanak", dit-il. Une partie de la jeunesse kanak, marginalisée, a sombré dans la délinquance. Les deux camps craignent leur réaction si le non l'emporte. La vente d'alcool dans les commerces a été interdite ce week-end, les effectifs de gendarmerie ont été étoffés et la prison de Nouméa a renforcé sa capacité d'accueil. Les états-majors politiques ont recommandé la discrétion à leurs militants. Mais rien ne dit que certains pro-français n'iront pas fêter ostensiblement leur victoire annoncée.
Nicole Ricci Minyem
L’évènement va se dérouler du 9 au 16 novembre prochain, dans les villes de Yaoundé et de Douala et va permettre de confronter l’expérience des spectacles de théâtre destinés aux jeunes publics en Afrique
Il s’agit aussi d’un espace pour la rencontre de l’Afrique et le reste du monde grâce à la présence des compagnies africaines ayant une tradition de théâtre pour jeunes publics, notamment Le Gabon, le Tchad, la Guinée Equatoriale, l’Afrique du Sud, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, le Niger, le Bénin, le Sénégal, le Burkina Faso, la République Centrafricaine. Les compagnies venues des autres pays du monde, à l’instar de la Suisse, la Suède, la Finlande, la Turquie, l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, la France, la Belgique.
On parle également de la promotion des échanges artistiques entre les compagnies Sud – Sud, Sud – Nord et Nord – Nord. Les organisateurs veulent en outre susciter la création des espaces réservés uniquement à la diffusion des spectacles en direction du public cible, offrir aux créateurs africains un cadre afin d’assurer l’injection de leurs créations dans le réseau international.
Depuis sa création en 1996, le festival a permis à plusieurs compagnies de théâtre jeunes publics de sillonner le monde, dans le cadre des tournées ou participation à des festivals. De nombreuses autres sont en coproduction avec les compagnies installées dans d’autres continents.
Pendant une semaine, le public des capitales politique et économique va assister à la présentation des spectacles pour écoles maternelles et primaires tels que :
Le petit éléphant avec la compagnie italienne Baracca
Couleurs de l’Eau avec la même compagnie
L’heure du déjeuner par le Mime allemand Michael Moritz
Abole conçu et réalisé avec le théâtre du chocolat au Cameroun
Le Vieux avec la compagnie tunisienne Adonis
La Vie par Aca -Zeta du Togo
Le Petit Monde spectacle de marionnettes par le théâtre des intrigants de la République Démocratique du Congo
Sabru Numa et les Petits Lutins : spectacle des marionnettes par Gathemac Cameroun
Monsieur KI par espace Tine du Congo
Le festival Africain de théâtre pour l’Enfance et Jeunesse a été créé en mars 1981 à Yaoundé par Etoundi Zeyang. Le camerounais, originaire de la région du Centre entendait, à travers ce grand rendez-vous culturel, dire aux parents et aux enseignants que le théâtre est essentiel pour l’essor moral et intellectuel des jeunes et moins jeunes. Selon lui « Grâce aux pièces que nous concevons pour les enfants, nous leur apprenons à tenir compte d’eux-mêmes et des autres. Nous voulons leur donner les rudiments qui leurs seront nécessaires dans la vie en société. Nous leur inculquons les leçons de la vie… ».
Il est par ailleurs le concepteur du théâtre le chocolat qui est un centre dramatique pour l’Enfance et la jeunesse. Il est devenu célèbre grâce aux aventures de Bobbo et Mangetou.
Comédien et metteur en scène grâce à une bourse du gouvernement français, Etoundi Zeyang a roulé sa bosse un peu partout, par exemple au Centre dramatique national pour l’enfance et la jeunesse de Lyon, à l’Institut de Recherche Internationale sur les Arts du Spectacle d’Avignon ainsi qu’à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg.
Nicole Ricci Minyem
Se chiffre a été rendu public le vendredi 2 novembre 2018 lors de la réunion d’évaluation de la stratégie mise en place pour contrecarrer la maladie. Il ressort également que les premiers cas ont été découverts en mai 2018 et que les régions du Centre et du Littoral qui étaient à l’époque touchées ne le sont plus.
L’épidémie de choléra qui sévit depuis quelques mois au Cameroun a déjà provoqué la mort de 45 personnes sur les 634 cas suspectés, selon le dernier décompte des autorités en charge de la santé publique. L’épicentre de la maladie reste les régions de l’Extrême-Nord et du Nord avec 44 cas nouveaux cas détectés cette semaine, d’où la nécessité de «redoubler d’ardeur au travail afin que l’épidémie soit dans un premier temps contenue dans cette partie du pays, avant d’être éradiquée», a préconisé le ministre de la Santé publique André Mama Fouda.
Selon les autorités sanitaires, la proximité entre la partie septentrionale du pays où sévit la maladie avec le Nigeria n’est pas de nature à favoriser la circonscription de l’épidémie, puisque plus de 27 000 malades ont été enregistrés dans ce pays voisin. D’où l’urgence «d’intensifier la réplique en mobilisant tous les maillons de la chaîne afin que de nouvelles propositions, capables d’inverser la tendance soient faites».
«Nous savons qu’il y a deux districts qui bordent notre région et qui sont des districts en épidémie dans le pays voisin. Des réunions transfrontalières ont été engagées, une grande préparation est faite du côté du Cameroun, et je voudrai dire à tous que jusqu’à cette date, il n’y a aucun cas de choléra dans la région de l’Extrême-Nord», précise le ministre de la Santé publique.
Les autres facteurs favorisants la propension, selon les spécialistes et professionnels de la santé, ont trait à la fluidité entre les différents districts et aires de santé de la région, l’insuffisance des forages et points d’eau potable, la faible disponibilité des latrines au sein des ménages, la non observation des règles élémentaires d’hygiène, la préférence à la consommation de l’eau des rivières et autres mayo, entre autres.
Il importe de relever que plusieurs actions sont menées sur le terrain depuis l’apparition de l’épidémie par les pouvoirs publics avec l’appui des organismes partenaires à l’instar de l’OMS, de l’Unicef, de Plan Cameroun, entre autres. C’est cette mutualisation des interventions et actions qui a permis jusque-là de circonscrire la maladie et surtout à limiter le nombre de décès enregistrés.
A en croire le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Emmanuel Douba Epéé, «dans la région du Nord, il y a une nette amélioration parce que le nombre de décès a diminué mais nous constatons qu’il a de nouveaux cas. Il faut que nous allions un cran au-dessus, pour les débusquer», a-t-il précisé.
En tout état de cause, «ne négligez aucune solution afin qu’on puisse arrêter la chaîne de transmission», a insisté le ministre de la Santé publique qui a annoncé que 950 agents de santé communautaire ont été formés, dont 750 dans le Nord et l’Extrême-Nord pour détecter les cas.
Otric N.
Le Cameroun a lancé un appel d’offres pour l’attribution de titres miniers d’exploitation du rutile d’Akonolinga (centre), une espèce minérale dans cette région dotée d’un potentiel de 500.000 tonnes.
Les entreprises locales ou étrangères intéressées par l’offre doivent justifier d’une expérience d’au moins cinq années dans le secteur minier, renseigne le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Le département ministériel précise encore qu’elles doivent justifier d’une expérience en Afrique et disposer d’un résultat d’exploitation global annuel dans le secteur minier d’au moins 150 millions de dollars sur les cinq dernières années.
Le gouvernement avait déjà lancé un premier appel d’offres en 2014. Mais sans suite.
Selon les experts, le Cameroun, avec des ressources en rutile estimées à 2.849.000 tonnes, occupe le deuxième rang mondial en la matière, juste derrière la Sierra Leone. L’exploitation du rutile au Cameroun entre 1935 et 1955, rappelle le ministère des Mines, était faite essentiellement de manière artisanale avec une production totale estimée à 15.000 tonnes environ.
Le Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), programme du gouvernement destiné à encadrer les exploitants miniers artisanaux, souligne que le gisement de rutile d’Akonolinga, dont les réserves sont plus larges et s'étendent sur une vaste superficie de plus de 30 000 km aux abords des régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l'Est et de l'Ouest; a été exploré par l’entreprise Free Mining, en association avec la compagnie américaine Gilla. Mais, apprend-on, le permis leur a été retiré en juin 2013 au profit de Sicamines, une entité anglaise.
Le rutile est une espèce minérale composée de dioxyde de titane de formule TiO2 avec des traces de fer (près de 10 % parfois), tantale, niobium, chrome, vanadium et étain. Il est trimorphe avec la brookite et l'anatase. Il est la forme la plus stable de dioxyde de titane et est produit à haute température, la brookite se formant à des températures plus basses et l'anatase formée à des températures encore plus basses.
Bien que 60% du territoire camerounais soit encore inexploré à ce jour, plusieurs gisements miniers de «niveau mondial» ont déjà été répertorié au Cameroun. Le gisement camerounais qui aura le plus défrayé la chronique minière mondiale ces dernières années est celui du diamant de Mobilong, dans la région de l’Est du Cameroun. En effet, en 2011, l’entreprise sud-coréenne C&K Mining, titulaire d’un permis d’exploration en 2007, a déclaré avoir découvert le plus grand gisement de diamant du monde au Cameroun.
Le potentiel du gisement de Mobilong était alors estimé par cette entreprise coréenne à 736 millions de carats, soit 5 fois la production annuelle mondiale de cette année-là. Mais finalement, les experts concluront à une surévaluation du potentiel diamantifère camerounais pour des fins uniquement spéculatives. Depuis lors, ni C&K Mining, ni le gouvernement camerounais ne s’aventure à esquisser un chiffre sur le potentiel de ce gisement, dont toutes les parties s’accordent cependant à reconnaître qu’il est «très important».
Otric N.
Au cours de la dernière décennie, les chiffres donnés par l’Unesco démontrent que plus de 800 journalistes ont été assassinés, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, sans que les présumés meurtriers ne répondent de leurs actes devant les tribunaux.
Ce ne sont pas les seuls chiffres qui ont été mis à la place publique, lors de la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité au regard des crimes commis contre les journalistes.
827 meurtres de journalistes ont été condamnés par la Directrice générale de l’UNESCO entre 2006 et 2015 - 95% des journalistes assassinés sont des correspondants locaux et seulement 5% sont des correspondants étrangers - Sur 827 cas signalés, seulement 8% sont résolus - Les journalistes hommes représentent 94% des journalistes tués - Les journalistes hommes représentent 94% des journalistes tués - 38% des journalistes assassinés travaillent dans la presse écrite. En République Démocratique du Congo, 121 cas de violation de droit à informer a été violé.
L’impunité des coupables à la longue, génère comme un facteur d’aggravation de conflits ainsi que d’effondrement des systèmes de droit et de justice. Exercer le métier de journaliste est essentiel pour les avancées démocratiques dans les pays qui se revendiquent de la pratiquer et, les professionnels n’ont pas à subir quelques formes d’intimidation encore moins de harcèlement, y compris les détentions arbitraires. Des attitudes qui affectent leur indépendance ainsi que leur liberté d’expression, tout simplement parce que les présumés assassins sont majoritairement détenteur d’une parcelle de pouvoir.
Le cas le plus récent est celui de Jamal Kashoggi, un journaliste saoudien assassiné le 2 octobre dernier et dont le corps a été démembré avant d’être dissout alors qu’il avait été invité dans le consulat de son pays à Istambul.
Au Cameroun, même si l’on n’a pas souvenance de l’assassinat d’un professionnel dans l’exercice de ses fonctions, l’on pourrait s’interroger sur les facteurs à risque que les journalistes courent pendant les périodes post électorales – les crises sécuritaires notamment celles que l’on vit dans les régions du Nord et du Sud-Ouest ou encore dans la partie septentrionale du pays. Sous d’autres cieux, ce sont les envoyés spéciaux qui sont tués sur des terrains de guerre, ou alors, ceux qui mènent des enquêtes sur des sujets tels que la corruption, la criminalité et la politique.
La lutte contre l’impunité fait partie intégrante de la liberté d’expression, de la liberté de la presse et de l’accès à l’information. S’en prendre à un journaliste, cela revient à s’attaquer à la société tout entière. Il est donc primordial que les gouvernements prennent des mesures, à l’instar du vote des lois, afin de bannir ces procédés assimilables à une violation flagrante des droits de l’Homme.
C’est à l’occasion de la 68ème session en 2013 de l’Assemblée générale des Nations Unies que l’on a adopté la Résolution A/RES/68/163, qui proclame le 2 novembre « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes ». Celle-ci exhorte les États Membres à mettre en place des mesures précises afin de lutter contre l’actuelle culture d’impunité. La date a également été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013.
Nicole Ricci Minyem
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux vendredi soir, Maurice Kamto, arrivé derrière M. Biya à ce scrutin avec 14,23% des voix, invite «la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour que la volonté du peuple camerounais souverain (...) soit restituée conformément à la volonté des urnes».
Le candidat à la présidentielle du 7 octobre au Cameroun qui se proclame «président élu» et continue de contester la victoire du sortant Paul Biya, demande à la communauté internationale de recompter les voix. Il propose «la mise en place d’une commission internationale indépendante, acceptée par les parties, qui sera chargée du recomptage des votes (...) bureau de vote par bureau de vote».
«Je m’engage solennellement à respecter les conclusions de cette instance même si elles me sont défavorables», a affirmé M. Kamto qui avait proclamé sa victoire dès le lendemain du scrutin, deux semaines avant la proclamation officielle des résultats.
«Nous n’accepterons jamais les résultats proclamés par un Conseil constitutionnel partial qui a décidé d’ignorer les faits, la justice et la démocratie», a assuré M. Kamto qui entend néanmoins «faire triompher la vérité» par «des moyens pacifiques». «Je ne saurai mettre mon propre pays à feu et à sang», a-t-il dit.
Maurice Kamto, avocat de 64 ans et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a invité les autres candidats de l’opposition, y compris ceux qui ne contestent pas le verdict officiel, à se joindre à sa démarche.
Le président Paul Biya, 85 ans, réélu pour un 7e mandat consécutif avec 71,28% des voix, prêtera serment le 6 novembre, 36 ans jour pour jour après son arrivée au pouvoir en 1982. Pour Maurice Kamto, cette cérémonie consacrera «une forfaiture» et «une manipulation».
Une quarantaine de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), est sous le collimateur de la justice. Il leur est reproché d’avoir participé sur la voie publique, à des manifestations préalablement interdites par l’autorité administrative. Parmi ces militants, figure Michelle Ndoki, avocate et vice-présidente du MRC.
Dans la citation directe à comparaitre servie à l’avocate par le procureur près le tribunal de Douala, il est reproché à l’opposante au régime de Yaoundé, d’avoir fait l’apologie des crimes ou délits et lancé des appels à l’insurrection et à la déstabilisation des institutions. L’audition initialement prévue le 6 novembre prochain, dès 7H30 (6h30TU) est reportée au 4 décembre 2018.
Les multiples appels du vainqueur autoproclamé de l’opposition ne sont pas suivis par les camerounais qui continuent de vaquer à leurs occupations. Dans le camp de Biya, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et qui a reçu les félicitations de plusieurs chefs d’Etat l’on prépare la prestation de serment pour le 6 novembre 2018.
Otric N.
Dans son discours d’ouverture de la 3e session législative de l’année 2018, le président de l’Assemblée nationale n’a pas manqué de se prononcer sur l’actualité politique et de s’insurger «contre tout appel au désordre et à la division».
Dans une sortie au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle 2018 par le Conseil constitutionnel Mgr Samuel Kleda, Archevêque métropolitain de la ville de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale avait émis des réserves sur les scores engrangés par le candidat Paul Biya dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, estimant qu’ils ne pouvaient pas être vrais.
Le pouvoir de Yaoundé et plusieurs leaders d’opinions se sont aussitôt lever pour dénoncer une dérive de «l’homme de Dieu» qui s’immiscerait dans un domaine qui n’est pas le siens. Le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguie Djibril, rame également dans ce sens.
«Autorités morales, les hommes d’Eglise en général et à mon sens, ont l’impérieux et sacré devoir de prôner la paix, l’unité, le vivre ensemble et non pas de semer les germes de la discorde. Ils ont l’impérieuse et sacrée mission, de véhiculer un message de rassemblement, d’apaisement, non pas d’inciter à la provocation et à l’affrontement», estime-t-il.
«Il leur incombe aussi, la mission d’enseigner et d’éduquer les adeptes des différentes confessions. Education à l’amour du prochain, à la tolérance, au respect des institutions, de ceux qui les incarnent, le respect en particulier de la volonté du peuple, car elle est la volonté de Dieu. Vox populi, vox Dei. Littéralement, la voix du peuple est la voix de Dieu», poursuit Cavaye Yeguie Djibril.
Toujours selon le président de l’Assemblée nationale, «c’est connu, tout pouvoir vient de Dieu. Violer un tant soit peu, la volonté du Peuple c’est surement renier soi-même sa qualité d’homme d’église, serviteur de Dieu. Que l’on soit Iman, Pasteur, Prêtre, Evêque, Archevêque ou Cardinal, mettre de l’huile sur le feu, ne vous honore point.
En tout état de cause, j’exhorte le Gouvernement à prendre ses responsabilités, afin de réprimer toute tentative de déstabilisation d’où qu’elle vienne, de circonscrire toutes velléités de désordre visant à compromettre le beau bilan électoral que nous célébrons aujourd’hui».
Paul Biya, le président réélu, prêtera serment le 6 novembre 2018. Élu le 7 octobre dernier avec 71,28 % des voix, prenant le dessus sur les sept autres candidats dont Maurice Kamto, deuxième avec 14,23 %, Paul Biya âgé de 85 ans, entame un septième mandat consécutif à la tête du Cameroun. Un pouvoir auquel il accède en 1982 suite à la démission d’Amadaou Ahidjo, premier président de la République.
Mais, la victoire de Paul Biya a beau avoir été « écrasante », elle semble souffrir d’un petit problème de légitimité. Tant l’opposition et des observateurs continuent de la contester en raison de « multiples fraudes et irrégularité ». Ce, malgré l‘évacuation du contentieux électoral par le Conseil constitutionnel qui avait rejeté toutes les 18 requêtes en annulation introduites par des candidats « lésés ».
Otric N.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé vendredi 2 novembre 2018 que son pays va accorder à la Centrafrique une aide de 24 millions d'euros et livrer des armes à ce pays en proie à la violence et à l'instabilité.
«La France souhaite continuer son partenariat historique avec la République centrafricaine», a déclaré M. Le Drian au cours d'une conférence de presse à Bangui après avoir rencontré le président Faustin-Archange Touadéra.
Dans cet esprit, M. Le Drian a signé des conventions d'aide de 24 millions d'euros en 2018 pour contribuer notamment à des paiements d'arriérés de salaires et de retraites, développer les territoires proches du Cameroun touchés par d'importants déplacements de populations et installer des ponts afin de désenclaver plusieurs régions.
Le chef de la diplomatie française a également annoncé que Paris allait «bientôt livrer des armes» à Bangui, en l'occurrence 1.400 fusils d'assaut destinés à équiper les Forces armées centrafricaines (Faca).
«Nous le faisons dans le cadre strict, respectueux et transparent des Nations unies, dans une transparence totale, à la fois sur l'origine, sur l'acheminement, et sur la livraison», a affirmé M. Le Drian. Il serait selon lui «absurde de former des militaires et de ne pas leur donner, à la suite, les moyens d'assurer leurs fonctions».
Le ministre centrafricain des Affaires étrangères, Charles Armel Doubane, a pour sa part estimé qu'il «était temps que la France se décide à mettre à disposition des Faca, dans le cadre effectivement strict des engagements internationaux, (...) ces fusils d'assaut, et nous nous en réjouissons».
En plus de la médiation de l'Union africaine (UA) lancée en juillet 2017 et soutenue par l'ONU ainsi que par les principaux partenaires de la Centrafrique, ce pays en guerre compte également sur le soutien de la Russie. En effet, depuis le début de l'année, la Russie a envoyé dans ce pays cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils (des mercenaires selon certains experts) et livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.
«En accord avec la résolution 2127 du Conseil de sécurité de l'Onu, une partie des armes d'infanterie et des munitions en provenance des stocks du ministère russe de la Défense a été livrée entre fin janvier et début février pour satisfaire les besoins de l'armée centrafricaine», a déclaré en janvier dernier Artem Kojine, directeur adjoint du service de presse du ministère russe des Affaires étrangères.
«Avec l'accord du même comité, cinq militaires et 170 ressortissants russes ont été dépêchés sur place pour entraîner les militaires centrafricains», a-t-il poursuivi.
Le responsable russe a tenu à souligner que l'aide a été accordée en «stricte conformité avec le régime des sanctions imposé par le Conseil de sécurité de l'Onu à l'égard de ce pays». «La contribution russe s'inscrit dans les efforts déployés par la communauté internationale en vue de renforcer les structures militaires nationales de la Centrafrique, leur transmettre toute la responsabilité pour le maintien de la sécurité et de l'ordre sur l'ensemble du territoire, et par la suite, pour la normalisation des conditions et le règlement irrémédiable du conflit armé intérieur qui dure», a ajouté M. Kojine.
Otric N.
Les acteurs se sont retrouvés à Yaoundé, afin de peaufiner des stratégies politiques pour mieux jouer leur rôle
Pendant trois jours, les points de contact, désignés par les diverses administrations de la douane, se sont retrouvés dans le cadre de leur 9ème réunion consacrée au renforcement de leurs capacités en Afrique Centrale et Occidentale.
Le thème qui encadrait ces assises : « De la planification stratégique à la mise en œuvre effective des initiatives de réforme et de modernisation au sein des administrations des douanes de l’Afrique Centrale et Australe » a permis de familiariser les participants avec le nouveau plan stratégique régional 2018 – 2022 – Actualiser leurs connaissances sur le rôle des structures en charge de réforme et de modernisation au niveau national – De sensibiliser les cadres des administrations sur les nouveaux instruments et outils de l’Organisation Mondiale des Douanes – D’actualiser les connaissances des participants en matière de suivi – D’évaluer et d’outiller les uns et les autres dans la prise de décision au niveau stratégique et de favoriser le partage d’expériences et bonnes pratiques dans ces domaines –De rechercher une dynamique d’engagement et de collaboration avec les différentes parties prenantes au profit de la réforme et de la modernisation des administrations douanières de la région.
Après les assises, nous avons rencontré Dhunraj Kassee, Représentant de l’Union Africaine qui a bien voulu nous en dire un peu plus sur les sujets évoqués par les participants
Monsieur Dhunraj Kassee, vous êtes le représentant de l’Union Africaine à cette rencontre. Quel était l’apport de votre institution ?
L’Union Africaine a trouvé opportun d’y participer afin de s’assurer que les axes prioritaires que notre institution a définis sont pris en compte dans la stratégie qui intègre ce que nous pensons être importants dans le secteur des douanes dans les pays de l’Afrique Centrale et Australe.
Nous plaçons nos prérogatives dans une politique qui va permettre de booster le commerce intra africain et, cela se fait via les accords ratifiés. Nous venons par exemple de signer les accords au niveau des zones de libre échanges africains que nous définissons. Nous avons d’autres cadres qui encadrent les mesures définies dans les textes qui incitent au respect des textes adoptés par les Etats membres, dans la nouvelle stratégie de l’Organisation Mondiale des Douanes.
Certains pensent que les services douaniers constituent le creuset ou si vous préférez, le soubassement de la corruption ?
Même dans le cadre de cet atelier, nous en avons discuté, en convoquant l’intégrité sans laquelle on ne saurait combattre la corruption. C’est une lutte sans discontinuité et, nous avons jugé opportun de l’intégrer dans toutes les autres thématiques que nous explorons : La sécurité, la facilitation, la simplification des procédures.
En ce qui concerne la corruption, l’Union Africaine a voulu que toutes les réflexions tournent autour de la lutte contre ce fléau. Il est toutefois important de préciser que celui-ci ne concerne pas seulement la douane mais aussi, toutes les parties prenantes de la chaîne de provision de marchandises. Les gouvernements ne sont pas exempts lorsqu’on se réfère au secteur du commerce. Je peux vous dire ici que des réflexions sont menées à tous les niveaux. Tenez par exemple, au mois de mai dernier, l’Union Africaine a organisé un atelier à l’île Maurice afin de sensibiliser les membres mais également, les aider à développer une matrix sur les risques de corruption qui peuvent exister dans les différentes administrations douanières.
Il y’a eu une autre assise à Abidjan au cours de laquelle tous les pays qui ne l’ont pas encore ratifié étaient conviés, sans pour autant mettre les autres en dehors. Ce fût un moment au cours duquel nous avons assisté à un partage d’expérience et nous en sommes sortis avec des recommandations qui vont nous permettre à plus ou moins court terme de venir à bout de la corruption.
Quels sont les défis auxquels l’Union Africaine est confronté ?
Les Etats membres n’intègrent pas ou alors n’encouragent pas le processus et, je crois que cela relève beaucoup plus du politique. Il est important d’avoir un cadre légal pour signer la ratification au sens de l’OMC, simplifier les procédures afin d’encourager ceux qui traînent encore le pas. Il faut leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas uniquement des pays développés, mais aussi de ceux qui ambitionnent d’atteindre ce niveau.
Comment l’Union Africaine assiste la douane dans les pays africains ?
Je l’ai relevé plu haut, notre priorité c’est la facilitation des échanges, soutenue par un accord signé en 2013 et qui est entré en vigueur il y’a peu. Il est question pour nous, de promouvoir la ratification de cet accord qui va permettre de booster l’économie de plusieurs pays, surtout pour ceux qui sont sous développées ou alors, en voie de développement.
Nicole Ricci Minyem
Ce qui ne peut être toléré à l’échelle d’une famille, ne saurait l’être à l’échelle d’un pays. Dans nos familles, il existe très souvent deux catégories d’enfants : ceux turbulents, toujours prompts à désobéir pour réclamer plus de liberté par exemple et ceux qui usent de patience, de tact et de finesse pour la conquérir… Si je reconnais volontiers, qu’assez fréquemment, les actions des premiers font bouger relativement vite les lignes, ou du moins font prendre conscience aux parents de la présence d’un malaise, il n’en demeure pas moins qu’ils sont ceux-là aussi qui paient le prix fort. Si avec les nouveaux parents, pseudo modernité aidant, ce qui précédemment dit peut être relativisé en ce sens qu’ils sont plus laxistes et c’est un euphémisme, avec les anciens, la plupart de ceux qui nous gouvernent encore, c’est la règle. La remise en cause effrontée de leur autorité, des règles établies ne se solde presque jamais par un non-lieu quelles que soient les suites qu’ils accordent aux revendications de leurs enfants. De notre point de vue, cette affirmation de l’autorité parentale est salutaire pour la stabilité de la cellule familiale et même pour sa survie. Ne rien faire pour un parent en cas de désobéissance à une règle établie c’est ouvrir la porte à l’anarchie et donc à la ruine. Une illustration parfaite de ceci est le nombre de familles dysfonctionnelles sans cesse croissantes que nous rencontrons au quotidien. L’impact négatif sur la société se fait ressentir chaque jour. Et lorsque je pense qu’ailleurs l’on ne cesse de diluer cette autorité, j’en viens à m’interroger sur les visées réelles de ceux qui promeuvent cela…
Le Cameroun a ses enfants turbulents. Leurs moyens de revendication privilégié sont la désobéissance, la contestation, la confrontation. L’on est souvent tenté de croire que lorsqu’ils utilisent des moyens normaux pour se faire entendre, ils font quelque chose de contre nature. Pour eux, être écoutés semble-t-il n’est synonyme que de voir la moindre de leur requête aboutir en temps et en heure soit-elle la plus farfelue. Du moment où ils estiment leurs revendications fondées, peu leur importe toutes les autres considérations. Ces derniers, comme ce fut le cas il y’a quelques jours, sont souvent encouragés dans leur balourdise par des politicards sans réelle envergure et par certains quidams, bien planqués dans certains médias et qui eux, malgré les occasions à eux offertes de s’illustrer dans la désobéissance qu’ils appellent de tous leur vœu pour créer le KO n’ont jamais fait montre de la moindre once de fierté et de courage. Ce que ces enfants turbulents et désobéissants ainsi que leurs supporters font semblant d’ignorer est que jusqu’ici au Cameroun, nous ne sommes pas encore à l’ère de l’enfant roi qui dicte ses conditions à ses géniteurs. Ces derniers sont encore ceux-là, stricts et rigoureux, desquels on obtient que très difficilement les choses par la force. Et d’ici à ce que les choses changent avec la venue de nouveaux dirigeants, pseudos modernes, laxistes, permissifs, les effrontés comme eux continueront à payer un lourd tribut pour leurs transgressions.
Cependant, il ne serait pas juste de ne les vouer qu’ainsi aux gémonies car il faut de tout pour faire un monde. Leurs actions ont leur importance mais qu’ils sachent que pour autant, ni nous leurs frères, ni les dirigeants, nos parents n’accepterons qu’ils fassent sombrer la famille. Désobéissez comme vous incite à le faire certains sous le fallacieux prétexte que tout ce qui a été acquis au Cameroun comme libertés n’a été que le fruit de la lutte mais acceptez aussi payer le prix. Pour rappel, désobéir est le fait de s'opposer, se rebeller, résister, se révolter et par extension le fait de contrevenir; enfreindre, transgresser, violer. L’ayant fait, la promptitude à assumer ses actes doit être l’attitude qui doit prévaloir ; la vie de héros, l’histoire nous l’enseigne, n’est pas une balade de santé.
Les jours se suivent et les yeux s’ouvrent. De sous le masque de la vertu dont ils s’étaient revêtus, commence à transparaitre les visages hideux de certains de ceux qui il y’a peu, sollicitaient nos suffrages pour diriger ce pays. Et leur dernier discours dit de la résistance n’est pas pour arranger les choses. Jonché d’incitations subliminales à la révolte et l’insurrection, il tend à nous conforter dans notre posture défiante vis-à-vis d’eux. Il ne s’agit pas ici de commenter ce dernier mais de relater une histoire, la mienne, vécue ce vendredi 02 octobre 2018 dans un taxi qui me conduisait à un hôpital de Yaoundé. Cette histoire se termine par un conseil à l’endroit d’une personne mise dans une situation inconfortable.
A quoi avons-nous échappé ? Telle fut la question d’un jeune homme dans ledit taxi, lorsque notre chauffeur évoquait pour le déplorer, l’annulation des concerts de certains artistes en Europe du fait d’une « certaine diaspora » et le silence quasi approbateur de celui qu’il a nommé « leur messie ». « Au pire, nous avons échappé au pire jeune homme » lui répond spontanément la dame assise à ma droite. J’ai mal à la tête, je n’ai vraiment pas envie de me mêler de ça et qui plus est, dans les transports en commune je répugne aborder des sujets délicats mais c’est plus fort que moi. Je demande alors à la dame : Pourquoi dites-vous que nous avons échappé au pire ? Je dus soutenir son regard quelques secondes avant de l’entendre dire : Comment pouvez-vous me poser pareille question ? visiblement énervée, elle renchérissait : Vous ne voyez pas ce qu’ils font ? Si vous n’êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. Et c’est avec ça qu’ils veulent diriger ce pays ? Je vous le dis, nous avons échappé à la dictature, à la république des règlements de compte… et vous semblez cautionner ça. Tout le monde est obligé de supporter leur « Kamto-là » ? Ils vont voir. Voilà déjà l’avocate-là et d’autres personnes à qui on a porté plainte : ils vont tous aller en prison. Avec entrain, elle continuait : Jusqu’à mardi dernier ai-je appris, plus de 516 demandes de visas déposés à l’ambassade de France pour exil politique. Les voilà qui cherchent à fuir…
Ça faisait beaucoup pour moi. Ces informations je ne les avais pas. Compte tenu de la précarité de mon état de santé, j’avais presque tout éteint. Je m’excuse donc auprès de la dame et me connecte un moment pour en savoir un peu plus. C’est sur la page Twitter de la concernée que je tombe effectivement sur une photo d’une citation à prévenu à elle adressée. Son commentaire de cette photo m’apprend effectivement qu’ils sont ainsi, plus d’une quarantaine à être poursuivis. Eh bien, les choses sérieuses commencent me dis-je intérieurement. Sur les demandes de visa des partisans du MRC, les informations reçues demeurent fragmentaires et relativement fragiles et objectivement, je ne saurais affirmer ni infirmer quoi que ce soit à ce propos.
Pour faire court, à propos de Me Ndoki, il faut dire qu’elle risque gros dans cette affaire. En effet, en cas de convocation du barreau à prendre une résolution, elle risque perdre sa toge. Je les entends déjà, les cris d’orfraie, dénonçant des sanctions partisanes, injustes etc. au cas où elle venait à être condamnée. De toute façon, elle est une femme de loi, j’espère vivement qu’elle a su jusqu’où ne pas aller trop loin. Selon la dame du taxi, nous avons échappé au pire en n’accordant pas nos suffrages au candidat du MRC. Elle est libre de ses opinions que je partage dans une certaine mesure. Ceci étant, mon souhait pour Me Ndoki est qu’elle puisse échapper au pire qui la guette. Elle pourra le faire, en sachant quand il le faudra, faire amende honorable. La bravade la perdra ou du moins la nuira considérablement.
Minette Libom Lilikeng et le Comité national en charge de ce projet se sont réunis le 30 octobre 2018 à Yaoundé.
Les assises auxquelles ont pris part Minette Libom Lilikeng, et les membres du Comité national de pilotage du Central African Backbone (CAB) ont porté sur la relance du projet. Il a également été question lors de la 6e session des travaux relatifs au CAB, d’examiner et de procéder à l’adoption des mesures idoines pour l’exécution rationnelle du projet, et à l’évaluation de la mise en œuvre des activités et les recommandations de la réunion du 5 avril 2017. Il a par ailleurs été question d’examiner le plan de travail et le budget annuel 2018. Il faut donc reconnaître que ce projet a connu un long moment d’arrêt. «Les activités du projet ont connu un ralentissement avec la non tenue des sessions de décembre 2017 et de juin 2018 du Comité de pilotage (…) Cette session qui nous permettra de relancer nos travaux en vue de la bonne exécution de ce projet phare pour le développement des infrastructures de télécommunications dans notre pays», a déclaré le Ministre Minette Libom Lilikeng qui présidait les assises.
A titre de rappel le projet CAB qui est né de la volonté des Chefs d’Etat de la sous-région, a deux composantes: une régionale et une composante pays. Son but est de réduire la facture numérique dans la sous-région, en la dotant d’un réseau de télécommunications faible à haut débit. Par ailleurs avec ledit projet on espère avoir des emplois crées sous toutes leurs formes et parvenir à l’extension de la production des biens et services qui vont contribuer à réduire la pauvreté. C’est donc un projet d’une importance capitale. Aussi le Ministre des Postes a indiqué combien les travaux de la 6e session ont un grand intérêt. «C’est dire que la session de ce jour est particulière parce qu’elle a pour but de relancer les activités du projet CAB et de fixer de nouveaux caps de performance. Cependant je reste convaincue que les travaux de ce jour renforceront notre action commune pour la consolidation des projets accomplis jusqu’ici. Je suis également persuadée que les idées fortes qui découleront des débats seront rapidement intégrées dans le cadre d’une exécution performante de ce projet», a-t-elle confié à notre confrère Défis Actuels N°342.
Le Ministre rappelle que le Comité qui a la charge du CAB a été mis sur pied pour la mise en œuvre de la composante pays du projet. Son principal rôle est de s’assurer de sa bonne exécution. Il lui revient la tâche d’approuver le programme annuel de travail et le budget, de contrôler la gestion dudit projet et d’approuver les indicateurs de performance. Revenant sur l’importance du CAB Minette Libom Lilikeng affirme «les coûts sont une composante de plusieurs éléments d’investissement. Dès lors que la Banque africaine de développement finance la construction des infrastructures du projet CAB, nous aurons à terme des éléments qui permettront de faire baisser les coûts de télécommunications et Tic».
Liliane N.
Après la publication des résultats officiels de la présidentielle du 7 octobre 2018 par le Conseil constitutionnel, la prochaine étape du processus qui a vu la réélection de Paul Biya (71,28%), est la prestation de serment au parlement.
Des informations relayées par plusieurs médias locaux indiquent que Paul Biya, le président réélu, prêtera serment le 6 novembre 2018. Déjà, le comité central de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), mobilise actuellement militants et sympathisants pour honorer cette cérémonie officielle prévue par la constitution.
L’on note également des travaux de nettoyage au niveau du siège de l’Assemblée nationale qui ouvre la session parlementaire consacrée au vote du budget quelques jours avant, le 2 novembre. La date de prestation de serment choisie par le président Biya coïncide avec l’anniversaire de son accession à la magistrature suprême en 1982. Cette année-là, le chef de l’Etat avait remplacé de façon constitutionnelle son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, démissionnaire.
Élu le 7 octobre dernier avec 71,28 % des voix, prenant le dessus sur les sept autres candidats dont Maurice Kamto, deuxième avec 14,23 %, Paul Biya âgé de 85 ans, entame un septième mandat consécutif à la tête du Cameroun. Un pouvoir auquel il accède en 1982 suite à la démission d’Amadaou Ahidjo, premier président de la République.
Mais, la victoire de Paul Biya a beau avoir été « écrasante », elle semble souffrir d’un petit problème de légitimité. Tant l’opposition et des observateurs continuent de la contester en raison de « multiples fraudes et irrégularité ». Ce, malgré l‘évacuation du contentieux électoral par le Conseil constitutionnel qui avait rejeté toutes les 18 requêtes en annulation introduites par des candidats « lésés ».
Et s’il peut paraître exagéré de parler de crise post-électorale, des déclarations quasiment incendiaires d’opposants, des messages d’autorités confinant à l’intimidation et des arrestations d’opposants font penser à un climat des plus tendus dans la classe politique camerounaise.
Des observateurs espèrent alors que le premier discours de ce septième mandat du président Biya soit des plus conciliants, progressistes et concrets. De manière à atténuer la frustration ou le courroux de certains Camerounais insatisfaits jusque-là des résultats de ce scrutin et de la gestion de la chose publique.
Otric N.