Le samedi 3 novembre 2018 aux environs de 22h30 minutes, le journaliste, délégué du personnel et syndicaliste Joseph Olinga Ndoa, chef d'agence de Le Messager à Bafoussam a été interpellé par les éléments du groupement de la gendarmerie nationale Bafoussam, après avoir été copieusement roué de nombreux coups de poings, matraques et de bottes.
Selon les éléments en notre possession, le journaliste du Messager, après une journée de reportage, s’est rendu en compagnie de sa collègue syndicaliste Elisabeth Benkam et son collègue du Messager Donat Suffo, dans un lieu de divertissement, notamment un cabaret de la capitale de la région de l'Ouest prendre la température en ces temps de tensions politiques et de partager un verre.
Aux environs de 22h, une autorité administrative de la ville de Bafoussam qu’accompagnaient des gendarmes, avec à leur tête le commandant de groupement de la gendarmerie nationale de Bafoussam a fait éruption dans le dit cabaret et a donné injonction de faire arrêter la musique et de faire évacuer les lieux.
Joseph Olinga qui est bien connu de toutes les différentes autorités de la région de l’Ouest est alors allé vers l’autorité administrative en question pour poser la question de savoir ce qui fonde une telle décision. Assimilant cette question à un acte de rébellion, le commandant du groupement de la gendarmerie nationale de Bafoussam a instruit ses éléments de faire tabasser le journaliste du Messager qui a ainsi été molesté, humilié, traîné au sol sur plusieurs mètres, avant d’être embarqué dans la camionnette de la gendarmerie nationale stationnée à l'extérieur.
Dans un communiqué rendu public dimanche, la direction de publication du quotidien Le Messager condamne avec force «cette violence injustifiée sur un citoyen et davantage un journaliste bien connu au Cameroun et dans la région de l'Ouest». La Direction de Publication du quotidien Le Messager prend l'opinion publique nationale et internationale à témoin face à «ces graves violations des droits de l'homme et de la dignité d’un citoyen par des autorités sensées protégé les biens et les personnes».
D’après le communiqué, après des investigations, le journaliste Joseph Olinga Ndoa qui a d’abord été gardé dans un lieu secret, coupé de tout contact avec ses proches a finalement été retrouvé dans les locaux infestes de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Bafoussam. Son état physique est très alarmant suite aux atrocités dont il a fait l’objet durant son interpellation. Le journaliste du Messager n’a reçu aucune visite, et n’a pas eu le droit de se soigner, et nous craignons désormais pour sa vie.
La Direction de Publication du Quotidien Le Messager prend donc acte du fait qu’au Cameroun, pays ayant ratifié la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Peuples, qu’une simple question d’un journaliste est assimilée à un acte de rébellion.
«La Direction de publication du journal Le Messager tiendra pour responsables les autorités administratives de la région de l’Ouest, et les responsables de la gendarmerie nationale de cette même région, de ce qui arrivera au journaliste Joseph Olinga Ndoa suite au traitement inhumain et barbare qu’il a subi ce 3 novembre 2018 à Bafoussam», lit-on dans le communiqué.
La Direction de publication du quotidien Le Messager lance un appel aux Hautes Autorités du Cameroun afin que le journaliste Joseph Olinga Ndoa soit immédiatement libéré, et que les responsables de ces actes ignobles soient punis conformément à la loi.
Otric N.
L'opposant gabonais Jean Ping, qui se proclame toujours «président élu» deux ans après sa courte défaite face à Ali Bongo Ondimba, est sorti samedi de plusieurs mois de silence pour appeler au «rassemblement» alors que le chef de l'Etat est hospitalisé à Ryad.
Disant vouloir parler «aux Gabonaises et aux Gabonais de tous bords, majorité et oppositions, société civile, croyants et athées», M. Ping les a appelé à «transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques».
Dans un «discours à la Nation» lu depuis sa résidence à Libreville, il a estimé que face «aux pires turbulences» de l'histoire du Gabon, «le devoir nous commande de mettre de côté les petits calculs politiciens pour se rassembler autour de l’idéal commun, le ciment qui fonde et instaure la Nation».
Selon lui, «cet idéal a été clairement défini le 27 août 2016, lorsque vous m’avez majoritairement élu par les urnes, avec pour objectif fondamental de mettre les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin». Cela «suppose que tous, nous nous accordions sur l’essentiel, c’est-à-dire (...) un Gabon réconcilié avec lui-même», a-t-il ajouté.
Ci-dessous le discours de Jean Ping
Gabonaises,
Gabonais,
Mes chers compatriotes,
Depuis plusieurs mois, j’ai volontairement observé un devoir de silence. Les évènements récents m’obligent à prendre la parole.
Au moment où notre pays traverse les pires turbulences de son histoire, l’intérêt supérieur de notre pays, la nécessité de préserver par-dessus tout, ses populations d’un drame programmé, m’emmènent, en ma qualité de Président de la République élu, à m’adresser aujourd’hui à toutes les Gabonaises et à tous les Gabonais de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo, de l’Ogooué-Maritime, du Woleu-Ntem et de notre Diaspora à travers le monde.
Je veux parler aux Gabonaises et aux Gabonais de tous bords, majorité et oppositions, société civile, croyants et athées. Je respecte tous ceux qui ont librement choisis de vivre dans notre pays avec leurs convictions en suivant les lois et règlements de la République.
Mes chers compatriotes,
Chers amis du Gabon,
Il y a des moments, dans la vie d’un pays, où tous les enfants d’une même Nation doivent transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques. C’est en de telles circonstances que le devoir nous commande de mettre de côté les petits calculs politiciens pour se rassembler autour de l’idéal commun, le ciment qui fonde et instaure la Nation.
Cet idéal a été clairement défini le 27 Août 2016, lorsque vous m’avez majoritairement élu par les urnes, avec pour objectif fondamental de mettre les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin.
La réalisation de cet ambitieux projet suppose que Tous nous nous accordions sur l’essentiel, c’est-à-dire la construction d’un Gabon moderne. Un Gabon résolument tourné vers le progrès, mais aujourd’hui, aussi et surtout un Gabon réconcilié avec lui-même.
Comme je le soulignais dès le départ dans mon projet de société, en paraphrasant la philosophe académicienne Chantal Delsol que je cite à nouveau, « toute paix est oublieuse par nécessité, (…) parce qu’elle se négocie entre ennemis d’hier et frères de demain (…) parce que l’on ne peut construire ensemble l’avenir d’une Nation en ressassant les haines et les crimes. »
Voilà pourquoi je vous invite aujourd’hui au rassemblement de tous. L’heure est venue de nous mettre ensemble pour panser nos plaies afin de bâtir « l’édifice nouveau auquel tous nous rêvons » et donner aux Gabonais un espoir durable.
Gabon, pourquoi tant de violence, tant de haine contre tes enfants ?
J’ai été plus que bouleversé lorsque les souffrances et les humiliations des Gabonaises et des Gabonais m’ont plongé au cœur du 31 août 2016, où des compatriotes pour beaucoup des jeunes qui, avec une détermination sans limite, ont eu l’audace de croire à la vertu du bulletin de vote pour libérer le Gabon.
C’est le lieu ici de parler pour tous des prisonniers politiques. Chaque jour, comme vous, j’ai une pensée pour eux.
Chaque jour, à l’occasion des audiences que j’accorde aux familles, je suis toujours bouleversé d’entendre encore et toujours la détresse, la souffrance et l’incertitude des lendemains de vos vies. Chaque jour, des chefs de famille me confient qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires à la fin du mois. Je sais : vos situations sont dramatiques, socialement et économiquement.
Que de familles déchirées ! Que de familles en détresse ! Que de familles humiliées !
Face aux dangers qui nous guettent, sortons de nos hésitations ou de nos peurs. En effet, les doutes et les angoisses, aussi compréhensibles qu’ils soient n’ont jamais construit une Nation. Il nous faut donc relever ensemble le défi, en prenant en compte les exigences qui garantissent mieux notre vivre ensemble.
Notre exigence de prudence, notre besoin de confort ainsi que la sécurisation de nos situations acquises, humainement compréhensibles, ne doivent et ne peuvent plus constituer un prétexte pour demeurer des spectateurs passifs de notre destin.
Mes chers compatriotes,
Durant la période où j’ai gardé le silence, j’ai été à l’écoute de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais.
J’ai écouté ceux qui se lamentent ; ceux qui sont dans la détresse ; ceux qui souffrent ; ceux qui ne croient plus au changement et à l’alternance ; ceux qui pleurent et ceux qui se révoltent. Et j’ai aussi écouté ceux qui ont des privilèges et ceux qui ont peur du changement.
Je suis conscient que vous portez tous, patriotes de tout bords, l’envie impérieuse de restaurer notre vivre ensemble.
Je suis conscient que chacun a droit à sa part du bonheur national. C’est pourquoi je nous invite tous à un sursaut patriotique afin que chacun s’engage résolument à faire le choix du « Gabon d’abord ».
Cette noble exigence est celle de la jeunesse gabonaise qui attend beaucoup de nous. Le combat que nous menons est celui de nos enfants et petits-enfants qui ne nous pardonneront jamais d’avoir laissé faire. Ceux qui viendront après nous ne nous excuserons jamais d’avoir laissé notre cher pays sombrer dans le chaos.
Nous devons donc tous nous ressaisir, nous devons tous faire le choix courageux du Gabon, notre chère patrie, notre unique patrie.
Je tends la main, j’ouvre les bras à toutes les Gabonaises et Gabonais sans exclusive ; nous sommes appelés aujourd’hui à travailler ensemble pour restaurer l’Etat de droit.
J’appelle celles et ceux qui n’ont pas voté pour l’opposition d’alors à comprendre que le moment est venu de regarder l’avenir avec optimisme, à accepter de construire une société plus juste et sans partie pris, à faire triompher le bien commun, riches ou pauvres, civils ou militaires, jeunes ou vieux. Le Gabon est notre trésor partagé.
Peuple gabonais,
Depuis ma décision, en 2014, de rassembler les Gabonaises et les Gabonais autour de l’idéal que j’ai soumis à tous, en 2016, lors de l’élection présidentielle, je me suis accoutumé à prendre la perspective de l’histoire d’un autre point de vue que celui de mon sort personnel. Ce qui m’enjoint à une obligation d’engagement sans faille pour le bienêtre du peuple gabonais.
J’envisage donc, avec votre aide, d’œuvrer à la mise en place de la Nouvelle République pour le bien de Tous.
J’invite, en tant que Président élu du peuple gabonais, les uns et les autres, à cette construction sans peur, sans haine et sans vengeance.
Je demande à tous de se mettre au service du Peuple. En effet, en 2016, en choisissant de voter majoritairement pour moi, le Peuple gabonais avait décidé de tourner la page d’une certaine gouvernance. Il a massivement opté pour rentrer irrévocablement dans le cercle vertueux des temps modernes, c’est-à-dire, élections transparentes, proclamation des vrais résultats, exercice du pouvoir par le vainqueur de l’élection pour une durée bien déterminée.
C’est ainsi que cela se passe dans tous les pays modernes et si vous m’avez élu, c’est justement pour faire entrer le Gabon dans cette modernité politique.
C’est ce que nous devons faire et la souveraineté du peuple qui s’est exprimée le 27 août 2016, en me désignant comme Président de la République gabonaise sera respectée. Et je crois sincèrement que le moment est venu pour qu’il en soit ainsi.
Ma légitimité nait de votre choix. Je le dis parce que ce qui doit primer aujourd’hui : c’est l’expression de la volonté populaire. La voix du peuple est la voix de Dieu !
Le Gabon est désormais face à son destin. La Résistance que nous avons instaurée depuis un peu plus de deux ans a démontré aux yeux du monde que la marche vers la liberté et la Démocratie véritable n’est pas un long fleuve tranquille. Mais vous avez su porter haut la flamme de la libération. Cette libération tant attendue n’est pas celle d’un camp contre un autre, il s’agit tout simplement de la libération de notre pays à tous.
Comme vous pouvez le comprendre, cette libération passe par la reconnaissance de la vérité des urnes, mais aussi par une plus grande solidarité pour qu’aucune exclusion ne vienne entacher notre combat.
J’entends dire ici et là que 2016 est derrière nous, comme si nos morts, nos disparus et nos prisonniers politiques devraient être passés par pertes et profits ; comme si la souveraineté du peuple était négociable.
Mes chers compatriotes,
Le Gabon refuse qu’on le torture plus encore. Le Gabon a besoin qu’on l’aime et qu’on lui rende ce qu’il nous a généreusement donné. Il a besoin qu’on l’aime pour qu’il retrouve ses forces, sa vitalité qui irrigue tous ses enfants apeurés par tant de clivages, de déchirures et de haines.
Si nous voulons que le Gabon se reconstruise sur des fondations solides et durables, c’est à cet amour suprême que les Hommes politiques, dans un esprit de patriotisme sont appelés.
J’invite donc toutes les Gabonaises et tous les Gabonais à faire preuve de dépassement afin de relever les nombreux défis auxquels le Gabon, notre pays, est et sera de plus en plus confronté.
Je vous convie à avoir le regard tourné vers la vision d’une Nouvelle République qu’il nous faut bâtir ensemble, sans exclusive, avec tous ceux qui aiment réellement le Gabon.
Je ne saurai terminer mon propos sans évoquer les vertus constructrices, encourageantes de notre hymne national qui nous parle et nous dit ce qui suit : « Eveilles-toi Gabon, une Aurore se lève, encourage l’Ardeur… »
Gabon, aujourd’hui plus qu’hier, ton éveil est appelé et ton Ardeur davantage encouragée, pour sauver le pays.
Vive le Gabon !
Vive la Nouvelle République !
Que Dieu bénisse le Gabon !
Otric N.
Dix-neuf partisans de Maurice Kamto, candidat malheureux à la présidentielle du mois dernier au Cameroun, ont été arrêtés dimanche à Bafoussam (dans la région de l’Ouest) lors de manifestations contestant la victoire du président sortant Paul Biya.
Ces interpellations par la police ont eu lieu en deux endroits de Bafoussam, capitale de la région Ouest, où les partisans de M. Kamto manifestaient, selon l’AFP.
Des membres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto, avaient annoncé qu’ils avaient l'intention de manifester dimanche à Bafoussam pour protester contre les résultats de la présidentielle du 7 octobre, qui ont donné la victoire au président Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 36 ans.
Des manifestants ont posté sur les réseaux sociaux des images de ces rassemblements au cours desquels a été dénoncé un «hold-up électoral». Un important dispositif policier restait en place à Bafoussam par crainte de nouvelles manifestations dans la soirée, selon des témoins.
Seize militants du MRC qui manifestaient pacifiquement le 28 octobre à Yaoundé contre les résultats de la présidentielle, avaient été arrêtés et remis en liberté deux jours plus tard. Maurice Kamto qui se proclame «président élu» a demandé vendredi à la «communauté internationale» de recompter les voix. Il avait proclamé sa victoire dès le lendemain du scrutin, deux semaines avant la proclamation officielle des résultats.
Cet avocat de 64 ans affirme que l'élection a été marquée par des «fraudes massives et barbares", mais entend "faire triompher la vérité" par "des moyens pacifiques». Le président Biya réélu pour un 7e mandat consécutif avec 71,28% des voix (contre 14,23% à Kamto), prêtera serment le 6 novembre, 36 ans jour pour jour après son arrivée au pouvoir en 1982.
Quelques leaders de l’opposition, que Maurice Kamto a publiquement appelé à le rejoindre dans ses opérations de contestation des résultats du Conseil constitutionnel ont négativement réagit à sa demande. C’est le cas de Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du PURS (Peuple Uni Pour la Rénovation Sociale) et par ailleurs candidat du parti au scrutin présidentiel du 07 octobre dernier qui déclare refuser toute offre politique du MRC de Maurice Kamto.
«Je refuse de me joindre à des revendications illégitimes dont je ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants. En revanche, j'invite Maurice Kamto et les autres leaders à se joindre à moi afin que, dans un esprit républicain, nous mutualisions nos forces pour les réformes nécessaires devant aboutir à un code électoral consensuel», a-t-il déclaré dans un communiqué publié samedi.
Pour Serge Espoir Matomba, la bataille des partis de l’opposition «doit également se focaliser sur la préparation les élections législatives et municipales. Ainsi devons-nous travailler ensemble pour la campagne 300 maires et 100 députés en 2019».
«Il est irresponsable pour l'opposition d'entraîner le peuple Camerounais dans des voies chaotiques et sans issues», condamne-t-il, appelant «au rassemblement de toute l’opposition responsable» autour de lui pour ce chantier, «pierre angulaire du changement».
«Une élection n'est pas sensé déchirer le peuple mais plutôt renforcer son système démocratique», conclut-il.
Otric N.
Dans une lettre adressée à ses militants et sympathisants, Serge Espoir Matomba, premier secrétaire du PURS (Peuple Uni Pour la Rénovation Sociale) et par ailleurs candidat du parti au scrutin présidentiel du 07 octobre dernier déclare refuser toute offre politique du MRC de Maurice Kamto.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux vendredi soir, M. Kamto, arrivé derrière M. Biya à ce scrutin avec 14,23% des voix, a invité les autres candidats de l’opposition, y compris ceux qui ne contestent pas le verdict officiel, à se joindre à sa démarche.
Pour lui, l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 a été marquée par des «fraudes massives et barbares» en dépit desquelles «le Conseil constitutionnel a décidé de proclamer Paul Biya vainqueur de cette élection sur la base de documents fabriqués pour la circonstance par les officines du pouvoir et en totale contradiction avec la vérité des urnes».
«Nous n’accepterons jamais les résultats proclamés par un Conseil constitutionnel partial qui a décidé d’ignorer les faits, la justice et la démocratie», a assuré M. Kamto qui entend néanmoins «faire triompher la vérité» par «des moyens pacifiques». «Je ne saurai mettre mon propre pays à feu et à sang», a-t-il dit.
Serge Espoir Matomba, «il est irresponsable pour l'opposition d'entraîner le peuple Camerounais dans des voies chaotiques et sans issues». Le premier secrétaire du PURS lance plutôt «un appel pressant aux forces de l’opposition pour que nous préparions les futurs scrutins. Ainsi le peuple sortira gagnant de nos combats».
Ci-dessous, le communiqué de Serge Espoir Matomba
Chers militants et sympathisants qui m’avez accordé vos suffrages,
Vous avez suivi l'offre politique qui m'a été faîte par le Président du MRC Maurice Kamto, me demandant de le rejoindre dans son processus de revendication. Cette offre me remémore les visées sournoises qui ont sous-tendu les tractations de la coalition. Il me souvient avoir demandé à mes différents interlocuteurs comment nous devrions aborder la situation électorale et post-électorale, mais aucune réponse ne m’avait été donnée. Toute chose qui laisse interrogateur un esprit éveillé.
Aujourd’hui je comprends qu’il s’agissait d’un jeu de dupes dans lequel les issues n’étaient pas connues. Comme je le martèle depuis plusieurs jours, je refuse de me joindre à des revendications illégitimes dont je ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants.
En revanche, j'invite Maurice Kamto et les autres leaders à se joindre à moi afin que, dans un esprit républicain, nous mutualisions nos forces pour les réformes nécessaires devant aboutir à un code électoral consensuel.
Notre bataille doit également se focaliser sur la préparation les élections législatives et municipales. Ainsi devons-nous travailler ensemble pour la campagne 300 maires et 100 députés en 2019.
Il est irresponsable pour l'opposition d'entraîner le peuple Camerounais dans des voies chaotiques et sans issues.
J'en appelle donc au rassemblement de toute l’opposition responsable autour de moi pour ce chantier, pierre angulaire du changement.
Une élection n'est pas sensé déchirer le peuple mais plutôt renforcer son système démocratique.
Voilà pourquoi je lance un appel pressant aux forces de l’opposition pour que nous préparions les futurs scrutins. Ainsi le peuple sortira gagnant de nos combats.
Otric N.
L’Organisation non gouvernementale vient de produire une déclaration, dans laquelle, elle condamne fermement le kidnapping des élèves.
«Aujourd’hui, plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants auraient été enlevés dans une école de Nkwen, Bamenda, région du nord-ouest du Cameroun. L’UNICEF condamne fermement l’attaque signalée et appelle à la mise en place immédiate et libération inconditionnelle de tous les enfants enlevés. L’UNICEF est profondément préoccupé par les actes de violence signalés», déclare Marie-Pierre Poirier, Directeur Régional du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) pour l’Afrique de Central et de l’Ouest.
En plus de condamner l’enlèvement de ces élèves, l’UNICEF indique que les attaques portées sur les écoles sont une violation du droit des enfants. «Les écoles doivent être des espaces sûrs et protégés en tout temps», ajoute Marie-Pierre Poirier. Fidèle à ses missions l’Organisation non gouvernementale (ONG) convie les différentes parties impliquées dans la crise socio-politique sévissant dans les régions anglophones, à lui permettre d’apporter une assistance aux populations en détresse. «L’UNICEF est préoccupé par l’escalade du conflit dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun et appelle toutes les parties à autoriser l’accès aux personnes dans le besoin dans les zones touchées», ajoute-t-elle.
A titre de rappel, le 5 novembre 2018, 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda ont été enlevés par des individus armés. Ces derniers ont aussi réussi à kidnapper un enseignant et un chauffeur. Juste après cet acte, les autorités ont lancé à la recherche des victimes. «L’établissement est quadrillé par les forces de sécurité. Nous n’y avons pas accès», déclarait une source proche de l’établissement scolaire. «Les recherches pour retrouver les otages ont été lancées, la mobilisation est totale», déclaré une autre source ayant pris part à la réunion de crise, qui a été organisée.
Des heures suivant cet enlèvement, une vidéo a été postée. Dans ladite vidéo qui dure 6 minutes, et obtenue par l’Agence Française Presse, on voit onze garçons d’une quinzaine d’années décliner un à un leur identité et indiquer avoir été enlevés à la Presbyterian Secondary School de Bamenda par les «Amba boys», les éléments de la république imaginaire de l’Ambazonie. «Nous allons ouvrir nos propres écoles ici, nous allons rester ensemble et combattre pour l’+Ambazonie+», l’Etat fantasmé que les séparatistes entendent créer, indique un homme au micro du téléphone filmant la scène. Il est à noter qu’après le kidnapping des élèves, les ambazoniens ont coupé le doigt d’un enseignant. Cela a été fait pour montrer leur engagement à interdire l’école aux enfants.
Le 4 novembre 2018 soit un jour avant le kidnapping des élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda, c’est l’autorité administrative Nwa Martin Nanjong, Sous-préfet de l’arrondissement de Noni dans le département du Bui, qui a été signalé porté disparu. D’après des sources sécuritaires, tout comme les apprenants de la Presbyterian Secondary School, il a été enlevé par les ambazoniens. Les mêmes sources sécuritaires avaient indiqué que les recherches avaient bel et bien débuté. Mais il est impossible d’en donner plus de précision.
Liliane N.
De tous les moyens qui existent pour occuper les espaces politique et médiatique, « AutoPrési » et sa clique semblent n’avoir opté que pour la provocation et l’embuscade. Après son auto proclamation comme vainqueur de l’élection présidentielle du 07 octobre dernier, le lancement de son programme dit de « résistance au hold-up électoral », son discours dit lui aussi de la résistance, jonché d’incitations subliminales à la révolte et l’insurrection, la prochaine provocation-embuscade est prévue se tenir demain 06 octobre 2018 à l’esplanade du stade omnisport de Yaoundé, jour de la prestation de serment du Président élu Paul Biya. C’est à perdre son latin.
L’embuscade nous le savons est la technique privilégiée des faibles et des lâches. Dans les cas extrême, elle prend souvent la forme d’attentat suicide. Lorsque matés sur le terrain militaire, en dernier ressort, comme une sorte de baroud d’honneur d’un monstre à l’agoni, les terroristes y ont toujours recours pour emporter avec eux le maximum de personnes possible et faire sensation. Nous l’avons vu ailleurs, nous l’avons ressenti dans nos chaires avec Boko Haram.
A ma connaissance, aucune autorisation de manifestation n’a été accordée pour la tenue de cet évènement. Dès lors, la question que je me suis posé est celle de savoir : « AutoPrési » ne veut-il pas se faire exploser en amenant dans sa tombe le plus d’enfants possible, ceux d’autrui surtout? Rien n’est moins sûr car depuis le début de sa « chevauchée fantastique », les autorités se sont gardées d’utiliser la force. Avec grand professionnalisme, elles sont toujours parvenues soit à étouffer dans l’œuf, soit à contenir les « escarmouches » de ceux qui visiblement, à tout prix et à tous les prix veulent voir couler le sang des camerounais. Si non, comment expliquer cette sortie de l’autre professeur de ce parti, en date du 04 novembre 2018 sur un site d’information en ligne, lorsqu’il déclare à la face du monde que certains pontes du régime ont distribué des machettes pour découper les Bamilékés ? Ceci c’est pour appeler quelle réaction de ces derniers ? (…)
Cette attitude sans cesse provocatrice d’AutoPrési et sa clique m’inspire deux hypothèses. La première est que ces gens ont signé un pacte diabolique et ils doivent impérativement donner du sang sinon ils le paieront de leurs vies. La deuxième, plus cartésienne et qui me semble la plus plausible est que quelques forces occultes leurs demandent de créer l’étincelle pour qu’elles interviennent. Un peu comme ce qui se passait à l’époque à la sortie de certains établissement où, des gros bras envoyaient des enfants provoquer et dès qu’une de leurs victimes, excédée levait la main sur lui, ces derniers entraient en action, bastonnaient l’élève en question et le détroussait de tout ce qu’ils convoitaient (Vêtements, livres…).
Honoré De Balzac dit dans Peau de chagrin, Page 43 ce qui suit : « La liberté enfante l’anarchie, l’anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à la liberté. ».
L’anarchie a fait son lit au Cameroun. N’est-il pas temps comme le dit Honoré De Balzac qu’elle conduise au despotisme qui lui nous ramènera notre liberté ?
Les taux d’acceptation desdites propositions sont de 71% et 73%.
Pour les membres du Groupement inter patronal (GICAM) à l’instar d’Alain Blaise Batongue, l’action du gouvernement est une grande première. «Permettez-moi de saluer et d’appréciez à sa juste valeur, au nom des organisations du secteur privé, la diligence observée dans le traitement de ce dossier par le Ministre des Finances», a déclaré ce dernier qui est en fait le secrétaire exécutif du GICAM. Le 2 novembre 2018, au cours des assises tenues à huis clos et auxquelles ont pris part Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (MINFI) et les groupements socio-professionnels, le gouvernement a accepté un certain nombre de propositions du GICAM dans le domaine des réformes fiscales et douanières.
Pour ce qui est de la fiscalité de porte d’après notre source, 27 des propositions du GICAM ont reçu un avis favorable. 10 autres ont reçu un avis réservé et 3 sont en perspective. Le taux d’acceptation atteint est de 73%. Pour ce qui est de la fiscalité intérieure, en d’autres termes les impôts, sur les 83 propositions du Groupement 47 ont reçu un avis favorable. 24 ont obtenu un avis réservé et 12 sont en perspective. Ce qui donne un taux de recevabilité de 71%.
A titre de rappel, le 28 mai 2018, le GICAM a transmis au MINFI, des réformes relatives aux domaines de la fiscalité et de la douane. Ces réformes avaient trait entre autres aux bases de taxation douanière, à la rationalisation des facilités douanières, au renforcement des droits et garanties des redevables, à la facilitation des échanges et à l’amélioration de l’environnement des affaires. Les propositions formulées dans le secteur de la douane portaient sur l’amélioration de la trésorerie et de la compétitivité des entreprises, le renforcement de la justice et de l’équité fiscale et la rationalisation des procédures fiscales.
De façon concrète la validation des réformes suscitées, d’après les membres du GICAM a ceci de bien que certaines parmi elles, auront des impacts positifs immédiats sur la trésorerie des entreprises. Alain Blaise Batongue fait savoir que certaines desdites réformes vont être prises en compte dans la loi de finances de cette année. «Selon les propres annonces du MINFI, 47 réformes proposées dans le domaine de la fiscalité interne et 27 en matière de fiscalité de porte devraient être prises en compte dans la loi de finances de cette année ! Pour les réformes dont la pertinence a été reconnue par le Ministre des Finances mais leur adoption différée, la définition d’un calendrier de mise en œuvre fera évidemment partie des premiers points que nous aborderons dans le cadre de la concertation permanente désormais consacrée entre le Ministre des Finances et le patronat. Le MINFI a tenu à rappeler que cette instance mixte sera paritaire et équilibrée avec autant de responsables du Ministère des Finances que du secteur privé», ajoute-t-il.
Liliane N.
Les travaux du vendredi 2 octobre 2018 ont été présidés par le sénateur Aboubakary Abdoulaye, le premier vice-président de cette chambre.
Comme les textes le prévoient, c’est en lieu et place du président du Sénat Marcel Niat Njifenji, qu’Aboubakary Abdoulaye a pris les rênes de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire de novembre, comptant pour l’année 2018. Sans s’étendre sur les raisons justifiant l’absence du président de cette chambre, le sénateur Aboubakary a tout simplement indiqué que la deuxième personnalité du Cameroun «ne peut assister à cette cérémonie».
En fait on sait que Marcel Niat Njifenji a quelques soucis de santé. C’est la raison pour laquelle il a voté le 7 octobre dernier à l’étranger. Il faut rappeler qu’avant le jour de l’élection, un fake news annonçait son décès. La Cameroon radio and television (CRTV) la chaîne nationale avait diffusé un reportage dans lequel on voyait bel et bien le président du Sénat qui s’acquittait de son devoir civique. Le reportage a permis de taire la rumeur relative à sa mort et qui enflammait la toile. «Nous savons que le président Niat n’est pas en forme, mais le Cameroun est un grand pays et nous avons suivi tout à l’heure la prestation de premier vice-président, elle était très bonne. Comme pour dire qu’au Cameroun, il n’y a pas des gens indispensables», affirme un sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans le N°4733 du quotidien Mutations.
Pour revenir à la séance d’ouverture des travaux qui s’est déroulée sans Marcel Niat Nijifenji, le premier vice-président de la chambre haute dans son discours circonstanciel a salué la réélection du Président de la république Paul Biya, à la magistrature suprême. Il a demandé par la suite aux sénateurs de faire en sorte que leurs «missions constitutionnelles concourent effectivement à la réalisation des engagements pris par le Président de la république devant nos citoyens». Aussi il a ajouté «nous accorderons donc la plus grande attention à l’examen du budget 2019, qui malgré le contexte économique et sécuritaire difficile, aura, j’en suis convaincu, pour objectifs principaux la consolidation d’une croissance économique inclusive en vue de la poursuite des grands projets structurants, la résolution des problèmes d’emploi pour les jeunes en particulier et l’accélération de la décentralisation en vue du développement local par le renforcement des ressources mises à la disposition des collectivités territoriales décentralisées».
Comme on pouvait s’y attendre le sénateur Aboubakary Abdoulaye a appelé à la construction et au maintien de la paix au Cameroun. «Notre pays maintenant avancé sur le chemin de la réalisation de ses objectifs de progrès dans la sécurité, la paix, la tolérance, le vivre-ensemble et la cohésion nationale, sous la direction de celui à qui la très grande majorité des camerounais a de nouveau accordé les suffrages (…) Nous devons prioritairement construire et maintenir la paix dans notre pays en travaillant à consolider, chaque jour, les fondements de notre vivre-ensemble».
Liliane N.
L'éducation est un droit universel pour tous les enfants du monde entier, mais c'est dans ces régions du Cameroun que les séparatistes ont en décidé autrement.
Les sécessionnistes, appelés ambazonien, ont décidé d'interdire l'éducation des enfants et punir les enseignants qui enseignent.
Voici des images très troublantes de la main d'un professeur de la ville de Mutengene peu après qu'il soit allé enseigner:
Parmi ces jeunes, il y a 206 garçons et 9 filles.
Ces futurs footballeurs ont été dénichés au cours des opérations de détection des jeunes joueurs et joueuses organisées par l’Académie nationale de football (ANAFOOT) dans la région de l’Extrême-Nord. Les opérations de détection rendues à leur deuxième édition dans cette zone du pays ont permis de mettre la main sur moins de filles footballeuses. Joseph Atangana détecteur de talents explique cela par la diminution du taux de participation des filles.
Il fait savoir que pour le compte de cette année, l’ANAFOOT a enregistré 9 filles contre 60 en 2017. Du côté des garçons même si ces derniers ont montré un certain intérêt pour le football, il reste toutefois que dans l’ensemble, des manquements ont été soulignés. L’un des techniciens en la personne de Maurice Ndah s’est indigné suite au constat selon lequel, les jeunes ne s’entraînent pas assez. Même s’il faut préciser que l’ANAFOOT est à la recherche des talents naturels.
Les critères sur lesquels ces 215 jeunes ont été retenus sont entre autres l’âge. Il fallait être dans l’intervalle 8 et 17 ans. Sur le terrain, la détection s’est faite sur des parties de matches de football organisées d’abord en équipes de six personnes puis de neuf sous la supervision des experts et des chefs de mission. Cependant il convient de noter qu’il y aura encore une phase de sélection à l’issue de laquelle, sur les 215 jeunes détectés, juste 60 seront retenus définitivement. Après l’Extrême-Nord, les experts de l’Académie vont se rendre dans la région du Nord pour procéder au même exercice.
A titre de rappel, il faut savoir que l’ANAFOOT a été créé par le décret N°363 du 25 septembre 2014. Dans ledit décret il est dit que ses missions sont: l'initiation et l'encadrement des jeunes à la pratique du football de haut niveau; la formation initiale et continue des formateurs à l'enseignement théorique et à la pratique élaborée du football; le développement de l'expertise nationale dans les métiers liés au football; la collecte, la conservation et la diffusion de la documentation relative au football; la recherche fondamentale et appliquée aux métiers liés au football.
Les objectifs de l’ANAFOOT consistent à initier et à encadrer les jeunes à la pratique du football de haut niveau. L’ANAFOOT accorde aussi beaucoup d’importance aux formateurs, qui ont eux aussi bénéficié de sessions pour renforcer leur enseignement théorique et pratique. L’Académie envisage par ailleurs de rehausser l’expertise nationale dans les métiers liés au football, notamment la recherche fondamentale et appliquée. Elle a ouvert depuis l’année dernière l’admission en son sein aux auditeurs libres. Cette mesure a été adoptée pour pouvoir répondre à la demande des parents, désireux de voir leurs enfants bénéficier de la formation dispensée à l’ANAFOOT.
Il convient de rappeler aussi que le Directeur général de l’ANAFOOT est Carl Enow Ngachu ancien sélectionneur de l’équipe féminine de football du Cameroun. Issa Hayatou est le président du Conseil d’administration. Tous les deux ont été nommés à ces postes par le Président de la république Paul Biya.
Liliane N.
Les spécialistes révèlent qu’au terme du mois d’octobre qui aura connu un nombre important de campagnes de dépistage, ce sont les deux formes, qui ont été le plus détectées chez les femmes camerounaises.
Le mois d’octobre généralement dédié à la lutte contre le cancer, a permis aux médecins de se rendre compte que les organes de la femme camerounaise plus attaquée par cette maladie sont le sein et l’utérus. Pour ce qui est du cancer du sein, ils indiquent qu’il peut être causé par la mauvaise hygiène de vie. «Le cancer du sein est une pathologie qui survient au niveau du sein de la femme. L’obésité, la consommation du tabac, de l’alcool et des pilules contraceptives», explique le Dr Serge Abogo. Ce dernier en parlant du fait qu’il s’agit d’une maladie multifactorielle ajoute «il y a des gènes qui se développent dans la famille. Les pathologies cancéreuses comme le cancer de l’ovaire, de l’intestin prédisposent aussi les femmes à contracter le cancer du sein».
Pour ce qui est du cancer du col de l’utérus, les spécialistes indiquent que l’une de ses principales causes est les pathologies inflammatoires chroniques. «C’est-à-dire que si vous avez des douleurs, des petits saignements et qu’ils ne sont pas traités à temps, vous êtes exposés», explique le Dr Serge Abogo. Les autres les plus fréquents sont d’après les spécialistes le changement et la multiplicité des partenaires. «Chaque fois que vous avez un rapport sexuel et que le conjoint verse ses secrétions, elles vont au contact du col de l’utérus et réagissent comme un corps étranger. Et développent des anticorps. Ce développement massif des anticorps pour un premier partenaire, un second et un troisième nous ramène à une pathologie inflammatoire chronique et à la fin vous pouvez développer un cancer», décrit le Dr Serge Abogo. Outre ces facteurs, les médecins affirment que s’il y a eu dans le passé, des personnes atteintes du cancer dans une famille, il est possible que d’autres l’ait également.
Dans la liste des facteurs favorables à l’apparition d’un cancer de l’utérus ; ce mois d’octobre aura permis aux femmes de comprendre que le port abusif des serviettes hygiéniques peut être dangereux pour elle. Il faut ajouter audit facteur, la mauvaise toilette intime. «Tous les orifices de l’organisme se nettoient tout seul. Rien ne reste dans le vagin, même le sang sort. Chaque fois qu’on intervient de façon agressive à l’intérieur du vagin, il y a un problème. C’est pareil quand les femmes ont un rapport sexuel même quand il est protégé ont toujours envie d’aller nettoyer. Ce nettoyage détruit la flore vaginale. La flore est là pour protéger le vagin contre les agressions microbiennes», explique le Dr Serge Abogo.
Toutefois, comme à l’accoutumée durant les campagnes, les médecins ont insisté sur l’importance du dépistage précoce. «Le cancer peut guérir plus vite s’il est détecté précocement. Car le cancer commence à un niveau local. S’il n’est pas détecté précocement, il s’étend dans tout l’organisme. Aussi, l’avantage de détecter les lésions de manières précoce au niveau du col de l’utérus permet d’arriver plus vite à la guérison totale. Alors que si le cancer se développe, cela nécessite d’enlever la tumeur et dans certains cas tout le sein», explique le Pr Anne Esther Njom Nlend.
Liliane N.
La cérémonie de réception d’accueil du navire présidée par Patrice Melom le Directeur général du Port, a eu lieu le 31 octobre 2018.
Avec ce tout premier bateau pilote baptisé «Kribi Pilots», le Port Autonome de kribi (PAK) fait une avancée pour son autonomie logistique. Le PAK pourra désormais transporter les pilotes à bord des navires qui arrivent ou quittent le Port. On peut donc comprendre la joie du DG qui a déclaré «nous sommes très heureux. Le PAK va crescendo». Il faut souligner que ce bateau pilote encore appelé pilotine, a deux moteurs. Il a une longueur de 12 mètres et dans sa cabine il y a six places. C’est la société espagnole Nasai Boats S.L qui a spécialement construit cet engin pour le PAK. Présent à la cérémonie de réception, Ana Macias Quesada chef de mission Nasai à Kribi a déclaré «le Port de Kribi nous a fait confiance. Alors nous lui donnons le meilleur de nous-mêmes».
Il faut également indiquer que depuis sa mise en service le 2 mars 2018 et jusqu’au 31 octobre dernier, le Port dirigé par Patrice Melom utilisait un bateau pilote appartenant au Port Autonome de Douala. Le Directeur général du PAK a donc profité de la cérémonie susmentionnée pour saluer la relation existant entre son Port et le PAD. «Le Port de Douala nous donne un sacré coup de main», a-t-il reconnu. Dans l’optique d’acquérir son autonomie complète, on a pu apprendre qu’un deuxième bateau pilote est en train d’être construit par la société espagnole.
A titre de rappel, le PAK vient de rendre public ses performances enregistrées ces derniers mois. La plaquette conçue à cet effet indique qu’il y a eu 190 navires de tailles variées, traités depuis le 02 Mars 2018. 1 300 000 tonnes de marchandises ont été traitées en import comme en export par les nouveaux terminaux après 09 mois d’exploitation. Soit 80 000 tonnes de marchandises manutentionnées en dépit de la mise en exploitation tardive du Terminal polyvalent qui ne date que d’environ trois (03) mois.
Pour ce qui est du volume de marchandises embarquées sur les quais de Kribi, le PAK annonce une évolution constante. 40 000 tonnes au premier trimestre 2018, 270 000 tonnes au 2e trimestre, et 350 000 tonnes pour le troisième trimestre soit un taux de croissance moyen de plus de 300%. «Les volumes de marchandises débarquées ne sont pas en reste, ils s’établissent à 30 000 tonnes au premier trimestre, 247 000 tonnes au deuxième trimestre et enfin 225 000 tonnes. Soit un taux d’accroissement moyen de 360%», peut-on lire dans la plaquette du PAK.
Le nombre moyen d’escales mensuelles traitées dans ledit Port est de 26. Le nombre de destinations internationales couvertes au départ et à l’arrivée du PAK est de 50. Les principales destinations étant la Chine, le Vietnam, les Etats Unis, la France, les Pays Bas et l’Italie. Et, à l’arrivée, la Chine, l’Allemagne, la France, la Turquie et l’Afrique du Sud. Pour ce qui est du trafic de transbordement, il est passé de 3 441 EVP (équivalent vingt pieds) au mois de mars, à quelques 70 000 EVP au 30 octobre 2018. Cela indique le PAK, a été favorisé par le tirant d’eau et la position géographique du Port Autonome de Kribi, ainsi que la qualité des infrastructures, la compétitivité des tarifs et la qualité des services.
Liliane N.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Directeur technique adjoint de l’entreprise en charge de certains chantiers devant abriter cette compétition, revient sur le passage de la Commission de sécurité de la Confédération africaine de football.
Il convient d’indiquer que l’entreprise Prime protomac est celle qui s’occupe entre autres des chantiers de construction du Stade de Garoua, situé dans la région du Nord du Cameroun. Le weekend dernier, les experts en matière de sécurité de la Confédération africaine de football (CAF), sont allés inspecter les infrastructures dont se charge Prime Protomac. En sa qualité de Directeur technique adjoint de l’entreprise, M. Mahi rapporte que la séance de travail avec lesdits experts s’est bien déroulée. A en croire celui-ci, il n’y a pas eu grand-chose comme recommandations de la part de la délégation de la CAF.
«L’exposé étant assez explicatif pour la mission d’inspection de la CAF-FIFA, les émissaires ont d’abord tenu à identifier, sur les plans et les sites, l’emplacement de la salle de vidéo-surveillance de chaque chantier. Ensuite, l’une des préoccupations majeures de cette mission était l’emplacement des différentes issues de secours des stades. Cette dernière a entraîné l’inspection d’une issue de secours du Stade Omnisports de Poumpoumré débouchant sur une route encore non aménagée. Laquelle issue a retenu une attention particulière des émissaires qui paraissaient préoccupés. Mais nous les avons rassurés qu’elle sera aménagée dans les semaines à venir. D’ailleurs une entreprise dont il ne me revient pas de dévoiler le nom a été éligible pour effectuer les travaux d’aménagement de cette issue», explique M. Mahi.
Pour ce qui est des réalisations faites dans les différents chantiers et en rapport avec la sécurité, le Directeur technique adjoint de Prime Protomac, indique que la société devait se charger du contrôle d’accès. Et leurs ingénieurs en charge du courant faible ont déjà achevé les études du système à mettre en place. «Il s’agit notamment d’un système simple mais efficace, constitué de serrures dotées d’un lecteur de carte dont n’auront accès que les personnes habilitées à accéder dans les locaux dotés de ce système. Il s’agit des différents locaux techniques et de la salle de vidéosurveillance de chacun de nos stades. Pour ce qui est de la protection incendie, nous disposerons dans chaque stade, des poteaux d’incendie alimentés par une bâche à eau de 120m3 dont l’étude et la réalisation des plans sont déjà achevées pour chacun de nos chantiers. Des extincteurs seront également disposés aux endroits minutieusement choisis avec le concours des sapeurs-pompiers dans les différents locaux des stades. La réalisation de ce système sera effective dans nos chantiers dans les semaines à venir», explique M. Mahi.
Dans la même lancée des travaux déjà réalisés, M. Mahi indique que pour ce qui est de l’éclairage de sécurité composé essentiellement des blocs autonomes d’éclairage de sécurité et des blocs autonomes d’ambiance, toutes les réservations ont déjà été effectuées avec le passage des gaines et des câbles à chaque endroit où ils sont prévus. «Il reste tout simplement à les installer, ce qui sera effectif dans les semaines à venir», ajoute-t-il.
A titre de rappel, une délégation d’experts en sécurité de la CAF vient de séjourner au Cameroun. Au terme de sa mission d’inspection ladite délégation conduite par M. Hamidou, le président de la Fédération nigériane de football, après les visites des différents chantiers de la CAN 2019, s’est dite satisfaite.
Liliane N.
Les revendeurs évoquent la crise socio-politique dans les régions anglophones pour justifier cette pénurie.
Depuis déjà deux mois, la tomate en fruit manque sur les étals des marchés dans la ville de Bertoua. Du fait de la situation dans les ménages pour essayer de contourner la situation, on a aujourd’hui recours à la tomate en sachet. Les vendeuses en détail à cause de la pénurie sont contraintes de revoir à la hausse leur prix de vente, parce que leur prix d’achat n’est plus aussi le même. «Nous achetons un cageot de tomates de Foumbot à 15 000 FCFA et nous le revendons à 22 000 FCFA. En réalité ça ne nous pose pas de problème parce que nous vendons tout ce que les grossistes nous imposent», déclare Beatrice Mfegue dans le numéro N° 2803 du quotidien Le Jour. Un autre vendeur indique qu’ils passent leurs commandes à l’Ouest et au Sud-Ouest. Cependant ils doivent attendre d’être livrés par leurs fournisseurs.
A la question de savoir ce qui justifie cette pénurie, les vendeurs pointent du doigt la crise socio-politique qui paralyse les deux régions anglophones et affecte aujourd’hui les zones voisines à l’instar de l’Ouest du Cameroun. «Il faut tenir compte de la distance que les produits parcourent pour se retrouver dans la ville de Bertoua. En plus il faut savoir que la crise dans le Sud-Ouest n’est pas de nature à faciliter la tâche car le seul point de ravitaillement n’est que l’Ouest», déclare un grossiste. A l’heure actuelle, les tomates en fruit qui sont présentes sur les comptoirs, ne sont pas de qualité. «Actuellement nous n’avons que des tomates qui nous viennent de Doumbi or ici c’est la saison sèche, non seulement les fruits sont petits, de mauvaise qualité et la quantité ne peut pas satisfaire la demande», affirme une revendeuse.
La situation est quelque peu semblable à Yaoundé. Les seaux de cinq litres chargés de tomates sont dorénavant vendus à 3000 FCFA au lieu de 2500 F. À côté, il y a des tas de composés de six grosses tomates qui coûtent 500 F et trois fruits se vendent à 200 F. Les tas de tomate de 100 F sont rarissimes au marché. Dans certains marchés de la capitale, le prix du cageot de tomates a triplé. Pour en avoir au marché du Mfoundi, il faut désormais débourser entre 13 000 et 13 500 FCFA le cageot qui coutait entre 4500 et 5000 FCFA.
Les ménages les moins nantis sont ceux qui souffrent le plus de cette situation. Lors de la semaine pascale, les revendeurs expliquaient la rareté actuelle des fruits rouges par le fait que, des personnes venant de l’étranger partent s’approvisionner directement en grandes quantités dans les grands bassins de production, qui sont dans les départements du Noun, du Mbam-et-Kim et de la Lékié entre autres.
Liliane N.