Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a jugé ce mercredi 31 octobre 2018 qu'élargir la Coupe du monde de football à 48 pays, au lieu de 32 actuellement, est «faisable» dès 2022 au Qatar, pays qui se prononcera sur la question début 2019.
Candidat à sa réélection à la tête de l'instance dirigeante du football mondial en juin 2019 à Paris, Gianni Infantino multiplie ces dernières semaines les propositions controversées (notamment une Coupe du monde des clubs et une Ligue mondiale des Nations) pour enrichir un bilan qui ne fait pas l'unanimité. «Nous avons décidé (...) d'augmenter le nombre le nombre d'équipes participant à la Coupe du monde de 32 à 48», a rappelé l'Italo-Suisse lors du congrès annuel de la Confédération asiatique de football, réunie à Kuala Lumpur.
«Cela prendra effet en 2026 (aux États-Unis, Canada et Mexique). Cela arrivera-t-il en 2022 ? Vous me connaissez. C'est possible. C'est possible. Pourquoi pas ?». Le nombre de places au Mondial réservées à l'Asie passera de 4,5 à 8,5, a-t-il rappelé en Malaisie, provoquant des cris de joie dans l'hôtel luxueux où se déroule le congrès. «C'est faisable. Nous discutons avec nos amis Qataris. Nous discutons avec beaucoup d'autres amis dans la région. Nous espérons que nous pourrons rendre cela possible», a poursuivi le dirigeant.
Ajouter seize équipes à l'organisation de sa Coupe du monde pourrait sérieusement compliquer la tâche du Qatar. Le pays «regarde toujours les études de faisabilité» sur le sujet, a affirmé mercredi à l'AFP Hassan al-Thawadi, qui dirige l'organisation pour le Mondial-2022. «Mais cela sera décidé avant les qualifications. Quelque part pendant le premier trimestre de l'année prochaine».
Le Conseil de la Fifa a adopté il y a un an, à l’unanimité, la mise en place d’une Coupe du monde à 48 pays à partir de 2026. Même si le passage de 32 à 48 équipes implique une augmentation de 64 à 80 matchs, la durée de la compétition ne devrait pas être modifiée. Gianni Infantino souhaite que le Mondial se déroule toujours sur 32 jours.
Formule de 16 groupes de trois équipes
Au premier tour, chaque pays jouera donc deux matchs, au lieu de trois actuellement, et les deux premiers seront qualifiés pour les 16es de finale. Un système qui pourrait inciter les équipes qui s’affrontent dans le dernier match, et qui auront donc leur destin en main, à «s’arranger» pour se qualifier.
Des tirs au but lors du dernier match
Pour éviter tout arrangement, la Fifa pense à introduire des tirs au but lors du dernier match de chaque poule. Ainsi, si les deux équipes ont besoin d’un nul pour se qualifier, elles ne pourraient pas la jouer tranquille car il y aurait forcément un vainqueur. Mais cela serait tout de même inéquitable, puisque cela impliquerait qu’un seul match sur l’ensemble du groupe ne puisse pas se terminer sur un match nul.
Répartition des places par continent
AFC (Asie, plus Australie) : 8 places directes (+4)
CAF (Afrique) : 9 places directes (+4)
CONCACAF (Caraïbes, Amérique centrale et du Nord) : 6 places directes (+3)
CONMEBOL (Amérique du Sud) : 6 places directes (+2)
OFC (Reste de l'Océanie) : 1 place directe (+1)
UEFA (Europe) : 16 places directes (+3)
Ce nouveau format ferait le bonheur de l'Afrique et l'Asie, qui obtiendraient quatre places supplémentaires, par rapport à la répartition actuelle. Et c'est inédit, les deux sésames restants seraient distribués à l'issue d'un mini tournoi entre six sélections, organisé dans le pays hôte de la Coupe du monde.
Otric N.