Si pour l’un le bilan qu’on pourrait dresser des années au pouvoir du Président de la République est largement positif, pour l’autre rien n’a été fait.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est de partout que fusent les analyses portant sur les 36 années de pouvoir du Président Paul Biya. Après l’écoute de son discours qui aura donné aux uns et autres la vision ou faut-il dire ce qui sera la feuille de route des sept prochaines années, les analystes, les hommes politiques de tous les bords, croisent le verbe. Sauf qu’ils ne le conjuguent pas tous au même temps. Le Dr Viviane Biwolé Ondoua universitaire affirme qu’on peut mettre à l’actif du Président réélu pour un autre septennat un bilan positif.
«Le bilan des 36 ans est largement positif. Si on retient les trois aspects du discours fondateur. Au plan de la rigueur, le cadre constitutionnel, légal et réglementaire de l’action de l’Etat a été modernisé. L’offre de rapprochement de l’administration avec les populations s’est même étendue avec la mise en place du cadre légal de la décentralisation. De plus il y a lieu de retenir la lutte déterminée contre la corruption. Quant au développement je dois relever les importantes avancées notamment depuis la libéralisation de l’économie, en ce qui concerne l’augmentation quantitative de la richesse nationale», argumente le Pr Viviane Biwolé Ondoua.
Toutefois l’universitaire admet qu’il y a des points à revoir au cours de ce nouveau septennat. «Le Président Paul Biya est pleinement conscient du ralentissement accusé dans l’accès des populations aux services publics de base notamment l’eau potable, l’électricité etc. En outre trois principaux défis concernant l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre l’incivisme dans les affaires et contre la corruption. Il s’agit notamment d’accélérer tous les processus qui ont connu des ralentissements. Ensuite amplifier les résultats dans tous les secteurs, nombreux, où les choses ont bien marché. Par ailleurs il y a le maintien de la paix à l’intérieur et à nos frontières», ajoute-t-elle.
Jean Takougang du Social democratic front (SDF) pense tout le contraire de l’argumentation ci-haut portée par l’universitaire Viviane Biwole Ondoua. Pour lui il n’y a rien à retenir des 36 années au pouvoir de Paul Biya et il ne faut rien espérer du nouveau septennat.
«En 36 ans, quelqu’un n’a rien fait. Il va encore faire quoi aujourd’hui ? Je ne sais pas ce que je peux encore dire aujourd’hui. On n’attend rien. Vous parlez de rigueur, moralisation et développement. Prenons le cas de la prestation de serment qui est l’entrée en fonction. Paul Biya se prêtera à cette exigence mais le paradoxe est qu’il jurera devant le peuple et devant Dieu qu’il va protéger et respecter une Constitution qui en son article 66 lui exige de déclarer ses biens et avoirs avant son entrée en fonction. Paul Biya aurait donc dû en toute logique, déclarer ses biens et avoirs avant sa prestation de serment qui consacre sa prise de service. Il jurera donc de protéger une constitution qu’il a déjà violée dès son entrée en fonction…Une larme pour ceux qui attendent de lui, des miracles pour ce énième septennat de roublardise et de misère pour les camerounais. Il ne va rien faire», argumente-t-il.
Liliane N.
Pour ces membres du gouvernement trois mots clés à savoir sécurité, travail et réforme sont revenus lors de la prise de parole du Chef de l’Etat.
C’est un même son de cloche pour l’ensemble des Ministres qui composent l’actuel gouvernement du Cameroun. Réagissant après la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Biya, qui a eu lieu le 6 novembre 2018 à l’hémicycle du Palais de verre de Ngoa-Ekele, les membres du gouvernement à l’instar de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (MINAT), trouvent que le Président de la République a tout simplement été majestueux. Le discours qu’il a prononcé montre qu’il est ouvert au changement.
«Il a été clair qu’il peut y avoir des réformes dans le cadre des institutions républicaines. Rien ne se fera en marge de la loi. Le Président Paul Biya était tout simplement majestueux. Il vient de prêter serment pour un nouveau départ et c’est un septennat des grandes opportunités. Il a dit que beaucoup de problèmes ont été réglés et que davantage il va régler des problèmes mais il va assurer la sécurité de tout le monde parce que s’il n’y a pas de sécurité, on ne peut pas promouvoir le développement. L’immense majorité des ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest veut vivre en paix, mais ils sont perturber par des bandits de grand chemin qui veulent perturber la quiétude des populations», a déclaré le MINAT.
Pour Issa Tchiroma Bakary, le Ministre de la Communication (MINCOM) Paul Biya a démontré qu’il est soucieux de la stabilité du pays. «La sécurité fait partie des priorités du Chef de l’Etat. Il a attiré l’attention d’abord sur le fait que nous vivons dans un monde qui a plutôt tendance à opérer le protectionnisme. Economiquement, cela a son pesant d’or. Nous devons donc nous préparer à nous remettre en cause pour livrer cette bataille économique que nous devons gagner parfaitement, conscient de ce que nous vivons dans un monde qui est en train de changer. Le Chef de l’Etat a surtout insisté sur le problème du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est décidé à prendre toutes les mesures pour que ce problème soit réglé de manière significative, mais il a surtout attiré l’attention sur les sécessionnistes. Si d’aventure ils ne déposaient pas les armes, ils auront donc toute la rigueur de nos forces de défense conformément à la loi», a indiqué le MINCOM.
Ce qui aura marqué Joseph Le, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (MINFOPRA) dans le discours-programme du Chef de l’Etat, est cet appel au travail lancé en direction de tous les camerounais et en rapport avec les grandes opportunités évoquées par Paul Biya. «Il nous appartient de les saisir maintenant. Vous avez entendu le Chef de l’Etat a engagé chacun des camerounais pour que nous nous mettions au travail. C’est la seule magie, c’est le seul miracle: le travail», a-t-il déclaré hier sur les antennes de nos confrères de la Cameroon radio and television, la CRTV.
Liliane N.
Les États-Unis condamnent avec la plus grande fermeté l'enlèvement d'étudiants et de membres du personnel de l'école secondaire presbytérienne de Nkwen près de Bamenda, au Cameroun, le 5 novembre.
«Nous appelons au retour immédiat et en toute sécurité de ces étudiants et de leur personnel dans leur famille. Les États-Unis expriment leur grave préoccupation face à la crise anglophone naissante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun», a affirmé le porte-parole du Département américain, dans un communiqué rendu public mardi.
Les élèves enlevés lundi dernier ont été libérés ce mercredi, selon le gouvernement camerounais. Le premier bilan des opérations menées par les forces de défenses fait état de 78 enfants -40 garçons et 38 filles- et le chauffeur retrouvés, tandis que le proviseur, une enseignante et 2 enfants manquent encore à l’appel. Les ex-otages sont actuellement à la légion de gendarmerie du Nord-Ouest, a-t-on appris de source sécuritaire.
Cet enlèvement est le plus important au Cameroun depuis le début de la crise. Il est pratiqué dans le nord du Nigeria voisin par le groupe jihadiste Boko Haram, comme à Chibok où plus de 200 jeunes filles avaient été enlevées dans leur internat en 2014, suscitant l’indignation du monde entier.
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, une crise socio-politique sans précédent s’est installée fin 2016. Elle s’est transformée fin 2017 en conflit armé. Des affrontements entre armée et séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s’y produisent quasiment tous les jours depuis plusieurs mois.
«Nous demandons qu'il soit immédiatement mis fin aux attaques aveugles dirigées contre les civils et aux incendies de maisons par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi qu'aux attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils», a fait savoir le porte-parole du département américain.
Pour les Etats-Unis, «l’intimidation systématique fondée sur l’appartenance ethnique et religieuse, notamment à Yaoundé et à Douala, doit cesser. À la mémoire du missionnaire américain Charles Wesco et de tous ceux qui ont perdu la vie dans la crise anglophone, nous exhortons toutes les parties à mettre fin à la violence et à entamer un dialogue de réconciliation généralisé sans conditions préalables».
Dans son discours d’investiture mardi, Paul Biya, président réélu pour un mandat de sept ans a invité les sécessionnistes à «déposer les armes». «A ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité», a promis le chef de l’Etat réélu pour un septième mandat.
Aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Paul Biya demande de ne pas perdre espoir et d’accorder tout le soutien possible à l’action des autorités en vue du rétablissement de la paix. Car, ces populations «savent mieux que personne ce que serait
leur existence sous le joug d’extrémistes qui font régner la terreur et la désolation dans leurs régions depuis quelques mois».
Otric N.
L'ex Ministre de l'Élevage, des Pêches et des Industries animales par ailleurs Secrétaire Général Adjoint au comité central du RDPC et président du Conseil d’administration de l’Université de Ngaoundéré a rendu l'âme cette nuit à Paris des suites de courte maladie.
Né en 1937 à Banyo dans la région de l’Adamaoua, il fait ses études primaires à l’Ecole Rurale de Banyo et à l’Ecole Régionale de Ngaoundéré. Ses études secondaires se déroulent au Cours Complémentaires de Garoua et au Collège Moderne de Garoua, où il obtient le BEPC, puis au Lycée Général Leclerc à Yaoundé, où il obtient le Baccalauréat, série Sciences expérimentales.
Après une année de préparation au lycée François 1er de Fontainebleau, il est reçu au concours d’entrée aux Ecoles nationales vétérinaires françaises en 1963. Ainsi, de 1963 à 1967, il poursuit ses études à l’Ecole Nationales Vétérinaire d’Alfort. En 1968, il soutient une thèse de Doctorat d’Etat en Médecine vétérinaire à la faculté de Médecine de Paris. Il est, par ailleurs, titulaire du diplôme de l’Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (IEMVT).
De retour au pays en janvier 1969, il occupe les postes de responsabilités suivants : Adjoint au chef de secteur Centre d’Elevage à Ngaoundéré (1969 - 1974) ; chargé de la campagne trypanocide dans l’Adamaoua (1969 – 1974) ; chef de sous-secteur Elevage de Ngaoundéré (1969 – 1972) ; chef de secteur Provincial de l’Elevage et des Industries Animales de l’Adamaoua (1972 – 1974). Le 08 mars 1974, il est nommé DG de la SODEPA. Et du 07 juillet 1984 au 08 décembre 2004, il est Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales.
Il a été révélé par la presse qu’en date du 8 avril 2016, l’ancien Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales, M. Hamadjoda Adjoudji, a été inculpé par le juge d’instruction Annie Bahounoui du Tribunal Criminel Spécial (TCS), pour avoir perçu es qualité de président du conseil d’administration, une prime de plus de cinquante millions de francs CFA, octroyée par la direction générale de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), et ce, sans aucun fondement juridique. Cependant, sa culpabilité n’a jamais été démontrée.
Otric N.
78 enfants enlevés lundi dernier ont été retrouvé aux premières heures ce mercredi 7 novembre 2018, a-t-on appris de source sécuritaire. Ces enfants de la Presbyterian Secondary School de Bamenda avaient été enlevés le 5 novembre avec trois membres de l’encadrement de l’établissement.
«Ils ont été retrouvés au petit matin à Bafut, abandonnés par leurs ravisseurs», a affirmé le Colonel Didier Badjeck, chef de la division Communication du ministère de la Défense.
«Les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques, les Forces de Défense et de Sécurité avaient grosso modo circonscrit la zone de recherche (…) après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s'est précisée sur la Presbyterian's school de Bafut», a-t-il ajouté.
Le premier bilan de ces opérations fait état de 78 enfants -40 garçons et 38 filles- et le chauffeur retrouvés, tandis que le proviseur, une enseignante et 2 enfants manquent encore à l’appel. Les ex-otages sont actuellement à la légion de gendarmerie du Nord-Ouest.
La libération des élèves a été annoncée au lendemain de la prestation de serment, à Yaoundé, du président Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 36 ans, réélu le 7 octobre pour un 7ème mandat consécutif.
Cet enlèvement est le plus important au Cameroun depuis le début de la crise. Il est pratiqué dans le nord du Nigeria voisin par le groupe jihadiste Boko Haram, comme à Chibok où plus de 200 jeunes filles avaient été enlevées dans leur internat en 2014, suscitant l’indignation du monde entier.
Lundi dernier, Samira Daoud, directrice adjointe du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty International, a condamné ces enlèvements. «Ces enlèvements effroyables montrent que c’est la population qui paie le plus lourd tribut du fait de l’escalade des violences dans la région anglophone. L’enlèvement d’élèves et d’enseignant·e·s ne saurait se justifier. Il faut que les responsables de ces agissements relâchent les victimes immédiatement», a-t-elle dit.
«Nous exprimons notre solidarité envers les familles de ces enfants et demandons aux autorités camerounaises de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que tous les élèves et le personnel scolaire soient libérés sains et saufs. Cette affaire fait tristement écho à celle des lycéennes enlevées à Chibok (Nigeria) en 2014 et il est crucial que l’État camerounais agisse de manière rapide et décisive afin que les enfants retrouvent leurs proches», a fait savoir Samira Daoud.
Dans son discours d’investiture ce mardi, Paul Biya a invité les sécessionnistes à «déposer les armes». «A ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité», a promis le chef de l’Etat réélu pour un septième mandat.
Otric N.
C’est un fait qui a été observé lorsqu’il a lu son discours d’investiture et qu’il a abordé le sujet de la crise sécuritaire dans ces deux régions
“Je veux souligner que je me suis attentivement penché sur les frustrations et les aspirations de la grande majorité de nos compatriotes du Nord Ouest et du Sud Ouest. Un bon nombre de réponses à ces préoccupations et à ces aspirations sera apporté dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation en cours…”
Cette position démontre que le Chef de l’État camerounais, selon certains analystes, prend acte ou alors, accorde une certaine légitimité aux problèmes que ses concitoyens des régions en crise posent, apportant ainsi une rupture avec les annonces politiques que l’on a entendu, venant de ses collaborateurs parfois dépêchés sur le terrain, depuis le début des affrontements entre les terroristes et les forces de défenses et de sécurité. L’on croit savoir que c’est même la première fois qu’il en parle ouvertement en promettant d’apporter des solutions.
“ Dans les meilleurs délais possibles, des mesures seront prises pour élargir le champ de compétences des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d’une plus grande autonomie. Ces actions et d’autres seront prises pour régler nombre de problèmes qui sont à l’origine des frustrations et des insatisfactions qui se sont manifestées ces derniers temps. Nous espérons que cela permettra de rétablir le calme indispensable au retour à des activités économiques et sociales normales. J’ai l’intime conviction que l’écrasante majorité de nos compatriotes des deux régions concernées aspirent à retrouver rapidement la paix au sein de la communauté nationale”.
Accélération du processus de décentralisation
L’État, conscient que les populations camerounaises dans leur grande majorité, attendent qu’on les associe à la gestion des problèmes qui influencent leur quotidien. C’est une aspiration qui ne concerne pas uniquement celles qui sont originaires des zones anglophones. La création du ministère de la décentralisation et du développement local va accélérer le processus de transfert de compétences et apporter des réponses plus concrètes aux besoins premiers des camerounais qui attendent la construction des infrastructures en quantité et en qualité…Toutes ces commodités vont d’après les promesses du Président de la République, devenir dans les plus brefs délais le quotidien des camerounais.
D’autres mesures seront prises afin de ramener le calme
C’est une autre promesse faite par le Président de la République à ses compatriotes des régions en proie à la crise sécuritaire, mais cette fois accompagnée par une mise en garde: “ A ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle tout particulièrement aux jeunes qui se sont laissés entraîner dans une aventure sans lendemain”.
Nicole Ricci Minyem
L'équipe nationale de football féminin du Cameroun n'a droit à aucune égard de l'administration et pourtant nous sommes rendu à quelques jours du coup d'envoi de la compétition. Elles sont abandonnées à elles mêmes.
Contrairement à ce que dit adage populaire, avec les lionnes indomptables du Cameroun, les compétitions se suivent et se ressemblent toutes. Chaque année, à la veille de chaque grande compétition, c'est la même image, le même théâtre servi par les autorités du sport camerounais. Et à chaque fois, c'est la même victime, les lionnes du football. Une fois de plus, une fois de trop, les ambassadrices de la balle ronde n'ont pas reçu tous les moyens prévus pour leur préparation en vue de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football féminin qui se jouera au Ghana dès ce mois de novembre. Les vice championnes de la compétition sont fortement attendues mais cela ne semble pas émouvoir les responsables du ministère des sports et de l'éducation physique du Cameroun.
Ngo Beleck et ses amies viennent d'apprendre qu'elles n'auront pas droit à leur stage d'acclimatation d'avant compétition pourtant prévu dans le calendrier de préparation. Elles devraient être du côté de la Côte d'Ivoire depuis quelques jours déjà. Mais faute de moyens financiers, elles sont contraintes malgré elles de poursuivre leur stage de préparation à Okoa Maria. Or il était déjà convenu des matchs amicaux avec des sparings partners sérieux du côté d'Abidjan. Malheureusement, elles vont devoir se contenter des clubs de troisième zone évoluant dans un championnat camerounais non compétitif. Des équipes qui n'ont aucune comparaison ni technique, ni tactique avec celles que les camerounaises devront affronter à Accra.
Depuis la cinglante défaite face aux française en début octobre, on n'a plus vu les lionnes du Cameroun sur aucun terrain. Or sachant combien cette virée avait été désastreuse, on se serait naturellement attendu à ce que les pouvoirs publics mettent le paquet pour que Nchout Ajara et ses camarades soient dans de meilleures conditions de travail. Il n'en n'est rien. Pire ! Elles sont livrées à leur propre sort. Sans les commodités nécessaires pour l'entraînement. Et pourtant au même moment les adversaires des lionnes se préparent.
La 11e CAN de football féminin est déjà là. Que peut on espérer de la prestation de ces joueuses considérant ces conditions de préparations ? Certainement la même que les précédentes fois dans les mêmes conditions.
Comme d'habitude le Cameroun espère récolter où il n'a pas semé. L'on convoquera comme à son habitude, le "fighting spirit" pour obtenir des performances acceptables. Et si par inadvertance elles arrivaient à faire bonne prestation, les politiques s'empresseront de confisquer ces prouesses. Or voici le moment opportun pour les semailles. Il faut délier les cordons de la bourse.
Les lionnes célébrées en 2016 sont presque les mêmes aujourd'hui. Mais ceux qui se réjouissaient hier de leurs victoires ont tôt fait de mettre aux oubliettes les joies et les promesses d'hier. Les vieux démons de l'impréparation, de l'improvisation, de l'amateurisme ont regagné la tanière des lionnes. Aucune leçon n'a été tirée des précédents ratés. Tout en espérant qu'il y ait pas de crise de patriotisme d'ici là, nous invitons les responsables concernés à débloquer les fonds nécessaires pour permettre aux lionnes de représenter le vert-rouge-jaune à ce grand rendez-vous du football.
Stéphane Nzesseu
Les recherches se poursuivent dans le nord-ouest du Cameroun pour tenter de retrouver les 82 personnes, dont 79 élèves, enlevées lundi matin à Bamenda. Les autorités ont renforcé les contrôles sur les routes et limité la circulation dans la zone où les faits se sont produits.
Soixante-dix-neuf élèves ont été enlevés lundi dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, le plus important kidnapping dans cette zone anglophone depuis le début du conflit entre des séparatistes et l'armée, à la veille de la prestation de serment du président Paul Biya.
Ce type d'enlèvement de masse d'élèves est sans précédent au Cameroun. Il est pratiqué dans le nord du Nigeria voisin par le groupe jihadiste Boko Haram, comme à Chibok où plus de 200 jeunes filles avaient été enlevées dans leur internat en 2014, suscitant l'indignation du monde entier.
En réaction, Samira Daoud, directrice adjointe du programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty International, a déclaré: «Ces enlèvements effroyables montrent que c’est la population qui paie le plus lourd tribut du fait de l’escalade des violences dans la région anglophone. L’enlèvement d’élèves et d’enseignant·e·s ne saurait se justifier. Il faut que les responsables de ces agissements relâchent les victimes immédiatement».
La circulation dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun a été restreinte mardi par les autorités alors que les recherches se poursuivaient pour retrouver 82 personnes, dont 79 élèves. «Avec effet à date de la signature du présent décret, les mouvements de véhicules (...) d'un département à l'autre de la région du Nord-Ouest sont suspendus jusqu'à nouvel ordre», a décrété le gouverneur du Nord-Ouest Adolphe Lele Lafrique Tchoffo Deben.
«Nous exprimons notre solidarité envers les familles de ces enfants et demandons aux autorités camerounaises de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que tous les élèves et le personnel scolaire soient libérés sains et saufs. Cette affaire fait tristement écho à celle des lycéennes enlevées à Chibok (Nigeria) en 2014 et il est crucial que l’État camerounais agisse de manière rapide et décisive afin que les enfants retrouvent leurs proches», a fait savoir Samira Daoud.
Les séparatistes ont décrété un boycott des établissements scolaires, estimant que le système scolaire francophone marginalise les étudiants anglophones. Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une crise socio-politique sans précédent s'est installée fin 2016, qui s'est transformée fin 2017 en conflit armé. Des affrontements entre armée et séparatistes, agissant en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent quasiment tous les jours depuis plusieurs mois.
Dans son discours d’investiture ce mardi, Paul Biya a invité les sécessionnistes à «déposer les armes». «A ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité», a promis le chef de l’Etat réélu pour un septième mandat.
Otric N.
Sur un total de 9000 kilomètres de route prévus, 7000 kilomètres sont déjà construits dans le cadre de la route transsaharienne qui couvre l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad et la Tunisie. Tous ces pays devraient être reliés par des voies terrestres bitumées.
La construction de la Route transsaharienne avance bien, a déclaré lundi le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Abderamane Mouctar Mahamat. «La Transsaharienne doit être un facteur déterminant pour le développement économique et pour l'amélioration des conditions de vie des populations et dans le renforcement de leurs rapports culturels», a ajouté Abderamane Mouctar Mahamat qui s'exprimait lors de l'ouverture de la 69ème session du Comité de liaison de la Route transsaharienne qui se tient dans la capitale tchadienne.
Cette route devant relier l'Algérie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et la Tunisie, est conçue pour la stabilité et la croissance inclusive au Maghreb et au Sahel. «En Algérie, il est construit 1 600 km, il reste quelques 200 km en allant vers le Mali», a précisé Ayadi Mohamed, secrétaire général du Comité de liaison. Au Mali, pays qui a la difficulté la plus grande, il reste la section entre Gao et la frontière algérienne sur 700 km.
Au Niger, le projet transsaharien s'étale sur 1 600 km. Dans l'ensemble, il est revêtu et il reste une section en cours de l'ordre de 50 km dans la zone de Diffa en allant vers le Tchad. En Tunisie, il se trouve que la Route transsaharienne est sur un axe très important et de l'ordre de 1 000 km, mais seuls 50 km ont été construits.
Le Nigéria, c'est 1 130 km. La route est faite, la moitié est en dédoublement et les travaux continuent de manière très positive et très concrète. Au Tchad, de N'Djaména, la capitale, jusqu'à Bol, dans la région du Lac Tchad, il y a six chantiers en cours. «Partout, les travaux sont engagés à un degré ou à un autre. Et cela nous donne envie de nous continuer et de nous battre», a conclu Ayadi Mohamed.
Le projet de construction de la route transsaharienne est né vers la fin des années 1960 pour désenclaver la région du Sahel et favoriser les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest et l’Algérie. Elle permettra de désenclaver plus de 400 millions d’Africains, éparpillés sur plus de 6 millions de kilomètre carrés dans la région du Sahel, notamment au Tchad, au Niger et au Mali d’avoir un accès direct à la Méditerranée.
Ce projet pharaonique, qui s’accompagne de la fibre optique, devrait entraîner la création d’importants axes d’échanges commerciaux, favoriser des avancées considérables en matière d'aménagement du territoire, une forte croissance économique dans la région et la création de plusieurs millions d’emplois.
Otric N.
Ils ont pris part aux échanges et causeries animés par Protais Ayangma le président du Conseil d’administration (PCA) du mouvement patronal «Entreprises du Cameroun».
Les entreprises et particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) rencontrent de nombreuses difficultés relatives au management. Certaines ont des problèmes au démarrage de leurs activités. D’autres sont souvent coincées avec des problèmes de succession et de transmission. Sur ce dernier point certains experts expliquent qu’une bonne transmission de l’entreprise tient compte de nombreux volets qui sont les salariés, le personnel extérieur et la famille.
Les assises du 1er novembre dernier qui s’inscrivaient dans le cadre de la 3e édition des rencontres «Afterwork by ECAM», ont également permis aux organisateurs d’apporter un certain nombre de conseils au sujet de la création d’une entreprise et de ce qui doit être fait pour que celle-ci vive. Déjà pour créer une entreprise, il est premièrement impératif d’avoir un projet bien mature, se rassurer qu’il y a un marché et qu’on dispose d’un minimum de moyens, indique Protais Ayangma. «Le choix du moment est également important et, idéalement, il vaut mieux ne pas être seul. Mais avant tout, il faut avoir de la passion pour ce qu’on fait. L’âge n’est pas déterminant. Il n’y a pas de recettes miracles. Chaque entreprise a son histoire et est donc un cas sui generis. Il faut donc rester soi-même, même si on peut s’inspirer des exemples de ceux qui ont réussi. Le conseil que je donnerai serait: écoutez un peu les gens très intelligents et beaucoup les débrouillards», ajoute le PCA d’ECAM.
Sachant que certaines entreprises camerounaises meurent aussi vite qu’elles ont vu le jour, Protais Ayangma appelle à faire la différence entre un bon entrepreneur et un bon manager. Pour lui, il s’agit là de deux métiers assez différents qui imposent aussi d’avoir des qualités différentes. «L’audace pour l’un, la prudence pour l’autre. Et quand on n’a pas les qualités de manager, il faut savoir s’entourer ou laisser les rênes à quelqu’un de plus aguerri. Cela demande beaucoup d’humilité», ajoute-t-il.
Aussi il revient au fondateur d’une entreprise de mettre en place tous les mesures nécessaires devant contribuer à assurer sa pérennité. «De la même façon qu’une entreprise ne devrait pas disparaître à la suite de la disparition de son fondateur. C’est pour cela qu’une entreprise doit être organisée en société avec des actionnaires et des organes dirigeants, des procédures, une vraie compatibilité. Il faut savoir qu’aujourd’hui l’entreprise n’appartient plus seulement à son fondateur, mais à toutes les parties prenantes dont les employés, les clients, l’Etat…qui ne peuvent pas rester indifférents au sort de l’entreprise», ajoute Protais Ayangma.
Liliane N.
Le Secrétaire général du parti politique fondé par Ni John Fru Ndi, indique qu’au vu du pourcentage de 3,35% récolté par le Social democratic front lors de la récente élection présidentielle, ils doivent se remettre au travail, pour mieux affronter les prochaines échéances politiques prévues en 2019.
Jean Tsomelou est clair sur la question. Au Social democratic front (SDF), le chapitre de la Présidentielle 2018 est clos. Le cap est à présent levé pour les élections législatives et municipales de 2019.
«Ce qui nous préoccupe en ce moment, ce sont les élections législatives à venir parce que, vous savez le pourcentage que notre parti a eu. Donc il nous faut vraiment rentrer sur le terrain et le Comité exécutif national a pris la décision que d’ici quelques jours, en ma qualité de Secrétaire général, je vais communiquer avec la presse pour vous donner les grandes lignes de notre programme sur le terrain. Parce que d’ici une semaine, avec une équipe composée du Secrétaire général, du Secrétaire à l’organisation, de la coordonnatrice des femmes, du coordonnateur des jeunes et presque toutes les structures du parti, nous allons nous assoir et programmer redescendre sur le terrain, commencer à remobiliser notre base pour les échéances futures. Pour nous, ces élections sont capitales. Donc nous ne voulons plus être distraits par rapport à un chapitre clos», a déclaré le Secrétaire général du SDF au cours d’une interview accordée au journal Mutations N°4733.
On sait qu’après la proclamation des résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les militants du SDF d’Allemagne ont demandé la démission de Joshua Osih du poste de vice-président du parti. Dans une correspondance signée par Jean Robert Wanko, président de la formation politique en Allemagne, les mêmes militants ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique. Sur ce point Jean tsomelou déclare «je crois que c’est le Comité exécutif national, au cours de ses prochaines réunions, qui analysera la situation. Nous ne devons pas nous attarder encore à cette élection présidentielle, le chapitre est clos».
Revenant sur les travaux du Comité exécutif national du SDF présidés par Ni John Fru Ndi et qui se sont tenus le 3 novembre dernier, Jean Tsomelou indique que ce qu’il faut retenir de ces assises, est qu’il a été question de procéder à l’évaluation de la participation du parti à cette échéance. «En ce qui concerne l’évaluation, nous avons reçu le candidat qui a présenté son rapport, y compris le rapport du Secrétaire et nous avons analysé les deux rapports. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons aller sur le terrain pour commencer déjà avec les échéances futures à savoir, les élections législatives et municipales qui pointent à l’horizon», ajoute-t-il.
A titre de rappel, le SDF qui est toujours sorti deuxième dans le classement des partis politiques ayant pris part à l’élection présidentielle au Cameroun, a été devancé cette fois-ci, par deux nouvelles formations politiques qui sont le MRC et Univers. Il a fini quatrième avec un scrore historique de 3,35%.
Liliane N.
Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour, l’avocate indique que, ce sont les infractions mises à sa charge qui ont été énumérées et non pas les faits.
Prévue pour être tenue le 6 novembre 2018, la première audience de Me Ndoki, militante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), aura plutôt lieu le 4 décembre prochain. Même si elle est une habituée, des couloirs de tribunaux, l’avocate qui doit rendre compte à la justice après une marche de contestation des résultats de la Présidentielle 2018, organisée le 27 octobre dernier, affirme n’être pas très sereine. «Mes sentiments étaient mélangés, on ne se retrouve pas aux prises avec la justice, en particulier la justice camerounaise, sans appréhension. En même temps j’étais amusée de la rapidité époustouflante de l’évolution de «l’affaire». Beaucoup de nos compatriotes qui sont dans l’attente de leur procès se demanderaient ce qu’ils n’ont pas fait pour mériter eux aussi une telle célérité. Ils se demanderaient, j’en suis sûre en apprenant notre histoire, ce qu’ils ont fait», affirme-t-elle dans le numéro 2804 du journal Le Jour.
Appelé à dire un mot sur les faits retenus contre elle par le Ministère public, Me Michelle Ndoki, qui est par ailleurs la présidente des femmes du MRC déclare «je ne sais pas quels sont les faits. Les infractions mises à ma charge ont été énumérées mais pas les faits qui sont qualifiés d’infractions. Nous attendons donc la première audience, désormais fixée au 4 décembre 2018, pour connaître les faits et déterminer notre ligne de défense».
Pour ce qui est de son état d’esprit, l’avocate dit être plutôt préoccupée par les autres militants du MRC, qui doivent pour la première fois de leur vie, faire face à la justice. «C’est difficile à dire, même si aujourd’hui apparemment nous ne sommes plus à trois jours de cette comparaison. Je suis préoccupée par le fait que personnes qui ont été citées en même temps que moi ont affaire à la justice pour la première fois. Ce qui est une situation angoissante. J’espère pouvoir les aider à aborder le mieux possible cette épreuve. J’espère qu’ils bénéficieront de l’assistance juridique adéquate grâce au formidable élan de solidarité que je vois déjà se manifester parmi mes confrères du Cameroun et d’ailleurs. J’espère par-dessus tout qu’en définitive, il sortira quelque chose de bon de tout ceci», ajoute-t-elle.
Pour rappel le 27 octobre dernier, Me Michelle Ndoki en compagnie de quelques militants du MRC, ont fait une marche de contestation baptisée «Non au hold-up électoral». Selon la notification du Tribunal de première instance qui l’a convoquée à comparaître, l’avocate Michelle Ndoki aurait «incité à résister à l’ordre légitime du gouvernement de la région du Littoral interdisant toutes les réunions ou manifestations du MRC ; d’avoir fait l’apologie des crimes ou délits en faisant appel à l’insurrection, en organisant des marches interdites en vue de remettre en cause l’ordre public et de déstabiliser le fonctionnement institutionnel».
Liliane N.
La compagnie aérienne nationale du Cameroun a vu le jour le 26 juillet 1971.
1er novembre 1971 – 1er novembre 2018, cela fait exactement 47 années, que le tout premier avion de la défunte Cameroon Airlines (CAMAIR) aujourd’hui appelée Cameroon Airlines-Corporation (CAMAIR-CO) a flotté dans les airs. Trois années plus tard, soit en 1974, un autre vol a eu lieu. Cependant la particularité de celui-ci est qu’il a été fait avec un équipage entièrement camerounais. Dès 1972, la CAMAIR s’est doté de son premier avion un Boeing 737 baptisé «le Noun». Et puis trois autres Boeing, tous des propriétés du Cameroun ont été acquis. Le «Mont Cameroun» en 1981, un 747-200 combi ; le «Nyong» en 1985 un 737 ; et le «Dja». En parallèle, la compagnie a aussi loué une vingtaine d’appareils au fil du temps.
Suite à de nombreuses difficultés et sanctions, la CAMAIR a été liquidée en 2008. Le 11 septembre 2006 déjà, les actions de la défunte CAMAIR ont été transférées à la CAMAIR-CO, nouvelle compagnie qui a repris ses activités. Le vol inaugural a lieu le 29 mars 2011. Le chemin de la CAMAIR-CO n’a pas ou n’est pas tout aussi un long fleuve tranquille. La compagnie aérienne a connu de nombreuses tribulations, des problèmes de gestion. Aujourd’hui la compagnie aérienne nationale a été confiée entre les mains d’Ernest Dikoum le Directeur général (DG).
Au premier semestre 2018, les chiffres ont révélé que la CAMAIR-CO a réalisé un chiffre d’affaires de 12,3 milliards de FCFA. Ledit chiffre d’affaires a connu une hausse de 142% par rapport à celui de l’année dernière à la même période. Durant la même période, le trafic passager a augmenté de 67% (157 000 contre 94 000 en 2017). La compagnie a dans le même temps réduit son déficit d’exploitation de 4,1 milliards FCFA à 1,3 milliard FCFA. Dans une de ses éditions Cameroon Tribune le quotidien gouvernemental rapportait que les performances de CAMAIR-CO au 30 juin 2018, se traduisent aussi dans la gouvernance de l’entreprise. En effet, de 11 directions à l’arrivée d’Ernest Dikoum en août 2016, la compagnie est passée à 6 directions.
Il y a également le programme de maitrise des charges qui a permis par exemple de réaliser des économies de 30 millions FCFA sur les dépenses bureautiques. De plus, la compagnie a eu à se lancer dans un plan d’assainissement qui s’est notamment traduit par la réduction du nombre d’employés, de 814 à 568 actuellement. Un assainissement qui concernait le fichier du personnel, vérification de diplômes à l’appui. Ce personnel, par ailleurs, devait avoir droit au Human Resource Empowerment afin de parfaire l’adéquation poste-profil.
Avec une moyenne de 150 vols par semaine, CAMAIR-CO avec un réseau qui était de 14 destinations soit 7 domestiques et 7 régionales, a décidé d’effectuer désormais 4 vols par jour vers Douala et Yaoundé. Quant à la flotte, qui est de six avions, l’ambition est de l’enrichir de deux nouveaux aéronefs avant la Coupe d’Afrique des Nations de football organisée par le Cameroun en 2019.
Liliane N.
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été empêché de d’organiser un rassemblement ce mardi, jour d’investiture du président Paul Biya.
Alors qu’il se rendait à l’esplanade du stade omnisports de Yaoundé ce mardi, Maurice Kamto, qui continue de revendiquer sa victoire à l’issue du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, a été intercepté par les éléments des forces de maintien de l’ordre au lieu-dit «Rond-point Nlongkak».
«Après s'être adressé à une foule l'ayant reconnue et ayant accourue spontanément à sa rencontre, Maurice Kamto a été forcé de rebrousser chemin par les forces de l'ordre qui l'ont contraint à se détourner de la direction de l'esplanade du stade omnisport de Yaoundé», a affirmé Olivier Bibou NIssack, son porte-parole, joint par ACP.
«Ils nous attendaient au stade omnisports nous sommes allés au rond-point Nlongkak. Maurice Kamto a commencé son discours, les policiers étaient là, personne n'osait bouger le petit doigt, ils avaient tous peur. Plus il parlait plus les gens accouraient, le peuple applaudissaient, ils acclamaient le courage de l'homme. Puis soudain un camion de militaire débarque, ils entourent le jardin mais personne ne bouge. Mon Dieu c'était comme un film. Le président finit son discours puis s'avance vers sa voiture avec le peuple, drapeaux en main, pour mains levées...», raconte sous anonymat un témoin joint par nos soins.
«En ce moment il [Maurice Kamto] est maintenu en résidence surveillée de fait. Maurice Kamto ne peut ni entrer chez lui ni en sortir en ce moment-même, du fait des forces de l'ordre», fait savoir Olivier Bibou NIssack, le porte-parole de Maurice Kamto.
Le candidat à la présidentielle du 7 octobre au Cameroun Maurice Kamto, qui se proclame «président élu» et continue de contester la victoire du sortant Paul Biya, a demandé à la «communauté internationale» de recompter les voix.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux vendredi soir, M. Kamto, arrivé derrière M. Biya à ce scrutin avec 14,23% des voix, invite «la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour que la volonté du peuple camerounais souverain (…) soit restituée conformément à la volonté des urnes».
Il propose «la mise en place d’une commission internationale indépendante, acceptée par les parties, qui sera chargée du recomptage des votes (…) bureau de vote par bureau de vote». «Je m’engage solennellement à respecter les conclusions de cette instance même si elles me sont défavorables», a affirmé M. Kamto qui avait proclamé sa victoire dès le lendemain du scrutin, deux semaines avant la proclamation officielle des résultats.
Le président Paul Biya, 85 ans, dont 36 au pouvoir, a prêté serment mardi à Yaoundé pour un 7è mandat après sa réélection le 7 octobre avec plus de 71% des voix. «Je le jure», a répondu en anglais le chef de l'Etat aux questions du président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, lui demandant notamment s'il jurait «devant Dieu et les hommes» de «veiller au bien général de la Nation», «à son intégrité» et à son «unité».
La prestation s'est déroulée devant les députés et les corps constitués rassemblés à l'Assemblée nationale à Yaoundé.
Otric N.