L’Etat du Cameroun a lancé le 29 octobre 2018 un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA. Baptisé « ECMR 5,6% net 2018-2023 », l’opération de souscription s’étend sur la période allant du 29 octobre 2018 au 9 novembre 2018.
Les financements recherchés par l’Etat du Cameroun permettront de réaliser ou de finaliser une quarantaine de projets d’infrastructures, en cours dans les 10 régions du pays, dont une immense majorité devant servir à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019.
L’appel public à l’épargne concerne aussi bien les entreprises, les institutions financières que les ménages. Bref, des personnes physiques et morales. Que l’on soit particulier ou entreprise, personnes physique ou personne morale, la procédure pour souscrire à cette opération tient en quelques étapes.
Il faut se rendre auprès d’un prestataire de services d’investissement membre du syndicat de placement et y ouvrir un compte-titres, renseigne un expert des marchés boursiers. Ce syndicat est constitué de neuf établissements de crédit: Afriland First Bank, EDC investment Corporation, Société générale du Cameroun, CBC, BICEC, BGFI Bank Cameroun, Financia Capital, SCB Cameroun et UBA Cameroun.
Cette étape est précédée d’une discussion entre potentiel souscripteur et son gestionnaire sur le montant des titres à acheter, entre autres. La valeur nominale d’une obligation est de 10.000 FCFA, et tout souscripteur doit acheter au moins 30 titres obligatoires. Au bout de l’opération, le prestataire de services d’investissement délivre au souscripteur une attestation de détention de titres comportant les mentions telles le nom du souscripteur, le montant de la souscription et le nombre de titres achetés, la durée de la souscription, la rentabilité des titres et éventuellement un tableau d’amortissement.
Cependant, le banquier prélève les commissions de détention qui varient en fonction de chaque prestataire de services d’investissement. En outre, il est délivré au souscripteur une attestation de détention des titres parce que sur la place CEMAC, les titres sont conservés par les banques. Cette situation est avantageuse pour le souscripteur parce que son banquier va agir à sa place et sur son ordre à la bourse après cotation des titres.
Il peut arriver en effet qu’avant la maturité, qu’un souscripteur veuille céder ses titres. Il donne alors un ordre à son banquier de les vendre sur le marché financier. Après cette opération il recevra un coupon-couru correspondant au montant des titres détenus et aux intérêts dus e fonction de la durée de souscription.
Sur ce dernier aspect, les titres de cet emprunt obligataire sont un bon placement à plus d’un titre selon les experts financiers. Le taux d’intérêt est plus attractif (5,6%) comparativement à la moyenne appliquée pour les comptes d’épargne classique (3%). De même à cause de notre marché financier pas très dynamique, les souscripteurs sont quasi garantis de la stabilité du taux d’intérêt jusqu’à la fin de l’opération. Et enfin, l’Etat reste l’emprunteur le plus sûr dans un pays.
Otric N.