Les représentants des villes et communes du Continent Africain plaident pour plus de collaboration
C’est l’un des messages forts qui a été délivré à l’ouverture ce 20 novembre, du 8ème sommet Africités au Maroc. Les maires ont saisi la problématique que pose la transition vers des villes et territoires durables. En sondant le rôle des collectivités locales d’Afrique, le ministre de l’intérieur du Royaume du Maroc a mis un accent particulier sur la densification de la coopération entre les villes et les communes d’Afrique. Abdelaoufi Laftit invite ses pairs au renforcement de la conscience collective de même que l’échange d’expériences entre les maires d’Afrique. Dans son exposé, il a démontré que les communes d’arrondissement qui porte des noms différents sous d’autres cieux font face aux mêmes défis, notamment la migration, le développement durable, les changements climatiques, la bonne gouvernance et même l’autonomisation des élus locaux.
Vu sous cet angle, les avancées que les uns et les autres ont enregistrés peuvent servir de boussole aux autres mais pour cela, il convient d’établir des bases pour le transfert de connaissances, ce qui va permettre aux autres de relever les défis auxquels ils sont confrontés. Il est également à noter que par une exploitation rationnelle des ressources naturelles, les collectivités locales de ce continent disposent d’un fort potentiel pour mieux faire, au regard des transitions irréversibles des villes en espaces urbains et durables.
Pour Emile Andzé Andzé, Président des communes et villes unies du Cameroun, ce sommet « est un rendez-vous d’échanges de bonnes pratiques entre les communes africaines. Des rencontres comme celles-ci permettent de réaffirmer le rôle central des communes africaines dans le développement des peuples de ce continent …C’est aussi l’occasion à saisir pour discuter des blocages dans le processus de décentralisation en Afrique, de la ressource financière et humaine ».
Le 8ème sommet Africités connait la participation de plusieurs milliers de personnes dont trois mille élus locaux. Le Cameroun y est fortement représenté avec une centaine de maires. Tous ceux qui ont fait le déplacement de la capitale du Maroc sont invités à l’animation des ateliers de réflexions sur les questions de décentralisation et de développement local, de planification et de programmation d’égalité de genres, de systèmes d’information locale…
C’est une occasion en or, pour le Fonds spécial d’équipements et d’interventions intercommunales (Feicom) de partager les informations sur les ambitions du gouvernement camerounais qui entend franchir un pas de géant au cours de ce septennat de grandes opportunités.
Même si beaucoup reste à faire, il n’en demeure pas moins que des efforts ont été consentis par le Président de la République Paul Biya et ses collaborateurs, pour que la décentralisation et le transfert de compétence ne reste plus une simple vue de l’esprit. Au-delà de la formation du personnel, engagé dans ce processus, l’Etat a crée le ministère de la Décentralisation et du Développement local.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 8ème sommet Africités se tient jusqu’au 24 novembre prochain. Il est organisé par l'Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et l’Association des Régions du Maroc (ARM), en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (UGCLU). Ces assises marquent par ailleurs le 20ème anniversaire de la création de ce sommet et a pour thème : la transition vers des villes et territoires durables: le rôle des collectivités territoriales d’Afrique.
Nicole Ricci Minyem