Josef Smets, le Directeur Afrique à la Direction générale des affaires bilatérales du service public fédéral du Royaume de Belgique a rencontré le 19 novembre 2018, Peter Mafany Musongue, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
La rencontre entre les deux hommes avait pour but d’établir une relation permettant, d’envisager une collaboration nécessaire pour la résolution de la crise qui paralyse les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Au terme de son entretien avec le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), E. Josef Smets a déclaré face à la presse «le travail abattu par la CNPBM est à ce jour énorme et les camerounais en attendent davantage comme le Président Paul Biya l’a dit le 6 novembre 2018 à l’Assemblée nationale, dans son discours programme du septennat 2018-2025».
La Belgique dispose de trois langues officielles et des communautés qui vivent paisiblement. Le Directeur Afrique à la Direction générale des affaires bilatérales du service public fédéral du Royaume de Belgique pense donc qu’un partenariat avec son pays pourra être fructueux pour le Cameroun. En ce sens qu’une opportunité de partenariat pourra non seulement aider à promouvoir la diversité culturelle mais aussi à identifier les actions menées pour résoudre la crise actuelle. L’enjeu étant de promouvoir la diversité culturelle, il se trouve que les deux pays présentent des similitudes.
A titre de rappel, il faut souligner que plusieurs pays partenaires du Cameroun proposent ces derniers temps, leur aide pour la résolution de la crise anglophone. Parmi lesdits pays, il y a eu l’Allemagne. Le mercredi 7 novembre 2018, Peter Mafany Musongue avait reçu en audience une délégation du Ministère des Affaires étrangères de la République allemande. A la fin de l’entrevue M. Robert Doelger de la délégation allemande avait salué la volonté de la CNPBM dans ce dossier. Bien avant l’Allemagne, plus précisément le 25 juillet 2018, le président de la CNPBM avait échangé sur le même sujet avec Rowan James Laxton, le Haut-Commissaire de la Grande-Bretagne au Cameroun. Ils avaient spécifiquement parlé des missions assignées à la CNPBM par le Président de la République. Au terme de ces échanges auxquels ont pris part une délégation de la Fondation Westminter conduite par Mme Sophia Elbied, Rowan James Laxton a salué l’agenda dressé par la Commission.
«J’ai été très impressionné par le savoir-faire et leur calendrier extrêmement chargé. Face aux multiples défis nous devons maximiser, je crois qu’ils ont un agenda important. Je suis venu avec mon équipe et la Fondation Westminter pour la Démocratie pour restaurer une collaboration entre le président Peter Mafany Musonge, son équipe et le Gouvernement britannique. L’enjeu consiste à affronter les nombreux défis. Le Cameroun est un pays merveilleux connu pour son immense diversité et ethnique. C’est une longue route que nous restaurons pour travailler ensemble», avait-il déclaré face à la presse.
La France aussi intéressée par le problème de la crise anglophone, a offert de partager son expérience avec le Cameroun à travers la CNPBM. «La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi», avait déclaré Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun, au sortir de l’audience du 3 juillet 2018 chez Peter Mafany Musongue.
Liliane N.