Le cardinal, initiateur de la Conférence générale des anglophones, indique que les nouvelles dates de cet évènement seront communiquées plus tard.
C’est aujourd’hui qu’allaient s’ouvrir les assises de la Conférence générale des anglophones, baptisée en anglais All Anglophone Conference (AAC). L’évènement qui devait se dérouler dans la ville de Buea, capitale régionale du Sud-Ouest a été annulé, faute d’autorisation de manifestation. Le sujet faisant partie de ceux qui alimentent à l‘heure actuelle les conversations, le principal initiateur a trouvé bon de s’exprimer sur la question, dans le but d’apporter un certain nombre d’éclaircis. Le premier des éclaircis fait par le Cardinal, est que l’Etat n’a pas du tout annulé la Conférence générale des anglophone. «La Conférence n’est pas annulée. Mais la Conférence qui était prévue le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. L’Etat n’a pas annulé la Conférence. Ils ont dit: pas maintenant», a-t-il déclaré mardi 20 novembre 2018 à la Conférence de presse.
Le Cardinal qui avait à ses côtés l’Iman de la Mosquée de Buea, Alhadji Aboubakar Mohammed, Fonki Samuel le Coordonnateur de l’Eglise presbytérienne au Cameroun et de Me Agbor Balla a indiqué que toutefois, tout est déjà prêt sur le plan organisationnel. Aussi la Conférence est un évènement ouvert aux camerounais de la diaspora. Ils pourront le moment venu le suivre et participer à travers Skype ou Zoom. Lors de ses échanges avec la presse, le Cardinal a indiqué que son initiative a été saluée par les populations, et les chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest. «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement. Plusieurs camerounais et pas seulement les anglophones seront déçus que demain nous ne soyons pas à Buea», a-t-il déclaré.
Le but de cette Conférence générale des anglophones est, a-t-on appris, arriver trouver les causes de la crise anglophone et par la suite, s’organiser en de petits groupes, pour enfin proposer des solutions. Et ces propositions seront acheminées à Yaoundé au Chef de l’Etat. «Notre travail s’arrête à ce niveau. Nous ne pouvons pas obliger le Chef de l’Etat à convoquer une rencontre au niveau national. Mais c’est lui qui a le pouvoir de veiller à ce que les camerounais se rencontrent pour résoudre leurs problèmes», a ajouté le Cardinal Tumi.
A titre de rappel c’est la deuxième fois que la Conférence générale des anglophones est annulée. Elle devait initialement se dérouler les 29 et 30 août derniers.
Liliane N.