Cinq étudiants ont été relaxés après avoir passé les heures les plus terrifiantes de leur vie.
Accueillis par les autorités administratives, les éléments des forces de sécurité et de défense ainsi que par les membres de leur famille respective, les étudiants qui ont recouvré la liberté ce 20 novembre, alors que quelques-uns de leurs camarades sont encore retenus par les terroristes de l’ambazonien ne parviennent pas encore à expliquer exactement ce qui leur est arrivé. Traumatisés par leur séjour entre les mains de ces assassins sans foi, ni loi, ils croyaient que c’était la fin pour eux, surtout qu’on a encore en mémoire, les meurtres sauvages de ces gens qui semblent avoir fait le serment de faire couler le sang, notamment celui des innocents.
Le reproche qui est fait à ces étudiants est celui d’avoir voulu aller à l’école. Les assaillants ont la prétention de leur interdire tout droit de croire à un avenir plein de promesse pour eux, ils ont la funeste ambition de les empêcher de participer à la construction de ce pays pour lequel beaucoup de sang a coulé, alors que les camerounais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, étaient engagés dans la lutte vers l’indépendance.
Elles sont nombreuses, les familles dans lesquelles les blessures ne se sont pas tout à fait refermées, parce qu’on a perdu un fils, une fille, un père puisqu’il fallait protéger la prééminence du Cameroun au niveau de la presqu’île de Bakassi, celle qu’ils prennent entre autres comme prétexte aujourd’hui, pour revendiquer une indépendance à laquelle ils croient avoir droit, alors qu’ils n’ont à aucun moment, contribuer à tous les combats engagés par le gouvernement pour conserver la souveraineté, l’unité ainsi que l’intégrité du territoire national.
Dans leur lâcheté, les membres de la secte terroriste de l’ambazonie s’en prennent depuis le début de cette crise, à cette frange de la population vulnérable. Leurs leaders, à travers les vidéos qu’ils font circuler dans les réseaux sociaux, démontrent leur volonté de tout mettre en œuvre pour que les camerounais vivant dans ces régions, abandonnent les systèmes éducatifs aussi bien francophone qu’anglophone. Les raisons d’un tel acharnement n’ont jusqu’à cette date pas été expliquées avec cohérence.
Durant les heures qui ont précédé leur enlèvement, ces jeunes enfants, conduits dans les hôpitaux pour un suivi psychologique et psychique savent simplement que des hommes lourdement armés et, s’exprimant dans un dialecte dont ils ignorent tout, leur a intimé l’ordre de les suivre, alors qu’ils revenaient du Campus. Ils auraient été cagoulés et conduits vers un lieu inconnu. Pendant ces heures de captivité, ils ont copieusement été bastonnés, pas nourris et, un seul message leur était délivré : leur assassinat dans les prochaines heures pour que « leur mort serve d’exemple à ceux qui ne veulent pas encore comprendre qu’il faut lutter aux côtés des ambazoniens ».
Dans son discours lors de la prestation de serment, le Président de la République avait tendu la main à ses concitoyens vivant dans les régions en proie à cette insécurité. Il les a invités avec humilité à abandonner les armes pour se lancer vers la concrétisation des projets à l’ère des grandes opportunités.
Malheureusement, certains se montrent encore réticents face à cette main tendue présidentielle et s’enfoncent de plus en plus vers un chemin de non-retour. Fort heureusement, elle est là, l’armée républicaine qui veille à ce que même un centimètre de cette Afrique en miniature ne soit enlevé aux fils et filles de ce pays. Cette armée qui, jour et nuit, est engagée à faire son travail.
Devant le staff administratif, les jeunes étudiants qui ne tarissent pas d’éloges pour les forces de maintien de l’ordre et de sécurité leur ont demandé de libérer leurs camarades afin que ces derniers puissent eux aussi, retrouver leur famille.
Nicole Ricci Minyem