En plus du traditionnel « Basel City Run », ce ne sont pas moins de quatre mouvements qui ont défilé et manifesté dans la cité rhénane. La forte présence des forces de l'ordre n’a pas empêché la descente des manifestants dans les rues de la capitale rhénane.
C’est en mi-journée, qu’une trentaine de sympathisants de l'extrême droite se sont rassemblés à la Messeplatz pour signifier leur opposition au Pacte de l'ONU sur les migrations. Des membres du Parti des Suisses Nationalistes (PSN) n’ont pas manqué à l’appel.
C’est un Pacte mondial pour les migrations, qui se veut « non contraignant » pour les États signataires. Ce qui explique que la Suisse qui a mis en place une des législations les plus protectrices au monde et qui a contribué à la rédaction du texte aux côtés du Mexique, s'apprête à le signer les yeux fermés. Par ailleurs, non contraignant signifie que « les États conservent un pouvoir souverain de décider quels non-ressortissants sont admis à entrer et à rester sur leur territoire ». L'alliance entre les élites mondialistes mobiles par vocation et les pauvres mobiles par désir d'accéder à une vie meilleure sera ainsi gravée dans le marbre au détriment peut être des « sédentaires » attachés à leur ville ou village, à leur culture, à leur histoire.
Quelque 300 militants d'extrême gauche étaient également présents sur place. Ils avaient appelé sur internet à une « rencontre » avec les mouvements d'extrême droite en se rendant à l'endroit où devait se dérouler leur manifestation. Ils comptaient ainsi empêcher cette dernière. Après les provocations des milieux d'extrême gauche, la police a séparé les deux groupes.
Une contre-manifestation, annoncée par la jeunesse socialiste, a été organisée à environ un kilomètre de là en fin d'après-midi. Le PS, les Verts et BastA, ainsi que des partis bourgeois comme le PLR et le PDC ont annoncé en début de semaine qu'ils se joindraient à eux.
Cette contre-manifestation s’est déroulée sous la bannière « Bâle reste colorée ». Les forces de l'ordre présentes dans les rues de la capitale rhénane, a indiqué à Keystone-ATS que le Département de la justice et de la sécurité de Bâle-Ville ont simplement renforcés leurs collègues des autres cantons.
Novartis et les sportifs
Le mouvement de contestation a vu en outre l’arrivée des employés de Novartis, ainsi que les syndicats, dont les délégués d'Unia en réunion dans la cité rhénane, ont protesté contre les suppressions d'emplois prévues par le groupe pharmaceutique. L’on se rappelle que la multinationale bâloise a annoncé en septembre dernier, qu'il compte supprimer plus de 2000 emplois en Suisse au cours des quatre prochaines années.
Les autorités ont également approuvé un rassemblement contre l'initiative d'autodétermination qui sera soumise ce dimanche. Un collectif engagé dans la défense des droits des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles et intersexuelles est descendu dans la rue.
La forte mobilisation de tous ces groupes n’a pas empêché le déroulement du traditionnel « Basel City Run ». Plus de 8500 coureurs y ont pris part.
Nicole Ricci Minyem