Les gendarmes et les policiers tentent de contenir les débordements des Gilets jaunes
Les gendarmes et les policiers ont fait front commun et, se sont mobilisés depuis les premières heures de la matinée du 24 novembre. Et plus de 30 personnes ont jusqu’à présent été emmenées en garde à vue.
L’information provient du ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui relève également un fort affaiblissement des manifestants : « 35 personnes ont été interpellées et 22 ont été placées en garde-à-vue ». Le membre du gouvernement précise que les responsabilités sont partagées et, il n’hésite pas à pointer du doigt, Marine Le Pen, qu’il accuse d’être à l’origine de ces violences.
Et, la préfecture de police de renchérir : « Plusieurs milliers de gilets jaunes se sont réunis samedi matin sur les Champs-Elysées et ils se sont heurtés à un important dispositif policier leur barrant le passage vers la place de la Concorde. Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner du rond-point des Champs-Elysées, frontière d'un périmètre sécurisé incluant notamment les abords de l'Élysée, la partie basse des Champs-Elysées et la place de la Concorde et un peu partout dans le pays ». Au-delà de ces interpellations, des dizaines de personnes ont été blessées et, les gendarmes n’ont pas échappé aux débordements remarqués par ci, par là.
La manifestation s’est entendue sur l’ensemble du territoire français. Au ministère de l’intérieur, on avance le chiffre de 81 000 personnes qui ont participé aux rassemblements des gilets jaunes, dont 8000 pour la seule ville de Paris. Il y’en avait près de 300 000 mille le 17 novembre dernier. Néanmoins, à la préfecture de Paris, on est tenté de croire qu’il y’en avait beaucoup plus : « Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, tant il est difficile d'évaluer la participation à un mouvement de ce type, loin des standards des manifestations traditionnelles ».
D’autres sources, notamment la chaine de télévision BFMTV estime qu’au moins treize personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre pour des jets de projectiles dans le cadre des affrontements entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre à Paris. Sur les Champs-Elysées, la situation reste toujours très tendue, comme le montrent de nombreuses vidéos captées par des journalistes sur place.
Par ailleurs, on parle de 500 Gilets jaunes qui se sont rassemblés devant la préfecture de l'Ain à Bourg-en-Bresse, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre. Les policiers ont de nouveau utilisé du gaz lacrymogène pour faire reculer quelques manifestants plus virulents. L’ambiance bon-enfant et les scènes de respect entre gilets jaunes et policiers des jours précédents tranchent avec celle de samedi, sur le rond-point de la Demi-Lieue
A Montpellier par contre, les CRS et les gendarmes n’ont pas eu beaucoup de travail. Bien loin de la violence dans les champs Elysées et celle constaté au centre de Paris, l'immense majorité des rassemblements de gilets jeunes se sont passés dans le calme dans cette ville. Un cortège a même fait une haie d'honneur à l'autre manifestation du jour, celle contre les violences sexistes et sexuelles.
Nicole Ricci Minyem