L’information a été rendue publique lors des deuxièmes assises des Journées de la sécurité routière organisées par la Fondation Save way right way.
En 2017, le Cameroun a enregistré 2 344 accidents et 937 morts. Même si un rapport de la gendarmerie indique qu’il y a une baisse de morts dans les accidents de circulation, on est passé de 1588 décès en 2011 à 937 morts l’année dernière, il reste le que le problème des accidents demeure préoccupant pour les autorités.
«Il est établi de nos jours que les accidents de la circulation routière au regard d’importants dégâts matériels et humains qui en résultent constituent un problème préoccupant avec une moyenne de 1,3 millions de morts dans le monde et 50 millions de blessés dans le monde, 90 % des victimes dans les pays à faible revenu comme c’est le cas avec le Cameroun où l’on enregistre entre 1000 et 1200 victimes et entre 4000 et 5000 blessés sur nos routes en moyenne, chaque année», a déclaré Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports lors de sa prise de parole aux deuxièmes assises de la sécurité routière, qui se sont tenues du 22 au 23 novembre 2018.
Le Ministre des Transports lors de cet évènement organisé par la Fondation Save way right way a mentionné entre autres les répercussions des accidents de la route sur l’économie. «C’est un réel problème avec des pertes estimées à 100 milliards de FCFA chaque année. L’Assemblée générale des Nations unies, soucieuse de la croissance des accidents dans le monde a lancé la décennie d’actions pour la sécurité routière 2011/2020 qui s’articule autour de cinq piliers à savoir la gestion de la sécurité routière, la sécurité des routes et de la mobilité, la sécurité des véhicules, la sécurité des usagers de la route et enfin, les soins post accident», a-t-il déclaré.
Les deuxièmes assises des Journées de la sécurité routière auxquelles ont pris part les entreprises du secteur, des opérateurs économiques et des experts ont permis de saluer les initiatives venant du gouvernement et du secteur privé qui sont en branle depuis 2011. On a aussi appris par exemple que les Brasseries du Cameroun ont formé 117 chauffeurs de véhicules légers en 2017 sur la sécurité routière. 72 caristes, 33 chauffeurs camions gros-porteurs et 143 chauffeurs poids lourd ont aussi été formés pour une moyenne de 3066 heures.
«Nous avons connu des avancées considérables qui se traduisent par le dernier rapport de la Banque mondiale qui souligne une baisse de 18 % du nombre d’accidents, 22 % du nombre de blessés et de 30 % du nombre de morts sur nos routes et ceci, nous en sommes persuadés, grâce aux actions que vous menés. Ces avancées ont emmené le Cameroun parmi les deux pays africains (l’Uganda et le Cameroun) devant bénéficier de l’accompagnement des Nations Unies dans le programme Roats performance review. Ce qui s’est matérialisé par la visite au Cameroun de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière Jean Tod, et la remise au gouvernement camerounais du rapport d’étude de la performance du Cameroun en matière de sécurité routière», ajouté Ngalle Bibehe Massena.
Liliane N.