Le gouvernement Tchadien et ses partenaires du conglomérat pétrolier chinois apportent un démenti ferme Le Tchad et le groupe pétrolier chinois CEFC China Energy ont fermement démenti être impliqués dans l'affaire qui a valu à l'ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, d'être arrêté aux États-Unis.
Les enquêteurs américains soupçonnent l'existence d'un système de corruption impliquant de hauts responsables tchadiens et ougandais. Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, et l’ex-responsable politique hongkongais Chi Ping Patrick Ho ont été inculpés des faits qui leurs sont reprochés.
Les deux hommes sont accusés d’avoir corrompu pendant plusieurs années de hauts responsables au Tchad et en Ouganda à coups de pots-de-vin représentant plusieurs millions de dollars. Objectif supposé : obtenir des avantages pour une entreprise pétrolière chinoise, selon le communiqué du ministère américain. Ils ont par ailleurs été soupçonnés d’avoir fait transiter près d’1 million de dollars par l’intermédiaire du système bancaire new-yorkais. Dans son communiqué, le ministère américain ne mentionnait pas le nom de l’entreprise chinoise impliquée dans ce dossier. Mais tous les projecteurs se sont aussitôt braqués vers le conglomérat chinois CEFC China Energy, qui finance entièrement l’organisation appelée China Energy Fund Committee, présidée par… Chi Ping Patrick Ho, ex-secrétaire des Affaires intérieures du gouvernement hongkongais entre 2002 et 2007. Ce conglomérat a réagi, démentant farouchement les accusations américaines. Le China Energy Fund, dont Patrick Ho est le secrétaire général, « est une ONG (…) entièrement financée par CEFC China » mais qui vise « à promouvoir les échanges de coopération énergétique ».
Les résultats des enquêtes publiés ce jour démontrent le contraire. Or ? les responsables chinois ont prétendu il y’a quelques semaines que ce fonds n’est impliqué dans aucune des opérations commerciales de CEFC Energy China. Le mois dernier, cette structure avait réussi un coup d’éclat en concluant un accord pour racheter une participation de 14,2% dans le géant russe du pétrole Rosneft.
Le gouvernement du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation Les autorités tchadiennes, elles aussi citées dans le scandale, ont également démenti leur implication, exprimant leur « indignation » et dénonçant un « acharnement » contre le président Idriss Déby Itno de la part du ministère américain de la Justice. « Ce dernier accuse le chef de l’État tchadien d’avoir trempé dans une affaire de corruption internationale et de blanchiment d’argent en touchant un pot de vin de 2 millions de dollars en échange de sa bienveillance envers les intérêts d’une entreprise chinoise.
Face à cette énième allégation mensongère, le gouvernement de la République du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation », peut-on lire dans le communiqué publié mercredi 22 novembre par la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Madeleine Alingué. Fin septembre, les relations entre le Tchad et les États-Unis se sont fortement tendues après la publication du décret migratoire du président Donald Trump, interdisant de façon permanente aux ressortissants tchadiens d’entrer aux États-Unis.
Nicole Ricci Minyem
Selon le gouvernement, durant les huit dernières années, le Cameroun a enregistré 22 314 accidents matériels et corporels intervenus sur les routes, pour un total de 8 669 morts.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma, a dressé le 5 décembre 2018 à Yaoundé, un état des lieux alarmant du transport routier clandestin au cours des huit dernières années. Selon le membre du gouvernement, le Cameroun a enregistré une moyenne d'environ 1 000 morts par an, dont bon nombre sont des victimes des « Clandos » ou des « Opeps ».
Ce sont ces véhicules sans plaques d’immatriculation, pour la plupart. Leurs conducteurs exercent souvent sans permis de conduire ou autres titres de transport, sans licence de transport ou autorisation préalable, etc. Ils utilisent des véhicules ou des motos à usage personnel. Généralement, les « Clandos » font du transport inter-urbain de marchandises, et/ou, de personnes, sans la lettre de voiture ou le bordereau de route requis.
Par ailleurs, ces véhicules exercent leurs activités de transport public en dehors de la zone ou de l’itinéraire autorisé. «Sans aucun doute, les caractéristiques de ces véhicules clandestins sont à mettre en cause dans cette proportion élevée d’accidents et de morts dus à l’accroissement des véhicules de ce type sur nos routes», a affirmé Issa Tchiroma.
Les causes de la recrudescence de ce bilan macabre, selon le ministre de la Communication sont de trois ordres. D’abord, les causes humaines. « On note la responsabilité des conducteurs due à l’excès de vitesse, à de mauvais dépassements, aux surcharges des passagers et/ou des marchandises, à la conduite en état d’ébriété, aux mauvais stationnements… », affirmait M. Tchiroma au cours d'une conférence de presse organisée le 7 septembre à Yaoundé.
Ensuite, le membre du gouvernement a parlé des causes matérielles. « Elles sont directement liées à l’état technique des véhicules majoritairement caractérisé par l’usure des pneus, la défaillance des systèmes de freinage, la complaisance coupable des agents chargés d’assurer la visite technique des véhicules », a relevait le ministre de la Communication.
Enfin, il a cité les causes infrastructurelles. «Elles concernent d’une manière générale le mauvais état des routes avec la fréquence de nids de poules, les défaillances dues à l’envahissement des accotements par la broussaille et donc, le défaut de cartonnage des abords de chaussée…».
Face à la gravité de la situation, a indiqué M. Tchiroma, le premier ministre a prescrit au Comité national de lutte contre le transport routier clandestin, de prendre toutes les mesures appropriées pour circonscrire cette activité.
Aux fins de conduire une vaste campagne de communication pour sensibiliser les différents acteurs et les populations sur les dangers publics et sociétaux que présente le transport routier clandestin, le PM a prescrit la mise à contribution du ministère de la Communication et de toutes les administrations sectorielles traitant des questions liées au transport routier, notamment, le ministère des Transports et le ministère de l’Administration territoriale.
L’un des objectifs de cette campagne de sensibilisation gouvernementale est d’inciter d’ici décembre 2020, au moins 80% des acteurs du secteur, à se conformer aux règlements qui régissent le secteur des transports routiers au Cameroun. Cela pour réduire de manière significative, le nombre d’accidents consécutifs au transport routier clandestin.
Otric N.
Le mercredi 5 décembre, une large opération militaire s’est déroulée dans le département de Bui, dans la région du Nord-Ouest, et plus précisément dans la localité de Kumbo. Il s’agit d’une vaste offensive, visant à déloger les séparatistes de la zone, afin d’en libérer la population.
Néanmoins, les réseaux sociaux ont témoigné de la violence incroyable des combats et des victimes que l’on a pu malheureusement observer sur place. La ville aurait subi de nombreux incendies, et des cadavres y jonchent le sol.
Depuis le mois de novembre 2016, les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays sont le théâtre de violences commises par des groupes et milices anglophones, appelant à faire sécession avec le reste du Cameroun.
L’état camerounais, via ses forces de sécurités et militaires, et plus spécifiquement le BIR (Bataillon d’Intervention Rapide), tente de contenir les actions terroristes des miliciens “ambazoniens”, du nom du pays qu’il aspire à créer.
Pourtant, leur technique de guerilla se rapproche largement plus du terrorisme que du combat légitime. L’une de leur cible prioritaire reste les établissements scolaires, contre lesquels les séparatistes lancent des opérations d'enlèvement de masse des élèves. L’ONU estime que 30 000 élèves sont sortis du système scolaire depuis le début de la crise anglophone au Cameroun. Les risques pour les élèves de voir leur avenir remis en cause se sont considérablement accrus. Ainsi selon Human Rights Watch, les actions de déscolarisation ont fait augmenter le nombre de grossesse chez les jeunes filles adolescentes, et la situation est encore plus grave pour les garçons, qui se font recruter parmi les enfants-soldats des groupes séparatistes.
Les enseignants et les proviseurs ne sont pas plus à l’abri, et leur sort et bien pire encore. Si les menaces sont devenues le lot quasi quotidien du personnel scolaire, elle sont souvent concrétisée, et l’on ne compte plus les mutilations subies, les exactions, les assassinats ou les rapts dont ils sont l’objet.
Ce contexte explique l’offensive des autorités dans cette zone tenue par les “Ambazoniens” séparatistes. De plus, le Président Biya a offert une porte de sortie pour les combattants leur permettant de rendre les armes et de pouvoir se réintégrer dans la société camerounaise. Un décret a en effet été signé dans ce sens.
Ces violences à Kumbo ne furent pas les seules, car dans le même temps, les sécessionnistes lançaient une autre attaque contre un poste de sécurité à Ako dans le département de Donga Mantung.
Peter T.
Après avoir été son principal opposant durant la campagne présidentielle 2018, Maurice Kamto aurait-il été le “sauveur” de Président réélu, Paul Biya? C’est ce qu’affirme en tout cas l’ancien candidat à l’élection via son porte-parole, Bibou Nissack, sur Afrik Inform.
En effet, la veille de la prestation de serment du Président réélu Paul Biya, le candidat malheureux à l’élection aurait reçu une proposition afin d’organiser un coup d’état contre le pouvoir actuel.
Selon les termes propres de M. Nissack, il s’agirait d’une “filière” qui se serait proposée de “frapper au coeur des institutions du Cameroun”.
Lors de l’entretien, le porte parole du MRC précise: « Il s’est produit le 05 novembre dernier, des évènements d’une gravité extrême »
En donnant plus de détails, il a indiqué que ce jour là, « une filière de déstabilisation s’est activée et entrée en contact avec Maurice Kamto via ses équipes (…) et ont proposé très clairement une mise à disposition d’hommes et d’armes pour frapper au cœur des institutions de ce pays…”
Toujours selon les propos entendus sur Afrik Inform, Maurice Kamto aurait alors pris ces informations et les aurait transmises immédiatement aux autorités en charge de ce genre de situation, et que cela aurait débouché à l’arrestation d’un certain nombre de personnes, qui sont actuellement interrogées.
Afin d’expliquer le comportement de Maurice Kamto face à cette situation, M. Nissack rappelle que le président du MRC, bien qu’opposé au président Biya, et affirmant que l’élection lui aurait été “volée”, estime que les valeurs de son parti se basent sur des actions pacifistes, et en conformité avec la constitution. De plus, M. Kamto aurait tout de suite estimé que la situation qui lui était mise sous les yeux relevait d’une « atteinte grave à la sécurité nationale », selon les propos de son porte-parole.
Pour rappel, Maurice Kamto estime qu’il a remporté le scrutin présidentielle qui s’est déroulé au mois d’octobre, et que par la même il est le président et successeur de l’actuel président.
Il a mené campagne ces dernières semaines dans ce sens.
Le candidat Kamto, ainsi que quelques candidats plus jeunes, tel que Cabral Libii, ont donné à la fin de la campagne électorale une vigueur rarement vue dans la vie politique camerounaise, suscitant un certain enthousiasme démocratique. Maurice Kamto est parvenu a sortir son épingle du jeu dans la région “Littorale”, en arrivant en tête, de peu, devant Paul Biya.
Peter T.
D’après le porte-parole du collectif des docteurs ph/D sans emploi des universités d’état, il n’est pas question que ce recrutement prenne en compte les fonctionnaires qui ont déjà un matricule à la Fonction publique.
«C’est depuis le 19 février 2018 que mes camarades et moi nous menions ce combat. A mon avis, j’estime que les Plegs qui sont dans la salle de conférence du ministère de l’Enseignement supérieur, sont ni de près ni de loin concernés par ce recrutement. Ils ont déjà leurs matricules», déclare le porte-parole du collectif des docteurs Ph/D sans emploi des universités d’état, M. Nsangou, dans un journal de la place.
Une déclaration qui a créé une vive réaction chez les professeurs des lycées d’enseignement général (Pleg) titulaires du doctorat Ph/D. «nous allons tous postuler. Nous avons plus d’outils à offrir que nos confrères. Parmi ceux-ci, notre formation comme pédagogue», réagit Jean Philippe Nguemetia, porte-parole du collectif des Professeurs des lycées d’enseignement général (Pleg) titulaires du doctorat Ph/D.
Entre temps, des passes d’armes et des escalades verbales s’échangent entre les deux camps, qui ne s’entendent pas sur les modalités de recrutement. Pour mettre fin à cette polémique, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a rappelé aux docteurs Ph/D sans emploi que l’actuel recteur de l’université de Maroua, Idrissou Allioum et le directeur du développement de l’Enseignement supérieur, Richard Laurent Omgba, Hubert Mono Ndjana, entre autres, étaient d’abord des Pleg.
«N’ayez pas des comportements nombrilistes», conseille le Minesup avant de conclure que «la directive du chef de l’Etat concède à ce recrutement spécial, les modalités toutes particulières, à savoir : l’exclusivité du recrutement est réservée aux candidats titulaires du Doctorat, l’application d’une mesure dérogatoire portant l’âge limite de recrutement à 45 ans, l’ouverture du recrutement aux Camerounais de la diaspora, l’ouverture du recrutement aux fonctionnaires titulaires du Doctorat ou du Ph/d provenant d’autres corps, mais désireux d’enseigner dans les universités d’Etats, la priorisation des établissements nouvellement créés, ainsi que des filières dites orphelines», a déclaré Jacques Fame Ndongo.
D’après le Minesup, cette mesure permet d’accorder le maximum de chances aux Camerounais. «Les autorités veilleront à faire prévaloir les principes d’objectivité, d’équité et de transparence pour que le système d’enseignement supérieur s’enrichisse d’un personnel compétent et engagé».
A l’effet de permettre un déroulement serein de l’opération, le Minesup a dit qu’il sera mis en place, à la diligence du Premier ministre, une commission centrale de coordination de ce recrutement qui aura pour but de garantir l’équité et l’objectivité. Le Minesup a déclaré qu’aussitôt la commission centrale de coordination de recrutement aura été mise sur pied et siégé, les répartitions des postes par université et par établissement, ainsi que les profils exigés seront publiées. Ce n’est qu’à ce moment que les candidats pourront ainsi déposer leurs dossiers en toute connaissance de cause au service du courrier du Minesup. Les dossiers seront par la suite transmis sous bordereau dans les universités pour une meilleure traçabilité.
Cependant, ce recrutement spécial de 2000 enseignants dans les huit universités d’état va venir aggraver le déficit du personnel enseignant dans les lycées et collèges du pays qui se situe à 48 000 enseignants, indique l’annuaire statistique du Minesec de 2016/2017.
Il faut rappeler que le recrutement spécial de 2000 enseignants dans les huit universités est étalé sur trois ans: 2019, 1000 enseignants titulaires du doctorat ou du PhD; 2020, 500 enseignants et 2021, 500 enseignants. Le recrutement se fait selon la procédure réglementaire à savoir : l’ouverture des postes par les recteurs et les vice-chancelors des universités d’État conformément aux profils des candidats, chaque département propose au chef d’établissement, qui propose au recteur ou au vice-chancelor les profils des postes à pourvoir.
En suite les candidats peuvent donc déposer leurs dossiers auprès des universités concernées. Après le dépôt des dossiers, il y aura une session de l’assemblée des départements pour examiner les dossiers en fonction des mérites, des compétences, des besoins de l’établissement. Ensuite les dossiers sont transmis, classés par ordre de mérite aux doyens ou bien aux chefs d’établissements, aux directeurs s’il s’agit d’une grande école.
Il y a ensuite un conseil d’école qui réexamine les dossiers concernés. Enfin, ces dossiers sont transmis au recteur ou au vice-chancelor qui préside une commission consultative de recrutement des assistants. Cette commission fait le même travail et enfin, la commission transmet au ministre de l’Enseignement Supérieur, la liste des enseignants éligibles au recrutement et le ministre de l’Enseignement Supérieur autorise donc le recrutement des enseignants dans chaque université.
Otric N.
Deux nouveaux investisseurs, à savoir, Africa 50 et Stoa Infra & Energy ont officiellement fait leur entrée dans le capital de Nachtigal Hydro Power Company, la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique.
En effet, apprend-on dans les colonnes d'Essingan du 6 décembre 2018, le 4 décembre 2018 à Yaoundé, Africa 50, une plateforme panafricaine d'investissement dans les infrastructures, a acquis 15% du capital de Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc). C’est la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun. L'institution a repris la moitié de la participation de l'Etat du Cameroun, qui jusqu'à la signature de l'accord du mardi 4 décembre 2018, était encore de 30% du capital de cette entreprise.
«Notre investissement dans Nachtigal démontre qu’il est possible de combler les besoins de financement des infrastructures en Afrique», a expliqué Alain Ebobissé, le directeur général d'Africa 50 commentant cette opération.
En même temps que le gouvernement du Cameroun, la Société Financière Internationale (Sfi), la branche de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé dans les pays en développement, a cédé 10% sur ses 30% de participation à Stoa Infra & Energy, un véhicule d'investissement de 600 millions d'Euros de fonds propres créé en 2016 et contrôlé à 84% par la Caisse française de Dépôts et de Consignation (Cdc) et 16% par l'Agence Française de Développement (Afd).
Cette initiative augmente la présence des institutionnels français dans ce projet, si on prend en compte les 40% de parts détenus par le groupe Electricité de France (Edf) et l'implication, via des apports sous forme de dettes, effectués par Proparco, la branche de l'Afd en charge du financement du secteur privé.
Concrètement, après les dernières transactions intervenues au sein de la Nachtigal Hydro Power Company, son actionnariat se présente désormais ainsi qu’il suit : 40% pour Edf, 20% pour la Société financière internationale (Sfi), 15% pour l’Etat du Cameroun, 15% pour Africa50 et 10% pour Stoa Infra & Energy.
En effet, comme le démontre la géographie du capital de la Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc), entreprise en charge de la gestion du projet et de l’exploitation de la centrale qui sortira de terre dans la région du Centre du Cameroun, les privés prennent une part importante dans ce projet, en contrôlant 85% des actifs de l’entreprise du projet.
Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a signé le 8 novembre 2018 à Paris, en France, les accords relatifs au financement du projet de construction, dans la région du Centre du pays, du barrage de Nachtigal, d’une capacité de production de 420 mégawatts (Mw).
Selon le gouvernement, 15 prêteurs internationaux ayant pour chef de file la Société financière internationale (Sfi), filiale du groupe de la Banque mondiale, puis un consortium constitué par les filiales locales de la Standard Chartered Bank, de la Société Générale, d’Attijariwafa Bank (Scb Cameroun) et du groupe Bpce (Bicec), vont mobiliser une enveloppe globale de 786 milliards de Fcfa, afin de construire la plus grande centrale hydroélectrique du pays.
Les travaux débuteront au mois de décembre 2018 et vont durer 57 mois. Le contrat y relatif a été confié à Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, qui annonce qu’elle réalisera l’ouvrage en partenariat avec la société française Nouvelles générations d’entrepreneurs, leader du terrassement en France (Nge) et la Société générale des travaux du Maroc (Sgtm).
Otric N.
Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale et Issa Tchiroma Bakary ont donné une conférence de presse le 5 décembre 2018 sur le phénomène.
Les fêtes de fin d’année se pointent à l’horizon. La période est souvent marquée par de nombreux cas d’accidents de la route survenant aux heures tardives et même de la journée. Pour le gouvernement il est question de tout mettre en œuvre pour que les hécatombes parfois enregistrées à ladite période ne surviennent pas en cette fin d’année 2018. C’est ce qui explique la conférence de presse conjointe des Ministres des Transports, de la Communication et de l’Administration territoriale, qui s’est déroulée dans la capitale.
L’information que ces trois membres du gouvernement ont voulu mettre à la disposition du public est que le phénomène des transports routiers clandestins doit être éradiqué. Après la phase de sensibilisation, le gouvernement compte passer à la vitesse supérieure. Issa Tchiroma Bakary dans son discours de circonstance a évoqué les actions phares prescrites par le Chef de l’Etat pour parachever le dispositif juridique et institutionnel de ce secteur.
Il s’agit de l’élaboration d’un avant-projet de loi modifiant la loi régissant les professions de transporteur routier et d’auxiliaire de transport routier, d’un projet de décret instituant le port du badge d’indentification par tous les conducteurs de mototaxis et autres véhicules utilisés à des fins commerciales, d’un projet d’arrêté fixant les conditions et les modalités d’exploitation des tricycles à titre onéreux, d’un projet de texte pour le transport urbain et péri-urbain de plus de dix personnes par véhicule, la mise en place d’une plateforme entre le Ministère des Transports et les organisations syndicales des transports routiers et auxiliaires au Cameroun et enfin, la conduite permanente de diverses actions de sensibilisation, d’information et de contrôle par des équipes mixtes et spécialisées sur les principaux axes routiers.
En prenant la parole le Ministre des Transports a parlé d’un ensemble de mesures qui permettra de mettre en œuvre le programme. Il a évoqué l’offre d’une prime à la casse pour ceux qui vont collaborer et la réglementation de l’activité de mototaxis. «Le gouvernement s’attèle à refaire les voiries et réhabiliter les routes. On va y aller progressivement avec ces mesures. Nous invitons les personnes qui ne sont pas en règle à se conformer», a-t-il déclaré. A titre de rappel, la semaine dernière, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena a tenu une réunion de sensibilisation avec les acteurs et les promoteurs des agences de transport routier. Au cours de ladite réunion, il a indiqué que la phase expérimentale est finie, l’heure est à présent à la répression. Il faut souligner que le Ministre multiplie les réunions de ce genre. L’objectif étant que les fêtes de fin d’année se déroule sans accident enregistré sur les routes.
Pour sa part Paul Atanga Nji a indiqué la tâche de son département ministériel dans la lutte contre le transport routier clandestin. «Nous encadrons et appuyons la politique du gouvernement avec la rigueur qui s’impose», a-t-il déclaré.
Liliane N.
En sa qualité de coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, Francis Faï Yengo pense qu’il faut que les personnes qui ne devraient pas tenir les armes, ne les aient plus.
Dans une interview accordée à notre confrère Cameroon tribune, Francis Faï Yengo le coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, présente les priorités du travail qui sera abattu.
«Il faudra se mettre au travail tout de suite. Il s’agit de s’appuyer sur les missions du Comité et les instructions de ceux sous l’autorité de laquelle elle est placée. Le plus urgent, et les missions du Comité sont claires à ce sujet. C’est de procéder au désarmement, c’est-à-dire tout faire pour récupérer les armes qui circulent de façon illicite. Les mettre hors de portée de toutes ces personnes qui ne devraient pas les avoir et qui les utilisent pour mettre à mal la tranquillité des populations. Il faudra ensuite penser à la réintégration des compatriotes, que ce soit dans la région de l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui ont pris un autre chemin. Il est de notre responsabilité à nous tous, camerounais de bonne foi, de les ramener à la raison», déclare Francis Faï Yengo.
Il convient de souligner que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants qui a été créée le 30 novembre 2018 par le Président de la République, en plus des missions qui sont siennes, vise à offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux personnes ayant pris les armes contre la nation dans les régions septentrionales et anglophones. Il faut par ailleurs souligner que Francis Faï Yengo nommé comme coordonnateur dudit Comité, en 1986 a géré la catastrophe survenue au Lac Nyos. A cette époque, il était Préfet du département de la Menchum.
«On n’est jamais assez expérimenté pour gérer des crises. Mais il reste constant que chaque expérience que nous enregistrons va contribuer à nous aider à la gestion des tâches qui nous incombent. Il en est de Nyos, comme les autres enregistrées tout au long de ma carrière dans le commandement territorial. Il en est de mes expériences personnelles comme de celles de tous les autres camerounais. Car, comme je l’ai dit, il s’agit d’une œuvre collective qui ne va pas uniquement impliquer les responsables et membres du Comité. Cela s’étend comme l’indiquent les dispositions portant création du Comité, aux partenaires internationaux de notre pays», déclare-t-il.
Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise a été placé sous la responsabilité de Philemon Yang le Premier Ministre.
Liliane N.
Il s’agit de l’une des annonces fortes de la cérémonie de clôture de la dernière session parlementaire de l’année 2018.
Si l'on s’en tient aux propos de Cavaye Yéguié Djibril président de l’Assemblée national (Pan), un institut parlementaire est en gestation au Cameroun. Il sera appelé Institut parlementaire de Yaoundé (Ipay). Comme il avait annoncé le 30 novembre dernier, le Pan a présidé la cérémonie de signature des actes constitutifs de ladite institution, le 03 décembre 2018, à Yaoundé. Cet institut sera ouvert à toute personne désireuse de servir dans les institutions parlementaires et curieuse de savoir plus sur les questions parlementaires.
Il faut savoir que l’Ipay est le produit de trois années de réflexion. C’est le Comité de suivi de la délocalisation du Centre de formation parlementaire (Cefap) et de la création de l’Ipay ayant à sa tête, l’Honorable Kamssouloum Abba Kabir, qui a conduit ce projet. D’après ce dernier, l’institut va contribuer à la revalorisation du prestige de la fonction parlementaire, constituer aussi une niche d’emplois. Il est attendu qu’il mette sur les marchés national et international, des produits aux compétences adaptées à la demande. L’Ipay doit en même temps contribuer au rayonnement international du Cameroun «en constituant un pôle d’excellence de la diplomatie parlementaire en Afrique».
Plusieurs autres pays souhaitaient l’abriter mais c’est le Cameroun qui l’a eu suite à de lutte acharnée. «L’implantation du nouvel institut parlementaire d’Afrique à Yaoundé dans notre pays vient consolider le positionnement, la crédibilité et l’aura de l’Assemblée nationale, voire l’Etat du Cameroun, dans le concert des nations et des parlements», a déclaré Cavaye Yéguié Djibril.
La cérémonie de signature des actes constitutifs de ladite institution a également permis au Pan de rendre public l’arrêté qui nomme Hélène Ndongo-Sey à la tête de l’Ipay. «Nous allons commencer à envisager des programmes de formation, de renforcement des capacités. Il y aura deux volets dans notre offre pédagogique. Il y aura d’abord un renforcement de capacités à l’intention des parlementaires et des personnels des administrations parlementaires. Egalement, des formations certifiantes pour les jeunes africains qui voudraient travailler dans une institution parlementaire», a-t-elle indiqué.
Liliane N.
Suite au scandale du retrait de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) en 2019, la présidence de la République camerounaise ne cesse d’enquêter afin d’établir les responsabilités dans ce qui est un cuisant revers pour le pays. Celui qui semble au cœur du système ayant conduit à ce fiasco est Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire générale de la Présidence de la République.
L’annonce faite par la CAF (Confédération Africaine du Football) suite à sa réunion le 30 novembre à Accra au Ghana, de retirer l’organisation de l’évènement sportif continental, est vécue comme une défaite humiliante par les autorités du pays, mais également par tout le peuple camerounais. L’heure des explications a commencé, et face à l’incompréhension, des enquêtes sont en train de se mettre en place.
Celui qui semble focaliser toutes les attentions n’est autre que le secrétaire générale de la Présidence de la République, Ferdinand Ngo Ngo. Il n’est évidemment pas le seul à voir les soupçons se porter. Il est accompagné par certains ministres et des secrétaires généraux de la République, et les accusations que certains portent à leur encontre sont d’une gravité importante, et si confirmées lors d’un procès, leurs responsabilités seraient alors écrasantes dans le retrait de la CAN 2019.
Depuis samedi matin dernier, M. Ngoh Ngoh s’est vu interdire l’accès à la Présidence de la République, sur ordre direct du Président Paul Biya lui-même.
Ce dont il est soupçonné est d’avoir voulu profiter de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun pour détourner des fonds et faire un profit illégal substantiel.
Dans quelle mesure Ferdinand Ngoh Ngoh pouvait être impliqué dans l’échec de la CAN au Cameroun? Il a été l’objet de nombreuses accusations régulières qui estimaient que le secrétaire général ralentissait volontairement le déblocage des montants qui étaient alloués au financement de la construction des stades. De plus, certains estiment qu’il aurait joué le rôle de “parrain” de l’une des sociétés en charge de la mise en conformité de l’un des stades.
Cependant, le Président Paul Biya ne souhaite pas se focaliser uniquement sur le nom de Ngoh Ngoh, et souhaite établir l’ensemble des responsabilités. La liste pourrait comporter de nombreux noms, dont certains ministres et secrétaires généraux qui sont impliqués depuis le début dans la mise en œuvre de l’évènement sportif et de ses infrastructures.
Il est certain que de nombreux responsables sont en train de suer à grosses gouttes. Sachant cela, les autorités sur demande de Biya, auraient bloqué les sorties du pays, en particulier aéroportuaires, afin d’éviter des fuites de ceux qui se savent menacés par l’opération anti-corruption qui se met en place.
Néanmoins, si les retards constatés par la CAF ont été un élément dans leur processus de décision, les observateurs estiment que ce n’est sans doute pas le seul, et que la situation sécuritaire dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest aurait également était un facteur.
La CAF semble vouloir apaiser la situation en proposant l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun.
Peter Mkomba
L'Algérie entend promouvoir son partenariat économique et commercial avec le Cameroun qui est un pays clé pour le développement des exportations nationales vers les pays de l'Afrique centrale, a affirmé mercredi à Alger, le secrétaire général de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Hocine Boubtina.
«Le Cameroun est une porte ouverte vers la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) qui est un groupement économique très important avec 120 millions de consommateurs, ce qui représente un énorme potentiel pour nous», a déclaré M. Boubtina lors d'une journée d'information sur les opportunités d'affaires, de partenariat et d'exportation vers le Cameroun et aux pays de l'Afrique centrale.
La CEMAC compte le Cameroun, le Centre-Afrique, le Congo Brazzaville, le Congo Démocratique, le Gabon, la Guinée équatorial et le Tchad. Selon la presse algérienne, ce même responsable a souligné que des actions multiples ont été entreprises par le gouvernement, dont l'accompagnement des sociétés exportatrices par certains nombre de facilitations financières et logistiques, en vue de booster les exportations nationales hors hydrocarbures.
«Nous nous sommes déplacés ces dernières années dans de nombreux pays africains pour prospecter les marchés (..), les opérateurs algériens ont à présent une vision claire sur les besoins de ces marchés et le niveau de compétitivité des entreprises algériennes par rapport aux entreprises étrangères déjà présentes sur le marché», a-t-il ajouté.
Invité à cette journée, le premier conseiller de l'ambassadeur du Cameroun en Algérie, Dairou Bouba, a affirmé que les économies de l'Algérie et du Cameroun «se complètent».
«Il y a effectivement des produits finis algériens qui peuvent être écoulés sur le marché camerounais, notamment les produits agro-alimentaires et les électroménagers qui sont compétitifs, comme il y a des produits camerounais qui peuvent être exportés vers l'Algérie notamment les produits agricoles et le bois», a-t-il déclaré.
Sur ce dernier produit, M. Bouba a fait constater que l'Algérie qui est un pays importateur de bois pourrait s'approvisionner directement auprès du Cameroun au lieu de l'importer de seconde main de l'Europe.
Selon lui, «les entreprises africaines se font rares, le marché est prédominé par les sociétés européennes notamment dont l'industrie de bois où il y a une forte production et de fortes opportunités pour l'Algérie d'investir dans cette industrie», a-t-il assuré. «Les deux pays doivent travailler ensemble pour accentuer leurs échanges commerciaux», a-t-il insisté.
Outre le partenariat économique, le diplomate camerounais a invité les opérateurs algériens à investir dans des secteurs non encore exploités tels les hydrocarbures et les mines, expliquant qu'au Cameroun l'exploitation minière est artisanale et que son pays prépare des dispositions réglementaires pour attirer les investisseurs.
Présente à cette rencontre, la déléguée générale, du Comité d'Affaires algéro-camerounais, Bouthaîna Douhest, a affirmé que tous les produits algériens «peuvent être placés sur le marché du Cameroun et de la CEMAC». «Les secteurs les plus porteurs sur ces marchés sont l'agroalimentaire, les produits chimiques, l'industrie électrique et électronique, les matériaux de construction, les produits chimiques, pharmaceutiques», a-t-elle énuméré.
Cette algérienne installée au Cameroun depuis près de 20 ans pour accompagner les opérateurs économiques dans leurs opérations d'exportations et encourage le partenariat économique avec leurs homologues africains, estime que les exportateurs nationaux devraient être plus offensifs sur les ces marchés afin de pouvoir s'installer dans la durée.
Selon les chiffres présentés par les organisateurs de cette journée, les importations du Cameroun ont atteint 10,5 milliards de dollars en 2017, contre 6,52 milliards de dollars d'exportation.
L'Algérie occupe le 116 rang des fournisseurs du Cameroun avec seulement 350.000 dollars et ses importations en provenance de ce pays (constituées essentiellement de café et de bois) s'élève à 18,4 millions de dollars. Ce pays importe essentiellement le blé, le riz, le poisson, le sucre, les médicaments, les voitures de tourisme, le ciment, les hydrocarbures, les huiles et le papier.
Otric N.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a quitté l’hôpital militaire de Rabat où il était arrivé fin novembre et poursuit sa convalescence dans une résidence privée de la capitale marocaine. Son départ a été décidé «après autorisation de l'équipe médicale», affirme une source dans l'entourage présidentiel, citée par l’AFP.
Le chef de l'Etat gabonais avait reçu lundi la visite du roi du Maroc, Mohammed VI, son ami depuis l'enfance, et des images de cette rencontre avaient été diffusées. Son état de santé suscitant d'innombrables rumeurs, ces premières images depuis ses problèmes de santé ont été très partagées sur les réseaux sociaux de la communauté gabonaise, avec parfois des doutes sur leur authenticité.
Mardi soir, les chaînes publiques gabonaises ont diffusé une autre vidéo montrant le chef de l'Etat avec son Premier ministre, le vice-président et la présidente de la Cour constitutionnelle. Il «se porte plutôt bien, le processus de sa rééducation évolue très rapidement et positivement», a indiqué après cette visite le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet qui n'a pas précisé quand le chef de l'Etat rentrerait à Libreville.
«Le chef de l’Etat est conscient, il reconnaît ses interlocuteurs, il voit bien, il parle bien, sa modulation de ton est bonne. Nous avons été rassurés et apaisés en sortant de cette audience avec le président à laquelle assistaient également M. Maganga et Mme Mborantsuo», a affirmé M. Ngondet à la presse.
Sur place, au Gabon, l’opposant Richard Moulomba Mombo a dans une déclaration, exigé de l’exécutif un message vidéo du Président Ali Bongo Ondimba en convalescence à Rabat au Maroc pour rassurer dit-il ses compatriotes inquiets de son état de santé.
«Puisque le Président de la République Ali Bongo Ondimba peut désormais recevoir des délégations et même travailler avec elles, alors peut-on finalement le voir livrant à son peuple qui le réclame un message vidéo ?», a exigé sous forme d’interrogation, M. Moulomba Mombo.
Dans sa déclaration critique vis-à-vis du pouvoir, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA, opposition), a par ailleurs dénoncé un «capharnaüm mêlé de cacophonie mais surtout des manigances au sommet de l’Etat».
Des comportements aux velléités inavouées, voulant dit-il mettre en péril la paix au Gabon. Il a fustigé également l’attitude du pouvoir dont l’objectif serait de tromper le peuple par la publication des images selon lui douteuses du numéro un gabonais.
«Les gabonais connaissent la science et les nouvelles technologies de l’information qu’ils savent tout aussi manipuler que discerner ; ils ne peuvent donc être trop ni par des grossiers montages ni par des attitudes suspectes ni encore moins par un quelconque film marocain de science-fiction», a-t-il dénoncé.
Ali Bongo Ondimba était arrivé le 29 novembre à Rabat pour y poursuivre convalescence et rééducation en milieu hospitalier, après plus d'un mois dans un hôpital de Ryad pour une maladie qui reste officiellement inconnue. La communication officielle sur sa santé est restée pour le moins parcimonieuse à Libreville, avec seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, en plus d'un mois.
La première, le 28 octobre, pour annoncer son hospitalisation quatre jours auparavant en Arabie saoudite, à la suite d'un «malaise» provoqué par «une fatigue sévère», due à une "très forte activité" récente. La seconde, le 11 novembre, pour préciser qu'il était «dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques», après «un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé». Une manière implicite de dire que son état était sérieux.
Mais à aucun moment la présidence n'a révélé de quel mal souffrait le chef de l'Etat. Seules des sources non officielles ont évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Otric N.
Me Tchakoute Patié Charles le bâtonnier élu depuis le 24 novembre 2018 a rencontré le premier président de la Cour suprême, Daniel Mekobe Sone et Luc Ndjodo.
C’est à huis clos qu’ont eu lieu les échanges entre Me Tchakoute Patié Charles accompagné des membres du Conseil de l’Ordre des avocats et les deux chefs de la Cour suprême. En fait sa visite dans cette juridiction participe de la tradition qui veut que le nouveau bâtonnier se rende dans ladite Cour pour une prise de contact. A la fin des échanges privés, Me Tchakoute Patié Charles a indiqué à la presse que les discussions ont porté sur «les questions liées à la justice camerounaise». Aussi le bâtonnier a évoqué les chantiers prioritaires qu’il entend engager dans les jours qui suivent. «Les défis les plus urgents concernent l’exigence de solidarité, la confraternité et surtout la formation professionnelle». Le nouveau porte-parole de l’Ordre des avocats du Cameroun n’a pas manqué de souligner qu’il y a bien des doléances. «Celles-ci seront adressées le moment venu aux hautes autorités de justice que nous avons rencontrées. Et elles nous ont rassurés qu’elles sont disposées à y apporter des solutions», a-t-il ajouté.
A titre de rappel, il faut dire qu’avant sa visite de courtoisie à la Cour suprême, Me Tchakoute et les membres du Conseil de l’Ordre des avocats sont passés au Ministère de la Justice pour une prise de contact. De ce côté ils ont discuté avec Laurent Esso le chef de ce département ministériel. Les échanges ont aussi été à huis clos. Mais au sortir de l’entretien, le nouveau bâtonnier a précisé à la presse qu’il s’est agi effectivement d’une visite de courtoisie, de convenance et de bienséance. Cette visite «participe des traditions de notre corporation que nous avons tenu à réhabiliter».
Comme à la Cour suprême les avocats ont abordés les sujets relatifs à la justice, à l’avocature, a-t-on appris du bâtonnier qui toutefois n’est pas entré dans les détails. «Nous avons débattu de questions de justice, de l’avocature, de tout ce qui peut ou doit être mis en œuvre pour le meilleur épanouissement de l’avocat et pour le rayonnement de notre corporation», a-t-il déclaré. Le menu des échanges a aussi été constitué des sujets tels qu’entre autres la solidarité entre avocats, la responsabilité des avocats dans l’exercice du ministère de la justice. «Je dois rappeler que le ministère de l’avocat participe du service public de la justice. Mais, il est surtout question de la formation professionnelle des avocats parce que de la compétence professionnelle des avocats, dépend le meilleur rendu de la justice», a souligné Me Tchakoute Patié Charles.
Me Tchakoute Patié Charles a été porté à la tête de l’Ordre des avocats le 24 novembre 2018. Il remplace Me Jackson Ngnie Kamga qui était le bâtonnier depuis 2015. Celui-ci s’est retiré de la course d’après des sources à la dernière minute. Il a également mis de côté, ses fonctions de membre au conseil de l’ordre des avocats, l’organe délibérant et disciplinaire de l’Ordre du Barreau.
Liliane N.
L’audience a eu lieu le 4 décembre 2018.
Après avoir échangé avec Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Becale Obiang Celestino Bonnifacio est allé s’entretenir avec Philemon Yang le Premier Ministre. Le sujet entre les deux personnalités a été l’expérience camerounaise en matière de promotion de travail décent, fortement saluée par la Guinée équatoriale. L’audience a aussi permis au Ministre du Travail, de la Promotion de l’Emploi et de la Sécurité Sociale de Guinée Équatoriale, de présenter à Philemon Yang, son agenda de travail au Cameroun. Ledit agenda comprend la mise en œuvre en Guinée équatoriale du Programme pays pour le travail décent. Pour ce, les textes y relatifs seront signés en février 2019 entre ce pays et le Bureau international du Travail, pour une période de trois ans.
La Guinée équatoriale par la présence de son Ministre, requiert l’expérience du Cameroun. Surtout que le pays, a une avance sur les autres Etats membres de l’Organisation internationale du travail (Oit) dans ce domaine. Etant membre adjoint du Conseil d’administration du Bureau international du travail (Bit), il a implémenté le Programme pays pour le travail décent depuis 2014, que la Guinée équatoriale souhaite également appliquer. «Nous sommes déterminés à ne pas commettre des erreurs dans ce chantier. C’est pour cette raison que les bonnes pratiques en la matière sont reconnues au Cameroun», a affirmé Becale Obiang Celestino Bonnifacio.
Le Programme pays pour le travail décent a pour but de parvenir à l’emploi productif et durable, le dialogue social, la protection sociale, les normes internationales et avec comme priorités, l’accroissement des opportunités d’emplois décents, des activités génératrices de revenus, l’amélioration du cadre normatif, des conditions de travail pour tous et le renforcement des capacités des mandants tripartites du dialogue social. D’après des sources, le Ministère du Travail avec l’évaluation de la mise en œuvre de ces quatre piliers par le gouvernement et la Bit en mars 2017, a révélé un taux de réalisation de 65%. Le programme a été prorogé pour une période de deux ans par les partenaires.
Jeudi dernier donc, Becale Obiang Celestino Bonnifacio le Ministre du Travail, de la Promotion de l’Emploi et de la Sécurité Sociale de Guinée Équatoriale en compagnie de ses collaborateurs s’est entretenu avec Grégoire Owona. Conduisant une mission guinéenne qui va travailler jusqu’au vendredi 7 décembre prochain, Becale Obiang Celestino Bonnifacio reçu par le Premier Ministre, a entamé un tour dans certains départements ministériels.
Liliane N.