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La légalisation du cannabis dans l’Etat de New York permettrait de dégager chaque année 670 millions de dollars selon un urbaniste américain, selon les parlementaires américains.

« Fumer un joint pour sauver le métro» ? Le titre du New York Times a le mérite de résumer en quelques mots la proposition de plusieurs élus de l’Etat de New York : légaliser le cannabis pour lutter contre le déclin du métro new-yorkais.

Dix États américains ont déjà légalisé la marijuana  à usage récréatif. Les taxes appliquées sur les ventes permettraient de gonfler les finances publiques. Ces revenus pourraient être réinvestis dans divers projets dont la réfection du métro de la ville, une opération très coûteuse.

Un projet de loi bientôt présenté
La légalisation du cannabis à usage récréatif est plus que jamais à l’ordre du jour alors que les démocrates ont obtenu la majorité à l’assemblée de l’État pour la première fois depuis 10 ans, précise le New York Times dans un article relayé par Slate.

Mais, Andrew M. Cuomo, le gouverneur de l’Etat, qui s’est montré plutôt hostile à cette mesure ces dernières années, a récemment déclaré qu’un projet de loi sur la légalisation serait probablement présenté lors de la prochaine session législative, qui débutera en janvier.

Un péage urbain en réflexion
C’est l’urbaniste Mitchell L. Moss qui a soufflé cette idée aux élus new-yorkais. Cet expert en transports a rédigé un rapport sur le sujet: « Une nouvelle source de revenus pour les transports en commun : légaliser et taxer le cannabis ».

Selon les responsables de la MTA, qui s’occupe de la gestion du métro new-yorkais, le coût de la modernisation du réseau et des trains avoisinerait les 40 milliards de dollars sur dix ans.

D’après les calculs de Mitchell L. Moss, la taxation du cannabis légal dans l’État de New York pourrait générer environ 670 millions de dollars de revenus annuels. Le cannabis ne suffira donc pas à couvrir l’ensemble des travaux. C’est pourquoi les élus ont également envisagé la mise en place d’un péage urbain, comme à Londres.

Cette mesure a été pensée dans d’autres pays même si son utilisation est différente.

Trois ans après son élection, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a réalisé l’un de ses engagements de campagne les plus symboliques : le Canada est seulement le deuxième Etat de la planète à autoriser la marijuana récréative, après l’Uruguay il y’a quelques années. La mise en œuvre de cette mesure sera donc scrutée et disséquée tant par les Canadiens, appelés aux urnes dans un an pour des législatives incertaines, que par les pays alliés d’Ottawa dont certains ont déjà autorisé le cannabis thérapeutique.

Le gouvernement a voulu permettre à chaque province d’organiser le commerce de l’herbe et de Montréal à Vancouver en passant par Toronto et Winnipeg, chaque région a retenu sa propre recette pour organiser ce marché juteux évalué à environ 6 milliards de dollars canadiens (4 milliards d’euros) par an. Les gouvernants pensent ainsi protéger les jeunes qui ne vont plus y voir, quelque chose d’interdit.

Nicole  Ricci Minyem

Des fossoyeurs sont obligés de creuser de nouvelles tombes dans le cimetière de Roodepoort, à Johannesburg

 

Dans la plus grande ville du pays, 45 à 60 sépultures sont ainsi rouvertes chaque semaine. Les autorités locales s'en inquiètent, au point d'envisager de rendre les incinérations obligatoires.

Selon Reggie Moloi, responsable municipal de ce secteur: Nos cimetières étouffent. C'Est le résultat de très forts mouvements de population, aussi bien Internes qu' externes, qui affectent Johannesburg".

La situation des autres grandes villes n'est guère plus enviable. Sur les rives de l'Océan Indien, Durban a tiré la sonnette d'alarme de la surpopulation funéraire il y'a des dizaines d'années.

En effet, au début des années 90, les violences politiques qui ont accompagné la transition de l'apartheid à la démocratie et les ravages de l'épidémie de sida ont considérablement accru la mortalité dans la capitale de la province du Kwazulu Natal: Nous avions alors constaté que les cimetières se remplissent très vite ...Nous allions manquer rapidement de place, se souvient Thembinkosi Ngcobo, responsable des parcs pour la municipalité de Thekwini, qui inclut Durban. Les craintes se sont depuis confirmées. Et, les familles de l'agglomération sont menacées de se voir fermer la porte des cimetières municipaux.

" La situation est grave et difficile à comprendre par le citoyen moyen et les décideurs qui, à la vue des grands espaces inoccupés de notre pays présument que nous disposons encore de beaucoup de place ...", abonde Denis Ing, vice - président de l'Association Sud - Africaine des cimetières.

La crise a forcé les autorités locales à réfléchir en urgence à des alternatives innovantes. Le recyclage des tombes anciennes en est une, la crémation une autre. Mais cette dernière solution se heurte aux réticences d'une population encore très attachée à ses traditions.

Dans le quartier de Roodeport, à Johannesburg, la famille Sipamla à fait le choix d'enterrer une parente dans la même sépulture que son fils: " Les cimetières sont complètement pleins ...Il nous a semblé plus facile et surtout bien moins cher de rouvrir la tombe que d'en faire creuser une autre".

Le révérend Harold Ginya, de l'église de Nazareth recommande sans détour la même solution à ses ouailles: " C'Est clairement ce qu' on préfère. Personne ne viendra jamais se plaindre en disant que l'un est au dessus de l'autre.. ", fait remarquer l'ecclésiastique.

Les sud-africains ne croient pas en l'incinération. Ils se recrutent spécialement parmi les plus anciens, qui associent encore volontiers l'image du feu à celle de l'enfer.

D'autres refusent l'incinération car ils sont persuadés que seul un corps complet peut rejoindre l'au - delà: La crémation leur est culturellement inimaginable, car ils croient en l'importance du corps humain, à son pouvoir. Ils veulent donc à tout prix éviter la crémation...", note l'anthropologiste Casey Golomski, de l'université du New Hampshire.

De fait, très peu de noirs sont incinérés à Durban. Un seul en moyenne chaque semaine, contre plusieurs dizaines d'enterrements traditionnels, selon les autorités.

Pour s'affranchir des réticences qu' elle suscite : " il serait peut-être utile que l'on explique aux gens pourquoi ils doivent choisir l'incinération - On peut simplement leur dire que l'espace n'est pas infini...", suggère la jeune Zoleka Sipamla.

Que l'on soit pour ou contre, la crémation risque bientôt de s'imposer à tous. A l'heure où le gouvernement sud-africain souhaite relancer la redistribution des terres au profit de la majorité noire, spoliée sous l'apartheid, la pression foncière est telle que les cimetières ne seront sûrement pas servie les premiers. Certaines municipalités agitent donc publiquement l'idée de rendre l'incinération obligatoire.

Nicole Ricci Minyem

Près de 173.000 billets pour la Coupe du monde féminine de football organisée en 2019 en France ont été vendus en date du 3 décembre, sur un total de 1,3 million billets à vendre, a annoncé la Fédération française (FFF) le samedi 8 décembre 2018.

«On a 1,3 million de billets à vendre avec pour objectif de remplir les stades», a exposé la vice-présidente de la Fédération française de football (FFF), Brigitte Henriques, samedi lors de l'assemblée fédérale d'hiver de l'instance, à la Seine musicale sur l'Ile Séguin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Au 3 décembre, rapporte l’Agence France Presse, 172.786 billets ont été vendus «via le Grand-Public et la Famille du football», «dont 50% d'acheteurs hors France avec les Etats-Unis en tête», indique la FFF. «On va faire en sorte que tout le monde puisse venir avec une politique tarifaire abordable», a poursuivi la dirigeante de la «3F», qui précise que débute le 10 décembre «une vente à l'unité pour les détenteurs de carte Visa», un des sponsors de la Fifa et du Mondial. 52 matches sont prévus dans neuf villes-hôtes.

Des packs de billets sont disponibles au prix de 25 euros, tandis que le plus cher, qui permet de voir les 7 matches au Parc des Princes à Paris dont le match d'ouverture et un quart de finale, est au prix de 254 euros.

Qualifiée en tant que pays-hôte, l'équipe de France de Corinne Diacre disputera le match d'ouverture de la compétition au Parc des Princes le vendredi 7 juin, avant de poursuivre son parcours à Nice, le mercredi 12 juin, et à Rennes le lundi 17 juin. Elle connaîtra ses adversaires plus tard samedi lors du tirage au sort, lui aussi organisé sur l'Ile Séguin.

«C'est une fierté de diriger cette équipe et c'est une responsabilité de tout mettre en œuvre pour faire aussi bien que Didier» Deschamps, champion du monde à la tête de l'équipe de France masculine, a dit samedi la sélectionneur des féminines, Corinne Diacre.

«Merci Didier pour la pression», a ensuite souri Corinne Diacre. «Mais quand on voit le bonheur que ton équipe procure aux Français depuis l'été dernier, on n'a qu'une envie, c'est de prolonger cet engouement et de mettre cette force au service de notre ambition».

Le tirage au sort de la phase finale de la huitième édition de la Coupe du monde féminine de la FIFA, qui se jouera en France du 7 juin au 7 juillet 2019, sera effectué ce samedi 8 décembre à 18h à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Les 24 équipes qualifiées ont été réparties dans quatre chapeaux, selon leur classement FIFA. L'équipe de France de Corinne Diacre, en tant que pays organisateur, se retrouve dans le chapeau 1. Les Bleues sont troisièmes au classement FIFA.

Les équipes africaines, Nigéria, Afrique du Sud et Cameroun se retrouvent dans le chapeau 4. Les deux premiers de chacun des six groupes de quatre seront qualifiés pour les 8es de finale (22-25 juin), ainsi que les quatre meilleurs équipes (sur six) classées 3es. Les quarts sont programmés les 27, 28 et 29 juin, les demies les 2 et 3 juillet, le match pour la 3e place le 6 juillet et la finale le dimanche 7 à 17 heures.

Otric N.

Une nouvelle répercussion de l’annonce  faite par le Malgache Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football (CAF), de l’annulation de l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019.

 

En effet, les responsables de la fédération comorienne de football ont indiqué qu’ils avaient pris la décision de saisir la CAF afin d’exiger la disqualification de l’équipe camerounaise de football de la compétition continentale qui fête l’année prochaine sa 32ème édition.

 

Cette annonce de la part du tout récent sélectionneur des Cœlacanthes, Saadi Ben Amir, le 6 décembre dernier sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), quelques jours à peine après avoir pris ses fonctions. Il remplace Amiredine Abdou, qui a été remercié en début du mois de décembre par le président de la FFC, la fédération du football comorien, Tourqi Salum, sans doute en raison du salaire de 3000 euros, bien trop élevé pour le budget de la fédération de l’état insulaire de l’océan indien.

 

Les Comores justifient leur demande en se basant sur la propre réglementation de la CAF qui exige qu’un pays dont l’organisation lui a été retiré, doit alors impérativement être disqualifié d’office.

 

Saadi Ben Amir a ainsi préciser sur RFI: “J’ai eu mon président ce matin. Il a envoyé un courrier à la CAF pour demander des éclaircissements”, et précise le manager de la sélection comorienne, “Nous demandons l’application du règlement, et plus précisément l’article 92, qui veut qu’un pays qui se voit retirer l’organisation de la CAN ne participe pas à l’édition en question.”

Afin de comprendre les raisons sous-jacentes de cette réclamation, il est nécessaire de jeter un œil sur la manière dont les équipes sont positionnées dans la Poule B. On constate ainsi que les Comores occupent la 3ème place… juste derrière le Cameroun. L’équipe du Maroc ayant déjà obtenu sa qualification, la bataille pour la seconde place est donc essentielle pour les Comores afin d’assurer sa présence durant la CAN 2019.

Il s’agit donc d’une nouvelle conséquence du retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, une de plus à laquelle la présidence de la CAF n’avait sans doute pas pensée.

Reste à savoir si M. Ahmad, le président de la CAF, et son équipe auront à cœur de vouloir porter un nouveau coup à Cameroun, alors même que la confédération souhaitait une accalmie en offrant l’organisation au Cameroun de l’édition 2021, au détriment de la Côte d’Ivoire.

Finalement la requête comorienne a été rejetée. Le vice-président de la de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, lors de l'émission Radio Foot Internationale, du 7 décembre 2018 a indiqué que le Cameroun ne sera pas disqualifié des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019.

 

Paul T.

L’information est donnée ce samedi par Africa 24. Selon la télévision panafricaine, le gouvernement camerounais a accepté officiellement l’organisation de la CAN 2021 tel que proposé par le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad. La proposition est parvenue au président Paul Biya qui l’a accepté.

Mercredi, le sujet avait été abordé au cours d’une session du Comité central d’organisation de la Can 2019 à laquelle ont pris part plusieurs membres du gouvernement camerounais. Lors de cette rencontre, des mesures avaient été adoptées pour favoriser la candidature du Cameroun à la CAN 2021, notamment cesser toute communication officielle et procédure visant à incriminer la Caf.

Le gouvernement s’est également engagé à mener à bout les travaux de construction et de réaménagement des infrastructures sportifs, hôteliers, aéroportuaires et routières, sans lesquels le Cameroun ne pourrait remplir les exigences de la Caf.

Le 3 décembre, dans une interview à la chaîne Afrique Média TV, le président Ahmad a étonné en annonçant que la Confédération voulait que le Cameroun récupère l’organisation de la CAN 2021 et que la CAF souhaitait confier à la Côte d’Ivoire une édition 2023 déjà promise à la Guinée. Les autorités camerounaises, auxquelles la CAF venait de retirer la CAN 2019, et surtout ivoiriennes, censées abriter la CAN 2021, se sont déclarées très surprises par cette annonce du Malgache et ne pas avoir été consultées par la CAF.

« Par certains canaux, il y avait déjà des contacts officieux avec les deux pays, la Côte d’Ivoire et le Cameroun, a assuré Constant Omari. A partir du moment où nous n’avions pas encore reçu le répondant de la Côte d’Ivoire, notre président Ahmad n’était chargé que d’annoncer la décision [concernant le retrait de la CAN 2019 au Cameroun, Ndlr]. La nuit-même durant laquelle nous avons reçu la confirmation du Cameroun, le président a signé une lettre à l’attention du chef de l’Etat camerounais pour confirmer que les Camerounais avaient la CAN 2021.Vingt-quatre heures après, nous avons reçu le retour de la Côte d’Ivoire. Le dimanche [2 décembre], la lettre a été adressée à la Côte d’Ivoire ».

Ahmad a indiqué que les Ivoiriens ne seraient pas prêts dans deux ans et demi pour organiser la CAN 2021. Une déclaration qui a choqué en Côte d’Ivoire où l’on estime avoir suffisamment de temps pour boucler tous les chantiers. « Vous parlez à un ingénieur spécialisé, a argué Constant Omari. Un stade ne se construit pas en deux ans, ne nous leurrons pas ! Allez en Côte d’Ivoire aujourd’hui et vérifiez à quel niveau d’avancement sont les travaux du grand stade [d’Epimbé, Ndlr]. […] Concernant les hôtels et le cahier des charges de la CAF, la CAF refuse les motels et autres villas. Il faut des hôtels. L’infrastructure routière, elle, ne fait pas défaut en Côte d’Ivoire. Mais il y a des choses sur lesquelles ils sont en retard. […] ».

Rappelons que le Cameroun ne sera pas disqualifié des éliminatoires de la CAN 2019, malgré l'article 92 du règlement de la compétition. Celui-ci prévoit en effet qu'un pays hôte auquel la CAF retire l'organisation du tournoi est disqualifié, si ce retrait a lieu moins d'un an avant la phase finale. Les Camerounais joueront donc leur place en phase finale face aux Comores, en mars 2019.

« Ce n’est pas un tour de passe-passe. Qui peut le plus peut le moins. Le règlement a été adopté par le Comité exécutif et c’est lui qui l’applique, a justifié Constant Omari. On n’a pas appliqué le volet sanction parce qu’on a tenu compte de certains facteurs. Il y un pays qui mobilise des moyens colossaux. Mais malheureusement, il y a des aléas liés aux états d’avancement des chantiers. Donc, on ne va pas le punir deux fois. […] Au jour d’aujourd’hui, le Cameroun est qualifié. […] Si les Comores gagnent, le résultat va jouer. […] Le Cameroun n’est pas exclu. [...] Ils doivent se qualifier sur le terrain ».

Otric N.

 

C'est la conclusion du rapport annuel de l'OMS sur l'état des accidents de la circulation dans le monde. L'Afrique est le continent le plus touché avec un taux moyen de 27,5 décès pour 100.000 habitants.

Selon le nouveau rapport de l’OMS, publié le 7 décembre, les décès sur les routes sont en augmentation dans le monde entier, avec 1 million 350.000 morts. Les taux les plus élevés, on les trouve en Afrique avec 26 décès par 100 000 habitants. Ce qui est trois fois plus élevé qu'en Europe. Les piétons et les cyclistes représentent 44% des décès.

«Ce qu’on constate, c’est que l’infrastructure routière est en train de se développer rapidement en Afrique, mais malheureusement, on oublie les besoins des piétons. On fait un développement pour les voitures. On oublie que les enfants avaient l’habitude de marcher le long des routes, et même de jouer sur la route. Les voitures peuvent aller plus vite sur les nouvelles routes, mais on oublie de faire des passages pour piétons, de faire des trottoirs, de faire des pistes cyclables qui permettraient aux piétons de circuler en toute sécurité», constate le Dr Etienne Krug, en charge du département chargé notamment de la prévention de la violence et des traumatismes de l'OMS.

Dans certains pays africains, comme le Cameroun, les images des cadavres déchiquetés à la télévision ne choquent plus personne. «Cela est devenu un spectacle, même les enfants les regardent sans problème. Les gens se ruent sur les réseaux sociaux pour être les premiers à les annoncer. On a banalisé les accidents, parce qu’on a banalisé la vie humaine», témoigne le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui.

Il décrit un réseau routier dans un état désastreux qui accueille des «cercueils roulants». Pour lui, les drames de la route dans son pays sont le résultat d’un laxisme généralisé : réseau routier impraticable, état désastreux du parc automobile… et des chauffeurs aux permis de conduire frauduleux. Autant de facteurs de risque que pointe aussi le rapport que vient de publier l’OMS.

«Il est clair que des pays qui ont fait des progrès comme la Suède, la France ou la Suisse, ont pris des décisions au plus haut niveau de l’Etat, pour s’attaquer aux problèmes par la mise en place de coordination multisectorielle, avec des lois appropriées. Il faut qu’il y ait une décision politique. C’est l’appel que l’OMS fait à tous les pays du monde. Il faut que les décideurs, au plus haut niveau de l’Etat, prennent en charge la sécurité routière», explique le Dr Etienne Krug.

L’OMS appelle les Etats à adopter des lois adéquates sur les principaux facteurs de risque, pour prévenir les décès sur les routes. Des lois liées notamment au comportement des utilisateurs routiers, à la vitesse, à la conduite en état d’ivresse, au non-port du casque de moto et de la ceinture de sécurité.

Adopter des lois, mais surtout les mettre en oeuvre, avec des contrôles policiers sur la vitesse et l’alcool au volant. Tout en empêchant de construire des routes qui ne soient pas sûres. C’est-à-dire des routes sans trottoirs, sans pistes cyclables, où les enfants se font écraser sur le chemin de l’école.

Pour le docteur Etienne Krug, le manque de moyens n’est pas une excuse, même si la sécurité routière coûte très cher. "Il faut continuer à travailler pour éradiquer la corruption de la police et continuer parallèlement à améliorer sa formation" pour qu’elle fasse bien son travail, plaide-t-il.

Otric N.

Le Gouverneur de la région du Littoral, a révélé le 5 décembre 2018 à Douala, la capitale économique, que selon l'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (Antic), 12 800 cyber-attaques ont été enregistrées en 2017 au Cameroun.C’était lors de l’ouverture d’un séminaire de recherche sur les défis et enjeux de la cybercriminalité et la cybersécurité en Afrique centrale.

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua représentait en cette circonstance le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Président du Conseil d’Administration de l’Ecole internationale des Forces de sécurité (Eiforces), pour le lancement de travaux étalés sur quatre jours.

Organisé par le Centre de Recherche et de Documentation de l’Eiforces (CRD Eiforces), avec le soutien du Japon à travers le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), le séminaire vise à apporter des réponses concrètes à une menace croissante.

«Comment pouvons-nous agir, et comment devons-nous agir ensemble ? On ne peut pas agir sur la menace sans la connaître», a indiqué le Pr. Wullson Mvomo Ela, chef du CRD Eiforces. L’expert relèvera que la géostratégie aujourd’hui est complexifiée par la superposition, sur l’espace physique connu (pays, frontières, etc.), d’un espace immatériel, le cyberespace. Il se trouve qu’il n’est pas sans dangers.

Dans un rapport publié en 2013, la société Symantec Corporation a relevé que la cybercriminalité enregistrait une progression dangereuse en Afrique. Selon le CRD Eiforces, malgré les initiatives prises au niveau continental, à travers notamment la Convention sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel de l’Union africaine (juin 2014), les efforts faits semblent modestes – et freinés par les enjeux de la souveraineté des Etats.

Or, la maîtrise du cyberespace et de ses risques exige une mutualisation des forces et des res sources. En outre, soulignera le représentant du Mindef, « il faut que l’Etat, les entreprises et les populations se sentent en sécurité. » Ivaha Diboua a, dans la foulée, invité les séminaristes à œuvrer pour une simplification du cyber-langage. Le plus grand nombre doit savoir de quoi on parle, et comment se prémunir des menaces.

Le directeur général de l’Eiforces, le général de brigade André Patrice Bitote, aura auparavant expliqué que la rencontre consisterait en une réflexion théorique et pratique, pour définir une approche globale et une résilience effective face aux menaces. Il est question d’en sortir avec une stratégie concertée et inclusive contre la cybercriminalité.

Le ministre des Postes et Télécommunications a annoncé en juillet dernier que, pour asseoir définitivement la souveraineté numérique du Cameroun, les pouvoirs publics vont prendre un certain nombre de mesures. A savoir, poursuivre l’identification des infrastructures critiques (PKI) et la surveillance de tous les opérateurs d’importance vitale, renforcer le Cyber Incidence Response Team (CIRT) de l’Agence nationale des technologies de l’information et la communication (Antic), afin de disposer d’une structure efficace en matière de réponse d’urgence aux incidents de sécurité de l’information et le développement des contenus locaux et de l’usage du « .cm ».

En outre, le Minpostel a annoncé la mise à niveau du cadre légal et réglementaire (protection des données personnelles, mesures coercitives, etc.), celle d’une plateforme gérée par l’Antic, permettant la sécurisation du cyberespace national et le renforcement de la coopération internationale dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. Sans omettre l’élaboration d’une stratégie nationale de cyber sécurité et de cyberdéfense, avec des axes spécifiques sur la protection des données personnelles, et la protection des enfants, des jeunes et des plus faibles dans le cyberespace.

« L’action du gouvernement en matière de lutte contre la cybercriminalité vise à cet effet à limiter l’intensité et l’ampleur des dégâts induits, à se prémunir contre les menaces potentielles par des mesures de protection et de prévention appropriées et à pouvoir réagir aux incidents au travers de mesures permettant d’assurer la gestion de la crise, la continuité ou la reprise des activités, ou encore des poursuites pénales si nécessaire », a martelé Libom Li Likeng.

Otric N.

 

Tibor Nagy, le secrétaire d'État adjoint américain pour l'Afrique, a déclaré jeudi que la crise séparatiste anglophone au Cameroun pourrait encore s’aggraver, précisant que "la dernière chose dont nous avons besoin" est une radicalisation croissante en réponse aux actions des forces de sécurité, et que la situation dans ce pays d'Afrique centrale se détériorait de jour en jour et l’inquiétait énormément.

 

Depuis la fin de l’année 2016, des mouvements sécessionnistes ont entamé une phase d’actions terroristes contre les populations civiles qui ne les soutiendraient pas dans leurs actions, tout en s’en prenant également aux forces de sécurité.

Les États-Unis appellent au dialogue entre le gouvernement camerounais et les séparatistes anglophones, a déclaré Nagy lors d’une conférence téléphonique avec les journalistes.

 

Les rapports entre la diplomatie américaine et les autorités camerounaises ont également connus des moments de tensions, suite aux recommandations de l’ambassadeur américain à Yaoundé, concernant les conditions de sécurité à l’aéroport international de Yaoundé, alors même que ce dernier s’était doté de processus de sécurisation modernisés et mieux adaptés.

 

Les affrontements entre les séparatistes et les forces de sécurité camerounaises ont fait fuir des centaines de milliers de personnes ces derniers mois, faisant des centaines de morts dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Nagy a pris pour exemple le Nigeria, où selon lui la "réponse brutale" du gouvernement à l’extrémisme de Boko Haram avait entraîné une augmentation du nombre de membres de la secte islamiste.

 

Le diplomate américain a suggéré "une forme de décentralisation" au Cameroun, comme indiqué dans un projet de constitution pour le pays.

 

Alors que le président camerounais Paul Biya prenait ses fonctions le septième jour de son mandat le mois dernier, il a exhorté les séparatistes à abandonner leurs armes et à se faire pardonner ou à se préparer à être tués. Des actions militaires ont commencé peu de temps après, accompagné également de la signature d’un décret afin de mettre en place un Comité de désarmement afin de réintégrer dans la société les combattants séparatistes renonçant aux armes.

Lors de son discours d’investiture du 7 novembre dernier, le président Paul Biya avait indiqué «À ces entrepreneurs de guerre, je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle tout particulièrement aux jeunes qui se sont laissés entraîner dans une aventure sans lendemain».

 

Peter T.

Le Cameroun et le Centre For Research in Infection Disease (CRID) s'engagent à travers la signature d'un contrat de partenariat à éradiquer celles qui sont effectives sur le triangle national

Les maladies vectorielles sont transmises par les insectes vecteurs. Et, le document entre le ministère de la santé publique et le CRID, a été paraphé lors d'une conférence donnée au Mont Febe hôtel, au courant de la semaine qui s'achève. Dans les clauses de ce partenariat, cet organisme entend lancer le projet Partnership for increasing the impact of vector control ( PIIVEC).

Il faut dire que plus d'un milliard de personnes par an sont touchées par les maladies vectorielles, notamment le paludisme, la maladie de sommeil, la fièvre jaune, les filariozes, la dengue, le Zika et bien d'autres.

A cause d'elles, on compte plus d'un million de décès chaque année au Cameroun. Elles causent un impact sur l'économie des pays en développement et chaque gouvernement, dans le domaine sanitaire place en priorité, la lutte anti-vectorielle comme un maillon essentiel des stratégies de lutte et de contrôle de ces maladies.

Le projet Partnership for increasing the impact of vector control va s'étendre sur cinq (5) ans - 2018- 2022 et, il est financé par le gouvernement du Royaume Uni à travers le Global Challenges Research Fund.

En plus du Cameroun, deux autres pays de l'Afrique Sub Saharienne: le Burkina Faso et le Malawi vont bénéficier de ce projet. Dans son ensemble, il est dirigé par la Liverpool School of Tropical Médecine (LSTM) et, bénéficie du partenariat des instituts de recherche, des organisations non gouvernementales ainsi que des programmes nationaux de lutte contre les maladies à transmission vectorielle.

Au Cameroun, la coordination du projet sera assurée par le Centre For Research in Infection Disease.

Les objectifs du projet partnership for increasing the impact of vector contrôle sont:

- Développer des stratégies fondées sur les données probantes pour la lutte contre les maladies à transmission vectorielle en Afrique et accroître l'utilisation de ces données dans la prise de décision au niveau national

-  La mise en place et le financement d'un comité national consultatif sur la lutte anti - vectorielle, regroupant tous les acteurs nationaux, afin d'améliorer les échanges et l'intégration entre les programmes nationaux de lutte contre les transmissions vectorielles

- Renforcer la résilience des pays africains face aux maladies à transmission vectorielle, à travers les financements des projets de recherche opérationnelle

- Accroître le leadership des scientifiques et des biologistes africains dans l'élaboration des politiques mondiales sur les maladies à transmission vectorielle.

L'implémentation de ce projet au Cameroun va apporter à l'État, un appui substantiel dans l'amélioration de la santé des populations. Il va en outre permettre aux jeunes scientifiques de se former, notamment ceux qui sont inscrits en Master et PHD avec en prime, le financement des projets de ceux qui se sont lancés dans le domaine de la recherche.

Pour le ministre de la santé publique André Mama Fouda, le bien être des populations camerounaises est une priorité pour le gouvernement et toutes les pistes seront explorées pour que cela soit une réalité.

Nicole Ricci Minyem

La Confédération africaine de football (CAF) a lancé le 6 décembre 2018 son appel à candidatures pour l’organisation de la CAN 2019, après le retrait de la compétition au Cameroun. Le verdict sera rendu au plus tard le 31 décembre 2018, apprend-on.

La Confédération africaine de football (CAF) a décidé de faire vite, moins d’une semaine après la décision du comité exécutif de l’instance à Accra (Ghana), le 30 novembre dernier. Le Cameroun désormais hors-jeu, l’instance a ouvert le jeudi 6 décembre un appel à candidatures, pour le ou les pays qui seraient intéressés pour remplacer le pays d’Afrique centrale. La deadline pour le dépôt des dossiers a été fixée au vendredi 14 décembre, à minuit, heure du Caire. Dès le 15 décembre, la liste du ou des candidats sera rendue publique.

Selon Jeune Afrique, le cabinet de conseil français Roland Berger, qui avait déjà été missionné par la CAF pour effectuer des missions d’audit au Cameroun, procédera à un examen des dossiers. « Il n’est d’ailleurs pas impossible que des membres de ce cabinet se rendent dans le ou les pays candidats, avec des membres de la CAF », explique un dirigeant africain. Puis le cabinet communiquera à Ahmad Ahmad, le président de la CAF, les résultats de ses évaluations. Et le dirigeant en adressera une copie aux autres membres du Comité exécutif, qui disposeront de quelques jours pour l’étudier.

Sauf surprise, le Maroc, qui dispose d’un dossier déjà bouclé après avoir été candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2026, devrait postuler. L’Afrique du Sud, qui a accueilli la Coupe du monde en 2010, la CAN en 2013 et le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2014, pourrait également se lancer, alors que l’Égypte a très vite annoncé qu’elle n’était pas intéressée, préférant soutenir le Maroc, au cas où le royaume entre en jeu.

Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l'équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d'office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

Dans le groupe B, les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1).

Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01