C’est une information rendue publique par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) qui a donné un point de presse le 5 décembre 2018.
En se basant sur les données en sa possession l’Asroc propose au gouvernement des stratégies à implémenter pour ne plus avoir à procéder à l’importation d’huile. C’était le message principal du point de presse. L’Association révèle que pour le compte de cette année, le Cameroun est à plus de 20 000 tonnes d’huile de palme brute importées du Gabon. La demande est estimée à un million quatre-vingt-trois mille tonnes par an pour une production qui peine à atteindre 30 milles tonnes. D’après l’Asroc le kilogramme du produit venant du Gabon est vendu à 390 FCFA pourtant le local est encore plus chèrement commercialisé. Il y a donc un problème sur la compétitivité des produits camerounais.
La question du déficit en huile de palme brute est à prendre au sérieux pour les acteurs de la filière, qui pensent que c’est d’elle que découle les importations. Car soulignent-ils, on importe dans le but d’atténuer les effets du déficit. «On n’importe pas l’huile de palme au Cameroun parce qu’on veut gagner de l’argent, mais c’est parce qu’on veut préserver les emplois et parce qu’il n’a pas la matière première. Le mois dernier, il y avait cinq mille tonnes à la disposition de cinq entreprises alors qu’une seule entreprise a besoin de près 6000 mille tonnes. Pour éviter les pénuries en cette période de fin de fête d’année, les entreprises étaient obligées d’importer de l’huile», a déclaré Jacquis Kemleu Tchagbou le secrétaire général de l’Asroc.
«Le déficit structurel de 130 000 tonnes dont nous parlons souvent est un déficit nominal, qui est différent du déficit réel. Ce déficit nominal est calculé sur la basse de 50% des capacités des entreprises de transformation. Sur la base des capacités réelles des transformateurs, le déficit est effectivement beaucoup plus important, puisque comme l’a souligné le secrétaire général de l’ASROC, la demande réelle des industries de transformation aujourd’hui est de plus d’un million de tonnes», précise Emmanuel Koulou Ada, le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Pour essayer donc de remédier au problème d’importation, cette Association propose entre autres que le gouvernement amène les agriculteurs et les entreprises à revoir à la hausse la capacité de production en s’inspirant de l’exemple de nos voisins du Gabon. «Nous voulons vous faire savoir que notre pays dispose d’un énorme potentiel dans la filière des oléagineux, avec une grande capacité d’exporter. Nous voulons exporter notre savon produit localement vers les autres pays de la Cemac. Le Cameroun dispose d’un énorme potentiel dans la filière des oléagineux pour exporter. Mais l’environnement institutionnel n’est pas propice pour la conquête des devises à l’étranger. Un savon qui est destiné à l’exportation doit payer une taxe à l’exportation située entre 5 et 25%. Maintenant si vous voulez exporter 5000 tonnes si cette quantité correspond à 50 camions vous faites 50 déclarations et vous payez 25 000 FCFA par camion», explique le SG de l’Ascroc.
Liliane N.
Selon Christophe Castaner le Ministre de l’intérieur, 211 personnes ont été placées en garde à vue.
Après les actes 1,2 et 3 la France vit depuis ce matin du 8 décembre 2018, l’acte 4 du mouvement des gilets jaunes qui a débuté depuis déjà trois semaines. Malgré le recul du gouvernement français, sur la fiscalité du carburant, les gilets jaunes sont redescendus dans la rue pour le quatrième samedi consécutif. A paris la manifestation connait toujours des heurts. Certains manifestants dans les chaînes françaises, ont affirmé que des casseurs ont intégré le mouvement et sont en fait ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre.
Sur la chaîne Cnews, une déclaration de Christophe Castaner le Ministre de l’intérieur a été diffusée. Le membre du gouvernement indiquait qu’il y avait déjà 481 personnes interpellées avec 211 placées en garde à vue. Selon ladite chaîne de télévision, 16 commissariats ont été réservés pour les gardes à vue. Et les reporters de Cnews rapportent que le nombre a augmenté. A 12 heures de ce 8 décembre 2018, on enregistre 548 interpellations contre 88 à la même heure samedi dernier. De façon générale, il y aurait déjà une augmentation d’interpellations de près de 130.
La ville de Paris est sous forte mobilisation des forces de l’ordre. Tv5 monde rapporte que «partout dans l'Hexagone, des mesures de sécurité exceptionnelles ont été décrétées, notamment dans la capitale où les scènes de guérilla urbaine du week-end dernier ont stupéfié le pays et l'étranger. 89.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés, dont 8.000 à Paris. Dès l'aube, l'ouest parisien s'est couvert de bleu: de nombreuses voitures de police et gendarmerie bloquent les accès des grandes artères et des grandes places, notamment celles de la Concorde et de l'Etoile. L'Etat a déployé exceptionnellement 14 "VBRG", ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie».
Du fait de cette manifestation, les grands magasins parisiens sont fermés et le seront toute cette journée. Du jamais vu pour un samedi précédant les fêtes. De nombreux commerces et restaurants et 36 stations de métro seront aussi fermés. Certains musées sont fermés. Il s’agit notamment de Louvre, Musée d’Orsay, le Grand palais, le Musée d’art moderne et le Musée du Quai d’Orsay. D’après Cnews, «le marathon télévisuel de Teletoon est même bousculé pourtant son compteur dépassait déjà les 5 millions d’euros ce matin». Sur la même chaine, on apprend que le parquet ouvre une enquête pour fuite du dispositif sécuritaire sur les réseaux sociaux. Comme autre impact de la manifestation de ce jour des gilets jaunes, la frontière avec la Belgique est perturbée sur l’A22.
Edouard Philippe le Premier Ministre et Christophe Castaner sont depuis ce matin au Ministère de l’intérieur pour faire le premier point de la mobilisation de ce jour.
Liliane N.
Ils réclament des meilleures conditions d’études.
En cette fin de semaine le mouvement d’humeur des élèves de l’Ecole des Sciences et de Médecine Vétérinaire (Esmv) logée à l’Université de Ngaoundéré est monté d’un cran. Ils ont paralysé le Rectorat de l’institution universitaire. En organisant des sit-in, ils ont perturbé le déroulement des cours. «A partir de ce jour, les cours sont suspendus jusqu’à satisfaction de nos exigences. Nous n’avons pas des enseignants, et chaque fois, ce sont les mêmes promesses qui reviennent. Nous n’avons pratiquement pas des vacances. Le calendrier académique est un mystère dans notre école. Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout de nos revendications», s’est plaint Hermann, élève médecin vétérinaire. Le 4 décembre 2018, près de 600 élèves ont fait la ligne de la guérite au rectorat pour rencontrer la patronne de l’institution.
Ces élèves réclament entre autres des enseignants, des salles de cours, la publication des notes de l’année 2015-2016, la mise à la disposition des bus pour les déplacements à Wakwa. «Nous sommes fatigués d’attendre chaque année. Quand on entre dans cette école, c’est pour faire 7 ans. Aujourd’hui, certains sont à plus de 7 ans et sont entre les niveaux 4 et 5. Les parents ne veulent plus nous croire», déclare sous anonymat un élève. Le fait de ne pouvoir pas connaître le calendrier académique dérange au plus haut point les apprenants plaignants. Certains affirment arriver des fois à 9 voire 10 ans de formation. A côté de cela il y a que les apprenants font face à des problèmes d’infrastructure notamment de laboratoire pour réaliser des travaux pratiques (Tp). «Pour l’ensemble des étudiants de l’école nous disposons de trois salles de classe d’une capacité de 50 places chacune. Il faut parcourir 30 Km pour se rendre dans le laboratoire de l’Irad pour les Tp. Nos encadreurs sont exténués. Nous sommes à bout de nos moyens. D’où notre colère», explique le porte-parole des élèves.
Le recteur approché par notre confrère Le Jour fait savoir que les doléances des apprenants ont été prises en compte et sont en train d’être solutionnées. «Nous avons accéléré les travaux de construction des salles de cours et le laboratoire. J’ai demandé à dialoguer avec les représentants des étudiants de l’Esmv. Je vais présider personnellement l’assemblée générale de leur mutuelle pour mettre les choses à plat et repartir sur une nouvelle base», déclare Uphie Chinjé Melo. Le Directeur de l’Esmv approché aussi par le journal, reconnait que les demandes des élèves sont fondées et justes. Cependant, il fait remarquer qu’elles sont le fruit d’un manque de ressources financières. «Nous ne recevons pas la subvention annuelle du gouvernement. Il n’y a pas de salles de classe, pas de laboratoire et surtout d’enseignants…Nous fonctionnons avec les moyens de bord», ajoute-t-il.
A titre de rappel certaines réclamations des élèves de l’Emsv datent de depuis janvier 2017. Notamment la construction de nouvelles salles de cours, l’harmonisation du calendrier académique, l’organisation des soutenances et le recrutement d’enseignants. Cette fois-ci si rien n’est fait, ils ne comptent pas baisser la garde. Ils affirment qu’ils continueront leur manifestation jusqu’à l’obtention de ce qu’ils demandent.
Liliane N.
La psychose qui s’est installée à la période électorale a favorisé ce déplacement.
Selon le journal Le Jour, rendu au 30 novembre 2018, la région de l’Ouest du Cameroun compte près de 15 500 déplacés internes de la crise anglophone. Ces personnes qui laissent tout derrière eux en quête de paix, une fois dans cette zone, trouvent refuge dans des familles d’accueil, des structures religieuses logées dans les huit départements de l’Ouest. Dans le numéro 2827 du journal, Awa Fonka Augustine le patron de cette région déclare «je salue les autorités administratives à la base pour le rôle de recensement et d’encadrement des personnes déplacées. Cette mission qui doit se poursuivre quotidiennement pour permettre leur identification pour une gestion efficace de l’aide humanitaire du Chef de l’Etat ainsi que l’ensemble des camerounais, des pays amis, de certaines organisations internationales telles que l’Unicef, la Croix rouge et les associations religieuses».
Pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui à l’Ouest, il convient d’indiquer que du fait de la montée des violences dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les populations qui craignent pour leur vie, prennent la poudre d’escampette, en abandonnant leur maison et l’ensemble de leur bien. Au mois de septembre 2018, on apprenait des sources, que le chef de Tiben faisait partie des 292 personnes qui ont fui les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour trouver refuge à Foumbot.
Lors de la semaine généreuse de la commune de Foumbot, Alidou Njutapmvoui, le maire révélait que dans son territoire de commandement, 292 personnes ont été enregistrées. Parmi elles, il y avait 90 adultes et 202 jeunes. «Sur les 202 il y a près de 102 qui sont en classe. Dès le début de la semaine, nous allons nous mettre ensemble avec l’inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base pour essayer de voir comment les 100 autres seront inscrits dans les écoles. Nous sommes en train de nous organiser afin d’encadrer ces enfants. Nous avons des tables-bancs que nous mettons à la disposition des établissements scolaires dans le but de résorber le trop plein dans les salles de classe. Nous envisageons réhabiliter certaines salles dans certains établissements dans les prochains jours. C’est une situation qui vient nous donner de jouer notre rôle de premier magistrat de la ville», ajoutait-il.
La région de l’Ouest n’est pas la seule qui accueille aujourd’hui les déplacés internes de la crise anglophone. Au mois d’avril 2018, la ville de Mbanga dans la région du Littoral, a été prise d’assaut par des habitants du village Ediki logé au Sud-Ouest. Il se trouve que dans la journée du vendredi 13 avril 2018, les populations d’Ediki qui vaquaient tranquillement à leurs occupations, ont été troublées et surprise par les coups de feu qui fusaient de part et d’autre, et de manière interrompue. Les éléments de l’ambazonian defence force qui attaquaient ledit village ont commencé à agresser les habitants. Certains sont allés se cacher en brousse. D’autres ont pris la direction de Mbanga. Ils ont été aidés dans leur course par un train en provenance de la ville de Kumba. Une fois arrivée à destination, ils s’étaient réfugiés à la sous-préfecture de Mbanga. Les autorités administratives à leur arrivée les avaient donnés des logements et des provisions.
Liliane N.
Ils se sont rendus à l’Extrême-Nord, dans le camp de Minawao.
Les parlementaires allemands se sont rendus au camp des réfugiés nigérians de Minawao le 3 décembre 2018. Ils ont aussi vu les populations déplacées de Zamaï dans le Mayo-Tsanaga. Il s’est agi pour la délégation conduite par S.E Hans-Dieter Stell Ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, de voir de plus près les projets financés par leur pays, et qui sont mis en œuvre au Cameroun par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Le camp de Minawao a été la première escale de la délégation qui comptait aussi en son sein les membres du Corps diplomatique. Les parlementaires se sont renseignés sur le quotidien des réfugiés, leurs difficultés. Et les soucis les plus pressants concernent la ration alimentaire qui a été réduite, les problèmes de scolarisation des enfants, en juillet 2013. Sur son site internet, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) renseigne qu’il a été ouvert pour répondre à l’afflux massif des réfugiés nigérians vers le Cameroun. Le HCR indique que ce camp «continue de recevoir un nombre journalièrement considérable des nouveaux arrivants». Par exemple, «du 1er janvier au 31 août 2018, plus de 11 716 nouveaux arrivants ont été enregistrés au camp de Minawao. En date du 31 août 2018, la population totale du camp s’élève à 52 987 réfugiés nigérians. 62% de la population a moins de 18 ans et les femmes/filles représentent 53% de la population totale du camp», écrit le HCR.
Pour revenir à la délégation allemande, à Zamaï, Jean Daniel Djouboïna le Préfet du Mayo-Tsanaga a procédé au lancement du projet Cash for work. Il bénéficie du financement de la République fédérale d’Allemagne. Et il est implémenté par le PNUD. La visée de ce projet est de fournir 1500 emplois aux femmes et jeunes de l’arrondissement de Mokolo. Au cours de la cérémonie on a pu apprendre que les réfugiés qui bénéficieront vont faire des travaux d’intérêt communautaire. Il est prévu la construction d’un foyer de jeunes dans la localité de Zamaï et d’un barrage de retenue d’eau dans le canton. Au terme de leur visite, Ottmar Von Holtz le porte-parole des parlementaires allemands a pris la promesse d’examiner une fois de retour dans son pays avec ses collègues, les doléances qui ont été soumises.
Le HCR fait savoir que pendant le mois d’août de l’année en cours 2018, les réfugiés du camp de Minawao et les déplacés du Site de Zamai ont reçu consécutivement la visite du Ministre de l’Administration territoriale et celle du Sous-Secrétaire d’Etat Adjoint au Bureau de la Population, des Réfugiés et de la Migration. Ils étaient accompagnés par le Représentant du HCR au Cameroun.
Liliane N.
La gare routière de Mile 17 de Buea, dans le Sud-Ouest a été le théâtre de violences ayant entraîné des blessures, plus particulièrement sur les chauffeurs, lors d’échanges de coups entre eux et les forces de l’ordre.
Les conditions exactes des échauffourées reste encore à préciser, cependant on peut affirmer que les forces de sécurité camerounaises seraient intervenues afin de lancer une opération de recherche contre des individus qui auraient perpétré une attaque la nuit précédente dans la capitale du Sud-Ouest.
L’opération aurait, dans la matinée, était hors de contrôle lors d’une confrontation entre les chauffeurs se trouvant à la gare routière et les hommes en uniforme, entraînant des blessures à coup de machettes sur les conducteurs de car présents à ce moment.
L’accusation principale portée contre les forces de l’ordre consiste en l’utilisation de machettes et de bâtons, ce qui suscite l’indignation des chauffeurs de la gare routière de Mile 17, qui envisagent de se mettre en grève, selon différentes sources présentent sur place.
L’une des hypothèses avancée serait particulièrement grave. Certains soupçonnent les soldats d’avoir voulu reporter leur colère et leur frustration après une nuit blanche à poursuivre des suspects, durant laquelle de nombreuses attaques perpétrées par des miliciens “ambazoniens” se sont déroulées simultanément, dans les principaux quartiers de la ville de Buéa.
Afin de constater de ses propres yeux les dommages et les blessures, le maire de la capitale de la région, Patrick Ekema Esunge, s'est rendu à la gare routière Mile 17 afin d’aller à la rencontre des chauffeurs, et leur demander de reprendre le travail, en promettant des sanctions à ceux qui contreviendraient à sa demande de retour à la normale de la circulation des cars.
Les chauffeurs de car avaient notifié qu’ils n’hésiteraient pas à cesser le travail en se mettant en grève, si les administrateurs ne réagissaient pas vivement face à ce qu’ils estiment être un “crime odieux” commis par les militaires.
Ces derniers étaient présents suite à des coups de feux entendus mardi soir à Mile 17, Malingo, Sossoliso, Hapicam, Footprint, Mile 16.
À Buea, les habitants ont témoigné de la violence des évènements en décrivant le bruit comme “des balles tombant comme la pluie.”
Les informations parvenues indiquent qu’une attaque de différents groupes terroristes “ambazoniens” aurait eu lieu cette nuit-là expliquant la présence des forces de sécurité à cet instant.
L’heureux élu, a reçu les honneurs de la grande famille de la recherche scientifique et de l’innovation le mercredi 05 décembre 2018 au cours de la cérémonie marquant la célébration de la 6ème édition de la rentrée scientifique au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), placée sous le thème «Mutualisation des capacités scientifiques et infrastructurelles du Système National de Recherche et d’Innovation face aux défis de l’émergence du Cameroun».
Le scientifique émérite est Directeur de recherche, natif du département du Koung khi dans la Région de l’Ouest Cameroun. Le lauréat jouit depuis quelques années, d’une retraite méritée après s’être démarqué durant sa riche carrière à travers la pertinence de ses travaux et de nombreuses initiatives qui ont hissé la science camerounaise à un niveau envié.
Pr Kamsu Kom est né le 09 février 1935 à Nkongsamba. Après ses études primaires dans la ville de Nkongsamba au Cameroun, il va poursuivre ses études supérieures en France, où il obtient un Diplôme de Pharmacien à Nancy en France en Juin 1960, une Licence ès-sciences en Chimie à Paris en Octobre 1962 et un Docteur ès-sciences en Physique à Paris en 1964. Il a occupé plusieurs fonctions et grades dans sa riche carrière.
Par ailleurs, en 2000, le Pr KAMSU-KOM est élu Président de l’Ordre National des Pharmaciens du Cameroun, poste qu’il va occuper jusqu’en 2007. Au cours de cette riche carrière professionnelle, il a été à la base de la création de deux (02) laboratoires universitaires et un (01) laboratoire de Recherche et Développement privé : le premier laboratoire universitaire est celui de Chimie Minérale de la Faculté des Sciences de l’Université d'Abidjan.
Ce laboratoire a formé la toute première ivoirienne, Dr ès-Sciences de cette discipline en 1969, Dr Rosine Eholje, présentement Professeur Titulaire des Universités à la retraite. Le deuxième laboratoire universitaire est celui de Chimie Minérale de la Faculté des Sciences de l'Université Fédérale du Cameroun, lequel a formé le tout premier Dr ès-sciences de la discipline au Cameroun, thèse soutenue à Bordeaux, par le Dr Léopold FOURNES, présentement Professeur à Bordeaux.
Pr Kamsu-Kom est d’une part l’initiateur du mémoire de Maîtrise pour la professionnalisation de la licence, et d’autre part créateur du certificat de Licence Biochimie à la Faculté des Sciences.
Des Distinctions honorifiques, Pr KAMSU KOM en a reçu : le Prix international du meilleur chimiste pharmacien, pour ses travaux pharmaceutiques et de chimie (Colloque sur l’essor de l’industriel camerounais ; Montréal septembre 2017) ; le « CADUCEE D'OR » de l'Ordre National des Pharmaciens du Mali, décerné au Forum Pharmaceutique International de Bamako en 2005 (pour sa contribution au développement de la profession pharmaceutique) ; le Pr Kamsu-Kom est Membre du PUGWASH INTERNATIONAL (Société savante créée à PUGWASH au Canada).
Instituée en 2012, la Rentrée scientifique est organisée dans le cadre de la valorisation de la profession de chercheur. C’est un moment solennel de rencontre entre la grande famille de la recherche et son chef de département, autour du questionnement des actions et du devenir de la recherche.
A travers cet événement, le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) entend susciter un double sentiment d’appartenance et d’adhésion chez les chercheurs et les responsables de l’administration de la recherche en vue de consolider les acquis, d’explorer les grands axes des actions futures.
Otric N.
La Première Dame du Cameroun a soufflé mardi dernier au Palais de l’Unité sur sa quarante-huitième bougie. Un moment fort d’émotions qu’elle a partagé avec son illustre époux, le Chef de l’Etat, Paul Biya, et ses proches.
Le service de la communication de la présidence a sélectionné quelques clichés de l’évènement pour partager ce moment intime avec le grand public. On voit notamment Paul et Chantal Biya tenir un morceau de gâteau dans un plat ou encore la première dame qui pose tout sourire aux côtés des proches.
Chantal Biya, née Chantal Pulchérie Vigouroux le 4 décembre 1970, est la seconde épouse du second président de la République du Cameroun, Paul Biya. Elle est la troisième Première dame du Cameroun depuis son mariage, le 23 avril 1994. Elle met cette position de Première dame au profit d'un engagement caritatif de lutte contre le SIDA.
Elle est célèbre pour son engagement humanitaire. L'épouse du président de la République du Cameroun, Paul Biya est l'initiatrice de plusieurs œuvres dans son pays: La Fondation Chantal Biya, créée en 1994, elle a pour objectif principal l'aide aux couches sociales défavorisées et la lutte contre les souffrances.
Synergies Africaines: c'est une ONG qui regroupe les Premières dames du continent africain et qui intervient dans les domaines de la lutte contre la pandémie et la transmission mère-enfant du VIH, et l’assistance aux personnes démunies. Le Centre International de Référence Chantal Biya, a été inauguré le 23 février 2006 avec pour missions : La recherche, la santé publique, la formation et les essais cliniques afin d'améliorer la prise en charge des malades.
Elle bénéficie du statut consultatif spécial du Conseil économique et social des Nations unies. Elle est présidente d’honneur de l’OFRDPC, la section qui regroupe les femmes du parti au pouvoir, le RDPC. Elle est également présidente-fondatrice des Synergies africaines, présidente du Cercle des amis du Cameroun, et ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO depuis le 14 novembre 2008.
Mme Chantal Biya possède plusieurs distinctions honorifiques. Elle est ambassadeur de Bonne Volonté de l’UNESCO à l’éducation et à l’inclusion sociale; Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA; Commandeur de l’Ordre National de la Valeur; Grand-Croix classe spéciale de l’Ordre « PRO MERITO MELITENSI » de l’Ordre Souverain de Malte.
Elle également détentrice de la médaille d’Argent Marie CURIE décernée par l’UNESCO le 23 février 2006 en hommage à son engagement et son dévouement dans la lutte contre le VIH/SIDA. La médaille dédiée à Marie CURIE a la particularité d’avoir été la première éditée en hommage à une femme qui fût également la première femme à recevoir le Prix Nobel.
Dame de cœur, Chantal Biya est lauréate de la XVème édition du Prix « The Best in the World » en janvier 2002 à Paris, en reconnaissance de son action humanitaire. Elle est également Première Présidente du Grand Prix de l’Amitié France-Afrique, en mai 1998, qui a permis à Madame Chantal BIYA de faire la promotion internationale du Cameroun et de son œuvre humanitaire.
Otric N.
Le retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun n’en finit plus de se transformer en mauvais feuilleton, et les répercussions de cette décision de la CAF (Confédération Africaine du Football) suite à sa réunion d’Accra au Ghana, fin novembre, risque de créer plus de difficultés que d’en résoudre.
En effet, le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad a, dans un entretien télévisé sur la chaîne panafricaine Afrique Média, annoncé que le Cameroun organisera la CAN 2021, en lieu et place du pays qui avait été initialement choisi, la Côte d’Ivoire, qui devra donc décalé également l’accueil de l’évènement sportif pour l’année 2023.
L’annonce faite durant l’interview a eu l’effet d’une bombe du côté de Yamoussoukro, la capitale du pays. En effet, dans ce nouvel épisode de cet étrange feuilleton, les autorités du football ivoiriens semblent avoir appris la nouvelle en même temps que le reste du monde.
Contrairement à ce que semble suggérer la présidence de la CAF, les responsables de la fédération ivoirienne de football n’auraient jamais été consultés par aucun des membres de la Confédération africaine de football. Jamais la fédération de la Côte d’Ivoire n’aurait été approchée afin de laisser au Cameroun le privilège d’accueillir et organiser la CAN 2021, et ainsi la Côte d’Ivoire verrait la CAN venir sur ses terres en 2023.
Dans un communiqué en date du 4 décembre, la fédération ivoirienne de football qu’elle a appris via les informations de RFI (Radio France internationale) que la CAF l’aurait approché depuis une dizaine de jours et que les dirigeants de la fédération “auraient été consultés relativement à la décision récemment prise par le Comité Exécutif de ladite Confédération quant à l’organisation de la CAN 2021 qui a été attribué régulièrement à la Côte d’Ivoire, à l’unanimité des membres du Comité Exécutif de la CAF réunis à Addis-ABeba en septembre 2014 et ce, à l’issue d’un appel à candidature. La Fédération ivoirienne de Football tient à démentir formellement cette allégation. Aucune autorité étatique ivoirienne, ni aucun dirigeant de la Fédération, à quelque niveau que ce soit, n’a été contacté ou approché par la Confédération Africaine de Football avant de prendre cette décision.”
La CAF semble ne pas avoir pris toute la mesure de sa décision, qui semble avoir un effet boule de neige, d’autant plus que nul ne sait encore quel pays accueillera l’édition 2019.
Peter T.
Le chef du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), Maurice Kamto, et ancien candidat à l’élection présidentielle 2018, a réagi au retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, qui devait avoir lieu l’année prochaine.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le leader du parti ainsi que la coalition qui le suit, expriment leur consternation face à ce camouflet.
Il y est rappelé que l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun faisait partie des engagements du Président-candidat Paul Biya, et Kamto profite donc de cette décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) afin de taper une fois de plus sur le gouvernement actuel. Il indique “Suite aux missions régulièrement mandatées par la Confédération Africaine de Football (CAF) au Cameroun durant les 18 derniers mois, via son comité exécutif, la plus haute instance du football africain a retiré au Cameroun, le 30 novembre, l'organisation de la CAN masculine 2019.” et accuse le président Biya “Les Camerounais viennent d'être frappés à nouveau au plus profond d'eux-mêmes par les errements et l'incompétence d'un homme, le Président sortant, Paul BIYA, la force de l'expérience dans l'inexpérience et l'inefficacité.”
Alors que M. Kamto poursuit une campagne afin de soutenir qu’il est le véritable vainqueur du scrutin du mois d’octobre, il affirme ainsi que cet évènement serait une preuve de plus de l’illégitimité du Président Biya en tant que chef de l’État du Cameroun. Il indique ainsi, dans la suite de sa campagne, “Saisissant la portée de notre message et afin de sortir de cette situation qui est devenue une hypothèque nationale sur l’amélioration de leurs conditions de vie, la paix et la sécurité du pays, les électeurs Camerounais ont majoritairement porté leur choix sur M. Maurice KAMTO, comme le leader susceptible d’apporter des réponses à leurs problèmes. C’est pourquoi ils l’ont élu Président en dehors de toutes fraudes électorales.”
Le collectif, dont Kamto est à la tête, exige ainsi qu’une enquête soit lancée afin de déterminer les responsabilités dans ce fiasco, en pointant du doigt toutes les personnes ayant gravité autour du projet d’organisation de la CAN.
Dans la suite de son communiqué, Maurice Kamto dénonce également le décret créant le Comité National de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il estime ainsi que le Président Biya n’a pas créé les conditions nécessaires et préalables au dialogue.
La bande à Ayuk Tabe et co accusés a fait irruption dans cet espace marchand, arguant qu’il « est inconcevable que les populations de cette localité, située dans la région du Sud Ouest vaquent tranquillement à leurs occupations, pendant que se déroule le procès de leur leader ».
Alors que la journée semblait avoir bien commencé pour ces « pauvres » camerounais qui trouvent leur gagne pain derrière les comptoirs sur lesquels ils exposent leur marchandise, tout en espérant voir arriver quelques clients en ce jour de marché, ils ont plutôt vu arriver les représentants physiques du cauchemar qu’ils vivent depuis un peu plus de trois ans aujourd’hui.
Les bandes armées de ceux qui se font appeler amba boys, du nom de leur pays imaginaire, amabazonie. Selon ces derniers, il est inconcevable que les camerounais vaquent à leurs occupations, alors que se déroule dans la cité capitale camerounaise, le procès de l’une des figures marquantes de la crise sécuritaire que traverse les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest aujourd’hui : Ayuk Tabe.
Face à cette violente invasion, Les commerçants ont été obligés de tout abandonner derrière eux, leurs comptoirs, leurs boutiques et autres pour fuir la folie meurtrière qui s’est emparée des ambazoniens, ce jeudi à Muéa.
A leurs côtés, complètement paniqués, les quelques clients qui se sont montrés assez courageux pour aller effectuer leurs emplettes. Dans cette course folle de « sauve qui peut », on a vu les images des enfants qui cherchaient refuge sous les échoppes, parce qu’ils ne parvenaient pas à soutenir le rythme des aînés. Criant, pleurant, l’on
a pu lire clairement la terreur dans leur regard innocent.
Pendant de nombreuses minutes, les terroristes, lourdement armés, ont tout détruit sur leur passage et mis le feu sur ce qu’ils n’ont pu casser avec les armes en leur possession. Celui qui avait le malheur de se trouver sur leur chemin était violemment bousculé et, parfois, selon les témoignages que certains commerçants ont fait auprès des forces de maintien et de sécurité : On pensait qu’ils allaient nous tuer avec leur couteau…
D’autres pensent que les terroristes, qui ont fait irruption dans ce marché sont drogués et croient que grâce à leurs amulettes et aux sorciers qui vivent en leur compagnie, ils sont invincibles, c’est la raison pour laquelle ils ont décidé de s’en prendre à eux.
Fort heureusement, ils se trompent. Informés, les forces de sécurité qui campent non loin de là et dont certains éléments étaient présents sur les lieux, ont ramené le calme. Conscients de leur infériorité numérique et face à la force républicaine, les terroristes ont été contraints de s’enfuir, du moins pour ceux qui ont pu le faire. Les autres ont été interpellés et conduits dans les sites indiqués pour besoin d’enquête.
Quelques jours après la création du comité de désarmement et de démobilisation par le Chef de l’Etat camerounais, afin de donner un avenir plus promoteur à de ses concitoyens ceux qui ont choisi de s’exprimer avec les armes, ils sont nombreux qui semblent se complaire dans leur mauvaise voie.
L’attaque du marché de Muéa démontre que l’équipe de Fai Yengo Françis a du pain sur la planche.
Nicole Ricci Minyem
L’audience qui lui a été accordée par Paul Biya le Chef de l’Etat Paul Biya s’est déroulée le jeudi 6 décembre 2018.
De nombreux sujets ont meublé les échanges entre le Président de la République et son hôte français. La situation socio-politique dans les deux pays et dans la sous-région a été à l’ordre du jour. Il convient de noter que depuis trois semaines, la France fait face à de vives revendications portées par des gilets jaunes qui sont en rébellion contre la politique fiscale et sociale du gouvernement français. La fronde a gagné les lycéens, les étudiants et les agriculteurs, qui en ont profité pour faire valoir des revendications différentes de celles des «gilets jaunes». D’ailleurs l’Ambassadeur de France au Cameroun a indiqué à la presse, que le Chef de l’Etat a voulu savoir plus ce qui se passe avec le mouvement des gilets jaunes. «Le Président m’a interrogé sur le mouvement des gilets jaunes qu’il a suivi comme tous les camerounais avec intérêt, en essayant de comprendre ce qui allait se passer. Je lui ai fait le point des mesures qui ont été annoncées par le Premier ministre français, avec l’ouverture d’un dialogue qui a été difficile à établir», a-t-il déclaré face à la presse.
Du côté du Cameroun, le pays fait face depuis novembre 2016 à une crise socio-politique qui paralyse les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Paul Biya et Gilles Thibault ont également parlé de la coopération bilatérale qui existe entre leur deux pays. «Nous avons abordé de nombreux sujets. Nous avons refait le panorama de la coopération existant entre nos deux pays», a déclaré l’Ambassadeur de France au Cameroun.
Les échanges ont aussi porté sur les questions d’ordre économique, avec le projet de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal. Pour brièvement parler dudit projet, il faut noter que récemment deux nouveaux investisseurs, Africa 50 et Stoa Infra & Energy ont officiellement fait leur entrée dans le capital de Nachtigal Hydro Power Company, la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique. Concrètement, après les dernières transactions intervenues au sein de la Nachtigal Hydro Power Company, son actionnariat se présente de la manière suivante: 40% pour Edf, 20% pour la Société financière internationale (Sfi), 15% pour l’Etat du Cameroun, 15% pour Africa50 et 10% pour Stoa Infra & Energy. Les travaux doivent débuter ce mois vont durer 57 mois.
Sur ce sujet le Diplomate français a déclaré «il y a de grandes avancées avec la clôture de ce projet marqué par la conclusion de l’actionnariat de NHPC». Sur l’impact du barrage, il a souligné en référence à la signature le 8 novembre 2018 à Paris en France de l’accord pour la construction de cette infrastructure qui doit fournir 420 Mw d’énergie supplémentaire au Cameroun. «Ceci permettra un développement très important du pays».
Pour ce qui est du domaine sécuritaire qui ne pouvaient pas manquer au menu des échanges, S.E Gilles Thibault a indiqué «comme toujours les questions ont été à l’ordre du jour. La France reste, comme le Cameroun très engagée dans la lutte contre le terrorisme». Etant au parfum de l’actualité le Diplomate français n’a pas manqué de saluer la récente création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants. Pour Gilles Thibault ledit Comité présente de nouvelles perspectives pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. «La force ne peut pas être l’unique solution et seul le dialogue peut permettre de résoudre des difficultés», a l’Ambassadeur de France au Cameroun.
Liliane N.
Le journaliste, quelques jours avant sa mort, a pointé un doigt accusateur sur Grégoire Mba Mba, sénateur du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais
Le correspondant du quotidien le « Messager » dans le département de l’Océan aurait déposé une plainte contre le parlementaire du parti proche du pouvoir, le 16 octobre dernier, auprès du procureur de la ville de la République près les tribunaux de Kribi.
Et les termes de l’homme de média ne laissent planer aucun doute sur celui qui est pointé comme le « coupable » : « Monsieur le procureur, ma sécurité est menacée et c’est pour cela que je vous saisis, afin qu’elle soit garantie, parce que vous en êtes le garant… ».
De plus, je vous prends à témoin au même titre que l’opinion nationale et internationale, sur ce que si quelque chose nous arrivait, à moi ou à un autre membre de ma famille, monsieur Grégoire Mba Mba en sera tenu pour seul responsable… ».
Sa mort, quelques semaines après le dépôt de cette plainte est – elle une simple coïncidence, un malheureux concours de circonstance ? Ou alors, les menaces qu’il avait semblé lire dans les propos du sénateur sont – elles devenues une réalité ?
« Il y’a de cela quelques temps, j’ai rédigé un article dans le Messsager sur le litige qui existe entre le sénateur et le ministre Jules Doret Ndongo, au sujet du boycott du premier d’une cérémonie organisée par le second, à la place des fêtes de Kribi…Mr Grégoire Mba Mba a violemment arrêté sa voiture et m’a pris à parti. Il m’a dit – Pourquoi vous écrivez sur moi ? Je ne suis pas seul dans la ville. Continuez à écrire mais sachez que quand quelqu’un est déjà acculé, il s’accroche sur quelqu’un. Je vais m’accrocher sur l’un d’entre vous, Kamen, il faut savoir qu’on est tous ici à Kribi. Vous avez des enfants, vous avez une famille et on sait où chacun habite. Donc, on doit savoir comment faire. Tu es encore jeune… ».
Depuis que ladite plainte a été rendue publique, l’opinion tant au niveau national qu’international est divisé. Certains épousent le message véhiculé à travers cette plainte et exigent que justice soit rendue. Ils arguent que les derniers jours avant son décès, en dehors des appels du membre de la chambre haute du parlement camerounais, Sévère KAMEN a reçu de nombreux autres coups de fil qui avaient des relents de tribalisme. Ils exigent dès lors que Grégoire Mba Mba, malgré sa posture de parlementaire, doit répondre de ses actes et payer pour le « crime » qu’il aurait commis.
D’autres pensent qu’il s’agit d’une mésentente entre deux hommes qui se connaissaient très bien. Ils croient lire dans les propos du sénateur, les conseils d’un aîné à l’endroit de son frère cadet, rien à voir avec une quelconque menace de mort. Ceux qui pensent ainsi font fi des menaces que le correspondant du Messager a relevé dans sa plainte…
Une troisième catégorie de personnes pointe un doigt accusateur sur la veuve, qui aurait empoisonné son époux. Ces derniers parlent de crise de jalousie.
Quoi qu’il en soit, les enquêtes sont en cours et, l’on ne peut qu’espérer avoir les résultats de ces dernières, afin que les coupables, s’il en existe, répondent de leurs actes.
La presse camerounaise malheureusement, depuis quelques mois, passe par des difficiles. Il paraît dès lors logique que face à une actualité comme celle-ci, les cœurs s’enflamment et qu’on revendique la vérité.
Nicole Ricci Minyem
Le patron de presse doit débourser environ 130 000 euros, le triple de la somme requise lors d’une précédente audience, parce que les membres du gouvernement estiment qu’ils ont été diffamés.
Taoufik Bouachrine, incarcéré dans son pays dans le cadre de plusieurs autres affaires, doit verser 1 400 000 dirhams contre initialement 450 000 dirhams (environ 40 000 euros), selon une décision rendue au courant de cette semaine, par la chambre d’appel du tribunal de première instance de Casablanca, a précisé Me Moulay el Hassan Elalaoui, son avocat.
Poursuivi dans plusieurs autres affaires
C’est depuis 2015 que le journaliste est poursuivi parce que dans l’un des articles paru dans son journal, il a accusé les ministres de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, et de l’Economie et des Finances, Mohamed Bousaïd , ( le dernier a été limogé en août dernier), d’avoir modifié un article de la loi des finances 2016 permettant à Aziz Akhannouch de prendre le contrôle du Fonds de développement rural, aux dépens du chef de gouvernement de l’époque, Abdelilah Benkirane.
Directeur du quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum, Taoufik Bouachrine a par ailleurs été condamné en novembre 2018 à 12 ans de prison pour des violences sexuelles qu’il a toujours niées. Il doit verser à huit victimes des indemnisations allant de 9 000 à 46 000 euros.
« Faire taire à jamais Akhbar al-Yaoum »
Pour Younes Maskine, qui remplace Taoufik Bouachrine à la tête du journal depuis son arrestation en février, cette nouvelle décision de la justice est « une étape supplémentaire dans le processus visant à faire taire à jamais Akhbar al-Yaoum ». Connu pour son ton critique, Taoufik Bouachrine a tout nié et dénoncé un « procès politique ». Les avocats de la partie civile ont de leur coté parlé d’une « politisation » de ce procès mouvementé ayant divisé l’opinion marocaine. Le journaliste est également poursuivi entre autres pour publication de fausses informations.
Dans un Maroc qui se déclare en transition, le respect le plus élémentaire de la part du pouvoir, selon certains hommes de média exerçant dans ce pays, devrait être, à l’égard de la presse, la reconnaissance de sa liberté d’expression, sans l’épée de Damoclès d’une censure insidieuse et menaçante. Le changement, la réforme et l’ouverture démocratique ne seront crédibles qu’avec la reconnaissance de la liberté d’expression et la séparation effective entre pouvoirs exécutif et judiciaire.
Quelques rares journaux-phares survivent, se battant au mieux de leurs faibles moyens pour conserver leur indépendance face à un pouvoir que les patrons de presse trouvent cynique ; des annonceurs timorés, des investisseurs échaudés, un lectorat désabusé et de plus en plus réduit.
Parmi les jeunes pionniers des années 2000, beaucoup ont jeté l’éponge et quitté le pays, laissant derrière eux un paysage médiatique de plus en plus atone selon Reporter sans Frontières, certains ont cherché à se reconvertir dans la presse en ligne mais avec un succès relatif car quel que soit son support, le journalisme de qualité aura toujours besoin d’argent », explique l’ancien fondateur de TelQuel, Ahmed Réda Benchemsi.
Nicole Ricci Minyem