Le Président de la CAF l’a fait savoir lundi au cours d’une interview accordée à la télévision panafricaine Afrique Media à Kinshasa.
«J’ai décidé de parler ici parce qu’il y a trop de polémiques inutiles et vides (...) Nous ne voulons plus qu’on passe le temps à se moquer de notre continent. La décision de retirer la CAN au Cameroun a été prise à l’unanimité par tous les membres du comité exécutif. Les rapports des différentes visites au Cameroun ne présageaient rien de bon (...) C’était pratiquement impossible d’organiser cette compétition dans ces conditions. Pour arrondir les bords, nous avons prévu décaler toutes les prochaines CAN puisque moi, ayant vu le Chef de l’État Camerounais, j’ai voulu l’accompagner et l’aider», a affirmé le président de la CAF.
Le pays de Didier Drogba qui était donné favori pour l’organisation de cette compétition en 2021 devra attendre 2023 pour organiser pour la deuxième fois de son histoire cette compétition. Ahmad Ahmad a estimé que «la Côte d’Ivoire ne sera pas prête pour 2021». «Pour arranger les choses de manière humaine, il sera question pour la CAF de décaler toutes les CAN en donnant plus de chances au Cameroun, plus de temps pour qu’il réalise toutes les infrastructures», a-t-il ajouté.
Le président de la CAF promet aussi de suivre de près les autorités de Yaoundé afin qu’elles soient prêtes pour cette nouvelle échéance. Cette décision de retirer l’organisation de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire intervient cinq mois après le passage d’une mission d’inspection de la CAF dans le pays en Juillet 2018. Pour Ahmad Ahmad, il s’agit d’une décision prise à l’avantage du Cameroun qui a accompli de gros efforts et du président camerounais Paul Biya qui a fait preuve d’engagement et de ferme volonté dans l’atteinte de cet objectif.
Revenant sur le déroulement des travaux ayant abouti au retrait de l’organisation de la compétition au Cameroun, Ahmad Ahmad indique qu’aucun des 20 membres du Comité exécutif présent lors des travaux n’a plaidé en faveur du Cameroun.
Le président de la CAF pointe du doigt le retard dans l’exécution des différents chantiers (routes, stades…). Selon lui certaines infrastructures affichaient encore un taux de réalisation de 55% à quelques mois de la compétition. En plus des retards dans la construction de ces infrastructures, le responsable de la CAF a aussi évoqué l’insécurité dans la partie anglophone du pays.
Après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au pays de Paul Biya, la Confédération africaine de football cherche un plan de secours. Pour l’heure, les prétendants ne se bousculent pas, mais, parmi les plus cités, le Maroc semble s’imposer comme l’évident plan de secours de la Confédération africaine de football (CAF).
En effet, la voie semble cependant dégagée pour le Maroc, grand favori qui s’était désisté en 2015 mais qui pourrait annoncer sa candidature « probablement en début de semaine », explique une source à la fédération marocaine. Magdi Abdel Ghani, membre du conseil d’administration de la fédération égyptienne, estime qu’il y a « un consensus pour que le Maroc accueille la compétition ».
Otric N.