Le retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun n’en finit plus de se transformer en mauvais feuilleton, et les répercussions de cette décision de la CAF (Confédération Africaine du Football) suite à sa réunion d’Accra au Ghana, fin novembre, risque de créer plus de difficultés que d’en résoudre.
En effet, le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad a, dans un entretien télévisé sur la chaîne panafricaine Afrique Média, annoncé que le Cameroun organisera la CAN 2021, en lieu et place du pays qui avait été initialement choisi, la Côte d’Ivoire, qui devra donc décalé également l’accueil de l’évènement sportif pour l’année 2023.
L’annonce faite durant l’interview a eu l’effet d’une bombe du côté de Yamoussoukro, la capitale du pays. En effet, dans ce nouvel épisode de cet étrange feuilleton, les autorités du football ivoiriens semblent avoir appris la nouvelle en même temps que le reste du monde.
Contrairement à ce que semble suggérer la présidence de la CAF, les responsables de la fédération ivoirienne de football n’auraient jamais été consultés par aucun des membres de la Confédération africaine de football. Jamais la fédération de la Côte d’Ivoire n’aurait été approchée afin de laisser au Cameroun le privilège d’accueillir et organiser la CAN 2021, et ainsi la Côte d’Ivoire verrait la CAN venir sur ses terres en 2023.
Dans un communiqué en date du 4 décembre, la fédération ivoirienne de football qu’elle a appris via les informations de RFI (Radio France internationale) que la CAF l’aurait approché depuis une dizaine de jours et que les dirigeants de la fédération “auraient été consultés relativement à la décision récemment prise par le Comité Exécutif de ladite Confédération quant à l’organisation de la CAN 2021 qui a été attribué régulièrement à la Côte d’Ivoire, à l’unanimité des membres du Comité Exécutif de la CAF réunis à Addis-ABeba en septembre 2014 et ce, à l’issue d’un appel à candidature. La Fédération ivoirienne de Football tient à démentir formellement cette allégation. Aucune autorité étatique ivoirienne, ni aucun dirigeant de la Fédération, à quelque niveau que ce soit, n’a été contacté ou approché par la Confédération Africaine de Football avant de prendre cette décision.”
La CAF semble ne pas avoir pris toute la mesure de sa décision, qui semble avoir un effet boule de neige, d’autant plus que nul ne sait encore quel pays accueillera l’édition 2019.
Peter T.