La psychose qui s’est installée à la période électorale a favorisé ce déplacement.
Selon le journal Le Jour, rendu au 30 novembre 2018, la région de l’Ouest du Cameroun compte près de 15 500 déplacés internes de la crise anglophone. Ces personnes qui laissent tout derrière eux en quête de paix, une fois dans cette zone, trouvent refuge dans des familles d’accueil, des structures religieuses logées dans les huit départements de l’Ouest. Dans le numéro 2827 du journal, Awa Fonka Augustine le patron de cette région déclare «je salue les autorités administratives à la base pour le rôle de recensement et d’encadrement des personnes déplacées. Cette mission qui doit se poursuivre quotidiennement pour permettre leur identification pour une gestion efficace de l’aide humanitaire du Chef de l’Etat ainsi que l’ensemble des camerounais, des pays amis, de certaines organisations internationales telles que l’Unicef, la Croix rouge et les associations religieuses».
Pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui à l’Ouest, il convient d’indiquer que du fait de la montée des violences dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les populations qui craignent pour leur vie, prennent la poudre d’escampette, en abandonnant leur maison et l’ensemble de leur bien. Au mois de septembre 2018, on apprenait des sources, que le chef de Tiben faisait partie des 292 personnes qui ont fui les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour trouver refuge à Foumbot.
Lors de la semaine généreuse de la commune de Foumbot, Alidou Njutapmvoui, le maire révélait que dans son territoire de commandement, 292 personnes ont été enregistrées. Parmi elles, il y avait 90 adultes et 202 jeunes. «Sur les 202 il y a près de 102 qui sont en classe. Dès le début de la semaine, nous allons nous mettre ensemble avec l’inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base pour essayer de voir comment les 100 autres seront inscrits dans les écoles. Nous sommes en train de nous organiser afin d’encadrer ces enfants. Nous avons des tables-bancs que nous mettons à la disposition des établissements scolaires dans le but de résorber le trop plein dans les salles de classe. Nous envisageons réhabiliter certaines salles dans certains établissements dans les prochains jours. C’est une situation qui vient nous donner de jouer notre rôle de premier magistrat de la ville», ajoutait-il.
La région de l’Ouest n’est pas la seule qui accueille aujourd’hui les déplacés internes de la crise anglophone. Au mois d’avril 2018, la ville de Mbanga dans la région du Littoral, a été prise d’assaut par des habitants du village Ediki logé au Sud-Ouest. Il se trouve que dans la journée du vendredi 13 avril 2018, les populations d’Ediki qui vaquaient tranquillement à leurs occupations, ont été troublées et surprise par les coups de feu qui fusaient de part et d’autre, et de manière interrompue. Les éléments de l’ambazonian defence force qui attaquaient ledit village ont commencé à agresser les habitants. Certains sont allés se cacher en brousse. D’autres ont pris la direction de Mbanga. Ils ont été aidés dans leur course par un train en provenance de la ville de Kumba. Une fois arrivée à destination, ils s’étaient réfugiés à la sous-préfecture de Mbanga. Les autorités administratives à leur arrivée les avaient donnés des logements et des provisions.
Liliane N.