La gare routière de Mile 17 de Buea, dans le Sud-Ouest a été le théâtre de violences ayant entraîné des blessures, plus particulièrement sur les chauffeurs, lors d’échanges de coups entre eux et les forces de l’ordre.
Les conditions exactes des échauffourées reste encore à préciser, cependant on peut affirmer que les forces de sécurité camerounaises seraient intervenues afin de lancer une opération de recherche contre des individus qui auraient perpétré une attaque la nuit précédente dans la capitale du Sud-Ouest.
L’opération aurait, dans la matinée, était hors de contrôle lors d’une confrontation entre les chauffeurs se trouvant à la gare routière et les hommes en uniforme, entraînant des blessures à coup de machettes sur les conducteurs de car présents à ce moment.
L’accusation principale portée contre les forces de l’ordre consiste en l’utilisation de machettes et de bâtons, ce qui suscite l’indignation des chauffeurs de la gare routière de Mile 17, qui envisagent de se mettre en grève, selon différentes sources présentent sur place.
L’une des hypothèses avancée serait particulièrement grave. Certains soupçonnent les soldats d’avoir voulu reporter leur colère et leur frustration après une nuit blanche à poursuivre des suspects, durant laquelle de nombreuses attaques perpétrées par des miliciens “ambazoniens” se sont déroulées simultanément, dans les principaux quartiers de la ville de Buéa.
Afin de constater de ses propres yeux les dommages et les blessures, le maire de la capitale de la région, Patrick Ekema Esunge, s'est rendu à la gare routière Mile 17 afin d’aller à la rencontre des chauffeurs, et leur demander de reprendre le travail, en promettant des sanctions à ceux qui contreviendraient à sa demande de retour à la normale de la circulation des cars.
Les chauffeurs de car avaient notifié qu’ils n’hésiteraient pas à cesser le travail en se mettant en grève, si les administrateurs ne réagissaient pas vivement face à ce qu’ils estiment être un “crime odieux” commis par les militaires.
Ces derniers étaient présents suite à des coups de feux entendus mardi soir à Mile 17, Malingo, Sossoliso, Hapicam, Footprint, Mile 16.
À Buea, les habitants ont témoigné de la violence des évènements en décrivant le bruit comme “des balles tombant comme la pluie.”
Les informations parvenues indiquent qu’une attaque de différents groupes terroristes “ambazoniens” aurait eu lieu cette nuit-là expliquant la présence des forces de sécurité à cet instant.