Le porte-parole du Parti de la majorité présidentielle et du Parti démocratique uni, UDP, Elhaj Bochong Lawan Bako, a déclaré qu'il présenterait des questions épineuses lors du grand dialogue national annoncé pour fin septembre afin de résoudre la crise actuelle dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.
Réagissant au message adressé mardi par le Président Paul Biya à la nation, Elhaj Bochong Lawan Bako, qui a fait campagne pour la vision de paix, de stabilité et de développement du candidat du RDPC, déclare qu'il y a un paquet énorme que l'UDP va apporter au Dialogue National pour la paix afin de le ramener au Cameroun.
"J'ai retenu une chose : le dialogue inclusif. Je me réjouis que l'on me donne le temps de tenir ce dialogue d'ici la fin de ce mois-ci. Puisqu'il [le Président Paul Biya] invite les partis politiques, nous allons être présents", a-t-il dit.
Lawan Bako ajoute que : "La crise dévastatrice qui secoue les deux régions anglophones est en tête de l'ordre du jour. Lorsque nous arriverons à la table du dialogue, nous présenterons certaines des questions les plus épineuses. Par exemple, il est normal qu'il y ait des systèmes de common law et de droit civil au Cameroun, mais il est inadmissible que les deux ministres soient tous francophones.
"Ensuite, descendez à la SONARA, le directeur est francophone et, logiquement, le ministre des Mines aurait dû être un anglophone ou vice versa. Que cela nous plaise ou non, ce sont des faits auxquels nous devons demander réparation. Il y a un paquet énorme que l'UDP emmènera au Dialogue national pour la paix afin de retourner au Cameroun."
Le Président Biya rejette les revendications de marginalisation
Dans son message à la nation, le mardi 10 septembre 2019, le président Paul Biya a déclaré que les anglophones ont toujours eu une place de choix dans tous les gouvernements qu'il a formés depuis son accession au pouvoir.
"Le prétendu sentiment de marginalisation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a souvent été invoqué pour justifier cette crise. A cet égard, je tiens à rappeler à nos compatriotes de ces régions, mais aussi à ceux des huit autres régions du Cameroun, que la marginalisation, l'exclusion ou la stigmatisation n'ont jamais guidé l'action des différents gouvernements que j'ai formés depuis que je suis président de notre pays. Bien qu'aucune entreprise humaine ne soit parfaite et que, dans un pays en développement comme le nôtre, aux défis multiples et aux ressources limitées, de nombreux besoins restent à satisfaire, dans toutes les régions.
C'est le cas de la prétendue marginalisation des anglophones, de la persécution de la minorité anglophone par la majorité francophone, du refus du gouvernement d'engager un dialogue préférant une solution militaire à la crise, voire des accusations ridicules de génocide".
Otric N.