Ceci survient après une manifestation des employés le 19 novembre dernier à Tiko, réclamant des mois de salaires impayés.
La crise anglophone fait des ravages, elle touche particulièrement les entreprises installées dans ces deux régions du pays. Mardi, à Tiko, dans le Sud-ouest Cameroun, les employés de la Cdc manifestent. Ils revendiquent des mois de salaires impayés. Dans la foulée, ils invitent le préfet à pallier à leurs doléances.
Malgré que la région soit en crise les travailleurs disent jouer leur part. Malgré cette bonne foi, ils ne reçoivent rien en retour. Pour rassurer ses troupes le directeur général de la Cdc vient de pondre un communiqué. Franklin Ngoni Njie, le grand boss de la structure agro-alimentaire rassure que toutes les mesures sont prises pour régler les salaires ce mois en cours.
Le patron de la Cdc, se dit touché par la situation des travailleurs. Pour lui, ils sont confrontés à des souffrances inexplicables en raison de l'impact de la crise anglophone. Il ajoute que les bouleversements de ce moment, interviennent à un moment où la direction est sur tous les fronts pour mettre les travailleurs au petit soins. Mais aussi, trouver des mesures concrètes pour commencer progressivement le paiement des salaires du mois de septembre.
Il profite de cette occasion pour remercier les travailleurs de leur courage et de leur persévérance face à cette période difficile que traverse la société. Il apprécie aussi au passage le soutien des forces de l'ordre à la société en ces moments difficiles. Il demande par conséquent aux travailleurs de rester calme. Aussi, de garder espoir. « Si nous compatissons avec les travailleurs, il faut noter que cette situation engendrée par la crise anglophone ne peut trouver une solution durable que par notre volonté progressive et sans compromissions de reprendre les travaux. Nous devons continuer à travailler ensemble pour atteindre les objectifs de la Cdc», explique le directeur général.
Depuis 2016, début de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, la Cdc est en ballottage défavorable. Au quotidien, les employés subissent les menaces de sécessionnistes armés. C'est ainsi, que le 14 octobre 2019, 10 employés de la société sont enlevés. Dans un communiqué le directeur rappelle que c'est l'oeuvre des groupes armés. A l'époque des faits, 6 employés sont battus 4 autres pris en otage.