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Dans le cadre de leur campagne, les ambazoniens ont fait de l’éducation un champ de bataille et du point de vue de Ilaria Allegrozzi - chercheuse senior à Human Rights Watch sur l’Afrique de l’Ouest et le Cameroun, ces individus sont convaincus que “ Le gouvernement central tente de marginaliser et d’assimiler leur système éducatif anglophone…”; 

C’est l’une des principales raisons pour laquelle “ils ont pris les écoles pour cible. Ils tuent, kidnappent, agressent et menacent des élèves, des enseignants et d’autres professionnels de l’éducation qui ne se plient pas aux exigences du boycott scolaire qu’ils ont imposé”. 

Dans son récent rapport, Human Rights Watch relève que “Dans les régions anglophones, des écoles ont été contraintes de fermer, des milliers d’enseignants ont abandonné leur travail ou se sont enfuis, et des centaines d’élèves ont été enlevés. 

Ces attaques ont traumatisé les enseignants et les élèves, intimidé les parents pour qu’ils déscolarisent leurs enfants et privé environ 700 000 élèves d’une éducation”.

La chercheuse senior à Human Rights Watch sur l’Afrique de l’Ouest et le Cameroun relate des échanges qu’elle aurait eu avec quelques enseignants, qui lui ont entre autres fait savoir que: “ Leur culture, leur langue et leur identité ont été assimilées dans le système francophone…C’est un problème récurrent qui remonte à l’indépendance”. 

Les personnes interviewées, dans leur quasi majorité semblent s’accorder sur le fait que “tous les habitants, y compris les enseignants, devraient avoir le droit d’exprimer leurs griefs de manière pacifique, et que la réponse brutale du gouvernement était injustifiée”. 

Ce qu’elles n’approuvent pas en revanche ce sont les attaques des terroristes contre le corps enseignant et les élèves: “C’est déplorable de voir les amba boys agir de la sorte. J’ai honte. Je ne comprends pas comment on peut s’attaquer à des enfants pour atteindre des objectifs politiques”. 

Avec la fuite des familles des zones rurales vers la relative sécurité urbaine à Buea, l’effectif au sein des établissements scolaires dans la capitale - chef lieu de la Région du Sud Ouest doublent. 

Au regard de ce qui précède, le rapport de Hrw renseigne que: “L’enseignement devient de plus en plus difficile, marqué par la pénurie d’enseignants, de bureaux et de matériel pédagogique. Il est arrivé que six élèves soient obligés de partager le même petit banc”. 

Des enfants traumatisés 

En se basant sur les témoignages recueillis, le document informe que: “Certains élèves sont tellement traumatisés qu’ils fondent en larmes dès qu’un enseignant élève la voix. Beaucoup ne savent pas où sont leurs parents, ni même s’ils sont encore en vie, alors qu’ils ont eux-mêmes survécu aux attaques des soldats ou des combattants séparatistes contre leurs villages…

Au nombre de ces derniers, se comptent en dizaines de milliers, 

“ Les enfants qui ont fui dans la brousse, où ils se sont réfugiés pendant des semaines, voire des mois. L’on craint que la plupart de ces enfants ne mettent beaucoup de temps à se reconstruire, surtout ceux dont les parents ont été tués sous leurs yeux… 

Ces scènes horribles sont gravées dans leur esprit. Il faut écouter leurs douleurs et être compréhensif, même si leur comportement est parfois problématique”. 

Si les établissements scolaires sont sécurisés grâce à la présence des Forces de Défense et de Sécurité, le chemin de l’école en revanche, est loin d’être sûr: “Les ambazoniens rôdent aux abords de la ville et la plupart des élèves ne portent plus leur uniforme scolaire sur le chemin de l’école. 

Beaucoup d’entre eux laissent même leurs livres et leurs cahiers derrière eux, ou les cachent dans des sacs à provisions de peur d’être repérés et arrêtés – ou même enlevés – par des terroristes, comme c’est arrivé à de nombreux enfants scolarisés depuis le début de la crise”.

Une expérience vécue et racontée par une enseignante  

“Ils ont débarqué de nulle part. C’était un jeudi, trois jours après qu’on ait demandé à quelques enseignants de venir à l’école pour rattraper quelques heures de cours. 

Ils sont arrivés en moto; Ils étaient trois, mal vêtus et armés de fusils et de machettes. Ils sont entrés de force chez moi et m’ont avertie de ne plus jamais enseigner le lundi. 

Puis, sans doute pour illustrer leur avertissement, ils ont tiré sur mes chats devant mes enfants. Mes enfants criaient, c’était effrayant. Je n’ai jamais réussi à me débarrasser du souvenir des voix des intrus et j'ai demandé à l’école de ne plus jamais faire appel à moi un lundi”. 

Nicole Ricci Minyem

Published in Société

Alors que cet organisme, et bien d’autres de la même espèce sont engagés à salir par tous les moyens l’image du Cameroun, en rédigeant des rapports qui reflètent très peu la réalité, les actions posées par le Gouvernement et l’Armée démontrent le contraire. Quelques exemples peuvent être cités

 

Secours d’urgence dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest

Dans un document publié il y’a quelques mois, MSF affirme avoir « ouvert des cliniques mobiles temporaires à Kumba, dans la région du Sud-Ouest, pour offrir des consultations en soins primaires aux déplacés… Dans ces zones isolées, de nombreuses personnes sont piégées par les combats. À travers sept structures, les équipes ont traité des urgences médicales, en se concentrant sur les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Elles ont mis en place des plans de gestion de grands nombres de victimes et formé le personnel à la gestion d’afflux massifs de blessés ».

C’est dans ce même registre qu’on a vu les éléments des Forces de Défense et de Sécurité en action. Semaine après semaine et même au plus fort des combats, ils ont ausculté les malades, mené des campagnes de santé, assurer la prise en charge des cas les plus graves dans les hôpitaux, mettant à la disposition des personnes souffrantes, des soins de qualité… 

Prise en charge des personnes atteintes par le Coronavirus

La propagation de cette pandémie a ajouté de l’eau dans le moulin de Médecin sans Frontière qui présente le Cameroun comme le pays le plus touché par la pandémie.

Et pourtant, dans l’un des récents rapports publié par l’Organisation Mondiale de la Santé, Onu Femmes, le Bucrep, l’Ins et dont certains éléments cadrent avec ceux produits par le ministère de la Santé Publique, il s’avère que les mesures gouvernementales ont été respectées par la quasi majorité de la population, ce qui a drastiquement réduit les risques de prolifération de la maladie.

Intervention dans les zones en crise au Cameroun : Les missions assignées aux Médecins Sans Frontières  

Echantillon des données recensées à l’issue de l’enquête menée jusqu’en Juillet 2020

Les femmes, comparativement aux hommes, respectent plus les trois mesures gouvernementales suivantes :

La restriction des mobilités (76,4% contre 62%)

Le port régulier du masque à l’extérieur du domicile (87,1% contre 81,3%)

Le lavage régulier des mains (83,3% et 79,6%).  

Genre

Restriction des mobilités

 

Port régulier des masques à l’extérieur des domiciles

 

Lavage régulier des mains      

 

Femmes

76,4%

87,1%

83,3%

Hommes

62%

81,3%

79,6% 

Bien que la crise ne soit pas entièrement enraillée et que l’on soupçonne une recrudescence au cours des prochains mois, l’on est visiblement loin de la catastrophe annoncée par Médecin sans Frontière et autres.

Au lieu d’apporter le soulagement aux malades, contribuant ainsi à leur bien être moral et physique tel que le préconisent ses missions régaliennes, Médecin sans Frontière apparaît comme un organisme pyromane, au regard des rapports publiés depuis des années sur cette Afrique en miniature, attaquée de toute part.

Un Cameroun qui ne fait que se défendre, et de la plus belle des manières, grâce à l’action solidaire créée entre la classe gouvernante, une Armée Républicaine et des populations qui peuvent désormais reconnaître ceux qui travaillent pour ou contre leur bien être.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Défense

 

Telle est le titre de la Tribune de Dieudonné Essomba ce mercredi afin de revenir sur les derniers évènements qui se sont déroulés dans ces deux régions avec les conséquences déplorées par tous

 

«  Je ne fais plus beaucoup de posts sur le problème anglophone. Ce n’est pas parce que j’ai changé d’opinion, mais simplement parce que j’ai voulu laisser passer le temps, afin que chacun voie de ses propres yeux tout ce que j’avais anticipé et qui va se réaliser exactement comme je l’ai dit.

Il y a quatre ans, quand cette histoire a commencé, je vous avais mis en garde : l’Etat unitaire n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers, diplomatiques, médiatiques et stratégiques pour venir militairement à bout de la Sécession anglophone.

La seule solution était de rentrer à la Fédération de 1961, éventuellement réaménagée. Il n’y avait pas d’autre solution!

Mais des prétendus patriotes, encouragés par des idéologues ont poussé le Gouvernement dans le marécage puant d’une guerre de sécession qu’ils avaient la folie de croire facile.

 

Nous en sommes où ?

Partis avec des machettes, les amba boys ont réussi à se procurer des armées de plus en plus sophistiquées, et pire, ils maîtrisent déjà la production des bombes artisanales ! Or, la maîtrise de ces engins de morts crée une rupture qualitative dans le cours des combats opposant les guérillas aux armées régulières. En effet, la maîtrise des bombes de rattraper leur faiblesse, en réduisant les occurrences de combats frontaux au profit des attentats et des pièges meurtriers.

Le contrôle des instruments aussi traitres que les bombes crée une ambiance de terreur qui frappe même l’armée qui ne peut plus conserver la même sérénité, puisqu’elle peut être frappée à tout moment n‘importe où.

A la vérité, la guerre contre les Amba Boys est devenue très compliquée ! Et on a envie de se demander : pourquoi avoir conduit notre armée dans cette mélasse ?

La lutte contre la guérilla upéciste avait été gagnée par l’armée, mais avec le soutien des Français. La lutte contre boko haram est presque gagnée par l’armée, mais avec le soutien des armées voisines et des puissances extérieures.

Contre les amba boys, nous comptons sur quoi ? Les populations Anglophones ne veulent plus entendre parler de l’Etat unitaire et ne soutiendront jamais une armée qui prétend encore le leur imposer. Personne ne nous soutient à l’extérieur.

Assassinat de Ngarbuh : « Méfions–nous de cette sécession anglophone » 

 

Qu’est-ce qu’on va faire ?

Bien plus, la guerre saigne le Trésor public à blanc et la situation sera pire dans les prochains jours. Le prix du pétrole sur lequel repose le quart du budget et la moitié des devises s’est brutalement effondré.

Avec des moyens aussi limités, une désapprobation générale de la Communauté internationale, une absence totale de consensus national, qu’est-ce qu’on peut bien faire devant ces Amba Boys de plus en plus déchaînés, sourds à tout appel à la raison et obnubilés par leur « indépendance » ?

Qu’est-ce qu’on va faire ?

Ne l’avais-je pas prédit ?

Le régime unitaire a joué avec le feu. Plutôt que de céder et de se concilier les fédéralistes, il a voulu jouer à l’avare qui perd tout en voulant tout gagner.

Mais l’avenir se chargera de vous dessiller les yeux : dans leurs forêts sinistres remplies de crocodiles du Sud-ouest et leurs montagnes escarpées du Nord-Ouest, les Amba Boys vont vous battre à plate couture.

Et ce sera justice » !

 

N.R.M 

 

Published in Tribune Libre

La lettre ouverte a été publiée ce Mardi, par Batey Batey Abra – Joh et elle concerne la nomination de Mgr Bibi Michael comme administrateur apostolique du diocèse de Buea. 

 

« Nous, les gens de la région du Sud-Ouest du Cameroun, avons noté avec dégoût la nomination de Mgr Bibi Michael, originaire de la région du Nord-Ouest, pour gérer l'Église catholique dans la capitale de la région du Sud-Ouest. Cette chose appelée l'archidiocèse de Bamenda couvre à la fois la région du Nord-Ouest (avec Bamenda comme capitale) et la région du Sud-Ouest.

Les évêques, les prêtres et les religieux de l'archidiocèse sont à 80% de la région du Nord-Ouest et ils ont énormément contribué à alimenter la violence et l'insécurité dans notre région sous la bannière de la tristement célèbre crise anglophone. Depuis la création du diocèse de Buea, il est géré par 3 évêques, tous de la région du Nord-Ouest. Beaucoup de nos frères et sœurs du Sud-Ouest qui ont cherché à servir l'Église catholique, ont été soit renvoyés des séminaires (majeurs et mineurs), soit ordonnés après une histoire de séminaire difficile. Nous notons que les prêtres et les religieux en haute fonction d'origine sud-ouest sont originaires de l'extrême sud-ouest (division de Lebialem), et qu'ils partagent une culture commune avec les gens du Nord-Ouest. 

Au cours de cette fameuse crise anglophone au Cameroun, le peuple (évêques, prêtres et religieux inclus) nous ont montré combien ils détestent les gens du Sud-Ouest. Nos chefs ont été enlevés, molestés et assassinés. Eux du Nord Ouest, ils se réjouissent ouvertement de la mort ou du meurtre de toute élite du Sud-Ouest.

Nous nous souvenons comment le révérend père Sob Alexander a été assassiné, simplement parce qu'il n'est pas du Nord-Ouest. Il était curé de la paroisse de Bomaka qui se trouve dans un quartier de Buea dominé par les Nord-Ouest. En outre, il a osé condamner l'idéologie séparatiste, devenue une «religion» commune des gens du Nord-Ouest pour la violence, les enlèvements et les meurtres. L'Église catholique, et même les presbytériens et les baptistes, sont maintenant appelés «églises graffi» dans notre région parce qu'ils sont dominés par ces gens de la région des grassfields du Cameroun avec leur xénophobie inhérente, leur violence et leur incapacité à vivre avec d'autres communautés.

De plus, il faut savoir que le diocèse de Buea a été le premier diocèse du Cameroun anglophone. Comment Bamenda est-elle devenue la Province ecclésiastique, dictant des ordres à Buea au lieu de l'inverse? Même la croissance spirituelle a dû chuter à cause de la gouvernance de l'Église par les gens du Nord-Ouest dans notre région. Seul le mal peut venir d’un cœur mal, même si le porteur porte une soutane blanche.

Il est essentiel de noter qu'à Buea, le Bishop Rogan College, qui est un petit séminaire, est principalement ce que nous appelons une «école de graffi», c'est-à-dire que 80% des petits séminaristes sont du Nord-Ouest. Le St. Joseph’s College Sasse compte une population équilibrée d’étudiants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cependant, parce que le clergé du Nord-Ouest jugeait que les Nord-Ouest devaient être majoritaires, ils ont incité les séparatistes à attaquer régulièrement les étudiants du Collège Sasse. Sasse College est la plus ancienne école secondaire du Cameroun anglophone. Il a maintenant été fermé sous les yeux vigilants du clergé du Nord-Ouest. Les étudiants ont été transférés au «Graffi Bishop Rogan College».

Nous, de la classe moyenne de la région du Sud-Ouest, nous demandons combien de mensonges ces évêques, prêtres et religieux d'origine GRAFFI  vous ont dit au Vatican à ce sujet? Ils ont également transféré l'Institut universitaire catholique, basé à Buea, à Douala. L'université devenait trop célèbre pour être dans la région du Sud-Ouest.

Cher Saint-Père, votre décision de nommer Mgr Bibi est un coup dur pour le peuple du Sud-Ouest. Nous savons qu'il vous a été proposé par des membres du «clergé graffi» et vous n'aviez pas le choix. Il est clair qu'il poursuivra la politique de marginalisation de nos aspirants qui souhaitent servir de pasteurs, ainsi que la frustration de ceux du Sud-Ouest qui sont déjà dans le clergé. Il est essentiel que vous sachiez que les gens du Sud-Ouest et les gens du Nord-Ouest sont des personnes très différentes.

Nous ne partageons que la langue anglaise introduite par les puissances coloniales, en l'occurrence la Grande-Bretagne. Ils ne veulent pas de nous sur leur terre et dans leurs affaires et nous n'y allons pas. Nous ne les envions pas. Nous ne voulons pas qu'ils s'imposent à nous. Nous ne partageons rien d'autre que cette langue coloniale. La Région du Sud-Ouest compte des prêtres ayant une expérience et une éducation qui peuvent être promus à ce poste.

En conclusion, nous, de la classe moyenne de la région du Sud-Ouest, avons adopté les résolutions suivantes: 1) Le remplacement immédiat de Mgr Bibi Michael en tant qu'évêque de Buea par un évêque de la région régulière du Sud-Ouest. 2) La promotion de prêtres de notre Région pour gérer les affaires des diocèses de Buea, Kumba et Mamfe. 

Si non, nous devrons lancer une campagne de sensibilisation auprès de tous les habitants du Sud-Ouest sur ce type de marginalisation et nous pourrions nous séparer pour créer notre propre Église catholique de la même manière que l'Église d'Angleterre, The Église catholique orthodoxe ou Église catholique gallicane. Nous ne détestons pas Mgr Bibi Michael. Nous condamnons la domination des gens du Nord-Ouest, nous savons que Mgr Bibi n'est pas le bon chef Sur la nomination de Mgr Bibi Michael au poste d'administrateur apostolique.

Pape François, essayez de vous demander si les signataires de chaque document provenant du Cameroun anglophone sont d'origine nord-ouest ou sud-ouest et vous ferez une découverte étonnante. Tout ce qui est anglophone au Cameroun est sous la direction des envahisseurs majoritaires du Nord-Ouest… ».

 

N.R.M  

 
Published in Défense

 

L’acteur de la Société Civile dans une tribune, revient sur ce qui est selon lui à l’origine de cette guerre dans laquelle le Cameroun fait face depuis un peu plus de trois ans

 

« Les secessionnistes : Des réfugiés nigérians devenus envahisseurs qui réclament désormais l’indépendance sur le sol Camerounais ; il faut les liquider sans état d’âme »

Notre voisinage avec le Nigeria, ne cessera pas de sitôt de constituer pour nous, Camerounais, une grande source d’ennuis. Ceux-ci, dès le référendum de 1961, ont vu le jour, et nous en avons encore pour longtemps.

 

Le plébiscite de 1961 et l’interférence nigériane

Premièrement, Lagos (et Londres également) a systématiquement financé les Camerounais favorables à l’intégration au Nigeria. Il était opposé à la reconstitution de notre pays divisé le mercredi 04 mars 1916 en deux zones d’occupation impérialiste, la « zone anglaise », à l’ouest, et la « zone française » à l’est, matérialisés par une ligne de démarcation et dont les deux postes frontières étaient situés, pour le Cameroun méridional, l’un à Loum, l’autre à Santa.

Deuxièmement, de très nombreux Nigérians ont été déplacés, par l’administration britannique, au Cameroun Septentrional, pour fausser les résultats du plébiscite, afin d’empêcher la réunification. Ceci, tout le monde le sait.

Troisièmement, ce que l’on sait moins, ou dont on parle peu, en tout cas que taisent opportunément les sécessionnistes, et leurs défenseurs, est la présence de très nombreux Nigérians dans les villes de l’actuelle région du Sud-ouest, tout comme les villages, avant le referendum de 1961 et qui ont, au même titre qu’au Cameroun Septentrional, voté à celui-ci. Les résultats du plébiscite dans cette région, ont ainsi été très largement influencés par ces non-Camerounais, au point où le vote pour l’intégration au Nigeria y a été majoritaire, à la différence de l’actuelle Nord-ouest, où résidait une colonie nigériane de moindre importance.

 

La guerre du Biafra et des pertes pour notre armée

Six années après le plébiscite de 1961, à savoir à partir de 1967, le Nigéria nous a de nouveau causé d’énormes problèmes, avec sa guerre de sécession.

Premièrement, les Biafrais ont continuellement cherché, pendant toute la durée celle-ci, à faire de l’actuelle région du Sud-ouest, leur base arrière. Le Président Ahidjo s’y est totalement opposé, et l’armée camerounaise a subi de très lourdes pertes en vies humaines dans ce refus, les sécessionniste biafrais étant équipés entre autre par la France, pendant que notre armée ne disposait encore que de vieilles pétoires issues des stocks français de la deuxième guerre mondiale. Paris soutenant la sécession biafraise, en même temps dominant le Cameroun, et Ahidjo étant son obligé, il ne nous était guère possible de nous équiper ni en France, ni ailleurs.

Nous étions condamnés à nous débrouiller avec ce que nous avions. Nous nous sommes retrouvés en grandes difficultés, en termes d’armements, face aux sécessionnistes biafrais. Aussi, c’est par camions entiers que les corps déchiquetés de nos soldats revenaient régulièrement du front. Personnellement, j’ai perdu au début du mois de février 1968, un très proche parent dans cette guerre, un grand cousin à moi. Il était «quartier-maître » ― un grade de la marine ― dans ce qui tenait lieu à l’époque de « Marine camerounaise ».

L’embarcation dans laquelle il se trouvait avait été atteinte par un tir de canon des biafrais et avait coulé. Tous ses occupants sont morts noyés.

 

Les centaines de milliers de refugiés de la guerre du Biafra

Mais, la guerre du Biafra n’a pas fait que nous causer des pertes humaines. Elle a, en plus, entraîné un grand exode de populations dans notre pays. Des centaines de milliers de Biafrais et Nigérians d’une manière générale, se sont réfugiés au Cameroun, et ne sont plus jamais retournés dans leur pays d’origine jusqu’à ce jour. Ils sont finalement devenus Camerounais. Ils ont tout naturellement inondé ce qui était à l’époque le Cameroun Occidental, au point de devenir même majoritaires dans un grand nombre de villes. Les campagnes n’ont pas été épargnées par leur venue massive. Ils ont créé des villages entiers, ou sont devenus des ouvriers agricoles dans des plantations. A Douala, ils ont pratiquement submergé le fameux « quartier yabassi », où ils se trouvent en grand nombre jusqu’à ce jour, sans oublier qu’ils ont conquis en grande partie New-Bell.

A Yaoundé, ils sont arrivés moins nombreux, à cause de la barrière de la langue, car le pidgin, à la différence de la ville de Douala, n’y a pas véritablement prospéré.

 

Camerounais de papiers mais nigérians d’origine et cœur : L’écrasante majorité des sécessionnistes

Ces Nigérians ayant fui leur pays pendant la guerre de sécession et que nous avons amicalement accueillis dans le nôtre, en sont actuellement à leur troisième génération d’hommes sur le sol camerounais. Mais dans le même temps, cependant, ils demeurent mentalement irrémédiablement attachés au Nigéria, exactement comme les enfants des immigrés africains en Europe demeurent attachés à l’Afrique malgré leur citoyenneté française, Belge, anglaise, allemande, suisse, etc., ou comme les enfants des Turcs en Allemagne demeurent irréductiblement attachés à la Turquie, obéissent à Ankara plutôt qu’à Berlin, bien qu’ils soient nés en Allemagne et parlent allemand mieux que le Turc.

Ces « Nigérians-Camerounais », il va sans dire, depuis leurs parents immigrés à partir de 1967, n’éprouvent aucune sympathie pour le pouvoir de Yaoundé, ni pour les autorités camerounaises. Ils n’en ressentent que de la répulsion. En conséquence, faute de ne pouvoir ouvertement se définir « Nigérians », parce que dans ce cas il leur serait exigé des autorisations de séjour, ils se définissent par défaut et en même temps par opportunisme, « Anglophones », et y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Ils ne se sentent en rien Camerounais.

Ils sont « Anglophones ». Point ! Telle est l’identité dont ils se réclament et la nouvelle citoyenneté qu’ils ont créée. De ce fait, ils poursuivent leurs études universitaires au Nigéria, leur pays d’origine, y font tous leurs achats, y suivent les modes vestimentaires, la musique et les films, regardent à peine la CRTV et les autres chaînes de télévision camerounaises, pour tout dire, ne vivent qu’à l’heure de Lagos.

Dans le même temps, à l’inverse, les « Anglophones » de souche, à savoir ceux qui ne sont pas descendants des réfugiés nigérians de la guerre du Biafra, eux, ont un comportement à l’opposé de celui-ci. Ils se sentent avant tout Camerounais. En conséquence, ils poursuivent quant à eux leurs études universitaires, non pas à Lagos, Ibadan ou Port-Harcourt, mais à Buea, à Douala, à Dschang ou à Yaoundé.

Nous avons ainsi affaire à deux types « d’Anglophones » : d’une part des Camerounais, d’autre part des Nigérians possédant des cartes d’identités camerounaises, bénéficiant de la citoyenneté camerounaise, mais détestant et méprisant profondément le Cameroun, au point où ils n’hésitent guère un seul instant à en brûler le drapeau, celui-ci ne revêtant aucune signification pour eux.

Ces derniers, naturellement, sont les grands vecteurs du sécessionnisme. Ils n’ont rien à voir avec les histoires de réunification, ni d’Etat unitaire. Cela ne les concerne nullement. Ça ne fait pas partie de leur histoire. Aussi, à défaut de retourner vivre au Nigéria, leur « motherland », ils ont décidé de créer un Etat indépendant, à eux seuls, en amputant le territoire camerounais, mais pro-Nigéria. C’est ce à quoi ils s’attellent en ce moment par la voie armée.

 

Le déclenchement du conflit armé et enfin la clarification salutaire

Cependant, par bonheur, la guerre déclenchée par ces « Anglophones Nigérians», est venue merveilleusement clarifier les choses. On constate en effet que, pendant que ceux-ci se réfugient, tout naturellement, dans leur pays d’origine qu’ils n’ont du reste jamais mentalement quitté, voire même physiquement puisqu’ils ont gardé de solides attaches avec leurs villages d’origines là-bas, les « Anglophones Camerounais », quant à eux, se réfugient tout naturellement dans les autres régions du Cameroun. C’est le phénomène bien connu d’une femme quittant son mariage, elle retourne dans sa famille. Ici, les deux types d’« Anglophones » retournent chacun dans sa famille, les uns dans d’autres régions du pays, les autres au Nigéria. Chacun chez soi, selon ses origines.

Bien plus grave, les « Anglophones nigérians », accueillis amicalement jadis en réfugiés de guerre dans notre pays, ont fini par dominer économiquement ceux qu’ils ont trouvé sur place, à savoir les « Anglophones Camerounais ». Ils contrôlent actuellement, pratiquement la totalité du commerce dans la région du Sud-ouest,  et ne sont non plus en reste dans celle du Nord-ouest.

 

Des refugiés envahisseurs qui réclament désormais l’indépendance

Nous nous retrouvons ainsi face à une situation classique qui s’est répétée tout au long de l’histoire de L’humanité, d’une population qui vient envahir une autre, se met à la dominer, l’anéantit, puis finalement se met à réclamer en ses lieu et place, l’indépendance sur son sol. C’est ce que les Boers ont fait en Afrique du Sud.

C’est ce que les Espagnols ont fait dans toute l’Amérique Latine, excepté le Brésil où ce sont les Portugaisp plutôt qui ont anéanti les peuples qu’ils ont trouvés. C’est ce qu’ont fait des Européens, d’une manière générale, en Amérique du Nord. Ils ont envahi le territoire des Indiens, les ont exterminés sans pitié, ont déclenché une guerre d’indépendance en leur lieu et place contre l’Angleterre, et s’en sont séparés en créant un Etat nouveau et à eux seuls.

Actuellement, les Indiens, désormais qualifiés dédaigneusement « d’indigènes», sont parqués dans des réserves, tout comme les Sud-Africains noirs étaient discriminés par les lois de l’Apartheid. En clair, l’esprit sécessionniste de ces Biafrais au Nigéria, ils l’ont importé dans leur pays de refuge, le Cameroun. Qu’est-ce, dans ce contexte, qu’incendier une école construite par le pouvoir de Yaoundé, ou égorger un soldat envoyé par celui-ci ? Rien du tout. Ce sont pour eux des actes normaux dirigés contre des étrangers, des gêneurs, des personnes avec qui ils estiment n’avoir rien en commun, et qui contrecarrent tout simplement leurs projets.

Il faut les liquider sans état d’âme… ».

 

N.R.M  

 

Published in Tribune Libre

L’information fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures. Celui qui, il n’y a pas très longtemps encore était considéré comme un terroriste très engagé à faire partir le Président de la République, demande en outre pardon au peuple camerounais

 

On le dit très mal en point, couché dans un lit d’hôpital, mourant après avoir été victime d’un empoisonnement par des proches.

 

La déclaration qui lui est attribuée

«  Je m'excuse d'avoir organisé les casses contre les Ambassades de mon pays. Puisque nous voulons la paix et la réconciliation, ça ne sert à rien de continuer de mettre à mal notre pays.

J'invite tous les membres de la BAS à laisser tomber toute la tension. L'élection de 2018 est déjà derrière nous. Le président Maurice Kamto n'a pas gagné. 

A vrai dire nous avons agit au nom du professeur Maurice Kamto. Nous nous sentons abandonnés et oubliés par Mr Paul Biya. Mais, on ne défie pas un pays ni un Président de la République. Vous avez vu la fin de Ben Laden.

Cette tenue sur moi, je l'ai achetée au marché de Montreuil ici en France. J'ai jamais été formé militairement. Désolé pour vous qui avez cru en moi.

La longévité du président Paul Biya nous pousse aux dérives. Nous aimons bien notre  pays. Nous invitons tous nos amis et frères anglophones à déposer les armes. Le Président Paul Biya a été humble le 10 Septembre dernier. Acceptons sa main tendue.

L'armée est là pour nous protéger et non pour tirer sur nous. Nous voyageons à travers le Monde il est inadmissible de tuer un homme en tenue. C'est directement l'Etat qu'on attaque.

Nous voulons que tous les Camerounais s'entendent pour la sortie de ces multiples crises qui minent notre pays le Cameroun.

Nous regrettons car ce retard que connait déjà notre pays avec tous ces morts nous sommes gravement désolés.

Que les chaînes de télé se montrent assez responsables en parlant de ce Dialogue Equinoxe tv etc... Evitez de vous focaliser sur un candidat comme un demi-Dieu.

Notre paix de 92 jusqu'en 2016 reposait entre les mains de John Fru Ndi que le Professeur Maurice Kamto soit humble et demande pardon au peuple camerounais et la vie continue au pays… ».

Une reddition qui, si elle est avérée est d’une grande importance au moment où le Premier Ministre Joseph Dion Ngute s’attèle à conduire les préalables du grand débat national, en recevant toutes les couches de la société mais également au moment où, certains chefs de groupes armés promettent de prendre part aux assises, au cas où aucune mesure judiciaire ne sera prise contre eux.

 

N.R.M

 

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Les raids aériens se font de plus en plus denses à Tripoli, par différents groupes qui veulent conserver leur hégémonie et Ghassan Salamé invite tout le monde à observer une trêve.

 

Selon Jeune Afrique, c’est au début du mois d’Avril que le maréchal Khalifa Haftar et ses troupes sont bloqués à l’entrée de Tripoli. Ils font face aux forces loyales au Gouvernement d’union nationale, qui tentent tant bien que mal de les repousser même si la reprise du Sud de la ville leur cause des soucis.  

 

« L’incapacité d’un camp comme de l’autre à progresser militairement (…) les pousse à repenser autrement leurs tactiques militaires. Les deux parties ciblent désormais les bases arrière et les centres d’approvisionnement et de rassemblement des troupes  de l’adversaire pour l’affaiblir », explique Khaled al-Montasser, professeur à l’université de Tripoli.  

 

Illustrant ce revirement tactique, les deux camps ont intensifié depuis quelques jours, leurs frappes aériennes à l’aide d’avions de combat et drones. Samedi et dimanche, l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a annoncé avoir bombardé plus de dix cibles, soigneusement sélectionnées, dont l’Ecole militaire à Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli. Selon le gouvernement de Tripoli, cinq médecins ont été tués dans ce raid.

 

Des frappes qui interviennent peu après celles menées vendredi par les forces pro-GNA contre la base d’al-Joufra – à 650 km au sud de Tripoli – un site stratégique pour les troupes du maréchal Haftar après la perte fin juin de leur base arrière à Gharyan : « Nous avons l’ordre de libérer al-Joufra des milices Haftar. C’est une base d’approvisionnement importante pour ses forces », a affirmé Moustafa al-Mejii, porte-parole des forces du GNA.

 

 « Le GNA espère une grande victoire comme celle de Gharyan », estime l’analyste libyen Jalal al-Fitouri. Reprendre al-Joufra permettrait d' »isoler les forces de Haftar », juge-t-il.

 

De cette base décollent les avions et les drones du maréchal, affirme le général Oussama Juili, qui garantit sur Facebook qu’elle est gardée par des opposants soudanais et des mercenaires étrangers. Les deux parties s’accusent mutuellement d’être soutenue par des pays étrangers.

 

Une trêve souhaitée par l’organisme des Nations Unies

 

Face à cette nouvelle stratégie des belligérants, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a appelé à une trêve d’ici le 10 août, date à laquelle est célébrée l’Aïd al-Adha, fête musulmane dite « du sacrifice ».

 

S’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU depuis Tripoli, il a mis en garde contre la montée des tensions : « Les parties, ignorant les appels à la désescalade, ont intensifié les raids aériens, avec des frappes de précision par des avions et des drones. La portée géographique de la violence s’est également étendue », s’est-il inquiété, avant d’exhorter à une trêve accompagnée de « gestes de confiance entre les parties, notamment l’échange de prisonniers et des dépouilles, et la libération de personnes en détention arbitraire ou forcée ».

 

L’émissaire onusien a proposé un plan en trois étapes au Conseil de sécurité: La mise en place d’un cessez-le-feu - une réunion de haut niveau entre les pays concernés par la crise libyenne pour faire respecter l’embargo sur les armes en Libye – La rencontre en Libye des personnalités influentes du pays pour cimenter  un consensus.

 

« Les risques d’une guerre d’usure ou d’une escalade vers un conflit armé sur les rives du sud de la Méditerranée sont également inacceptables », a-t-il martelé, exhortant les Libyens à ne plus tenter d'atteindre leurs objectifs par des moyens militaires ».

 

Toutefois, l’analyste Jalel Harchaoui, chercheur à l’Institut Clingendael de La Haye, « les factions libyennes ainsi que leurs mécènes étrangers sont convaincues du bien-fondé de la solution militaire. Chaque acteur, chaque décisionnaire espère que la violence lui permettra de gagner. Cet état d’esprit est inquiétant et dangereux ».  

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Il lui a été décerné par la fondation Denis et Lenora Foretia qui, comme chaque année, prime les personnalités qui se sont distingués à travers les actes qu’ils posent.

 

Et pour ce couple, ainsi que pour le collège de votants, l’Archevêque Émérite de Douala a fait montre d’une ferveur patriotique, pour la promotion de la paix et le respect des droits de l’Homme depuis le début de la crise sécuritaire dans les régions du Nord et du Sud Ouest Cameroun.

 

C’est le père Michael Tchoumbou qui a reçu le prix, au nom du Cardinal Christian Tumi, une occasion qu’il a saisi, pour remercier tous ceux qui ont porté leur choix sur le prélat camerounais : « Je veux saisir cette occasion, pour montrer ma reconnaissance, ainsi que celle de celui que je représente ici aujourd’hui. Je veux saisir cette opportunité, pour lancer un appel à tous les camerounais, qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est comme de l’Ouest. Je vous invite à vous joindre à ce serviteur de Dieu, qui apparaît comme l’avocat pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme dans le pays… ».

 

Un prélat qui suscite la méfiance

 

Les prises de position de cet apôtre de l’évangile, aujourd’hui âgé de 88 ans, ont parfois provoqué la méfiance aussi bien au sein de la population que de l’appareil gouvernant, peut être à cause de sa proximité, supposée ou réelle avec les ambazoniens.

 

C’est peut être ce qui explique qu’on ne lui a accordé jusqu’à date, l’autorisation d’organiser avec ses pairs, une conférence générale des anglophones, afin de mettre  un terme à la crise sécuritaire qui secoue ces deux régions.

 

Ses proches affirment que c’est peut être le dernier combat de sa vie mais, il entend mener à terme, cette mission qu’il s’est assignée, tant le bilan est lourd : Plus de 1 800 civils et sécessionnistes anglophones ont été tués en plus de deux ans de conflit, tandis que 302 militaires et forces de l’ordre y ont perdu la vie. Plus de 560 000 personnes ont dû se réfugier au Nigeria voisin ou se déplacer dans d’autres régions du pays.

 

Des exactions qui continuent

 

Il ne se passe pas un seul jour, sans qu’on ne déplore la perte d’un compatriote dans ces deux régions. Un conducteur de moto taxi a été sauvagement assassiné par des individus sans foi ni lois, parce qu’il a refusé de tenir compte des journées villes mortes qu’ils ont voulu imposer. Son corps, démembré a été exposé pour pérenniser la terreur au sein d’une population qui ne demande qu’à revivre en toute quiétude dans son pays.

 

Une autre vidéo, a circulé dans les réseaux sociaux, créant un tollé et une désapprobation générale. Des dames, dont deux, portant leurs bébés, ont été torturées pendant longtemps, par cinq créatures armées de fusils, de bâtons et de câbles électriques, qui les accusent d’être des espionnes au services des forces de défense et de sécurité.

 

Les bourreaux et leurs victimes parlent pourtant le même dialecte, le Mungaka, utilisé à Bali, dans le Nord Ouest Cameroun. Sous la pression de la douleur, l’une des mamans a, par inadvertance laissé tomber son bébé qui s’est sérieusement blessé.

 

Bien que condamné par le Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, l’attitude de ces terroristes prouvent que malgré les actions entreprises par le gouvernement, certains sont déterminés à perpétrer le règne de la terreur, au-delà de toute logique.

 

Le prix Nelson Mandela, conquis par le cardinal Christian Tumi, devrait être comme cette lanterne qui éclaire les différents protagonistes mais plus encore, pour celui qui s’est donné pour mission de ramener la paix, parmi les enfants de cette grande Patrie, appelée Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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C’est ainsi que l’on peut appréhender le texte qui circule dans les réseaux sociaux depuis quelques heures.

 

Un message qui sonne comme une interpellation, alors que certains camerounais s’amusent à semer les graines de la division, du tribalisme, du repli identitaire et n’hésitent pas à s’en prendre à l’Institution de leur pays, aussi bien sur le plan national qu’international. Un appel à considérer l'entente et la réconciliation avant qu'elle soit imposée par les mêmes qui auront déclenché la destruction. A qui profite le crime ? La question que devraient se poser tous les citoyens avant de se lancer dans ces aventures qui démontrent la bassesse de la dignité et de l'intelligence de ceux  qui s'y lancent aveuglément. 

 

« Le business de la haine

 

Je me suis toujours demandé, en lisant les rapports de guerre communautaires sous d'autres cieux, comment des gens qui vivaient en bonne intelligence, en étaient arrivés à se massacrer comme des animaux. Comment les Bété et les Dioula en Côte d'ivoire ou les Tutsi et les Hutu au Rwanda avaient pu aller aussi loin. Comment des gens en arrivaient à tuer suite à un mot d'ordre de personnes qu'ils n'avaient jamais vues, avec qui ils n'avaient eu aucune relation, et dont l'unique chose qu'ils avaient en commun était la tribu... En regardant la scène camerounaise, je crois que je commence à comprendre. Alors je t'écris aujourd'hui, jeune camerounais, pour te dire ce que tu sais peut être déjà. 

La haine est un business et aussi un formidable ascenseur pour les politiciens professionnels pour accéder aux privilèges qu'ils convoitent. Ce business repose sur un postulat simple : « Tu n'es pas ce que tu devrais être ou là où tu devrais être parce qu'un autre s'est mis entre toi et ton destin. Il faut donc l'éliminer ». C'est ainsi que les entrepreneurs de la haine réussissent à embarquer les gens dans leur entreprise.

 

Alors toi qui me lis ce matin et qui as déjà limé ta machette, prêt à en découdre, toi qui attends impatiemment le D-day pour en finir avec ceux qui sont responsables de ta situation et qui se trouvent tous être de l'autre ethnie, je vais te dire dès maintenant ce qui t'attend au pas de la porte : Tu vas rencontrer de l'autre côté, d'autres jeunes, braves comme toi et encore plus vicieux, eux aussi nourris à la mamelle de la haine comme toi et ne reculant devant rien. Tu en tueras un grands nombre, mais tu perdras aussi un grand nombre de frères, de sœurs, de parents, d'amis, de connaissances, de relations... Ton avenir t'attendra sagement au coin d'une rue en terre, quand tu tomberas dans une embuscade, ou, si tu es chanceux, dans un hôpital de fortune, où tu seras pris en charge par un médecin de la croix rouge, le visage défiguré, les marques de la guerre bien visibles sur ton corps déchiqueté.

 

Tous les jours RFI se chargera de faire le décompte des morts, en attendant qu'il atteigne le seuil qui déclenchera l'indignation de la communauté internationale. Certaines mauvaises langues disent qu'il commence à 3000. Un matin, du fond de ton lit d'infortune, tu l'entendras dans le journal officiel : Création de la commission de réconciliation.

 

Et qui sera nommé à la tête de cette commission ? Le même type qui t'avait dit que c'est l'autre qui est responsable de ton malheur. Tu le verras, tout sourire, promettre au JT de 20h, œuvrer pour la réconciliation et t'appeler à pardonner. La commission sera créée avec un budget de 25 milliards qu'ils vont se répartir entre eux au travers des arnaques appelées consultations. Tu seras là, au fond de ton lit de fortune, le regard noir, la jambe amputée, perdu dans tes pensées, avec une longue liste de comptes à régler. Mais là dehors la donne a changé.

 

Tu ne peux plus massacrer impunément. Et même si tu le voulais encore, tu n'en as plus les moyens ni la force. C'est là que tu te rappelleras que, comme par magie, aucun de ceux qui t'ont mené là où tu es n'as été tué, ni eux, ni leurs familles. Peut-être bien que, pour te galvaniser, ils ont dû sacrifier un arrière petit fils du cousin de la tante de la sœur de la grand-mère du président de la République...

Mon frère, sache que dans ce business, tu ne seras qu'un pion. Demande aux dioula et bété de côté d'ivoire qui sont obligés aujourd'hui de se tolérer, de vivre ensemble par les mêmes qui leur avaient dit que ce n'était plus possible. Pense à ces gens qui sont obligés de vivre aujourd'hui avec les séquelles d'une guerre qui n'aurait jamais dû vivre, et qui sont obligés de garder leur frustration en sourdine, la rancœur plein le cœur, et l'avenir en pointillés... C'est ça que tu veux pour toi et ton pays ? C'est ce genre d'avenir que tu veux pour toi et tes enfants ? 

 

Sache donc que dans une guerre civile, il n'y a que des perdants  Et que, quelle que soit la force de ton clan, à la fin, on vous imposera la réconciliation


Voilà, tu ne diras pas que je ne t'avais pas prévenu. En limant ta machette ce matin, relis bien mes paroles, elles sont celles d'un gars qui a vu ce qui s'est passé ailleurs… ».

 

N.R.M

Published in Tribune Libre

Dans une vidéo qui circule dans les réseaux sociaux depuis ce matin, ils se disent disposés à donner la réplique à ces individus qui ont pensé trouver en terre helvétique, le terrain approprié pour la déstabilisation du Cameroun.

 

Il s’agit d’un groupe de dix personnes, installés et travaillant en Suisse. Dans une démarche patriotique, ils prennent à tour de rôle la parole pour expliquer les raisons pour lesquelles ils attendent de pied ferme, la brigade anti sardinards (BAS) :

 

« Nous sommes dans une démarche patriotique parce que pour nous, c’est le Cameroun d’abord. Nous n’appartenons à aucune formation politique pour qu’on attribue quelque penchant que ce soit. Juste que nous sommes fatigués de voir traîner dans la boue, le nom de ce pays qui nous a tous vu naître… »

 

« Il faut que chaque camerounais prennent ses responsabilités face à l’histoire. Il est important que chacun pose des actes à se souvenant que ce pays que nous voulons détruire aujourd’hui est le legs de nos enfants. Et, même si nous avons traversé les océans pour la recherche du bien être de nos enfants et autre descendance, nous n’allons pas permettre à une bande de scélérats de le détruire pour des buts inavoués. Vous de la BAS, venez, nous vous attendons, vous allez nous trouver sur votre chemin et, nous espérons que vous êtes prêts, nous, nous le sommes… ».

 

« Et, rappelez vous qu’avant de toucher au Président de la République, bien ou mal élu, cela nous importe peu aujourd’hui, vous allez nous trouver sur votre chemin. Sachez que la sauvagerie est un état qu’on n’apprend dans aucune école. Il suffit de nous pousser à bout et, de toutes les manières, samedi n’est plus loin, venez… ».

 

Une confrontation qui fait fi de toute appartenance politique et qui vient détruire l’espoir d’une paix retrouvée dans les régions en proie à la crise sécuritaire

 

Les propos de ces camerounais ou encore leur attitude traduit, l’état d’esprit de la quasi majorité de la population qui a hâte de passer à autre chose, notamment sortir de la crise sécuritaire dans les deux régions Nord et Sud Ouest du pays dont les pourparlers sont entamés depuis quelques jours à Genève justement.

 

Même si certains acteurs de la scène politique camerounaise et de la société civile, parlent d’un piège tendu par le régime en place, pour démontrer que les activistes de la BAS respectent un calendrier qui coule à contre courant de la volonté affichée du Président Paul Biya, pour un retour à la paix. Et, l'économiste Dieudonné Essomba n’y va pas de main morte et décrie le manque d’intelligence des assaillants de l’hôtel Intercontinental :

 

« Ce sont des idiots ! Quelle imbécillité d’aller manifester juste au moment où un gouvernement borné consent à engager des négociations avec une sécession belliqueuse, et tout ceci, avec l’approbation de tous les camerounais et de la Communauté Internationale ? Ils ne comprennent pas qu’ils s’excluent d’eux même de tout débat national et par ricochet, marginalise Kamto qu’ils prétendent défendre ! le Président Paul Biya aura beau jeu de limiter ses négociations sur un problème anglophone, en laissant tout le reste de côté ! »

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01