La Suisse « s'emploie à trouver une solution pacifique et durable à la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun », en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire de Genève, a indiqué jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
Dans le même document, il est noté qu’ « une deuxième réunion préparatoire avec divers groupes d'opposition camerounais est actuellement en cours en Suisse et les résolutions sont attendues ce jour… ».
Le Département fédéral des affaires étrangères DFAE n'a toutefois pas indiqué le lieu de cette réunion, encore moins la date de la 1ère rencontre. Pour ne pas compromettre le processus, les diplomates refusent également de se prononcer sur le contenu des efforts de facilitation en cours.
Diverses préoccupations apparaissent cependant
Le DFAE ajoute toutefois suivre « avec préoccupation les violences persistantes dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, qui touchent particulièrement la population civile ».
Le 12 juin dernier, le Cameroun a connu à Darak (Région du Nord) l’une des attaques les plus meurtrières de ces derniers mois menées par le groupe terroriste nigérian boko haram. Celle-ci a fait au total 37 morts, 21 militaires et 16 civils, selon des sources sécuritaires.
Bien qu'affaibli, boko haram reste très actif dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Dans le Nord Ouest et le Sud ouest, le pays est également confronté à un violent conflit armé opposant forces armées et séparatistes anglophones.
Incident à Genève
Les tensions au Cameroun se ressentent jusqu'en Suisse. Une quarantaine d'individus, appartenant à la brigade anti sardinards (BAS) a voulu forcé l'entrée de l'hôtel Intercontinental à Genève où séjourne actuellement le président Paul Biya et son épouse. La Tribune de Genève a fait état d'un « affrontement » entre les manifestants et les membres de la sécurité présidentielle.
Malgré la mise en garde de l’ambassadeur du Cameroun en Suisse, ceux qui ont été neutralisé par la sécurité présidentielle prévoient une autre manifestation samedi 29 Juin à Genève. Des Camerounais exilés dans différents pays européens sont appelés à protester contre la présence du Chef de l'Etat, dont ils ignorent pourtant le calendrier. Certaines sources au Cameroun affirment qu’il est attendu pour présider à la finale de la coupe du Cameroun le 30 Juin prochain. Toutefois, de nombreuses voix s’élèvent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays de l’Afrique Centrale pour protester contre les actes d’incivisme et de barbarie de ceux qui, au début de l’année, n’ont pas hésité à prendre d’assaut quelques représentations diplomatiques de leur pays.
Nicole Ricci Minyem
Des milliers de jeunes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, n'ont pas mis les pieds dans une salle de classe depuis trois ans en raison de l'interdiction de l'éducation par des groupes armés du mouvement sécessionniste, a constaté le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).
Lors d’un point de presse donné à Genève en début de week- end, le porte-parole de l’UNICEF, Toby Fricker a révélé qu’« au moins 74 écoles ont été détruites, tandis que les élèves, les enseignants et le personnel scolaire ont été exposés à la violence, aux enlèvements et à l'intimidation par des groupes armés dans les deux régions en crise… ».
Il poursuit dans la même logique : « Depuis 2018, plus de 300 élèves et enseignants ont été enlevés. Après des expériences traumatisantes, ils ont tous été relâchés par la suite. 80 % d’écoles ont été fermées, touchant plus de 600 000 enfants, à travers le Nord-Ouest et le Sud-Ouest…».
« Le ciblage de l'éducation met en danger l'avenir de toute une génération d'enfants », a déploré le porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.
« Lorsque les enfants ne vont pas à l'école, ils courent un plus grand risque d'être recrutés par des groupes armés et sont plus susceptibles d'être exposés au mariage d'enfants, aux grossesses précoces et au traumatisme et à la détresse émotionnelle de longue durée que ces expériences entraînent », a-t-il souligné.
L’agence de l'Organisation des Nations unies consacrée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants plaide pour que les écoles et les salles de classe puissent offrir aux enfants des espaces sûrs pour apprendre, pour être avec leurs amis et pour retrouver un sentiment de normalité dans leur vie quotidien : « Face à cette situation de crise, l'UNICEF appelle toutes les parties au conflit à protéger tous les enfants et leur famille et permettre l'accès humanitaire à toutes les personnes dans le besoin, conformément au droit international humanitaire. Le Fonds exhorte aussi à protéger et rouvrir les écoles et assurer des espaces d'apprentissage sûrs pour les enfants sans condition », a déclaré Toby Fricker
L’organisation annonce qu’elle a besoin de 20 millions de dollars pour répondre efficacement à l'urgence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest cette année.
Nicole Ricci Minyem
Koulogon : 39 personnes tuées le 1er janvier – Ogossagou : 160 morts le 23 mars – Sobane Da : 35 tués le 9 Juin - Gangafani et Yoro : 41 morts le 17 juin… La liste des villages martyrs du Centre ne cesse de s’allonger, malgré les renforts envoyés par l’armée.
Plus de 2 800 personnes fuyant les violences dans leurs villages ont trouvé refuge dans la ville de Bandiagara, où elles ont reçu des marmites, jerricans, couvertures, nattes, moustiquaires… avec l’aide de la Croix-Rouge locale, a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le Chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a récusé toute notion de conflit, a nommé un représentant du président de la République pour le Centre. Un de ses proches, l’ancien président du Mali par intérim Dioncounda Traoré.
Vendredi, un élu local, Moussa Dembélé, a été enlevé par des hommes armés sur le marché d’Ouenkoro, localité frontalière du Burkina Faso, a déclaré le maire de la localité, Harouna Sankaré : « Mon 3ème adjoint a été enlevé. Ils sont arrivés sur deux motos, au nombre de cinq. Ils l’ont pris et ont attaché ses bras et bandé ses yeux et sont partis vers une commune de l’autre côté de la frontière, Barani », a t – il expliqué.
Trop de sang
Après la prière du vendredi, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Bamako à l’appel du Collectif des associations de jeunes de la région de Mopti, pour réclamer la fin de ce cycle de violences que les renforts envoyés par l’armée ne sont jusqu’ici pas parvenus à endiguer : « Désarmez les milices », « Halte à l’amalgame », « La France complice », « Disons non à la haine », « Sécurisez les civils », « Une vie est une vie », « Mopti a assez souffert », « Peuls et Dogons sont victimes »… Les nombreuses pancartes brandies s’adressaient aussi bien au gouvernement, à la communauté internationale (France, ONU, pays voisins) qui le soutient, aux jihadistes et autres groupes armés qu’à ceux qui incitent les communautés à se dresser les unes contre les autres.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, achevait vendredi une visite au Mali en compagnie du numéro 2 de la diplomatie de l’Union européenne, Pedro Serrano. Les deux diplomates se sont notamment rendus à Mopti et ont rencontré les autorités du pays, ainsi que des groupes de la société civile.
« La situation a atteint ce qu’on pourrait appeler une cote d’alerte avec ces horribles massacres des dernières semaines, des derniers jours. Nous sommes prêts à augmenter nos efforts pour soutenir les efforts maliens » a déclaré à Mopti Jean-Pierre Lacroix, cité dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner le 27 juin le renouvellement du mandat de la mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Nicole Ricci Minyem
Fort heureusement, ils trouvent en face d’eux, une armée qui, bien que meurtrie est plus que jamais engagée à repousser et à neutraliser toute attaque. Des sources sécuritaires dévoilent que dans la nuit du 19 au 20 Juin, ces bandits de grand chemin, sans foi ni lois, ont tenté de s’en prendre au poste militaire de Ngouma dans le Logone et Chari, à près de 17 kilomètres du Lac Tchad : « Ces assaillants, lourdement armés, sont arrivés à bord de deux véhicules pick-up alors qu’il était 2h 30 minutes. Sans aucune sommation, ils ont ouvert le feu… ».
Certainement sur le qui vive, les éléments de l’armée camerounaise ont riposté à la mesure de l’attaque. Pendant de nombreuses heures, poursuit la même source, les coups de feu ont retenti : « Ne s’attendant peut être pas à une si vive résistance, les terroristes ont tenté de battre en retraite et ont été poursuivis par l’armée camerounaise… ». Aucune perte côté camerounais.
On parle de la deuxième attaque dans cette localité, en l’espace de quelques jours. Dans la nuit du 15 au 16 Juin dernier, l’armée a définitivement mis hors d’état de nuire, trois terroristes soupçonnés d’appartenir à la secte de Boko Haram.
La recrudescence de ces attaques questionne
Depuis le début de cette année, même si l’on évite d’en parler, les membres de la secte terroriste semblent avoir repris du service. Il ne se passe plus une semaine, sans qu’ils ne fassent irruption dans les villages, assassinant les bergers et autres habitants et emportant derrière eux, du bétail et des provisions.
Au Nigéria, pays frontalier du Cameroun, l’on s’interroge sur l’identité de ceux qui semblent être derrière la réorganisation de ce groupe d’assassins.
Ces quatre derniers mois, selon Jeune Afrique, la recrudescence des activités de boko haram est indéniable. Celles-ci visent en particulier des bases militaires situées dans le nord de l’État nigérian de Borno, comme à Metele avec 42 soldats tués et à Kangarwa, quelques jours plus tard.
De nombreux assauts ont notamment entraîné la fuite des soldats présents dans lesdites bases, permettant le pillage du matériel militaire. Si l’armée nigériane est parvenue par la suite à réoccuper ses positions, en envoyant des renforts et en utilisant sa puissance aérienne, c’est bien Boko Haram qui dicte, depuis plusieurs semaines, le rythme du conflit dans la zone frontalière entre le Niger et le Nigeria, sur les rives du lac Tchad.
Le professionnalisme, l’engagement et la gnac qui habitent les forces de défenses camerounaises ont plus d’une fois, prouvé aux assaillants que la région du Nord ne sera pas facilement prenable.
Et, les populations, conscientes du sacrifice des combattants camerounais, sollicitent auprès des pouvoirs publics, le paiement, si un tel problème existe, des primes de ces enfants grâce à qui nombreux sont encore en vie…
Nicole Ricci Minyem
Au-delà des bonnes intentions et théories, le temps de l'action. Comment s'y prendre efficacement pour prévenir tout échec? Ci-dessous les facteurs de réussite en 10 points:
1. Définition de l’objectif du dialogue et des résultats escomptés à Court, Moyen et Long-terme
Action : Etat du Cameroun
Objet : Il appartient à l’Etat du Cameroun de définir le cadre normatif du Dialogue, d’énoncer clairement les objectifs visés ainsi que les résultats attendus. Doit-on tout y mettre : NOSO, Code électoral, Constitution, Fédéralisme, Loi sur Tribalisme ? Doit-on se limiter au NOSO ? Peut-on procéder par rounds pour couvrir des thématiques spécifiques?
2. Définition des thématiques non-négociables (Hors Négociation)
Action : Etat du Cameroun
Objet : Les points de négociation doivent être bien circonscrits en vue de préserver les acquis nationaux, la paix et d’éviter des malentendus lors des négociations
3. Identification des Principales Parties au Dialogue
Action : Etat Du Cameroun
Objet : L’objectif Du Dialogue, Les étapes ou Rounds, Les résultats escomptés permettent d’identifier les Principales Parties à la Table de Négociation. Un Dialogue inclusif dont le cadre de négociation est le NOSO, devrait tout d’abord mobilier les Représentants des Parties Anglophones et l’Etat du Cameroun, mais aussi d’autres forces vives – Société civile et autorités religieuses.
4. Définition du Processus, étapes, Lieu et durée du Dialogue
Action : Etat du Cameroon
Objet : Les Parties doivent être imprégnées au préalable des thématiques, du temps de prises de parole, des modes de débats et de facilitation, des expertises requises, des synthèses et transcrits, des décisions au terme de chaque thématique/Point de négociation ; Quant aux Etapes de négociation, elles peuvent s’articuler en plusieurs rounds en fonction des critères de démarrage et de sortie d’étapes. Le Lieu peut être neutre. Toutefois, il revient à l’Etat du Cameroun de choisir le lieu et la période.
5. Désignation par Chaque Partie des Hauts Représentants devant conduire le Dialogue
Action : Parties en Négociation
Objet : Ces Hauts Responsables doivent être des personnes intègres, consensuelles, bénéficiant du respect de toutes les Parties. La question de la Représentativité dans les Régions NOSO est fondamentale. Qui est qualifié à parler an nom de ces Régions? Les minorités non-violentes seront-elles représentées?
6. Désignation des Facilitateurs Majeurs : Médiateur National, Médiateur/Représentant Onusien, Représentants de la société civile et des autorités religieuses
Action : Etat Du Cameroun, ONU, Société Civile, Autorités Religieuses
Objet : L’Etat du Cameroun devrait désigner le Médiateur National (Intègre et consensuel), L’ONU devrait désigner son Représentant et La Société Civile et Autorités Religieuses devraient soumettre à l’Etat du Cameroun leurs Représentants afin de favoriser la neutralité.
7. Echange des énoncés de Points de négociations entre Principales Parties et Facilitateurs.
Action : Parties en Négociation
Objet : L’échange des énoncés des points en négociation est utile à l’effet de favoriser la transparence, permettre aux parties de préparer leurs prises de paroles, arguments ainsi que les compromis pour chaque point de négociation. Cet échange devrait faire partie des critères de démarrage d’un round.
8. Définition des conditions/critères de démarrage et de sortie d’étapes des Négociation par chaque partie
Action : Partie en Négociation
Objet : Ces critères doivent être définis d’accord partie afin d’éviter des échecs de négociation et à chaque étape de négociation, les Facilitateurs devraient s’assurer que ces critères sont réunis. Lorsque les critères de sortie d’étapes ne sont pas satisfaits, toute sortie ou arrêt de négociation est assimilé à un échec.
En l’occurrence, les critères de démarrage du Round 1 en vue des négociations sur la Crise Anglophone pourraient être : Echange des énoncés des points de négociation, le cessez-le-feu, libération des leaders, libération des otages, sortie de brousse et retour des populations dans les villages, libre circulation des populations dans le NOSO….
9. Signature des Actes de négociation assortis d’un échéancier de mise en œuvre avec engagement pour une stricte application des Décisions.
Action : Parties en Négociation, Facilitateurs
Objet : Le Secrétariat des Négociations devrait produire les Actes de négociations et Décisions auxquels les Parties sont parvenues. Ces Actes et Décisions sont lus, puis signés par les Hauts Représentants des Parties. Toute Décision est assortie d’un échéancier de mise en œuvre, à Court, Moyen ou Long Terme.
10. Désignation d’un Comité Bipartite de Mise en œuvre des Actes du Dialogue
Action : Parties en Négociation
Objet : La mise en exécution des Décisions des négociations nécessite un comité Ad-hoc ou permanent dont le rôle est d’impulser la dynamique des accords du Dialogue et de rendre compte des progrès réalisés ou entraves au Peuple Camerounais ainsi qu’aux institutions internationales.
Robert Essomba
Une fois de plus, la crise sécuritaire dans les régions du Nord et Sud Ouest s’invite à une manifestation de souveraineté dans notre pays. Depuis un peu plus de trois ans maintenant, toutes les actions menées par ceux qui contestent plus ou moins la légitimité du pouvoir de Yaoundé, se réfèrent à ce qui se passe dans ces deux régions, pour justifier leurs actes.
A l’issue de la première réunion préparatoire de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, Les membres du Social Democratic Front, dont les résultats à l’issue de la présidentielle du 07 Octobre 2018 n’ont pas tenu la promesse des fleurs, s’engagent à monter d’un cran, dans la suite des actions menées le 20 Mai 2018, pour marquer leur désapprobation de la crise socio politique au Cameroun et, de baliser un autre espace de solution de la crise anglophone.
Dans le communiqué qu’il a paraphé, Emmanuel Ntonga déclare : « Face à la détérioration de la situation dans les zones anglophones et, devant le peu d’espace de liberté restant aux partis politiques et, surtout à la quasi indifférence du pouvoir de Yaoundé, le SDF Centre et les Représentants régionaux de certains partis politiques ne reculeront pas le 20 Mai 2019. Nous réaffirmerons que nous monterons d’un cran… ».
Les raisons avancées
Le président SDF dans la région du Centre estime que « le préfet du Mfoundi, lors de la réunion préparatoire à la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, « sans le moindre remord de la souffrance du peuple en détresse, sans avoir interrogé les responsables du Centre, pour comprendre les raisons de leur action et de leur colère en 2018, a plutôt fait un réquisitoire à charge contre les responsables du SDF Centre, tout en se gargarisant d’être plus fort qu’en 2018… ».
Exigence d’un dialogue inclusif face à l’ « arrogance » des membres du RDPC
Dans le communiqué du SDF, il est noté qu’« Un an plus tard, rien n’a été fait, au contraire, la situation empire. L’arrogance et la suffisance du RDPC ont pris le pas sur le Dialogue : soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé. Le SDF est touché et poussé vers son dernier retranchement. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…) et son leader kidnappés, famille du chairman enlevée, domicile incendié… Nous exigeons un dialogue inclusif»
Rappel
Le 20 mai 2018, on avait relevé le passage des défilants du Sdf, torse nu et les bras sur la tête en signe de deuil devant le Chef de l’Etat. Tous adressaient des incantations bruyantes et des appels débridés. Là encore, ont-ils scandé, c’est en réaction contre le chef de l’Etat.
Certains observateurs de la scène politique avaient essayé de comprendre les messages ainsi véhiculés et, ils sont arrivés à une conclusion, qui a presque fait l’unanimité : le SDF et le MRC avaient en commun, plus ou moins confusément, un certain nombre de convictions qui permettent de mieux les catégoriser par rapport à la crise anglophone. Le choix qui a été le leur, lors de la célébration de l’Unité Nationale avait dès lors pris les contours d’un aveu public de leurs angoisses relativement à ce qui se passe au Nord-ouest et au Sud-ouest du Cameroun.
Nicole Ricci Minyem