Sur le perron du Palais de l’Unité, Joseph Keshi a laissé entende que son pays entend briguer au poste de Commissaire chargé des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de l’Organisation panafricaine.
Pour atteindre cet objectif, le soutien du Patriarche Camerounais – S.E Paul Biya, serait un atout indéfectible. C’est la raison pour laquelle le Président Muhammadu Buhari l’a dépêché auprès du Chef de l’Etat, afin de lui faire part de son intention.
Un partenariat permanent et qui touche de nombreux domaines
La rencontre entre les deux personnalités a en outre été l’occasion idoine, de revenir sur l’état de la coopération entre leur pays respectif, notamment sur la question de la lutte conter le terrorisme.
Le Cameroun, tout comme son voisin nigérian, sont victimes des attaques de la secte terroriste boko haram. Les deux pays mènent de pair, la lutte contre cette nébuleuse qui, depuis des années déjà, n’a cessé de faire des victimes.
Il n’est pas évident à ce jour, de donner le chiffre exact des personnes enlevées, violées, assassinées… Sans parler de celles qui ont tout perdu et se retrouvent dans des camps de réfugiés, vivant de la sollicitude des deux Etats, mais aussi des Populations.
Le vol des bétails et autres aliments n’est pas en reste, au cours des raids menées par ces hommes qui se complaisent dans le crime, sans qu’on ne sache exactement ce qui les motive.
La crise sanitaire comme autre sujet de préoccupation
A cause du Corona Virus, les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria ont connu des travers au cours des derniers mois. Impulsés en 2014, grâce à la signature de nombreux accords, notamment celui du libre-échange, il est depuis lors, loisible aux deux pays d’accéder à leurs marchés respectifs, sans autres obstacles que des contraintes purement commerciales.
Il est en outre important de relever qu’avant la venue du Covid 19, et les experts s’accordent sur ce point, les échanges commerciaux tournaient autour de 4000 milliards FCFA chaque année, malgré la contrebande.
Cette dernière est maximisée à cause de la porosité de la frontière qui sépare le Cameroun et le Nigéria et, dans certains hameaux, créés de part et d’autre, il n’est plus évident de faire la différence entre un Camerounais et un nigérian.
Une situation qui plaît assez au représentant de Muhammadu Buhari en terre Camerounaise : « Nos deux pays ont tellement en commun que nous ne pouvons vivre qu’en parfaite harmonie, et nous mettre ensembles afin de venir à bout de ces fléaux qui nous minent ; il s’agit de boko haram et, aujourd’hui, de cette crise sanitaire du Covid 19 ».
Nicole Ricci Minyem