Le Président Sud-Africain est depuis ce lundi 10 février 2020, le président en exercice de l’Union Africaine. Et parmi les défis de son mandat annuel, il annonce la nécessité de la mise en place d’une armée de 3000 hommes pour enrayer le terrorisme en Afrique.
Cyril Ramaphosa succède à l’Egyptien Al Sissi. Et pour ouvrir son discours, le président Sud-africain précise « nous allons concentrer notre travail sur la résolution des conflits ». A la tête de l’organisation pour les 12 prochains mois, Cyril Ramaphosa annonce les couleurs de son mandat. L’intégration économique et la sécurité seront les principaux points de l’agenda du dirigeant de la nation arc-en-ciel.
Pour ce qui est de la sécurité, il a affirmé que « l’Afrique du Sud accueillera un sommet extraordinaire au mois de mai prochain à Pretoria, pour travailler sur les questions de paix et sécurité en Afrique. Nous Africains, devons-nous attaquer au conflit et lutter contre le terrorisme qui fait tant de mal à nos pays, dans le Sahel, la corne de l’Afrique et même en Afrique australe ». Mais l’homme d’Etat a aussi annoncé la tenue d’un autre sommet qui statuera sur les questions de libre échange continentale.
Plusieurs Etats africains sont en proie aux exactions des groupes terroristes. Depuis le Nord du Mali, passant par la bande sahélienne jusqu’aux velléités terroristes intra-états, le continent est plus que jamais secoué par une menace qui se dissémine furtivement et qui est une véritable menace pour la stabilité des Etats et pour la croissance des échanges commerciaux entre les pays du Sud. Pour le président Sud-Africain, il faut prendre le taureau par les cornes.
Au rang des mesures concrètes susceptibles d’apporter une solution à cet état de crise, Cyril Ramaphosa propose la création d’une armée. Une armée africaine composée de 3000 hommes. Pour lui, mettre sur pied une armée africaine de 3000 hommes va considérablement servir à enrayer le terrorisme en Afrique. Pour rendre efficace cette armée, le président en exercice de l’union africaine ambitionne augmenter les contributions financières des différents Etats.
Dans la foulée, en fin de journée, l’assemblée des États de l’Union Africaine a procédé au vote pour désigner le Sud-Africain Wamkele Mene comme secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Il faut rappeler qu’il était jusqu’ici le négociateur en chef de l’Afrique du Sud pour la Zleca.
Stéphane NZESSEU